Peinture française au XVIIe siècle Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libr
Peinture française au XVIIe siècle Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, rechercher La Peinture française au XVIIe siècle est marquée par l'influence du Grand Siècle, période florissante pour toutes les branches de la culture en France (Littérature française du XVIIe siècle…), dont la peinture. Depuis le début de la renaissance, c'est l'Italie qui était le centre de l'art, dans la seconde moitié du XVII e siècle on assiste à un détournement vers la France (même si Rome garde son prestige). Deux des plus grands artistes du XVII e siècle sont français : Nicolas Poussin et Claude Gellée. Sommaire [masquer] 1 Un début de siècle plutôt pauvre o 1.1 Le maniérisme o 1.2 Le naturalisme 2 Les artistes français à Rome o 2.1 La formation italienne de Simon Vouet o 2.2 Carrière romaine de Poussin o 2.3 Carrière romaine de Claude Lorrain 3 Vouet et l'atticisme o 3.1 Le retour de Vouet à Paris o 3.2 Le retour de Poussin a Paris o 3.3 L'atticisme 4 Le Brun et l'académie de peinture et de sculpture o 4.1 Création de l'académie o 4.2 Carrière de Le Brun 5 Le Château de Vaux-le-Vicomte et le Château de Versailles 6 Fin de siècle 7 Bibliographie Un début de siècle plutôt pauvre [modifier] Le maniérisme [modifier] Dans le début du siècle, la peinture a eu peu de prestige à Paris, et il est difficile d'entrevoir celui dont elle jouira ainsi que le soutien de l'État qu'elle va acquérir. Nicolas Poussin quitte sa Normandie natale en 1613 pour aller à Paris, la peinture française y étant plutôt médiocre, comme tout jeune peintre un peu ambitieux, il part pour Rome. 1 En France, dans le premier quart du XVII e siècle , il existe un maniérisme tardif, syncrétisme du maniérisme italien (Pontormo, Le Parmesan…), flamand et de l'école de Fontainebleau. Cette peinture était caduque au regard des innovations des deux révolutions de la peinture qui avait eu lieu en Italie : Michelangelo Merisi dit Le Caravage et des frères Carrache qui dans un style différent avait inventé des propositions picturales foncièrement anti-maniéristes. L'atelier le plus important de Paris était celui du maniériste Lallemant (v.1575-1636) (souvent cité comme premier maître de Poussin). On peut citer aussi comme maniériste à Paris, Quentin Varin (v.1570-1626) et Ambroise Dubois (1523-1614). Le naturalisme [modifier] Valentin de Boulogne, Les quatre âges de la vie, National Gallery, Londres. La peinture de genre a eu beaucoup d'importance pour les artistes français du début du XVII e siècle . Le « naturalisme » (selon une expression du XVII e siècle ) prend sa source chez le Caravage et une certaine extension avec le peintre hollandais Pieter Van Laer (1592-1642) dit Bamboccio. Celui-ci donna naissance au style de peinture appelé bambochade. Ce genre de peinture était à l'époque considéré comme secondaire et convenait plus à des commandes d'amateur qu'aux commandes officielles. Le style même de Caravage et l'étude directe de modèle étaient assez critiqués à l'époque. Malgré cela Valentin de Boulogne (1591-1625) réussit une carrière à Rome dans un style résolument caravagesque (il reçut par exemple une commande pour la basilique St Pierre à Rome en 1630 : Le Martyre des St Processe et Marticien) ; il sut surtout donner à son style naturaliste toutes les subtilités de l'expression cohérente (nécessaire à la peinture d'histoire). Le succès du naturalisme en France fut favorisé par un retour de la religion et d'une certaine spiritualité. Le baroque italien fut considéré en France comme le « style jésuite » (mouvement pas très apprécié en France), au contraire le naturalisme par sa simplicité entretenait un rapport étroit avec le jansénisme (mouvement religieux de grande aura en France). 2 Georges de La Tour, Le nouveau-né, vers 1648, Musée des Beaux-Arts de Rennes. Les Frères Le Nain arrivent de Laon à Paris vers la fin des années 1620, ils commencèrent à peindre des sujets religieux (v. Bacchus et Arianne v. 1630) mais s'orientent assez vite vers la peinture de genre (ce changement est sans doute dû à la concurrence). On peut observer cette transition dans : Venus dans la forge de Vulcain de 1641. Les deux chefs-d'œuvre des "Le Nain" sont : La Famille de paysans (v. 1647) et Le Repas des paysans, ils sont ici au sommet de leur art en soulignant la dignité et la simplicité des paysans avec un certain caractère religieux. Enfin, celui qui a donné sa marque au naturalisme français est Georges de La Tour (1593- 1652). Il donna à son œuvre une sensibilité très particulière, on parle « d'abstraction soustractive » pour qualifier l'aspect rigoureux et simple de ses