SALLE DES CONCERTS – CITÉ DE LA MUSIQUE Samedi 23 novembre 2019 – 20h30 Beethov
SALLE DES CONCERTS – CITÉ DE LA MUSIQUE Samedi 23 novembre 2019 – 20h30 Beethoven / Henry Dixième Symphonie 1 Mercredi 20 novembre 20H30 SPECTACLE Henry / Béjart / Robbe Messe pour le temps présent Thierry Balasse, direction sonore Maurice Béjart, Hervé Robbe, chorégraphies Pierre Henry Carnet de Venise, Grand Remix de la Messe pour le temps présent Rencontre à 19H00 Avec Thierry Maniguet, Hervé Robbe et Isabelle Warnier Samedi 23 novembre 20H30 CONCERT Beethoven / Henry Dixième Symphonie Orchestre Philharmonique de Radio France Orchestre du Conservatoire de Paris Chœur de Radio France Le Jeune Chœur de Paris Pascal Rophé, Bruno Mantovani, Marzena Diakun, direction Richard Wilberforce, chef de chœur Benoît Rameau, ténor Pierre Henry La Dixième Symphonie – Hommage à Beethoven, création de la version symphonique en huit mouvements. Clé d'écoute à 19H30 Dimanche 24 novembre 11H00 ET 15H00 SPECTACLE EN FAMILLE O(h)m, Triturateur sonique Jean-François Oliver, vibraphone, éléctronique Olivier Lété, basse électrique Julien Mauri, batterie, percussions, objets Activité DIMANCHE À 11H00 Café musique Pierre Henry Vous avez la possibilité de consulter les programmes de salle en ligne, 5 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.philharmoniedeparis.fr RECONSTITUTION DU STUDIO SON/RÉ EXPÉRIENCES SONORES INTERACTIVES STUDIO PIERRE HENRY AUX SOURCES DE L’ÉLECTRO OUVERTURE D’UN NOUVEL ESPACE AU MUSÉE DE LA MUSIQUE 2 Week-end Pierre Henry Le Musée de la musique accueille les instruments, appareils et objets du studio parisien Son/Ré de Pierre Henry. À cette occasion, la Philharmonie rend hommage au pionnier de la musique concrète. Créée lors du Festival d’Avignon en 1967, la Messe pour le temps présent de Maurice Béjart a marqué les esprits, notamment par la musique composée par Pierre Henry et Michel Colombier, une musique ébouriffante qui bondit vers le futur avec autant d’in- ventivité que d’espièglerie. Près de cinquante ans après, Pierre Henry en élabore un « Grand Remix », dévoilé en janvier 2016 à la Philharmonie de Paris, le chorégraphe Hervé Robbe – qui fut élève de Béjart – signant un nouveau ballet pour la circonstance. Cette version remixée est ici présentée par les étudiants du CNDC d’Angers, avec une projection sonore de Thierry Balasse. En première partie est proposé Carnet de Venise, consacré à la musique baroque, qui fut créé en 2003 lors de La Folle Journée de Nantes. Autre coup de maître : déconstruire les neuf symphonies de Beethoven pour en élaborer une dixième, qui synthétise et transfigure les précédentes. Créée le 25 octobre 1979 à la Beethovenhalle de Bonn, La Dixième Symphonie de Beethoven est présentée dans une nouvelle version le 1er mars 1988 à la Salle Pleyel. Une décennie plus tard, le compositeur remanie à nouveau sa partition, l’enrichissant de rythmes actuels, et la baptise Xe Remix. Cette pièce grandiose est donnée pour la première fois dans une version symphonique pour trois orchestres et chœurs par l’Orchestre philharmonique de Radio France, l’Orchestre du Conservatoire de Paris, le Chœur de Radio France et Le Jeune Chœur de Paris, sous la direction de Pascal Rophé, Bruno Mantovani et Marzena Diakun. Pour clore ce moment, Jean-François Oliver, Olivier Lété et Julien Mauri – les trois musi- ciens de O(H)M – entraînent les spectateurs à la découverte des échos du jazz, du rock et de leurs inépuisables variations. Petits et grands sont ainsi conviés à la composition en direct d’une musique hétéroclite pour un spectacle hommage à la vitalité et à la créativité musicale dont Pierre Henry est l’un des représentants les plus illustres. P H I L H A R M O N I E D E PA R I S Photo : © Paul Alain Ce concert sera difusé ultérieurement sur artefrancemusique.arte.tv et live.philharmoniedeparis.fr RETROUVEZ CE CONCERT SUR Programme Pierre Henry La Dixième Symphonie – Hommage à Beethoven version en huit mouvements, création Orchestre Philharmonique de Radio France Orchestre du Conservatoire de Paris Chœur de Radio France Le Jeune Chœur de Paris Pascal Rophé, direction Bruno Mantovani, direction Marzena Diakun, direction Richard Wilberforce, chef de chœur Benoît Rameau, ténor Coproduction Radio France, Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, Philharmonie de Paris FIN DU CONCERT (SANS ENTRACTE) VERS 21H45. Livret page 28. Ce concert est enregistré par 6 L’œuvre Pierre Henry (1927-2017) La Dixième Symphonie – Hommage à Beethoven I. Allegro con brio II. Scherzo III. Allegro molto IV. Andante V. Rondo VI. Presto VII. Comme une fantaisie VIII. Finale Composition : la version originale – conçue dès 1966 – pour bandes magnétiques de La Dixième Symphonie a été réalisée par Pierre Henry, assisté d’Isabelle