En règle générale : faire une analyse sémiotique d'un monument ou d'une œuvre d

En règle générale : faire une analyse sémiotique d'un monument ou d'une œuvre d'art patrimonial La lecture et la compréhension d'une œuvre servent à mieux la connaître, à s'en souvenir, mais aussi à imaginer la façon de penser et de voir le monde de l'artiste qui l'a réalisée. 1. Elles renseignent aussi sur l'époque où celle-ci a été réalisée. Une œuvre d’art est souvent une image (pas exclusivement puisque la musique s’écoute) qui est un moyen de communication. 2. L'oeuvre d'art délivre un message qu’il faut décoder avec des règles propres à chaque type d'œuvre, et aussi parfois propres à chaque artiste et à la période où l'œuvre a été réalisée. 3. Face à une œuvre d’art (souvent une reproduction de l’œuvre !) il faut posséder un certain nombre d’informations indispensables (le nom de l'artiste, ses dates de vie et de mort – lorsqu'elles sont connues, le titre de l'œuvre – lorsque celle-ci en possède un, la date ou la période de réalisation de l'œuvre, les techniques, les matériaux, le support, son format, le lieu de son exposition / de sa conservation) et procéder à une lecture descriptive, interrogative et interprétative. 4. Avant toute chose, il faut se poser la question qu'est-ce que l'on voit ? avant même de chercher à expliquer qu'est-ce qui est représenté. On part donc de ce que l'on voit et que l'on décrit (lecture dénotative) pour aller jusqu'à l'interprétation qui donne du sens à ce que moi je vois (lecture connotative). 5. Décrire l’œuvre : Cette lecture descriptive renseigne sur ce qui est visible. En observant attentivement l'œuvre, vous collectez le maximum d'éléments et d'indices. - Pour une œuvre picturale, graphique ou photographique, le plus simple est de procéder par plans, ou en divisant l'image en droite ou gauche, haut et bas. Il faut énoncer le plus précisément possible tous les éléments qui composent la scène et désigner les personnages, objets ou formes. 6. On essaie de procéder par regroupements : les personnages (combien y-a-t'il de personnages ? que font ils ? comment sont ils vêtus ?...), les animaux, les objets et accessoires, éventuellement le mobilier... Le lieu (intérieur, extérieur), le décor, la végétation, l'environnement naturel ou urbain, le temps qu'il fait, le moment de la journée supposé, la saison, la lumière, les ombres ... La couleur, les effets lumineux, la touche (pour la peinture), la composition (comment est construit l'espace : où est la ligne d'horizon, y a-t-il différents plans, comment sont placés les éléments, les formes ou les personnages qui composent l'espace de l'œuvre – en ligne, centrés, de manière verticale, répartis horizontalement, regroupés, etc.), le degré de réalisme, le genre et le sujet, que ce soit pour la peinture, le dessin ou la photographie : portrait ou autoportrait, paysage, nature morte (objets inanimés et composés), caricature, scène de genre (portraits de groupe, vie quotidienne, scène d’intérieur ou scène de rue, …), sujet religieux, sujet Historique (scène de bataille, évènement historique, …), scène mythologique, légende, allégorie (personnification), documentaire. - Pour une œuvre en volume (sculpture, installation, architecture), indiquer son format (s'il est connu) ou son volume, son lieu et ses conditions d'exposition ou d'édification, ses masses (l'équilibre, l'harmonie, ou non, de celles-ci), l'espace occupé, puis les form… puis les formes présentées ou représentées, les objets éventuellement utilisés, les couleurs éventuelles, les éventuels espaces d'ouverture ou de transparence, la circulation ou la présence du spectateur face à l'œuvre, le style pour l'architecture, et ne pas oublier le rôle du socle (présent ou non) dans la sculpture. 