Les types de grammaires théoriques Les grammaires théoriques se distinguent les
Les types de grammaires théoriques Les grammaires théoriques se distinguent les unes des autres par ce comment elles interprètent les faits de la langue. Nous allons classifier les grammaires théoriques à partir de la nature du signe linguistique. Les types de grammaires théoriques se distinguent par ce qu’elles prennent comme base. De là on distingue: a) La grammaire formelle (structurale) qui tâche d’expliquer les faits de la langue par les rapports internes, qui s’établissent entre les signes, laissant en ombre la pensée, la réalité du monde envirronnant et la psychologie du sujet parlant. A. la grammaire formelle s’oppose la grammaire sémantique, qui tâche d’expliquer les faits de la langue en rapport avec la réalité. On distingue deux types de grammaires sémantiques: a) la grammaire logique (raisonnée) qui souligne la liaison entre les catégories grammaticales et celles logiques (mentales) (notions, concepts). b) La grammaire situationnelle (référentielle) qui part des particularités des faits et des rapports extralinguistiques qui trouvent leur expression dans les formes grammaticales. (J.Dubois, Grammaire structurale du français). Dans le cadre de la grammaire structurale (formelle) on distingue aussi deux types de grammaires: I - la grammaire descriptive qui s’appuie sur la méthode distributionnelle qui a à la base les rapports syntagmatiques entre les éléments de la langue, c’est la grammaire distributive et II – la grammaire transformationnellle qui se base sur les rapports paradigmatiques entre les éléments de la langue. 7 Un autre type de grammaire – c’est la grammaire psychologique. Elle met l’accent sur l’influence de la psychologie collective ou individuelle, sur l’emploi et la compréhension des formes grammaticales. ( G.Galichet “Essai de grammaire psychologique du français). On distingue encore la grammaire active et passive. Les éléments grammaticaux de la langue peuvent être analysés en deux plans: a) l’analyse se fait de la forme vers le contenu, on analyse les valeurs et les fonctions des formes grammaticales. Ce type de recherches s’appelle sémasiogique (par ex. La valeur de l’inversion: elle peut exprimer la question, l’exclamation, la dépendance de la subordonnée par rapport à la principale, différentes valeurs apparaissent à l’interraction des formes grammaticales avec le lexique, l’intonation, le contexte, la situation. b) L’analyse se fait à partir du contenu vers la forme. On analyse les moyens d’expression du tel ou tel sens (valeur). Cette direction s’appelle onomasiologique. Par ex.: les moyens d’expression de la question – l’inversion, l’intonation, les mots interrogatifs (on analyse ici pas seulement les unités du niveau grammatical mais aussi du lexique, de la phonétique (la prosodie). A ces deux directions de recherche correspondent les deux types de grammaires: a) la grammaire passive passive ou la grammaire du décodage (sémasiologique). C’est la grammaire pour l’auditeur ( le récepteur) et b) la grammaire active, celle du codage pour le locuteur (le sujet parlant), cette direction de recherche s’appelle encore onomassiologique. Pour une analyse complète des faits de la langue normalement on devrait réunir les deux directions de recherche (de la forme vers le contenu et du contenu vers la forme). Exemple de grammaire passive c’est la grammaire de Şcerba et de grammaire active – c’est la grammaire de F.Brunot “La pensée et la langue”, P.1965. En critiquant le logisme et le mentalisme excessifs de la grammaire traditionnelle, les représentants de la grammaire formelle tâchent de prouver par exemple que le verbe n’exprime pas toujours l’action ou l’état : le verbe devenir – n’exprime ni action, ni état ; le sujet n’exprime pas toujours celui qui fait l’action : Il pleut. Dans les phrases : Le chien court et Le combat se poursuit, pour la I-ère le sujet c’est celui qui fait l’action, pour la II-ème – non). Dans la II-ème proposition le sujet n’indique pas celui qui fait l’action, mais l’action elle-même – le combat – combattre; le prédicat n’indique pas l’action du sujet, mais la durée de l’action, la poursuite. Formellement les deux propositions coỉncident mais sémantiquement non. Ainsi, l’approche formelle comprend un spectre plus large de faits, tout en leur donnant une explication incomplète. L’ approche mentale (logique) comprend un spectre plus restreint de faits mais leur explication dans ce cas est plus profonde et a une base matérielle car on rapporte les faits de la langue à la pensée et à travers elle, à la réalité environnante. Le meilleur serait l’approche fonctionnelle: l’explication des formes grammaticales à travers leurs fonctions sémantiques (sémantiquement) ou bien à travers leurs fonctions assémantiques (formellement). Les méthodes d’étude en grammaire Un des