Être chrétien Gaston Racine Préface Ces messages bibliques, apportés à Paris au
Être chrétien Gaston Racine Préface Ces messages bibliques, apportés à Paris au cours d’une mission destinée à préparer quelques communautés évangéliques à un eǖort d’évangélisation, ont été enregistrés par les soins de notre ami et frère, M. Jacques Blocher, pasteur du Tabernacle. Revus et condensés par l’auteur, ils parurent en 1956 dans le périodique « Servir en L’attendant ». Je me suis eǖorcé de leur conserver leur forme directe et improvisée. Qu’on ne s’étonne donc point de trouver dans ces pages tous les caractères du style parlé : Langage mordant, appel à la conscience et au cœur, répétitions nécessaires pour lier ces messages les uns aux autres et faire pénétrer un enseignement précis dans les âmes. Bien qu’il ne s’agisse pas d’études bibliques proprement dites, le lecteur attentif reconnaîtra sans peine que l’autorité de ces messages repose uniquement sur la Parole de Dieu, chaque pensée exprimée se rattachant à une référence scripturaire et non à un sentiment personnel. C’est pourquoi j’ai cru devoir indiquer les nombreux textes qui ont inspiré et nourri mes pensées. Que Dieu accompagne ces pages et qu’elles contribuent à hâter le renouvellement du témoignage chrétien, en vue du Retour de Jésus-Christ et du salut de beaucoup d’âmes. Gaston Racine, Nice, avril 1957. Introduction Savez-vous qu’il y a, à l’heure actuelle, un grand nombre d’hommes et de femmes qui cherchent dans ce monde « un chrétien » ? Cette aǝrmation ne laissera pas de vous surprendre. Comment, direz-vous, sont-ils les seuls dans nos villes et nos campagnes à ne pas connaître nos églises, nos temples, nos chapelles et nos salles évangéliques ? N’ont-ils pas entendu parler des grandes missions d’évangélisation organisées par nos communautés en vue d’atteindre les masses déchristianisées ? Il est vrai que les édiǗces religieux (quoique moins nombreux que les bars et les salles obscures) ne manquent pas aujourd’hui et que les foules qui le désirent ont plus souvent qu’autrefois l’occasion d’entendre la prédication de l’Évangile. Il est même possible de l’écouter sans sortir de chez soi, en tournant simplement le bouton de la radio. Mais entendre un message, entrer dans un édiǗce religieux, ce n’est pas encore avoir trouvé « un chrétien ». Or, ce chrétien, consciemment ou inconsciemment, l’ouvrier, dans son usine, le cherche parmi ses camarades ; le commis, dans son bureau, voudrait le rencontrer chez ses collègues ; l’employé aimerait le trouver chez son patron, le client chez le commerçant, et le vendeur chez l’acheteur ; l’étudiant se réjouirait de le découvrir parmi ses condisciples, et l’élève chez ses maîtres. Ami lecteur qui te réclames de Jésus-Christ, quels que soient ton âge, ton occupation, ta position sociale, des yeux te contemplent, des oreilles t’écoutent et cherchent à discerner dans ton comportement, dans tes actes et tes paroles, un reǘet de la vie de Jésus. Es-tu chrétien ? Cette question pourra paraître intolérable à certains. Ne laisse-t- elle pas supposer que plusieurs lecteurs ne sont pas ce qu’ils devraient être, et ne rendent pas au Seigneur un témoignage digne de Lui ? Sans avoir peut-être les sentiments de Koré, de Dathan et d’Abiram, ne diront-ils pas en leur cœur : « C’en est assez ! Car toute l’assemblée, tous sont saints, et l’Éternel est au milieu d’eux ? » (Nombres 16.3). Ne sommes-nous pas Ǘdèles aux Écritures, des hommes et des femmes de la Bible ? Ne nous rassemblons-nous pas au Nom du Seigneur, et n’est-Il pas le centre de notre culte ? Ne serait-il pas utile de nous rappeler davantage la parole solennelle que l’Éternel adresse à son peuple : « Ne mettez pas votre conǗance en des paroles de mensonge, disant : C’est ici le temple de l’Éternel, le temple de l’Éternel, le temple de l’Éternel ! Mais si vous amendez réellement vos voies et vos actions, si vous faites réellement la justice entre un homme et son prochain, si vous n’opprimez pas l’étranger, l’orphelin et la veuve, et que vous ne versiez pas le sang innocent dans ce lieu, et que vous ne marchiez pas après d’autres dieux pour votre dommage, je vous ferai demeurer dans ce lieu » (Jérémie 7.4.7). Il ne suǝt donc pas de dire : « Nous avons la vérité », ou de répéter : « Nous sommes dans la vérité », pour qu’il en soit ainsi aux yeux de Dieu et du monde. C’est pourquoi, en nous inspirant de la seconde épître de Paul aux Corinthiens, et en nous exhortant nous-mêmes, nous voudrions, au cours des pages suivantes, vous présenter diǖérents aspects du témoignage chrétien. Toutefois, avant d’entrer dans le vif du sujet, il nous paraît utile, en un premier chapitre, de déǗnir notre position vis-à-vis de la Bible. 