DÉPARTEMENT DE GÉOMATIQUE APPLIQUÉE Faculté des lettres et sciences humaines Un

DÉPARTEMENT DE GÉOMATIQUE APPLIQUÉE Faculté des lettres et sciences humaines Université de Sherbrooke TITRE DU PROJET : CHOIX ET ANALYSE D’UN SYSTÈME D’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE INTERACTIF POUR L’AIDE À LA GESTION URBAINE ET LA PARTICIPATION CITOYENNE Par CÉSAR AUGUSTO T. PERES Essai présenté pour l’obtention du grade de Maître en sciences géographiques (M.Sc.) Cheminement Géomatique Sherbrooke Département de géographie et télédétection Faculté des lettres et sciences humaines Université de Sherbrooke ii Directeur de recherche : Mickaël Germain Les membres du jury : Mickaël Germain et Marcel Laperle iii Table des matières 1. Introduction ............................................................................................................................... 1 1.1. Contexte ............................................................................................................................. 1 1.2. Problématique .................................................................................................................... 2 1.3. Objectif .............................................................................................................................. 4 2. Cadre théorique ......................................................................................................................... 4 3. Matériel et région d’étude ......................................................................................................... 8 3.1 Région d’étude ................................................................................................................... 8 3.2 Données ............................................................................................................................. 9 3.3 Méthodologie ................................................................................................................... 10 3.3.1 Organigramme méthodologique ................................................................................ 10 3.3.2 Sélection d’un modèle de plateforme collaborative .................................................. 12 3.3.2.a La plateforme ArgooMap ............................................................................... 13 3.3.2.b La plateforme GeoDeliberatior ...................................................................... 15 3.3.2.c La plateforme MapChat .................................................................................. 16 3.3.2.d La plateforme WikiSIG .................................................................................. 18 3.3.2.e La plateforme Ushahidi .................................................................................. 19 3.3.3 L’architecture de la plateforme Ushahidi .................................................................. 22 3.3.4 Procédure d’installation et mise en ligne ................................................................... 24 3.3.5 Préparation d’un serveur d’hébergement................................................................... 24 3.3.6 Téléchargement, installation et configuration de la plateforme Ushahidi ................. 24 4. Résultats .................................................................................................................................. 29 5. Interprétation et discussion des résultats ................................................................................. 34 6. Conclusion .............................................................................................................................. 35 7. Bibliographie ........................................................................................................................... 36 iv Liste des figures Figure 1 — Organigramme méthodologique .............................................................................................. 11 Figure 2 —La plateforme ArgooMaps, tirée de Rinner (2008, p. 10) ......................................................... 14 Figure 3 —La plateforme GeoDeliberator, tirée de Cai et Yu (2009, p. 138)............................................. 16 Figure 4 — Plateforme MapChat, tiré de MapChat (2017) ........................................................................ 17 Figure 5 – La plateforme WikiSIG, tirée de Batita et al. (2009, p.21) ........................................................ 19 Figure 6 —La plateforme Ushahidi, tirée de OSGeoLive (2017). .............................................................. 21 Figure 7 — Fenêtre de démarrage de Ushahidi ........................................................................................... 25 Figure 8 — Étape 1 : configuration de la connexion entre la plateforme Ushahidi et la BD MySQL ........ 25 Figure 9 — Fenêtre initiale de Ushahidi ..................................................................................................... 26 Figure 10 - Secteur 1, configuration carte interactive, secteur 2, réglage de la fenêtre initiale et connexions ............................................................................................................................................................. 27 Figure 11 — Changement du code Ushahidi pour supprimer le mode automatique des marges ................ 28 Figure 12 — Fenêtre avant et après le changement du code ....................................................................... 29 Figure 13 — Fenêtre initiale d’Ushahidi après configuration ..................................................................... 30 Figure 14 - Étapes de publication d’un événement ..................................................................................... 32 Figure 15 — Commentaires et suivi de commentaires ............................................................................... 33 Liste de tableaux Tableau 1 - Tableau comparatif de critères de choix de plateforme .......................................................... 22 v Liste des abréviations et des sigles AJAX - Asynchronous JavaScript and XML API - Application Programming Interface (Interface de programmation) GPS - Global Positioning System HTML - Hypertext Markup Language OSM - Open Street Map PHP - Hypertext Preprocessor PCSW - Plateforme Collaborative SIG web SMS - Short Message Service SIG - Système d’Information Géographique SIG Web - Système d’Information Géographique sur le Web WMS - Web Map System XML - Extensible Markup Language (langage de balisage extensible) vi Résumé Le travail présenté a pour but de souligner l’importance des plateformes collaboratives comme outils de communication entre les citoyens et les gestionnaires. Il propose également de montrer, d’une façon non exhaustive, l’installation et la mise en marche de ce genre de logiciels, qui sont souvent libres et utilisés dans plusieurs secteurs d’activités. Enfin, le lecteur trouvera des arguments pour mettre en place une plateforme collaborative au service des villes et de ses gestionnaires. 