7. Interpréter et donner du sens : - Cette lecture interprétative permet d’aller au-delà de la simple description précédente et de comprendre ce que l’artiste ou l'architecte a voulu exprimer et comment nous le recevons (en sachant que le spectateur ou commanditaire d’hier ne réagissait pas de la même façon qu’un visiteur contemporain dans un musée). Il est donc indispensable de connaître la signification de l'œuvre, ainsi que le contexte historique et culturel dans lequel celle-ci a été créée. - Un artiste peut aussi utiliser des symboles dont il faut connaître la signification et qu’il faut interpréter. - Et l'apport des autres informations ? Ce peut être le titre de l'œuvre, qui nous renseigne sur ce qui est présenté, représenté ou construit. 8. Mais est-ce que cela suffit ? Est-ce que l'on connaît l'artiste ou l'architecte, sa vie, l'ensemble de son œuvre ? Est-ce que l'on connait la scène, les personnages, les évènements représentés, la fonction ou le sujet auxquels l'œuvre fait référence ? Il faut donc faire des recherches complémentaires en choisissant les supports, les outils, les sources, les lieux les plus appropriés pour faire ces recherches. Ce monument s'appelle Monument de la Renaissance africaine. Le Monument de la Renaissance africaine est un groupe monumental de 52 mètres en bronze et cuivre à Ouakam, une commune d'arrondissement de Dakar, sur l'une des deux collines volcaniques coniques qui surplombent la capitale sénégalaise, les Mamelles, la plus haute portant déjà le phare des Mamelles. On y voit un couple et son enfant, dressés vers le ciel. La matière est en bronze et en aluminium... L'homme est le plus robuste. Il tient la femme de sa hanche, celle-ci étant en retrait... alors que le jeune sur le buste de l'homme montre son doit vers un horizon commun que toute la famille vise de loin... La torse nue de homme bien musclé montre sa robustesse. Il porte quelque chose à la tête, sûrement une chechia propre aux hommes africains de l'Afrique de l'ouest, mais a également un tissu qui protège sa partie inférieure. Quant à la Femme, elle est en retrait avec une coiffure de natte qui pend vers l'arrière, un pagne qui couvre son corps mais qui laisse voir sa féminité à partir de sa poitrine...nue. Le monument montre bien qu'il sont dans un élan. La main droite de la femme, les deux bras de l'homme et le doit de l'enfant... 1. Pour ses auteurs notamment l'ancien Président sénégalais Me Abdoulaye Wade, il s'agirait à première vue de montrer au travers d'une famille dressée vers le ciel, l'homme portant son enfant sur son biceps et tenant sa femme par la taille, « une Afrique sortant des entrailles de la terre, quittant l'obscurantisme pour aller vers la lumière ». 2. Bien plus, le fait que les personnages du monument regardent vers la même cible montrerait bien que la quête en toute circonstance se doit d'être Commune dans chaque famille, donc la famille que doit constituer l'Afrique... 3. Le caractère des positions des personnages de ce monument montre bien une position qui donne lieu à un avant (devant) et un après (derrière)... On peut donc soutenir l'idée suivant laquelle c'est l'homme qui tient et conduit la vie et le développement de la famille...Il doit protéger et dominer la femme qui doit rester derrière alors que l'enfant, on doit lui montrer la chemin de l'avenir en premier pour qu'il comprenne l'avenir pour ne pas se tromper... D'où le fait que des féministes ont condamné ce monument qui met la femme en arrière plan de la société. 4. L'autre chose c'est le caractère robuste et musclé de l'homme comme si l'on gouverne le monde qu'avec les muscles. Que non! Ce serait une représentation des moyens et de capacité dont doit disposer l'Afrique pour sa rennaissance... Cette robustesse est la représentation de l'homme Africain d'antan (brave, guerrier, fort, etc.)... C'est dire que la conquête de la Renaissance de l'Afrique doit passer à l'esprit qu'elle reste un combat devant les concurrents, les amis et les ennemis de l'Afrique... 5. D'autres déterminants spatio-temporels comme le Triangle qui part de la base au sommet, les formes de monts (passé de première) soutenant les personnages peut également faire l'objet d'analyse... uploads/s3/ semiotique-de-l-x27-architecture 1 .pdf

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