principes du choix de la méthode d’étude dans la grammaire c’est celui sémiotique qui consiste dans le choix du signe nécessaire dans la position nécessaire de façon que l’énoncé ait du sens. On peut dire: Pierre parle, mais on ne peut pas dire: Pierre parlons. A la base de ce choix se trouvent les rapports syntagmatiques et paradigmatiques entre les signes de la langue : Pierre parle, Michel mange les signes se trouvent en rapports syntagmatiques. Les éléments d’un paradigme peuvent se combiner avec d’autres éléments mais pas entre eux: parle mange – ce n’est pas correct car les deux entrent dans le même paradigme. De ce point de vue on connaît les méthodes d’analyse suivantes: 1. La méthode distributive (distributionnelle); 2. La méthode transformationnelle; 3. La méthode des oppositions (oppositionelle); 4. La méthode situationnelle – contextuelle. Les grammaires formelles se limitent aux deux premières méthodes, celles sémantiques (logiques, raisonnées) y ajoutent encore les autres. Dans les méthodes transformationnelle, oppositionnelle, des composants immédiats on se base sur les rapports paradigmatiques. Dans la méthode distributionnelle et contexto – situationnelle – sur les rapports syntagmatiques. Quelle que soit la méthode d’analyse à sa base se trouve le principe sémantique de la correspondance de la forme et du contenu. La difficulté vient de l’assimétrie entre le contenu et la forme du signe linguistique. La méthode distributive (distributionnelle) se base sur les rapports syntagmatiques entre les unités de la langue. Elle permet de segmenter la chaîne parlée et de la réduire à des unités d’un rang inférieur, et de même de grouper ces unités en classes en permettant ainsi de délimiter les unités de la langue (leur identification, leurs limites et leur classification). On suppose que dans cette méthode on rejette complètement le sens. (J.Dubois). Mais ce n’est pas tout à fait ça, car pendant cette méthode on se base sur l’isomorphisme sémantico – structural c’est – à – dire à chaque forme correspond un sens et entre le sens et la forme il y a une corrélation réciproque. Néanmoins le sens ici est pris en considération dans sa forme la plus générale; on prend en considération si: a) les unités ou leur combinaisons ont un sens, b) si le sens ou la fonction se garde quand la forme change. Chaque élément du mot ou de la chaîne parlée se caractérise par un certain entourage. La totalité des éléments qui constituent cet entourage s’appelle la distribution de l’élément donné. Par ex.: Un grand homme a la structure ou l’entourage suivant: art (dét) + adj + N, ou: art (dét) + N + A. : Une tâche importante, ou c’est + A. : C’est difficile. Donc, tout mot ayant une telle distribution peut être attribué à la classe de l’adjectif. On emploie cette méthode dans la morphologie pour relever les morphèmes grammaticaux : en/fant/er et l’établissement des catégories: calm/e, calm/er, calm/e/ment ça le calm/ait dans 9 toutes ces unités on soulève les segments minimaux de sens qui s’appellent morphèmes ou monèmes (A.Martinet). Leur sens est prouvé par le fait qu’ils ont des significations analogiques dans d’autres mots: calm/e /accalm-ie; calm-er / form-er / ; calme – ment / faible – ment. Dans cette suite, l’élément calm- est un morphème lexical ; -er – c’est un morphème grammatical qui indique la classe du verbe, le segment -ment – c’ est un morphème dérivatif qui sert à former l’adverbe. Mais le même sens peut être rendu par deux segments différents: calm – er, jaun – ir - er/ir. Ici on a affaire à de allomorphes, des variantes de morphèmes qui se trouvent en opposition. La méthode distributive s’emploie aussi pour l’indentification les parties du discours. Comparons: Il a hérité cette ferme de son père. Il a écrit cette lettre d’une main ferme. Miche ferme la porte. Chaque fois, qu’il veut convaincre, il parle ferme Dans toutes ces phrases l’appartenance du mot ferme à telle ou telle partie du discours s’établit conformément à sa distribution; dans la I-ère phrase il est précédé de cette (dét), dans cette position il est d’habitude nom. II. N + ferme – adj. III. N + ferme + N – verbe IV. V + ferme – adverbe Si la disribution n’est pas suffisante : Il parle sec (adj.)) on emploie la commutation, on remplace l’adjectif par un adverbe de façon que la phrase ne change pas de sens – sèchement. La méthode transformationnelle. Cette méthode diffère de celle distributionnelle par ce qu’elle met l’accent sur les rapports paradigmatiques dans la langue. Elle s’emploie aussi bien dans la morphologie que dans la syntaxe, et montre la liaison entre les formes uploads/s3/ les-types-de-grammaires-theoriques-les-methodes-d-x27-etude-en-grammaire.pdf
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- Publié le Fev 13, 2021
- Catégorie Creative Arts / Ar...
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