1 1. Introduction 1.1. Contexte Les technologies de l’information géographique sont de plus en plus présentes dans le quotidien des utilisateurs et leur impact a considérablement augmenté au cours de la dernière décennie. D’abord exploité par des spécialistes, l’environnement de la production d’information géographique s’est fortement démocratisé. Les utilisateurs développent et se servent de cartes interactives, de données thématiques vectorielles et matricielles, de services mobiles géolocalisés, etc. Parmi tous les outils de cartographie Web, il existe une forme particulière de cartographie en ligne, qui permet aux citoyens de lire les cartes et de les annoter. On parle dans ce contexte de Web 2.0. Le Web 2.0 a permis au grand public d’améliorer ses actions dans le réseau, en passant de la consultation à l’interaction, ouvrant ainsi l’espace à un nouveau concept d’information géographique volontaire, caractérisé surtout par la mise à jour, parfois instantanée, des contenus en ligne par les internautes (Mericskay et Roche, 2011). Dans le domaine du Web 2.0, trois catégories d’information géographique sont identifiées en fonction de leur producteur (Mericskay, 2008) : - l’information qui provient des institutions ou agences publiques ; - l’information qui provient des entreprises privées ; - l’information géographique collaborative. Comme les trois catégories sont susceptibles d’hybridation, parmi les outils de cartographie, l’information collaborative est souvent associée à des sites commerciaux (Palsky, 2010). Un système d’information géographique (SIG) mis en ligne et ayant pour but de recueillir des données collaboratives peut appartenir à des entreprises. C’est le cas de la plateforme Google Maps qui permet aux utilisateurs de superposer des informations et de les diffuser (Palsky, 2010). Mais, il existe également des plateformes qui sont créées par des volontaires et mises en ligne dans un concept de logiciel libre et ouvert. Un logiciel libre et ouvert est, en essence, un logiciel dont le code source peut être accessible et modifiable par n’importe quel utilisateur (Couture et al., 2010). 2 Les plateformes collaboratives jouent un rôle intéressant au niveau de la participation citoyenne, principalement si elles favorisent les implications sociales et si les données sont produites sous licences libres (Mericskay et Roche, 2011). Elles peuvent aider les gestionnaires des villes à se rapprocher des citoyens et à prendre en compte leurs avis et leurs commentaires. Profiter du volontariat des citoyens donne la chance aux villes de se rapprocher d’une partie de leur mission : construire des milieux de vie démocratiques et innovants (UMQ, 2016). Généralement, les plateformes mises à la disposition des gestionnaires par les villes sont des systèmes corporatifs incompatibles ou difficilement compatibles avec d’autres systèmes existants (Howard, 2009). Créer, gérer et faire interagir un SIG participatif dans ce contexte sera plus complexe qu’utiliser les plateformes disponibles gratuites, conviviales et interopérables (Mericskay et Roche, 2010). Les plateformes collaboratives utilisent des informations collectées de façon volontaire donnant lieu au concept de citoyen capteur, selon lequel chaque porteur d’un équipement simple comme le téléphone intelligent est en mesure d’enregistrer et transmettre des observations géoréférencées (Goodchild, 2009). L’utilisation des téléphones intelligents est en forte expansion, les gestionnaires peuvent compter de plus en plus sur des informations provenant de cette source. 1.2. Problématique Dans l’ensemble des villes du Québec, lorsqu’un incident touche les infrastructures urbaines ou l’environnement par exemple, les équipes de la ville interviennent pour identifier et élaborer une solution afin de résoudre le problème. Cette méthode est généralisée dans les municipalités du Québec et les procédures pour déposer une plainte sont bien décrites sur les sites Web officiels inspirés par la loi sur les cités et villes – C19 (Loi sur les cités et villes, 2016), ainsi que par le Code municipal du Québec – C-27.1 (Code municipal du Québec, 2016). Certains citoyens participent à la surveillance et communiquent les problèmes potentiels et les incidents dont ils sont témoins. Mais les villes et municipalités ont plusieurs départements et chacun d’entre eux est en charge d’un secteur d’activité. Lorsqu’un citoyen dépose une plainte, cette dernière parcourt un chemin complexe. Bien souvent, cette pratique laisse le citoyen sans rétroaction. Pour lui, la seule façon de vérifier si son rapport a été pris en compte est de surveiller 3 l’emplacement de l’incident ou de contacter de nouveau la ville. L’article du journal Métro donne un portrait de la situation du secteur des plaintes à la ville de Montréal (numéro de téléphone 311) et affirme qu’« aucun suivi systématique n’est fait auprès des citoyens ; c’est à eux de relancer le 311 » (Journal Metro, 2014). Au niveau des équipes de la direction des travaux publics ou de plusieurs autres secteurs qui gèrent la surveillance et l’identification des problèmes dans les villes, municipalités ou arrondissements, il faut une routine de vérification afin d’identifier les incidents et les interventions nécessaires. Cette routine est une dépense qui se justifie dans certains cas, mais qui pourrait être optimisée. De nombreuses villes ne disposent pas du budget nécessaire pour soutenir une équipe 24 h/24 et les incidents et leurs dommages peuvent être amplifiés par un temps de réaction important. C’est pourquoi les citoyens peuvent aider à la détection des infrastructures endommagées ou fournir des informations dans une situation dangereuse. Les outils collaboratifs basés sur la géomatique, (Mericskay et Roche, 2010). En revanche, les villes et les municipalités ne semblent pas les incorporer à leur quotidien. Si on vérifie le site Web des arrondissements de la Ville de Montréal, et des municipalités de la région, on constate que les méthodes d’interaction avec la population sont prioritairement le téléphone, le courriel ou le comptoir d’accès uploads/s3/ peres-cesar-augusto-msc-2018.pdf

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