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AMOURS ET MARIAGES JUSQU’À CE QUE L’AMER NOUS SÉPARE AMOURS DÉRANGÉES MARIAGES

AMOURS ET MARIAGES JUSQU’À CE QUE L’AMER NOUS SÉPARE AMOURS DÉRANGÉES MARIAGES ARRANGÉS VIES RANGÉES (ET AUTRES SENTIMENTS EN DÉRANGEMENT) 1 1. Acrostiche N°1 MARIAGE M comme Majestueux : Un mariage luxueux, arrivée en calèche, avec une robe de princesse, un mari en queue de pie et chapeau haut de forme, des invités en tenue de soirée. A comme Avenir : Quand on se marie, c’est pour construire un avenir long, durable, qui verra naître des enfants et des petits-enfants. On voudrait que ce soit pour la vie, mais parfois celle-ci en décide autrement. R comme Recevoir : Recevoir du bonheur de celui qu’on aime, de la famille, des amis. Recevoir chez soi, pour des repas, des festins. Savoir recevoir, c’est aussi donner. I comme Idolâtrer : Quand on adore, tel un dieu, l’être aimé, c’est là que ça devient dangereux, car la secte de l’amour peut détruire ses adeptes. A comme Aventure : Le mariage est une aventure que l’on vit à deux. Des obstacles, des frayeurs, des bonheurs et des rebondissements, mais une fin heureuse, et un amour éternel. La vie comme un roman. G comme Garantie : Quand on signe à la mairie, on n’a pas d’assurance, de garantie, ni de service après-vente. Le mariage tiendra-t-il ou pas ? Seul l’avenir le dira. E comme Éternel : Un amour éternel, c’est ce qu’on rêve le jour où l’on se dit oui. Mais il y a les lendemains, qui transforment bien souvent l’éternel en éphémère. 2 2. Mariage, un conte de fées ? (Le mariage vu selon son âge) À huit ans, je ne pensais pas au mariage. Mes frères et moi, on vivait comme dans un conte de fée. Ma mère était Blanche-Neige, et on était les Sept Nains ! Les filles pour moi, c’était comme des garçons, je ne voyais pas la différence, mais j’aimais les taquiner, leur tirer les couettes et leur prendre le ballon. Ma vie, c’était un conte de fées. À quinze ans, je ne pensais pas au mariage. Mais je flirtais un peu, je ne cherchais pas une princesse, non, mais une bonne âme à qui me confier. Je ne croisais que des sirènes, et je comprenais alors que c’était ma mère, la véritable bonne fée. À trente ans, j’ai été marié. Je n’ai pas eu à affronter de dragon, à délivrer de princesse, c’était un mariage arrangé, qu’on m’a organisé. Je n’ai pas épousé une fille de roi, ni une sorcière, mais une femme réelle, avec ses défauts et ses qualités. J’ai dû m’éloigner un peu de ma mère, qui restait pour moi comme les reines de ces contes de fées, toujours à l’écoute et prêtes à réconforter. À soixante ans, je serai peut-être seul, peut-être accompagné. Des épreuves m’ont déjà pas mal fatigué, pas de géant ni d’ogre, mais les épreuves de la vie, et c’est déjà bien assez. Mais si parfois me prend un peu de mélancolie, je sais que l’esprit de ma mère reste à mes côtés, comme la fée des contes, bienveillante et bien aimée. 3. Dessoûlé par l’amour J’étais seul et silencieux, Je n’avais rien dans les yeux, Autour de moi, c’était sombre Je sentais danser les ombres, Je touchais le fond, trop ivre, Trop bu pour me sentir vivre… Soudain parmi ce brouillard Surgit un nouvel espoir, Un visage qui se dessine, Un regard qui me fascine, Ses yeux brillent comme des étoiles, Alors l’amour se dévoile. 3 4. Lettre à mon corps Mon cher corps, Tu m’as connue, avant même que je vienne au monde. Tu t’es tranquillement façonné pendant neuf mois dans le ventre de ma mère. À mon arrivée, tu étais beau et potelé, et petit à petit, tu as grandi comme si on tirait sur un élastique. Et tes rondeurs grandissaient avec toi. Notre ventre était mignon et rondelet. Nous vivons ensemble depuis cinquante-cinq ans, et on en a vu, des choses ! Toute notre vie, on a eu des bleus, des coupures... On en a versé, des larmes, et on a eu aussi de bonnes rigolades. D’abord, enfant, on avait de beaux cheveux, longs et bouclés, mais ils ont été coupés à la garçonne, pour éviter les poux en colonie. J’en ai eu une boule au ventre de regret. Ensuite, à quatorze ans, une première cicatrice, celle de l'appendicite, est venue balafrer notre côté. Notre ventre s’est couturé. Puis à dix-sept