LUNDI CANDIDATES EUROPÉENNES À LA CULTURE 2028 : Amiens veut sortir de l’anonym

LUNDI CANDIDATES EUROPÉENNES À LA CULTURE 2028 : Amiens veut sortir de l’anonymat ITALIE Ferrare récupère son palais des Diamants PRIX Isabelle Giovacchini lauréate du prix Michel Nessim Boukris ÉTATS-UNIS Anthony Huberman, directeur de la fondation John Giorno BELGIQUE Nosco : une galerie et une résidence à Bruxelles N° 2551 2 € 20.02.23 LE CHIFFRE DU JOUR 2 Les projets réunis à unRepresented Annoncé dès la fin de la 6e édition d’a ppr oc he, unRepresented (31 mars- 2 avril 2023) est le second salon indépendant lancé par Emilia Genuardi. Programmée au moment d’Art Paris, cette manifestation gratuite est inscrite dans le parcours VIP de la foire d’art contemporain. Si la ligne éditoriale est la même – l’expérimentation photographique – tout comme le lieu et la formule – pas de stand mais une exposition dans l’hôtel particulier Le Molière en plein cœur de Paris (40 rue de Richelieu, 75001) –, cette nouvelle foire innove en reposant sur un modèle original. D’une part parce qu’elle réunit des artistes non représentés en galerie, et d’autre part parce que ce sont des collectionneurs qui prennent en charge leur participation. Certains d’entre eux sont connus pour leur engagement actif, comme Jacques Deret, fondateur du prix Art Collector, ou Frédéric de Goldschmidt avec l’espace Cloud Seven à Bruxelles. « La plupart sont des habitués d’a ppr oc he. Ils ont tout de suite adhéré à l’idée de soutenir la création autrement, c’est-à-dire en offrant de la visibilité aux artistes », souligne la directrice. Le fruit des ventes reviendra en intégralité aux artistes qui, en contrepartie, cèderont une œuvre au collectionneur qui les soutient. Résultat d’un dialogue entre Emilia Genuardi et des collectionneurs – français à l’exception d’un Belge et d’une Suisse –, la programmation réunit 12 artistes et un duo (le quatorzième sera annoncé ultérieurement) : Barbara Breitenfellner, Christophe Brunnquell & Grégoire Alexandre, Dana Cojbuc, David Fathi, Bruno Fontana, Lucie Khahoutian, Daphné Le Sergent, Julien Lombardi, Cédric Porchez, Mathieu Roquigny, Lara Tabet et Laure Tiberghien. « Tous ont des œuvres dans des collections publiques ou privées, à l’exception de Marie Hervé. Les prix s’étaleront entre 1 000 et 25 000 euros », conclut Emilia Genuardi. SOPHIE BERNARD approche.paris QDA 20.02.23 N°2551 14 Retrouvez toutes nos offres d’abonnement sur lequotidiendelart.com/abonnement Le Quotidien de l’Art est édité par Beaux Arts & cie, sas au capital social de 2 153 303,96 euros 9 boulevard de la Madeleine – 75001 Paris rcs Nanterre n°435 355 896 - CPPAP 0325 W 91298 issn 2275-4407 www.lequotidiendelart.com – un site internet hébergé par Platform.sh. 131, boulevard de Sébastopol, 75002 Paris, France – tél. : 01 40 09 30 00. Président Frédéric Jousset Directrice générale Solenne Blanc Directeur de la rédaction Fabrice Bousteau Directeur général délégué et directeur de la publication Jean-Baptiste Costa de Beauregard Éditrice adjointe Constance Bonhomme Rédacteur en chef Rafael Pic (rpic@lequotidiendelart.com) Rédactrice en cheffe adjointe, en charge de L’Hebdo Magali Lesauvage (mlesauvage@lequotidiendelart.com) Cheffes de rubrique Alison Moss (amoss@lequotidiendelart.com) et Marine Vazzoler (mvazzoler@lequotidiendelart.com) Contributeurs de ce numéro Sophie Bernard, Jordane de Faÿ, Bianca Cerrina Feroni, Jade Pillaudin, Stéphanie Pioda Directeur artistique Bernard Borel Maquette Yvette Znaménak Secrétaire de rédaction Mathieu Champalaune Iconographe Lucile Thépault Régie publicitaire advertising@lequotidiendelart.com