L’Actualité Poitou-Charentes – N° 45 10 la route de l’art HERVÉ DELAMONT Issue

L’Actualité Poitou-Charentes – N° 45 10 la route de l’art HERVÉ DELAMONT Issue d’un travail nommé «De la tombe du guerrier», l’exposition «Des objets, des Images» est si- gnée Hervé Delamont. Enseignant à l’Ecole supérieure de l’image, l’artiste présente pour la première fois au public soixante images et quarante objets. Des créations épu- rées où «l’emploi de plusieurs ma- tériaux pour une même pièce, l’exaspération des formes, la ten- sion sémantique entre l’horizontal et la verticale sont poussées à l’ex- trême», note Blandine Chavannes. Chapelle Saint-Louis du collège Henri IV, à Poitiers. Jusqu’au 5 septembre. Murs de Stéphane Calais «Les sculptures et les dessins que Stéphane Calais réalise sont les outils d’un réel en permanente expansion», écrit Nathalie Ergino. Ces formes éphémères s’inspirent de fiction et de biographie avec notamment l’utilisation des signes de la bande dessinée. Cet été, l’artiste exécute deux grands murs peints dans la galerie de l’Ecole municipale d’arts plastiques de Châtellerault. Du 3 juillet au 31 août, 12, rue de la Taupanne, à Châtellerault. Le monde en réparation A Poitiers, «L’art d’être au monde - Le monde en réparation» est une invitation à mieux vivre ensemble en créant des liens nouveaux entre 18 artistes européens qui interrogent et transforment notre existence, des commerçants, artisans et entreprises, et le public. Conçu et mis en œuvre par Dominique Truco, directrice des arts plastiques au Confort Moderne, ce projet commence à se concrétiser. Depuis janvier 1999, dans les pages de L’Actualité, Glen Baxter préfigure le 3e millénaire ! Depuis mai, au restaurant Ishtar, Grand’ rue, vous pouvez déjeûner à la table Jacques Villeglé et à partir d’août sur les nappes à emporter de Philippe Untersteller. Dès septembre de nouvelles œuvres seront à partager à la médiathèque (les images de Marylène Negro), chez les libraires (Le Livre de Klaus Scherübel), chez le cirier Guédon (le cercle de lumière de Jason Karaïndros), à l’agence Air France (les «airs» de Gakob Gautel). D’autres réalisations sont en cours, qui verront le jour progressivement. Renseignement au 05 49 46 08 08 PATRIMOINE VIVANT, PATRIMOINE CACHÉ Cette exposition célèbre le patri- moine d’une aire géographique éten- due de part et d’autre de la Vienne dont l’occupation humaine a laissé au fil des siècles nombre de vesti- ges, de bâtiments, de traditions. Jusqu’au 12 septembre, à Chauvigny. ECLIPSE DE SOLEIL Le 11 août aura lieu une éclipse totale du soleil. Dans la région, près de 90% du disque solaire sera oc- culté par la lune vers midi. Pour cette occasion unique, l’Astrolabe de La Rochelle et l’Espace Mendès France proposent une exposition produite par la Société astronomi- que de France afin de mieux prépa- rer le public à cet événement. ESPACE MENDÈS FRANCE Tout l’été, à travers ses spectacles et expositions, l’Espace Mendès France invite à la découverte des météorites, messagères de l’uni- vers, et à emprunter les traces d’Abel qui conduisent aux origines de l’homme. Dans le théâtre de la sciencesou sur l’atrium, jusqu’au 14 septembre, chaque mardi à 20h30, la chimie devient magie et l’hérédité est expliquée aux en- fants et aux parents. Pour les passionnés d’Internet : forum découverte du Web et cour- rier électronique, du mardi au ven- dredi de 14 à 17 h. En permanence l’accès à Internet est gratuit et libre pour les adhérents. Aux plus rê- veurs ou aux plus conquistadors, le Planétarium offre des voyages intergalaxiques et des conquêtes de l’espace. Deux films sur le chantier archéo- logique des Cordeliers sont pré- sentés, réalisés par Marika Boutou et Patrick Treguer, et par Julie Millot. Tél. 05 49 50 33 08 ALICE MAHER En 1997, l’artiste irlandaise Alice Maher faisait surgir du Clain les «Filles d’Uranos», tandis que des fragments poétiques disposés dans des nichoirs à mots conduisaient sur la promenade du Pré-l’Abbesse à une géante Ophélie dessinée dans le paysage. Sur la rive, elle conti- nue de guetter votre regard. JACQUES VILLEGLÉ ET PIERRE HENRY Le Confort Moderne réunit à Poi- tiers Jacques Villeglé et Pierre Henry dans une exposition d’affiches la- cérées et une création musicale. Jusqu’au 28 août. Tél. 05 49 46 08 08 BAUJAULT L’OUBLIÉ Né à La Crèche en 1828, l’artiste statuaire Baptiste Baujault, célè- bre en son temps, est effacé des mémoires. Pourtant, la région compte un grand nombre de ses œuvres sur les places publiques. A l’occasion du 100e anniversaire de sa mort, une étude lui est consa- crée par Marie-Paule Dupuy et publiée par la revue Aguiaine. Le Subiet (bulletin de la Sefco, Les Granges, 17400 Saint-Jean- d’Angély). Hervé