Picasso, l’éternel féminin 23 MAI – 18 AOÛT 2014 Musée des beaux-arts de Quimpe

Picasso, l’éternel féminin 23 MAI – 18 AOÛT 2014 Musée des beaux-arts de Quimper PICASSO L’ETERNEL FEMININ Collections de la Fundación Picasso – Museo Casa Natal, Ayuntamiento de Málaga LA MUSEE DES BEAUX-ARTS DE QUIMPER ------------------------- CONTACT PRESSE Musée des beaux-arts de Quimper TÉL. 02 98 95 49 16 FAX 02 98 95 87 50 musee@mairie-quimper.fr PLUS D’INFOS www.quimper.fr www.mbaq.fr DOSSIER DE PRESSE Picasso, l’éternel féminin 23 MAI – 18 AOÛT 2014 Musée des beaux-arts de Quimper Sommaire Présentation de l’exposition Communiqué Picasso graveur, Picasso intime L’homme qui croquait les femmes Picasso illustrateur, Picasso poète Picasso et les maîtres Le Peintre et son modèle Comité scientifique Commissariat de l’exposition La Fondation Pablo Ruiz Picasso de Malaga Catalogue Biographie Autour de l’exposition Dans le cabinet d’arts graphiques : « Une journée avec Picasso » Conférences - Projections Visites Ateliers pour enfants Renseignements pratiques Visuels pour la presse Picasso, l’éternel féminin 23 MAI – 18 AOÛT 2014 Musée des beaux-arts de Quimper Communiqué x Françoise Paris, 14 juin 1946 Crayon lithographique sur papier lithographique transféré sur pierre Bâtie à partir des riches collections graphiques de la Fondation Picasso (Museo Casa Natal) de Malaga, l’exposition présentée à Quimper, du 23 mai au 18 août, puis à Pau à partir du 15 septembre 2014, décline l’importance du modèle féminin dans l’œuvre de Pablo Picasso. Au travers d’une sélection de près de 70 estampes réalisées entre les années 1930 et 1970 et de plusieurs œuvres prêtées par des musées français, le public est invité à découvrir les multiples variations que l’artiste a créées autour de « l’éternel féminin ». L’ensemble des gravures exposées, une première en France, permet de voir combien les femmes de la vie de Picasso, mais aussi les femmes imaginées, rêvées et fantasmées ont compté dans sa production artistique. Fernande, Marie-Thérèse, Dora, Françoise et Jacqueline ont marqué son œuvre qui brouille les frontières entre l’art et la vie. Leurs portraits nous font entrer dans leur intimité. La gravure occupe une place privilégiée dans la pensée picturale de Picasso. Véritable journal intime de sa création, elle est le lieu où s’expriment tous ses thèmes de prédilection : l’éros, la famille, la référence aux grands maîtres, le peintre et son modèle dans l’atelier, l’illustration d’ouvrages poétiques… Passionnante et originale par les multiples facettes qu’elle révèle autour du thème central de la femme dans l’œuvre de Picasso, cette exposition permet de mettre en lumière l’œuvre gravé de l’artiste, rarement montré en France, notamment cette sélection des collections de la Fondation Picasso de Malaga. Des huiles sur toile prêtées par le musée des beaux-arts de Rennes (dépôt du Musée national d’art moderne), de Nantes, ainsi que du musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg (dépôts du musée national Picasso) et les musées de Belfort, complètent cette découverte de la femme dans l’œuvre picassienne. Le prêt par la médiathèque des Ursulines de Quimper de l’ouvrage de Max Jacob, Saint-Matorel illustré par Picasso, est l’occasion de souligner le lien très fort qui unissait le peintre au poète, dont il était le parrain, et dont on commémore, en 2014, le soixante-dixième anniversaire de la disparition au camp de Drancy. En constante recherche d’innovation, Picasso a sans doute donné à l’art du XXe siècle, selon Pierre Daix, les plus belles et les plus nombreuses représentations de la femme mais aussi les plus disloquées. Leur place privilégiée dans l’œuvre de l’artiste ne témoigne toutefois pas seulement du lien étroit entre sa production artistique et sa vie familiale, mais également de sa perpétuelle interrogation sur le sens de l’art et le mystère de la création. Picasso, l’éternel féminin 23 MAI – 18 AOÛT 2014 Musée des beaux-arts de Quimper Picasso graveur, Picasso intime x Jeune Fille aux grands cheveux Paris, 24 novembre 1945 Grattoir, équerre métallique et crayon lithographique sur pierre « La technique est importante, disait Picasso, à condition d'en avoir tellement qu'elle cesse complètement d'exister » La présentation de près de 70 estampes de la Fondation Picasso à Malaga met en avant la technique de la gravure que l’artiste n’a jamais jugée mineure par rapport à d’autres formes d’art. Il y a exprimé plus facilement son goût pour l’érotisme, l’estampe jouant pour lui l’équivalent d’un journal intime. Entre 1899 et 1973, ce sont plus de 2 000 gravures que produit Picasso dans toutes les techniques. Véritable expérimentateur, féru d’innovations et de liberté formelle, il s’adonne à l’eau-forte, à l’aquatinte, à la lithographie, à la linogravure, au monotype…, en tentant à