Trimestriel d’information et de réflexion sur la danse Édité par CONTREDANSE au

Trimestriel d’information et de réflexion sur la danse Édité par CONTREDANSE automne 17 - N° 70 danse et littérature avec louise vanneste, thomas gunzig, mette edvardsen... trisha brown : portrait d’une figure majeure de la danse NDD . AUTOMNE 17 . N° 70 P. 2 RÉDACTRICE EN CHEF Alexia Psarolis RÉDACTION Isabelle Meurrens, Alexia Psarolis CONTRIBUTIONS Rosita Boisseau, Sarah Colasse, Alice Godfroy, Naomi Monson, Magali Nachtergael COMITÉ DE RÉDACTION Contredanse PUBLICITÉ Yota Dafniotou DIFFUSION ET ABONNEMENTS Laurent Henry MAQUETTE SIGN MISE EN PAGES Alexia Psarolis CORRECTION Ana María Primo IMPRESSION Imprimerie SODIMCO COUVERTURE Anton Lachky Company Cartoon. Primé aux Rencontres de Huy 2017 © Nicolas Bomal - Province de Liège ÉDITEUR RESPONSABLE Isabelle Meurrens / Contredanse - 46, rue de Flandre - 1000 Bruxelles Tiré à 12 000 exemplaires et distribué gratuitement NOUVELLES DE DANSE est publié par CONTREDANSE avec le soutien des institutions suivantes : La Fédération Wallonie-Bruxelles (Service de la Danse), la COCOF et la Ville de Bruxelles (Échevinat de la Culture) SOMMAIRE P. 03 CR É AT IONS P. 06 BR È V E S P.08 DOSSI ER Comme un roman Les liaisons entre danse et littérature P. 16 P ORT R A I T Trisha Brown : no limits P. 18 J EU N E PU BL IC - Vers un réseau international - Retour des Rencontres de Huy P. 20 PU BL IC AT IONS P. 22 F E ST I VA L S P. 24 AU TOU R DE L A DA NSE P. 26 AGE N DA P. 31 CON T R E DA NSE ÉDITO C’est une belle journée de mai. Assis dans son transat sur les hauteurs ardennaises, Benoît Lutgen rêve. « Moi qui ne suis ni de gauche ni de droite, j’aimerais aussi connaître une fulgurante ascension, plutôt que de continuer de laver le linge sale d’un Parti socialiste sur le déclin. Le MR, au moins, ils ont des blanchisseuses kazakhes, c’est plus chic ! » De l’épisode 1 « On ne peut plus vivre ensemble » à l’épisode 8 « Cohabitation forcée », en passant par le moment de bascule « Satané choix des urnes », le feuilleton de l’été nous aura fait trembler. Jolie démonstration de l’effet pa- pillon, ou comment une élection française doublée de jetons de présence indécents dans une asbl bruxelloise peut nous donner l’impression – nous, artistes, enseignants, étudiants, vieux, enfants… – d’être tous « Alice », perdue et manipulée au milieu d’une partie de croquet, soumis à la volati- lité des règles édictées par une classe poli- tique presqu’aussi imprévisible que l’hor- rible reine de cœur. Le nouveau décret des arts de la scène serait une pure abstraction, sans matérialisation possible puisque non finançable ; « Bouger les lignes », une gi- gantesque chasse au trésor « collabora- tive » animée par des dirigeants en mal d’aventure. Allons-nous bientôt découvrir – Saison 2, Épisode 1 – que le trésor n’est qu’une boîte d’Haribo ? Ou est-ce que ce feuilleton auquel nous avons cru assister n’était qu’un songe ? Et puisque c’est la puissance de la littérature qui est à l’œuvre dans ce numéro de Nouvelles de Danse, est- ce que comme Rosaura, née sous la plume de Pasolini il y a tout juste 50 ans, nous nous réveillerons à l’aube d’une nouvelle ère où la culture aurait enfin les moyens d’exister, ou irons-nous, pauvres gens de culture, « riches de notre dynamisme et de notre créativité » place Surlet de Chokier brûler décret et bulletins de vote en quête d’un peu de chaleur ? Isabelle Meurrens Pour le numéro de janv./fév./mars 2018 date limite de réception des informations : 17 novembre 2017 ndd@contredanse.org NDD . AUTOMNE 17 . N° 70 P. 3 P. 3 CRÉATIONS Thérians / Cie Rising Horses Avec Thérians, Louise Vanneste inaugure un nouveau cycle. Ce solo pour deux danseurs s’inspire de la structure d’Orlando de Virgi- nia Woolf, où le protagoniste passe du genre masculin au féminin sans rupture narrative. La chorégraphe recherche l’inti- mité avec le spectateur, semblable à celle qui se tisse entre le lecteur et son livre. Elle aborde également la question de notre origine animale (Thérians, du grec thêrion, animal sauvage), de l’empathie – en jeu entre les deux interprètes – et, enfin, celle de la narration. Lumière, son et corps sont les trois éléments indissociables de la pièce, à laquelle ont collaboré Cédric Dam- brain (son) et Arnaud Gerniers (scénogra- phie/lumières). Celle-ci ouvrira la Bien- nale de Charleroi danse, le 27 septembre et, en résonance avec Thérians, le film Ghost Dog de Jim Jarmusch sera projeté le 29 