1 Fidélité à la Bible Le titre de ce chapitre n’est peut-être pas très exact, nous dirons même, au risque de paraître paradoxal, pas très biblique. Nous nous comprenons cependant : Il ne s’agit pas de Ǘdélité à un livre, si précieux soit-il, mais d’attachement à la Parole de ce livre, à la doctrine, à la Vie, à la Personne que nous révèle la Bible. Deux dangers nous menacent constamment : L’orthodoxie morte et le libéralisme. Il est parfois troublant de rencontrer des gens accusés de libéralisme qui « vivent » les enseignements de l’Écriture et de voir d’ardents défenseurs de l’orthodoxie négliger de pratiquer les paroles du Christ. Certes, nous avons sans cesse, et partout où nous allons, une Bible dans notre poche. Mais à quoi cet attachement nous servirait-il et serait-il utile aux autres si ce que dit « le Livre » n’agissait pas dans notre vie ? Nous avons besoin du Livre pour diriger notre vie, mais Dieu ne veut pas que nous en restions au Livre. Il est une boussole qui nous conduit, un phare qui nous fait éviter les récifs, une lampe qui nous éclaire dans la nuit. Mais ni la boussole, ni le phare, ni la lampe n’ont de Ǘn en eux-mêmes et n’existent pour eux- mêmes. De même, la Bible n’a d’importance qu’en raison de ce qu’elle révèle d’une manière transcendante : Le Dieu unique, notre Créateur et notre Rédempteur. C’est une lettre sans prix en raison de l’absence de l’auteur. Si l’homme était resté avec Dieu, il n’y aurait pas de Bible. On ne s’écrit que lorsqu’on est séparé. S’il y a une Bible aujourd’hui, c’est à cause du péché qui a privé l’homme de la contemplation directe de Dieu. Quand Jésus était sur la terre, il n’avait recours à l’Écriture que pour prouver son origine, et démontrer qu’Il était bien Celui dont chaque page est remplie (Luc 4.16.21, 24.27). Les Écritures devaient conduire les Juifs au Christ (Jean 5.39.40). Les pharisiens, hélas, préférèrent le Livre à la Personne. Ils n’allèrent pas jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’au Christ, et leur attachement au Livre et à leurs traditions les conduisit à cruciǗer Jésus (Jean 8.37.47). La lettre non viviǗée par l’Esprit les a rendus aveugles et criminels. Tout cela peut encore se produire aujourd’hui (2 Corinthiens 3.6). Que personne, cependant, ne croie que nous cherchons à diminuer la valeur du Livre par excellence. Notre but, au contraire, est de montrer à la lumière des Écritures quelle est la véritable Ǘdélité à la Parole de Dieu. Qu’est-ce que la Ǘdélité ? Selon l’Écriture, on peut distinguer trois genres de Ǘdélité : La Ǘdélité de Dieu. La Ǘdélité de l’homme naturel. La Ǘdélité du chrétien. 1. Considérée en Dieu, la Ǘdélité est la perfection qui consiste en l’action continue de son amour à travers les temps, et malgré les obstacles. « Dieu est Ǘdèle ! » (1 Corinthiens 10.13). On est Ǘdèle à ce qui est plus grand que soi. Dieu n’ayant rien au- dessus de Lui est absolument Ǘdèle à lui-même. « Il n’y a en Lui ni changement, ni l’ombre d’une variation… » (Jacques 1.17). Ses pensées sont immuables, ses paroles éternelles, ses actes irréprochables. C’est sa Ǘdélité qui donnera à ses promesses un plein accomplissement (Ne 9.8, Rom 4.20.21). Il achèvera l’œuvre qu’il a commencée en nous (Philippiens 1.6 Psaumes 138.8). Sa Ǘdélité est inébranlable (Ésaïe 49.7). Elle atteint jusqu’aux nues (Psaumes 36.6) et demeure à toujours (Psaumes 119.90). 2. Considérée en l’homme, la Ǘdélité est une vertu naturelle, la force qui consiste en un ferme attachement aux promesses faites (Genèse 31.45.54) au dessein arrêté (Juges 11.39), à la personne aimée (1 Samuel 20.17), à l’idéal conçu au point de vue moral (Galates 1.14). On voit ainsi des hommes de tout âge, et de toute tendance, être Ǘdèles à leur patrie, leur foyer, leur femme, leurs amis, leur club, leur parti, leur église, à un objet, à des coutumes et traditions. Il n’est pas nécessaire d’être chrétien pour avoir cette Ǘdélité (2 Rois 12.15). 3. Chez l’enfant de Dieu authentique, la Ǘdélité est un fruit de l’Esprit (Galates 5.22). C’est un attachement créé par l’Esprit pour les choses d’en haut, pour ce qui plaît à Dieu, pour ce qui vient de Dieu (Colossiens 3.1.3). C’est ce qui nous lie à Dieu Lui-même, à sa volonté qui est uploads/s3/ gaston-racine-etre-chretien-ebook.pdf
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- Publié le Jul 28, 2022
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