chaque fois de renouveler le genre. Il est accompagné dans sa recherche par Roger Lacourière pour la taille douce, par Fernand Mourlot pour la lithographie, par Hidalgo Arnera pour la linogravure et, à partir de 1955, par Jean Frélaut, puis les frères Aldo et Piero Crommelynck qui installent une imprimerie à Mougins près de Notre-Dame- de-Vie en 1963. On retrouve dans la gravure tous les thèmes chers à Picasso qui constituent son vocabulaire formel : peintre et modèle, figures mythologiques ou portraits. Dans l’exposition Picasso l’éternel féminin, les techniques de gravure (essentiellement eaux fortes et lithographies) sont au service de la personne ou du sujet représentés. Dans ses lithographies, Picasso utilise toutes les nuances des noirs pour rendre la profondeur psychologique des modèles. Il exploite toutes les intensités allant du fond entièrement encré, où le dessin apparaît faiblement au grattoir comme dans Figure au noir (1948), jusqu’au simple coup de crayon lithographique pour esquisser un visage (Jeune fille aux grands cheveux, 1945). Les noirs offrent à Picasso autant de possibilités qu’une palette de couleurs. Pierre Daix parle de « peinture en gravure ». «Il faudrait pouvoir montrer tous les tableaux qu’il peut y avoir derrière un tableau.» Picasso, l’éternel féminin 23 MAI – 18 AOÛT 2014 Musée des beaux-arts de Quimper L’homme qui croquait les femmes x Nu à mi-corps 1923 Musée des beaux-arts de Rennes Dépôt du musée national d’art moderne ©Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dis. RMN- Grand Palais/Droits réservés « L’œuvre qu’on fait est une façon de tenir son journal. » Toutes les femmes de la vie de Picasso ne sont pas présentes dans l’exposition, notamment Fernande Olivier, compagne des premières années (entre 1904 et 1912). Olga, la danseuse russe C’est par une toile prêtée par le musée des beaux-arts de Rennes (dépôt du MNAM), Nu à mi-corps, qu’est évoquée Olga Kokhlova. Rencontrée alors que Picasso travaille avec la troupe des Ballets russes de Diaghilev en 1917, elle devient sa femme en 1918 avec pour témoins : Jean Cocteau, Guillaume Apollinaire et Max Jacob. Le séjour à Rome pour accompagner les Ballets fait découvrir à Picasso la statuaire antique et la souplesse des corps des ballerines. Il entre alors dans sa période dite « néo-classique » (entre 1917 et 1925), caractérisée par un retour à une figuration traditionnelle et des représentations de femmes aux formes puissantes et massives. Le Nu à mi-corps n’est pas explicitement un portrait d’Olga, mais on y reconnaît ses formes de danseuse, ses traits réguliers et sa longue chevelure négligemment lâchée sur les épaules. Picasso traite ce chef-d’œuvre à la manière d’une esquisse à la sanguine, une véritable épure qui permet de dégager toute l’essence de la femme. Il est important de noter que le goût pour le classicisme ne signifie pas pour autant l’abandon du cubisme. Picasso pratique les deux langages artistiques simultanément sans y voir la moindre contradiction et poursuit ses « allers et retours » entre divers styles, tout au long de sa carrière artistique. Marie-Thérèse, la muse blonde Picasso rencontre Marie-Thérèse Walter en 1927. Elle est très jeune, à peine 18 ans et Picasso est marié avec Olga. S’ensuit une liaison secrète (Elle est à Dinard dans une pension de famille en même temps que Picasso, Olga et Paul) qui dure jusqu’à la naissance de leur fille Maya en 1935. Tout comme il surnomme dans son œuvre Eva Gouel « Ma jolie » avant qu’elle ne devienne sa compagne officielle en 1912, Picasso utilise le monogramme MT pour évoquer Marie-Thérèse. Elle surgit dans les eaux- fortes illustrant Le chef-d’œuvre inconnu de Balzac (1927-1928), plus ou moins reconnaissable à son profil. Sa tête sculptée est représentée dans l’eau- forte de la suite Vollard, Sculpteur et deux têtes sculptées (1933). En 1939, Picasso, plaçant son art sous le signe d’un double visage : Marie- Thérèse (synonyme de lascivité et de douceur) / Dora (exprimant l’angoisse et l’anxiété), peint de nombreux portraits où un visage se substitue à l’autre. Picasso, l’éternel féminin 23 MAI – 18 AOÛT 2014 Musée des beaux-arts de Quimper Dora Maar, la femme oiseau Le portrait qu’en a notamment brossé Brassaï a contribué à donner de Dora Maar l’image d’une femme « encline aux orages et aux éclats », « la photographe, la méchante », telle qu’elle ironise sur elle- même. Pourtant, la relation entre Picasso et Dora profondément semblables dans leur façon de penser a été intellectuellement des plus fructueuses. Picasso en fait son double lorsqu’il la dessine en femme- oiseau, Harpie munie de griffes acérées qui fait écho aux représentations de Picasso en Minotaure, autre monstre fabuleux. Françoise, uploads/s3/ picasso-l-x27-eternel-feminin.pdf

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