ans, toi et moi, on s’est décidé à faire régime, on voulait changer notre apparence ! Et notre ventre s’est dégonflé. On était fier, on se promenait, ventre rentré, fesses en arrière ! Entre dix-huit et vingt-deux ans, c’est sur les doigts que sont apparues de nouvelles estafilades : à cause du stanley qu’on utilisait pour enlever la bourre autour des rouleaux de la machine à étirer la laine. Ça nous faisait oublier un peu le ventre. À vingt ans, on a vu notre ventre s’arrondir, on aimait le caresser car un petit être s’y développait. Et on l’a vécu cinq fois, ce moment magique. Alors, forcément, notre ventre, il s’est un peu déformé. Puis on a été opéré, par-ci, par-là, et notre ventre porte des cicatrices, comme une carte les dessins des routes et des rivières. Cher corps, je sais que tu subiras encore beaucoup de transformations, jusqu’à ce que la mort nous sépare. Je te verrai peut-être étendu sur la table... Cette lettre finit un peu en queue de poisson, mais je veux te dire, cher corps, que je t’accepte enfin : tant pis pour tes rides, tes balafres, elles me rappellent chaque moment qu’on a vécu ensemble, et ce que je ne regrette pas, c’est ce voyage fait avec toi. 4 5. Préparation du mariage Demain ce sera le jour de son mariage Pour la préparation, elle aura du courage Il faudra arranger la salle Décorer les tables de pétales Elle essaie sa robe et son voile C’est un ange au milieu des étoiles Les mariés vont faire un beau voyage Leur bonheur se lira sur leur visage En attendant cela, ce soir elle pleure Car elle va quitter le nid protecteur 5 6. Acrostiche N°2 M comme Mélancolie : Celle qui nous prend certains matins, quand on se dit qu’on aurait aimé avoir mieux dans la vie. A comme Argent : S’il n’y a pas de passion, au moins qu’il y ait de l’argent ! Hélas si l’une est absente, l’autre ne fait pas le bonheur... Alors, il faut chercher la joie ailleurs ! R comme Rêve : J’en ai fait, des rêves : des grands, des petits, des terre-à-terre, des innocents et des moins clairs. Mais mon rêve secret, aurait été d’être hôtesse de l’air. I comme Ignorance : Quand on est jeune, on ignore tout de la sauce à laquelle la vie va nous manger. Mais très vite, on l’apprend. Parfois ça nous dégoûte, parfois on y prend goût, ça dépend. A comme Amour : Pour moi, l’amour n’existe pas. Il y a bien la tendresse, l’affection, l’amitié, l’attachement. Mais l’amour avec un grand A, je ne le connais pas. G comme Galère : Ça, les galères, j’ai connu, oh, oui. Ça devait être un ingrédient de la sauce de ma vie. Mais Dieu merci, on s’en sort, et après, c’est la vie qui a plus de goût aussi ! E comme Espoir : Tant qu’il y a de la vie, il y a des galères, des angoisses, des moments où l’on broie du noir, mais il y a aussi des amis, des enfants, des sourires à pleines dents, bref, tant qu’il y a de la vie, il y a surtout de l’espoir ! 7. Bourgeon brûlé J’étais innocente comme un bourgeon de fleur, Si naïve encore que je croyais au bonheur... Mais tout a basculé Quand on m’a annoncé Le jour de mon mariage. J’avais pas le courage De pleurer, ni de lever les yeux. Mon cœur restait blessé, triste et silencieux. Moi, je voyais mes noces autrement, Des fleurs dans les cheveux, et un beau jupon blanc Au bras de l’homme que j’aurais choisi. Mais tout a basculé, ce jour-là, dans ma vie. Et mes rêves sont partis, envolés en fumée À mesure que mon âme douloureuse brûlait. 6 8. Lettre à mon cœur Oh, mon cœur, je sais ce qu’on t’a fait. Je sais ce que tu as souffert, depuis toujours, et comme on t’a blessé. J’aurais tant voulu que tu vibres et te réchauffes, que tu t’enflammes même, au contact de l’amour, qui n’est, et restera qu’un beau mot froid pour moi. Mais, mon cœur, on en a décidé autrement, et on t’a amené, lié, contre ta volonté, dans la cage d’un mariage qui n’était pas fait pour toi. Mon cœur, tu t’es retrouvé si jeune, isolé, triste, perdu. Alors, comme une bête blessée, dans ta cage tu t’es couché, et tu t’es endormi, et tu as hiberné. Oh, bien sûr, tu t’es réchauffé, au contact de nos enfants, et tu as découvert que tu pouvais donner infiniment d’amour, uploads/s3/ mariage-arrange-textes-dans-l-x27-ordre.pdf