septembre au Quai 10 à Charleroi. Ce cycle littéraire se prolongera en 2018 par une « déambulation chorégraphique », À travers les Aulnes, inspirée de l’univers de Michel Tournier dont le premier volet est à découvrir aux Halles du 5 au 27 octobre. (Lire aussi l’entretien p. 10 et voir rubrique Autour de la danse.) Imagine Moving Rocks / Katrien Oosterlinck Diplômée en Danse, Théâtre et Performance à la Fontys Dansacadamy de Tilbourg (Pays- Bas) ainsi qu’en arts visuels à Sint Lucas à Anvers, Katrien Oosterlinck initie des projets multidisciplinaires (danse, performance, vidéo, dessin...) avec un intérêt particulier pour le corps et le mouvement. Après une di- zaine de créations, l’artiste propose Imagine Moving Rocks, un dispositif balisé par des ins- tructions précises : un groupe de 8 à 12 per- sonnes qui se connaissent (famille, amis, voi- sins, collègues...) est guidé par une bande audio diffusant des sons. Les codes de com- munication classique sont balayés et donnent naissance à une rencontre physique non ver- bale. Une expérience sensorielle et esthétique à vivre dès le 27 septembre au Stuk à Louvain. Rule of Three / Jan Martens Vous pensez connaître la règle de trois ? Il s’agit ici d’une performance dansée où l’am- biance de discothèque se combine avec le sentiment de se perdre dans les pages d’un livre. Après The common people (2016), le cho- régraphe et performeur Jan Martens travaille pour la toute première fois avec de la musique en direct et collabore avec NAH, producteur de musique américain et batteur. L’être humain reste au cœur de son travail. Première belge le 28 septembre à deSingel à Anvers. Mer- / Étienne Guilloteau et Claire Croizé Mer-, comme mourir, comme la mer, méta- phore de la mort, du mystère et de l’inconnu. Étienne Guilloteau et Claire Croizé livrent cette nouvelle pièce créée par cinq danseurs et cinq chanteurs. Le concept de finitude, qui tient une place importante dans l’œuvre des deux artistes, a déjà été abordé précédemment dans Affected (2006), The Farewell (2009) et Chant éloigné (2012). La mort est ici traitée plus en profondeur, aux côtés de laquelle co- habitent la lumière et la joie. Mourir telle une performance, voilà ce qui est cœur de cette création, accompagnée de musique sacrée et profane, interprétée par Marnix De Cat’s Pluto Ensemble. Le 29 septembre à Sint-Walburga- kerk, à Bruges. AMOR / Michèle Anne De Mey, Jaco Van Dormael Après le succès de Kiss and Cry et de Cold Blood que l’on pourra (re)voir cet automne, le couple livre AMOR, un titre à double lecture Katrien Oosterlinck Imagine Moving Rocks © Katrien Oosterlinck CRÉATIONS . NDD . AUTOMNE 17 . N° 70 P. 4 (amour, à mort). Le point de départ ? Consé- quence d’un choc thermique lors d’une tour- née hivernale au Canada, la danseuse et cho- régraphe Michèle Anne De Mey plonge dans un coma – ce que les scientifiques nomment « ex- périence imminente de la mort » –, dont elle ne se réveillera que bien plus tard. L’étrangeté de cette expérience au caractère exceptionnel a servi de base à AMOR, qui nous fait traverser de l’autre côté du miroir. Un seule-en-scène intime, aux sensations de flottement et de lévi- tation pour parler « d’amour comme acte de résistance absolu » (Michèle Anne De Mey). La mise en scène est de Jaco Van Dormael, la chorégraphie, signée Michèle Anne De Mey, les images filmées, créées par Juliette Van Dormael et Julien Lambert. Première le 3 oc- tobre, au Théâtre National à Bruxelles. AAARRRHHH !!! / Cie Jordi L. Vidal Derrière cette onomatopée se dissimule une œuvre pluridisciplinaire tout public où se cô- toient danse contemporaine, marionnettes, théâtre d’objets, musique et arts visuels. Le thème central ? La mort et les émotions qu’elle suscite. Mais la mort envisagée comme renou- veau, comme un nouvel élan de vie et non sy- nonyme de perte et de finitude. Jordi L. Vidal a collaboré en tant qu’interprète / danseur dans plus de 25 productions, est actif en tant que professeur et coach en danse / théâtre phy- sique pour des artistes de différentes disci- plines (danse, cirque, théâtre de rue, cirque…) et a signé de nombreuses pièces. Après la re- présentation, la plasticienne et illustratrice Montse Gisbert prolongera la réflexion par le biais d’ateliers créatifs. Les marionnettes ont été réalisées par Marie-Ghislaine Losseau. Interprété par Jordi L. Vidal, danseur, comé- dien et marionnettiste, et Flora Gaudin, uploads/s3/ ndd-70.pdf

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