focus 2 .psd 06/2008 Utiliser la gestion de la couleur est simple mais demande

focus 2 .psd 06/2008 Utiliser la gestion de la couleur est simple mais demande une bonne compréhension du fonctionnement de chaque maillon de la chaîne graphique : Logiciels de P.A.O., périphériques couleur, presses d'imprimerie, instruments de mesure. Cette nécessité de mieux connaître la chaîne graphique de­ mande quelques efforts de formation qui vont à l'encontre des séduisants messages publicitaires vantant depuis 20 ans la facilité d'emploi des outils de la P.A.O. Dans les années 60 les appareils photos les plus vendus étaient les Kodak Instamatic : Ils étaient en effet très simple d’emploi car n’offraient aucun réglage de distance, de vitesse, ni de diaphragme... La facilité d'emploi est donc souvent trompeuse, et conduit trop souvent à se contenter de résultats simples et immédiats, mais de qualité médiocre. Les efforts pour maîtriser la couleur sont récompensés puis­ qu'une bonne compréhension des outils de production permet d'en faire en toutes circonstances le meilleur usage possible, et permet aussi de réaliser des économies substantielles en choisissant des outils de production simples, performants et peu coûteux. À ce titre, bien gérer la couleur n'apporte pas seulement la fiabi­ lité de reproduction des couleurs, mais aussi de bien meilleures mé­ thodes de travail permettant d'optimiser la productivité et la qualité technique des images, par exemple en matière de résolution et de gamme chromatique. Profils I.C.C. et colorimétrie La gestion de la couleur professionnelle repose sur un principe très simple : On ne sait reproduire que ce qu'on sait mesurer. Et les cou­ leurs que nous les percevons ne se mesurent ni en RVB ni en CMJN, mais, par exemple, par trois composantes telles que X, Y et Z ou encore L, a et b. Chaque périphérique couleur, dans état de réglage donné, peut être décrit par un profil colorimétrique, qui est un fichier de données permettant un lien bidirectionnel entre les valeurs RVB ou CMJN de connexion au périphérique et les couleurs perçues par la vision hu­ maine pour ces valeurs RVB ou CMJN. Le format standard des profils colorimétriques permettant de caractériser les appareils photo numériques, les scanners, les écrans, les imprimantes et les presses d'imprimerie de toutes technologies, est normalisé depuis plus de 14 ans par l'I.C.C. (International Color Consortium). Ces fichiers normalisés sont nommés profils I.C.C. ou profils ColorSync dans le monde Apple. Ils sont utilisables aujourd'hui par les applications graphiques les plus répandues, qui sont disponibles pour de nombreux systèmes d'exploitation. Principes Il est impossible de ne pas gérer la couleur Afficher une image sur un écran fait implicitement appel une gestion de la couleur, qui peut être plus ou moins judicieuse. Par exemple en Bureautique la valeur rouge 255 d'une image RVB possède la couleur... du rouge 255 de l'écran, dans les conditions d'observation de cet écran. Les écrans n'étant pas normalisés et n'ayant aucune bonne raison de l'être à l'avenir, la couleur d'une image RVB adres­ sée telle quelle à un écran dépend de chaque écran. Ce même Rouge adressé à une imprimante produit une couleur dépendant des encres, du papier, des réglages du pilote logiciel uti­ lisé, du modèle de l'imprimante et de son état de fonctionnement. Les couleurs d'un fichier RVB sont donc indéterminées puis­ qu'elles dépendent de l'usage qui en est fait. De même les couleurs d'un fichier CMJN sont indéterminées : Un jaune 100% par exemple, dépend de l'encre jaune utilisée, du papier, de la technologie d'im­ pression, et des réglages de l'imprimante ou de la presse d’impri­ merie. De manière à permettre leur usage par les utilisateurs non pro­ fessionnels, tous les matériels et logiciels du marché gèrent donc la couleur, d'une manière très simple mais très approximative. Quand on adresse une valeur RVB ou CMJN à une imprimante, on lui demande de bien imprimer... une couleur inconnue. Dans ces conditions il est bien normal que l'utilisation sans précaution d'appa­ reils photo numériques, de scanners, d'imprimantes et de presses d'imprimerie conduise à des résultats médiocres. Pour des résultats professionnels il faut gérer la couleur avec les bons outils et les bonnes méthodes. Les équipements de calibration couleur sont aujourd'hui à la portée financière des plus petits studios de création. Ils permettent de maîtriser la couleur à chaque étape du processus de production et de se consacrer pleinement à la Création. Cet article résume les principes scientifiques de reproduction de la couleur et décrit quelques applications professionnelles des outils modernes de gestion de la couleur. de calibration couleur Figure 1. Courbes xyz de l’observateur moyen standard C.I.E. 