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1 2 @ 1962, by Editions Fleurus and Maison Mame Tous droits de traduction, et d

1 2 @ 1962, by Editions Fleurus and Maison Mame Tous droits de traduction, et de reproduction réservés pour tous pays. 3 Bayard Georges Michel − Hachette 1958-1985, 39 volumes. 1. Michel Mène l'Enquête (1958) 2. Michel et la Falaise Mystérieuse (1958) 3. Les Étranges Vacances de Michel (1959) 4. Michel Fait Mouche (1959) 5. Michel au Val d'Enfer (1960) 6. Michel et les Routiers (1960) 7. Michel Poursuit des Ombres (1961) 8. Michel et le Brocanteur (1961) 9. Michel et Monsieur X (1962) 10. Michel Fait du Cinéma (1962) 11. Michel au Refuge Interdit (1963) 12. Michel et la Soucoupe Flottante (1963) 13. Michel Maître à Bord (1964) 14. Michel en Plongée (1964) 15. Michel chez les Gardians (1965) 16. Michel à Rome (1965) 17. Michel et le Complot (1966) 18. Michel Mousquetaire (1967) 19. Michel et le Trésor Perdu (1971) 20. Michel et la Voiture-Fantôme (1971) 21. Michel fait du Vol à Voile (1973) 22. Michel dans l'Avalanche (1974) 23. Michel fait un Rallye (1975) 24. Michel et les Castors du Rhône (1975) 25. Michel Connait la Musique (1976) 26. Michel et les Deux Larrons (1977) 27. Michel et le Rapport Secret (1977) 28. Michel Entre Deux Feux (1978) 29. Michel et la Super-Maquette (1978) 30. Michel et les Maléfices (1979) 31. Michel à la Fontaine du Diable (1979) 32. Michel et la preuve par sept (1980) 33. Michel et les Faussaires (1980) 34. Michel chez les Trotters (1981) 35. Michel et le Vase de Soissons (1981) 36. Michel fait de la Planche à Voile (1982) 37. Michel Aux Antilles (1983) 38. Michel et les Casseurs (1984) 39. Michel Fait Surface (1985) 4 Cécile − Hachette 1982-1987, 9 volumes. 40. Cécile et la panthère noire (1982) 41. Cécile et la villa du prince (1982) 42. Cécile et le taxi des neiges (1982) 43. Cécile et les bas-rouges (1983) 44. Cécile et la tapisserie volée (1983) 45. Cécile et les rockers (1984) 46. Cécile prend le mors aux dents (1984) 47. Un casse-tête pour Cécile (1985) 48. Cécile et la boîte à musique César − Hachette 1964-1980, 6 volumes. 49. César fait du karting (1964) 50. César suit le tour de France (1964) 51. César marin d'eau douce (1965) maison Bernard 52. César fait du ski (1978) 53. César et la clef du mystère (1979) 54. César au royaume de la chine (1980) (l'intrigue de ce dernier titre a été reprise dans Cécile et la boîte à musique, du même auteur) Romans hors série 55. L’École des détectives, Hachette, Paris, coll. « Bibliothèque verte ». 1959 56. Les 5000 francs d'Alain Cloche-Dur, Hachette, 1959 57. Les Fidji chantent à minuit, Delagrave, Paris. 1960 58. Les Pionniers du déluge, Delagrave, Paris. 1962 59. Le Mystère de l'Anita, Delagrave, Paris. 1966 60. Moi, Eric le Rouge 1988 Sous le pseudonyme de Georges Travelier 61. La Chanson du cabestan éditions Fleurus, Paris, collection « Caravelles ». 1957 62. Amérique an mille Fleurus/Gautier-Languereau, Paris, coll. « Jean-François » 1959 63. Le mystère de la rose 1959 64. Le Secret de la Dune Bleue 1959 65. Enquête à Hambourg − Illustrations de Noël Gloesner ; Fleurus, Paris. 1961 66. S.O.S. Pikkolo − Illustrations de Noël Gloesner ; Fleurus, Paris. 1961 67. L'Urganda, yacht fantôme ; Fleurus, Paris, coll. « Monique ». 1962 Sous le pseudonyme de Jean-Pierre Decrest 68. À manipuler avec précaution Hachette, Paris, coll. 1979 69. Le Réseau Pluton Hachette 1979 5 COLLECTION " MONIQUE " G. TRAVELIER L’URGANDA yacht fantôme Illustrations de Noël GLOESNER EDITIONS FLEURUS (31-33, rue de Fleurus PARIS — Vie Maison MAME TOURS 6 (Indre-et-Loire) 7 I En plein mystère ! J ESS Withcock tressaillit. L'Austin noire qui venait de s'arrêter devant la grille n'avait fait aucun bruit, si peu de bruit même que Jess se demanda si le chauffeur ne l'avait pas fait exprès. Le concierge se carra dans son fauteuil, étendit sa jambe de bois et avança la main vers le verre de bière dorée qu'il venait de se verser un instant plus tôt. Un coup de klaxon, impérieux, interrompit son geste. — Encore un qui ne sait pas lire ! maugréa Jess en se levant péniblement. Depuis trois jours, il en avait par-dessus la tête de répondre à tous les visiteurs : — La maison est fermée, repassez dans une huitaine ! Il avait eu l'idée, le matin même, pour sa tranquillité, de rédiger un avis : « Fermé pour cause de décès », de le coller sur un grand carton et de le suspendre à la grille. - Quelle histoire, mon Dieu, quelle histoire ! soupira Jess en se dirigeant vers la porte des chantiers de la Matthew ans Pilcher and cie Jess y pensait le soir, avant de s'endormir. Vraiment, il avait vu des choses extraordinaires dans sa vie, mais cette histoire de l'Urganda dépassait tout le reste. Il ronchonnait encore lorsqu'il sortit du petit pavillon qu'il habitait, pour aller rembarrer le visiteur. 