Warnier, au Studio Apsome (32, rue de Toul, à Paris) entre 1974 et 1979. Création : version originale sur bandes magnétiques, le 25 octobre 1979, à la Beethovenhalle de Bonn ; version symphonique en huit mouvements, le 23 novembre 2019, à la Philharmonie de Paris, par Benoît Rameau (ténor), l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre du Conservatoire de Paris, le Chœur de Radio France et Le Jeune Chœur de Paris, placés sous la direction de Pascal Rophé, Bruno Mantovani et Marzena Diakun (direction du chœur Richard Wilberforce). Édition de la version symphonique : Maxime Barthélemy et Misael Gauchat (Maison ONA). Effectif : ténor solo [Finale] – chœur mixte de 70 choristes [Finale] – Orchestre A : 2 flûtes, piccolo, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, contrebasson – 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones – timbales, percussions [Finale] – 31 cordes ; Orchestre B : idem A, sauf piccolo, contrebasson, 2 cors, 3 trombones et percussions ; Orchestre C : idem B. Durée : environ 75 minutes. 7 B A C 8 Genèse d’une dixième symphonie Je n’ai jamais oublié Beethoven. Jeune, je l’ai beaucoup entendu. Pianiste, j’ai joué ses œuvres. J’ai travaillé la réduction pour piano des symphonies par Liszt. Quand on exécute ça, on a l’impression d’entendre Beethoven improviser. Dans cette réduction, j’ai trouvé tout de suite les points de repère pour La Dixième. Beethoven me fascinait parce qu’il avait inventé des mélodies en peu de notes, et que ces mélodies étaient très fortes, aussi fortes qu’un coup de tonnerre, qu’une vague de la mer ou que les sirènes. Il a inventé la sculpture, la dramatisation des sons. En cela, il a posé les bases de la musique d’aujourd’hui. Toute la musique, même celle de Webern, mêle abstraction et drame. Le drame, chez Beethoven est évident. Il ne s’étire pas comme chez Wagner. Il n’est pas réprimé, intériorisé, comme chez Bach. C’est du drame à l’état pur, comme les éclats de mon Voile d’Orphée. Beethoven mieux que Messiaen m’a appris à composer. En analysant ses partitions. Leur graphisme si riche, si pictural, si dynamique me semblait entretenir une parenté secrète mais réelle avec la musique concrète. Et puis c’est la vie qu’il fait passer dans la musique. La vie toute simple, avec ses moments monotones, répétitifs, exaspérants voire narquois, mais aussi avec ses suspenses et ses surprises. Ses effets de tension, même s’ils se réduisent à un trémolo, ont une force d’émotion intense unique dans toute la musique. Ils coupent le « temps ». Ils vous donnent un coup au cœur, et pourtant on les pressent, comme quand l’orage va éclater. Beethoven, je crois, s’intéressait aux phénomènes cosmiques et à la météorologie. Lui et moi avons tellement de points communs ! Cette « dixième symphonie » n’est pas celle que Beethoven avait ébauchée. Pas plus qu’une synthèse des neuf. C’est une œuvre essentiellement combinatoire. C’est aussi un hommage à celui qui espérait un dépassement de l’orchestre. Peut-être une façon de faire mon portrait (notre portrait) à travers cette musique, et l’influence qu’elle a exercée sur la mienne. C’est un parcours onirique, logique et respectueux de ce que ces symphonies comportent et suggèrent. Volontairement l’œuvre n’utilise comme « matière première » que des notes, groupes ou motifs venant des neuf symphonies. Dès 1966, mon premier but était d’agir comme un révélateur sur ces partitions (trop célèbres) pour en concrétiser la modernité et la profonde unité. L’autre but visait à démontrer qu’un compositeur peut faire œuvre originale à partir de tout objet sonore, même si cet objet, 9 comme la musique de Beethoven, appartient à notre patrimoine. Manière de perpétuer et d’élargir, hors des sentiers battus, cet état d’esprit « concret » dont je n’ai jamais cessé de me réclamer. En 1974, une analyse minu- tieuse et « musicologique » des particularités et des constantes de l’écriture beethovénienne a mis à jour des trajectoires, des liens possibles, des « rac- cords », des ponts d’une sym- phonie à l’autre. Mais atten- tion ! Je n’aime pas tout dans ses symphonies. Je n’ai pris que ce qui me plaisait. J’ai découpé sur le papier et monté sur la bande 1 2 accords parfaits isolés, 18 accords parfaits répétés, 3 accords de septième de dominante isolés, 8 accords de septième de dominante répétés, 1 accord de septième diminuée, 4 accords doubles, 6 accords d’octaves, 8 accords d’octaves point d’orgue, 4 accords de genre mineur, 6 arpèges d’accords, 3 marches d’accords, 5 tenues, 19 trémolos, 1 2 trilles. J’ai découpé également en « phrases » 41 arpèges, uploads/s3/ beethoven-henry-10eme-symphonie 1 .pdf
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- Publié le Mai 01, 2022
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