compositions qui ont toujours comme préoccupation principale l'expression d'un sujet religieux. Son œuvre est divisé en deux périodes : les tableaux diurnes et les tableaux nocturnes ; ses plus grands chefs-d'œuvre appartenant à la seconde, par exemple : Le Nouveau-né, v.1648. Les artistes français à Rome [modifier] Crucifixion, S.Vouet 3 Il est de tradition depuis le début du XVI e siècle pour les peintres français d'aller faire leur formation a Rome. Dans un contexte de réaction au maniérisme, les peintres vont en Italie pour y étudier l'art antique, les artistes de la Renaissance et les peintres contemporains. À Rome à partir du deuxième quart de siècle, il existait des goûts fondamentalement différents. D'un côté le baroque ou « grand style » (Pierre de Cortone, Le Bernin…) de l'autre « le classicisme » (Sacchi, Carrache…). Le classicisme prend la peinture d'histoire au sérieux : l'invention est considérée comme le départ de la peinture et l'expression comme principe essentiel (associé à la convenance du lieu, clarté de la composition, netteté de la couleur et de la couleur). Le baroque accorde aussi de l'importance à l'expression mais celui-ci est soumis à des intérêt psychologiques, mais surtout décoratifs. Les baroques accaparaient les grandes commandes officielles préférées par les grands commanditaires. On retrouvera cette opposition en France quelques décennies plus tard. La formation italienne de Simon Vouet [modifier] Le voyage de Simon Vouet débute en 1612, il se rend à Venise où il étudie Véronèse puis rejoint Rome en 1614. Là Vouet multiplie les expérimentations picturales, il se tourne en particulier vers Venise, on parle de néo-vénétianisme. Par exemple : La Circoncision est une synthèse entre Caravage (pour le clair-obscur) et la peinture d'histoire vénitienne (pour le chromatisme riche). Vouet rentre en France en 1627, après être passé par Venise en 1625. Carrière romaine de Poussin [modifier] Les Israélites recueillant la manne, N. Poussin, 1638 Nicolas Poussin s'installe à Rome en 1624, comme Vouet il est marqué par le néo- vénitianisme. Il va beaucoup étudier Titien et la sculpture grecque antique. Petit à petit il se fait un nom et en 1626 il reçoit une commande du cardinal Francesco Barberini : La mort de Germanicus, lequel commande aussi une œuvre à Valentin de Boulogne : Allégorie de Rome (1628). Le cardinal, content de cette mise en compétition, réitérera avec une commande pour chacun pour la basilique Saint-Pierre : Le Martyre de saint Érasme de Poussin (1629) et le Martyre de saint Procès et saint Martinien (1630). Cette compétition déplaît beaucoup à Poussin, qui les évitera dorénavant. Poussin pour garder 4 son indépendance essaya de ne répondre qu'a des commandes provenant d'amateurs éclairés, pour des gens sachant apprécier le travail du peintre et sa réflexion: il dit à ce propos « la délectation constitue la plus haute finalité de la peinture ». Durant les années 1630, il adopte un langage de plus en plus classique (il suit la voie ouverte par les Carrache en peinture d'histoire) c'est-à-dire en privilégiant la clarté et la convenance de la représentation. Poussin peint alors des œuvres importantes de sa carrière :La peste d'asdod v.1630 ou L'Empire de florev.1631. On peut remarquer que Poussin utilise des cette période les modes (adéquation de la facture picturale avec le sujet). À l'idéalisation que les Carrache avait remis au goût du jour (inspiré de Raphaël), Poussin ajoute un pouvoir fort de l'expression, du sens de l'œuvre. En 1637 Paul Fréart de Chantelou lui commande un tableau important intitulé: Les israélites recueillant la manne. En 1640, Poussin rentre à Paris pressé par le Roi, il retourne a Rome en 1642. À son arrivée à Rome il reçoit deux grandes commandes de cycle, une de Cassiano dal Pozzo et l'autre de Chantelou. Carrière romaine de Claude Lorrain [modifier] Ulysse remet Chryséis à son père, v. 1644, Musée du Louvre, Paris Énée à Délos, 1672,National Gallery, Londres Claude Gelée, dit Claude Lorrain, (1604-1682) est après Poussin l'artiste français le plus important installé à Rome. Il s'y établit en 1626 définitivement jusqu'à la fin de sa vie en 1682. Claude Lorrain est le peintre qui sut développer l'art du paysage à une dignité jamais atteinte. Il obtient très vite une indépendance financière ce qui lui permit de ne plus 5 dépendre des commanditaires. Et pour éviter les contrefaçons, il consigna dans un album des reproductions de tout ces tableaux : Liber vertitatis à partir de uploads/s3/ peinture-francaise-au-xviie-siecle.pdf
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- Publié le Fev 12, 2021
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