Tartarin Jean-Luc Terradillos Pages réalisées par Emmanuelle Daviet L’Actualité Poitou-Charentes – N° 45 11 Radegonde selon Jean-Pierre Pincemin ean-Pierre Pincemin expose, cet été au musée Sainte-Croix de Poitiers, des gravures réa- faire à condition de trouver d’autres sujets directement narratifs. Ce fut le cas avec «La Chasse au tigre», «La Chasse au lion», quelques por- nographies en trois tableaux et, plus récemment, avec une série de seize petites peintures sur les «Amants séparés» dont j’avais préparé le scénario, la forme grammaticale et la syntaxe pour un texte qui signi- fierait la durée et la finalité. J’ai retrouvé dans le cycle de Ra- degonde les mêmes obligations que celles que je viens de citer. Comme vous avez pu le voir, j’in- siste sur le côté «sexy» de cette femme reine et sainte, et je pro- cède un peu comme dans le ci- néma muet : stylisation des ex- pressions, ralenti des mouvements et déceptivité – c’est-à-dire nos- talgie des paradis perdus, distance dans la communication. Vous avez écrit en 1996 : «J’ai appris à peindre en faisant de la gravure.» Pouvez-vous préciser ? Les peintres ont le don d’univer- salité, qui n’est rien d’autre que le plaisir en apprenant et le désir de connaissance. Par son incapacité à traiter la forme abstraite, la gra- vure risque de se limiter à la forme laborieuse et aux disciplines du maître en taille douce. Radicale- ment, on peut dire que Rembrandt et Picasso sont les maîtres de ce qu’il faut bien appeler une techni- que – maîtres aussi dans la pein- ture –, l’un n’irait pas sans l’autre. La gravure est une pratique de Chi- nois, d’Hokusaï si l’on veut, et qui trouve son ancrage dans la rapidité et sa conséquence, la caricature, ou, autre conséquence, la contem- plation. Conséquence de ces con- séquences : la vie. Ce à quoi l’uni- versaliste doit répondre. Recueilli par J.-L. Terradillos Exposition au musée Saint-Croix, Poitiers, du 1er juillet au 31 octobre. J lisées depuis 1971, ainsi que des peintures et des sculptures. Son œuvre protéiforme est nourrie d’ex- périences de toute nature, d’inter- rogations sur la matière même de la peinture. Autodidacte, Jean-Pierre Pincemin est aussi pédagogue. Dans les années 80, sa présence à l’école des Beaux-Arts de Poitiers rayonnait bien au-delà . Pour ce «retour» estival, nous lui avons montré les peintures de la Vie de sainte Radegonde, dont le manuscrit est conservé à la média- thèque de la cité. Parce que Rade- gonde fonda à Poitiers, au VIe siè- cle, l’abbaye Sainte-Croix. C’est ainsi que Jean-Pierre Pincemin a réalisé des petites peintures sur le cycle de Radegonde. Elles seront exposées cet été dans ce musée qui a été construit en partie à l’empla- cement de l’ancienne abbaye. Saint Christophe est apparu dans votre peinture en 1991. Est-ce la vie des saints qui vous attire ou l’histoire de leur représentation ? J.-P. Pincemin – La représentation pourrait être définie comme la figu- ration de la figuration. L’artiste s’ac- corde le droit de représentation de ce qu’il a déjà vu. Il l’expérimente dans des objets de même nature, et sans chercher de documentation his- torique et sociale qui viserait à cor- riger quoi que ce soit à cette repré- sentation. La représentation est donc une grille de complaisance. Pour les deux tableaux réalisés en 1991, «Saint Christophe» et «La Chasse à l’ours» (sans titre dans les catalogues), deux questions se po- saient : Est-il possible de peindre comme le lissier exécute un tapis, à savoir du haut à gauche vers le bas à droite ? Contradictoirement, par le choix du sujet à forte connota- tion narrative, peut-on inclure un «événement» comme on l’expli- que dans les sciences physiques ? Le parti pris a été celui de la pein- ture primitive (XIII-XIVe siècles), de son corollaire, la peinture naïve, et de l’humour, détachement pour laisser le peintre travailler et le spectateur regarder sans prendre son mouchoir. L’«événement» est cette narration. D’autres tableaux auraient pu se Christian Vignaud - Musées de Poitiers L’Actualité Poitou-Charentes – N° 45 12 Dialogue lumière Autour du thème de la lumière électrique, Julio Le Parc joue avec l’architecture de la tour Saint-Nicolas. Il crée un dialogue entre verticalité et horizontalité, sollicite l’œil à la recherche du mouvement, provoque le spectateur. Depuis quarante ans, l’artiste d’origine argentine expérimente l’art cinétique. Pour Julio Le Parc, ces expériences excluent la possibilité d’appréhender le phénomène d’un seul coup d’œil comme dans le cas des tableaux traditionnels accrochés au mur, ou des sculptures sur le socle autour desquelles tourne le uploads/s3/ route-de-l-x27-art.pdf

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