1931 2,0000 1,8000 1,6000 1,4000 1,2000 1,0000 0,8000 0,6000 0,4000 0,2000 0,0000 400 420 440 460 480 500 520 540 560 580 600 620 640 460 440 700 720 http://www.color-source.net/Actualites-Colorsource.htm principes de calibration couleur 3 .psd 06/2008 Pour décrire les couleurs que nous percevons, les profils I.C.C. utilisent deux types complémentaires de mesure de la couleur : Les espaces C.I.E. XYZ et C.I.E. Lab. La colorimétrie est destinée à convertir en information de type couleur perçue le spectre lumineux parvenant à nos yeux, qui est toujours mesurable ou prévisible par le calcul. Elle modélise la vision humaine dite normale (observateurs non atteints d'anomalies telles que le daltonisme) comme un capteur d'images RVB normalisé, ayant des caractéristiques connues, pu­ bliées, et communes à tous les observateurs. La connaissance de ce capteur modélisant la vision humaine permet de déduire, de tout spectre vu, la couleur qui sera perçue (Figure 1). Dans l'espace C.I.E. XYZ, toute couleur visible est donc mesurée par trois composantes X, Y et Z. Ce système de mesure, publié en 1931 par la C.I.E. (Commission Internationale de l'Eclairage) cons­ titue encore aujourd’hui la base de tous les autres systèmes de mesure de la couleur. De manière simplificatrice, on peut donc considérer que XYZ est le RVB normalisé de la vision humaine standard. Pour un jaune uniforme, tous les scanners voient des valeurs RVB différentes, mais toutes les visions humaines normales voient les mêmes valeurs X, Y et Z, à peu de choses près. La mesure XYZ permet donc de savoir si des spectres lumineux distincts provoquent ou pas la même couleur apparente pour notre vision : ceci est fondamental en Arts Graphiques, puisque quatre couleurs apparemment identiques sur un original photographique, sur un écran, sur une épreuve et sur un imprimé proviennent en général de quatre spectres lumineux très différents. Si ces spectres produisent les mêmes valeurs X, Y et Z, ils cor­ respondent bien pour nous à une même couleur. En pratique les mesures XYZ sont souvent converties dans l'es­ pace C.I.E. xyY qui permet une représentation graphique symbolique plus commode de l'ensemble des couleurs visibles XYZ. La con­ version de XYZ en xyY est un simple changement de coordonnées (Figure 2). Comme la lumière réfléchie par un objet dépend de l'objet et aussi de l'éclairage, une épreuve numérique peut avoir des cou­ leurs identiques ou différentes de l'imprimé selon l'éclairage utilisé. Il était donc indispensable de définir un éclairage standard, et les normes ISO imposent la lumière du jour D50 comme éclairage stan­ dard pour la photographie et les industries graphiques. Cette lumière correspond à peu près à une lumière du jour à midi sous nos latitudes lorsque le soleil est voilé (Figure 3). Pour la calibration couleur de la chaîne graphique on s'intéresse donc en général à la couleur apparente en éclairage D50 des origi­ naux, des épreuves et des imprimés. Le spectrophotomètre, qui mesure les spectres lumineux, est alors un outil indispensable non seulement pour calibrer la chaîne graphique, mais aussi pour contrô­ ler régulièrement la conformité des éclairages utilisés. Cependant, connaître la couleur XYZ d'un objet ne nous rensei­ gne pas complètement sur sa couleur telle que nous la percevons, car notre perception des couleurs dépend aussi de la lumière am­ biante, qui détermine la balance des gris de notre vision. Prenant en compte la couleur XYZ de l'objet et la couleur X'Y'Z' de la lumière, le système de mesure C.I.E. Lab décrit donc la couleur Figure 4. La couleur perçue dépend aussi de la lumière am­ biante Couleur perçue Eclairage X', Y', Z' Objet X, Y, Z Figure 3. Spectre lumineux de la lumière normalisée D50         Figure 2. Dans l’espace C.I.E. xyY les gammes chromatique des écrans sont représentées par des triangles Figure 5. Le profil I.C.C. d’une imprimante permet d’optimiser la simulation des teintes en benday, aussi bien en quadrichromie qu’avec d’autres jeux d’encres primaires focus 4 .psd 06/2008 telle que nous la percevons, compte tenu de la lumière ambiante (Figure 4). Publié en 1976, le système C.I.E. Lab peut être considéré comme le premier modèle historique d'apparence de couleurs. Il présente aussi l'avantage d'autoriser une estimation facile de l'écart visuel mesuré ou prévisible entre deux couleurs : L'écart Delta E entre deux couleurs L1a1b1 et L2a2b2 est tout simplement la lon­ gueur du segment de droite reliant ces deux points dans l'espace 3D des couleurs. Il existe aujourd'hui des modèles d'apparence de couleurs plus sophistiqués que le C.I.E. Lab, mais coder la couleur dans les profils en XYZ et en Lab uploads/s3/ principes-de-calibration-couleur-de-la-chaine-graphique-pdf.pdf

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