Léa n’est pas là. Anne-Isabelle et David Ariyel À Augustin, notre petit garçon,

Léa n’est pas là. Anne-Isabelle et David Ariyel À Augustin, notre petit garçon, notre petit ange. À Barnabé et Timothé, ses frères, dont les rires nous ont emporté à nouveau dans le tourbillon de la vie. À Isabelle, ma sœur du ciel. À toutes ces étoiles qui brillent dans le cœur de leurs parents. Bonjour, je m’appelle Balthazar, j’ai 6 ans et là, c’est ma maman et mon papa. Je vais vous raconter l’histoire de ma petite sœur, Léa… Quand j’avais 4 ans, le ventre de ma maman s’est mis à devenir tout rond, de plus en plus rond… Maman m’a dit qu’elle attendait un bébé et qu’il grandissait dans son ventre. Il fallait du temps pour que ce bébé arrive. Et ce bébé, c’était ma petite sœur. Tout le monde me disait que c’était super d’avoir une petite sœur, que je pourrais jouer avec elle. Mais c’est moi qui serais toujours le plus grand! Mais parfois, ça me faisait un peu peur d’avoir une petite sœur. Elle allait dormir dans ma chambre et puis mon copain Hugo m’avait dit que son petit frère lui cassait tous ses jouets. Ce qui était bizarre, c’est qu’on ne la voyait pas. Mais je pouvais la sentir bouger en caressant le ventre de maman! Moi aussi, avant de naître, j’ai grandi dans le ventre de ma maman. Mais un jour, je suis rentré de l’école et papa était très très triste. Il m’a dit que maman était partie à l’hôpital. Le médecin avait écouté le ventre de maman et lui avait dit que le bébé ne bougeait plus. Ma petite sœur était morte. Alors, maman a accouché, c’est-à-dire que le bébé est sorti de son ventre, comme tous les bébés. Mon papa et ma maman m’ont dit que ma petite sœur était très mignonne. Ils lui ont fait un gros calin et un bisou sur son petit nez. Et moi, je lui ai donné un doudou. Cette petite sœur, papa et maman l’ont appelée Léa. Léa ne rentrera pas à la maison, elle ne jouera pas avec moi. Papa m’a dit qu’elle sera comme un petit ange et qu’elle veillera toujours sur nous. Quand ma maman est rentrée de l’hôpital, elle pleurait beaucoup et moi aussi, comme mon papa et ma maman, j’étais très triste. Je voulais tellement que ma petite sœur soit là. Maman m’a pris dans ses bras et m’a fait un gros, gros calin et elle m’a dit qu’elle m’aimait très fort. Puis elle m’a demandé de lui faire un très joli sourire et elle m’a dit que Léa existait un peu dans mon sourire… Aujourd’hui, j’ai 6 ans. Léa sera toujours dans mon cœur et dans le cœur de ma maman et de mon papa. Parfois quand je m’endors, je pense à elle et c’est tout doux. Je me dis que ma petite sœur est là-haut, qu’elle n’est pas toute seule et qu’elle joue à saute- mouton sur les nuages… Merci du fond du cœur à l’équipe de la Maternité Robert Debré à Paris et tout particulièrement à Madame Dreyfus pour son écoute douce et attentive et ses encouragements à écrire ce livre. Un immense merci à Lucieee (pour les illustrations), à Marianne Thomas (pour la coordination) et à Edips Imprimeurs (pour l’impression), sans qui ce livre n’aurait pas vu le jour. Une tendre pensée pour le petit ange de Marie-Laurence et Laurent. imprimé en septembre 2007 Ce livre est destiné aux frères et aux sœurs pour leur dire l’impensable: ce petit frère, cette petite sœur qui était dans le ventre de leur maman ne rentrera pas à la maison… uploads/s3/ lea-n-est-pas-la.pdf

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