8 Il esquissait déjà un geste pour désigner le carton, lorsque la vue de la plaque de police le fit changer d'avis. Il activa l'allure, se précipita sur les barres de blocage de la grille comme s'il s'agissait de démontrer la facilité de leur maniement. L'Austin démarra aussitôt et Jess porta un doigt déférent à sa casquette. Il finit même par l'enlever en découvrant sur le siège arrière, à côté de Reason-Law, l'Attorney Général (1), la figure congestionnée de M. Pilcher ! 1. Magistrat d'un rang très élevé. L'Austin s'engouffra silencieusement dans la cour, dédaigna les bâtiments de l'Administration et tourna à droite, en direction du bassin particulier de la Compagnie. Jess referma la grille, machinalement, l'esprit ailleurs. Il « tournicota » dans la cour avant de se décider à rentrer chez lui. Il retrouva son fauteuil favori et il but sa bière, en constatant qu'à chaque fois qu'il pensait à l'Urganda, il avait la bouche sèche. — Nom d'un sabord ! Quelle histoire ! gémit-il. * ** Un agent, en faction à côté d'une passerelle, rectifia la position, porta une main déférente à son casque lorsque l'Attorney Général descendit de l'Austin. Le gros homme rougeaud que Jess avait salué au passage éprouva plus de difficulté à s'extraire de la voiture. - Bien à signaler, Patson ? demanda Reason-Law. 9 - Rien à signaler, Sir ! répondit l'agent. L'Attorney fit signe à M. Pilcher de le suivre. Malgré la gravité de la situation, Patson ne put s'em- pêcher de sourire. Le contraste entre les deux hommes qui s'engageaient maintenant sur la passerelle de l'Urgamda était vraiment cocasse. Glabre et sec comme un pied de vigne, Reason-Law avançait à grands pas souples, si vite qu'on eût dit que la solution de l'affaire dont il s'occupait dépendait de son arrivée sur les lieux à une seconde près ! Pilcher, gros et court, le visage barré par une moustache drue, si noire qu'on l'aurait crue teinte, semblait rouler sur ses jambes trop petites, à la suite du policier. Son visage violacé reflétait un profond désarroi. — Un vrai coup dur pour lui ! estima Patson. Les deux hommes disparurent dans la coursive de l'Urganda. Reason- Law poussa une porte et entra. Pilcher le suivit. Ils se trouvaient maintenant dans une cabine sensiblement carrée, nette d'aspect, et dont la peinture brillante, bleu clair, semblait faite de la veille. — Cette affaire prend une importance mondiale, M. Pilcher, commença le policier. Je pense que vous ne vous étonnerez pas d'apprendre que le gouvernement australien exprime le désir que la lumière soit faite le plus rapidement possible et que Sa Majesté la Reine souhaite être tenue au courant, au jour le jour, des résultats de l'enquête ! - Hélas ! soupira Pilcher. — Je sais combien ce sujet peut être pénible pour vous, M. Pilcher, mais j'ai besoin que vous me répétiez, succinctement, le déroulement de l'affaire. J'ai pris connaissance du dossier, bien entendu, mais il se peut qu'un détail m'ait échappé. Veuillez croire que sans mon 10 désir d'aboutir au plus vite, je ne vous aurais pas demandé de venir ici ce matin, au risque de raviver ainsi votre chagrin ! Pilcher esquissa un geste, comme pour dire que cela n'avait guère d'importance... au point où il en était... Puis il s'éclaircit la voix, essuya une dernière fois ses moustaches de son mouchoir roulé en boule et il commença à arpenter le plancher de la cabine. — Vous savez comment, à la mort de mon associé, Henry Matthew, j'ai été nommé selon sa volonté expresse, tuteur de ses deux enfants : John et Bella. Dans son esprit, cette désignation facilitait l'avenir. John, son fils, élevé chez moi, se préparerait à succéder à son père, dans notre société. L'intégrité du capital investi serait ainsi sauvegardée... je passe... — Abrégez, en effet, je sais tout cela et aussi de quelle sollicitude vous avez entouré les deux orphelins. — Passons tout de suite, si vous le voulez bien, à la création de la filiale de la Matthew and Pilcher and C°. Depuis nombre d'années, déjà, l'idée m'était venue uploads/s3/ bayard-georges-travelier-g-l-x27-urganda-yatch-fantome.pdf