tél. : +33 (0)1 87 89 91 43 Dominique Thomas (directrice), Peggy Ribault (Pôle Art), Hedwige Thaler (Pôle hors captif), Juliette Jabet (Marché de l’art), Thibaut Perrault (Institutionnel) Studio technique studio@lequotidiendelart.com Abonnements abonnement@lequotidiendelart.com tél. : 01 82 83 33 10 Couverture Vue du fleuve Somme et son chemin de halage à Amiens. © Amiens Métropole. © ADAGP , Paris 2023, pour les œuvres des adhérents. L’IMAGE DU JOUR 3 QDA 20.02.23 N°2551 L’art contemporain s’installe chez Tati C’est avec émotion qu’a été annoncée en 2021 la fermeture de Tati à Barbès, dont l’enseigne fondée par Jules Ouaki en 1948 avait imprimé durablement le paysage urbain de vichy rose et bleu. Le lieu accueillera prochainement La Passerelle Néo Barbès (complexe de logements, bureaux, commerces, hôtel et espace culturel). Depuis septembre 2022, le promoteur Immobel et l’agence d’occupation temporaire Forest ont mis un espace à disposition du centre culturel expérimental Union de la jeunesse internationale (fondé par l’équipe du label de mode Maison Château Rouge et Les Oiseaux migrateurs). Inspirée par l’Union des artistes modernes (1929-1958), fondée par Prouvé, Perriand ou encore Le Corbusier, en rupture avec la hiérarchie bourgeoise des arts, et résolument tourné vers l’interculturalité, l’UJI mène un programme ambitieux d’expositions, de débats et de workshops ; l’idée étant d’offrir un lieu d’avant-garde à même de prendre le « pouls de ce qui se passe aujourd’hui dans le monde », avec un accent mis sur les cultures diasporiques. Pour le cofondateur Youssouf Fofana « Tati à l’époque, c’était un endroit où l’on venait acheter des vêtements et où toutes les classes sociales se croisaient pour chercher les bonnes affaires ; nous aimons bien l’idée que l’on arrive à mélanger toutes les classes sociales, mais pour consommer de l’art. » De fait, le lieu attise la curiosité des institutions qui s’enquièrent de la recette de ce succès auprès des publics. Annabela Tournon Zubieta, professeure à l’ENSAD, y mène un cycle de rencontres intitulé « Et pourtant iels parlent ». Prochainement, un site internet rassemblera les archives des moments forts. Dans l’exposition actuelle, « Mécanisme des songes », le photographe Ilya Chemetoff (réalisateur pour l’agence ADEUS, formé au graphisme à l’école Penninghen) met en scène des situations étranges. Si de prime abord l’atmosphère paraît dystopique, les personnages et leurs accessoires bricolés font écho à l’humour absurde des films de Michel Gondry. LUCILE THEPAULT À voir jusqu’au 24 février : « Mécanisme des songes » à L’Union de la jeunesse internationale, 2 boulevard Marguerite de Rochechouart, 75018 Paris. Ilya Chemetoff, de la série « Mécanisme des songes », 2022, impression sur papier, 21 x 29,7 cm. Édition 1 ex. © Ilya Chemetoff. LES ESSENTIELS DU JOUR 4 QDA 20.02.23 N°2551 PRIX Isabelle Giovacchini lauréate du prix Michel Nessim Boukris Parmi les récompenses artistiques, le prix Michel Nessim Boukris a cela de particulier qu’il n’est pas nécessaire de postuler pour l’obtenir. Il est attribué à l’un des 52 projets récompensés par la commission mécénat de la Fondation des Artistes (qui a distribué 670 600 euros en soutien à la production en 2022). Le 2 février, un jury – composé de Catherine Bédard, directrice adjointe du Centre culturel canadien à Paris ; Marie Bertin, inspectrice générale des affaires culturelles et administratrice de la Fondation des Artistes ; le docteur Sauveur Boukris, mécène ; Caroline Cournède, directrice de la MABA, et Laurence Maynier, directrice de la Fondation des Artistes – a retenu L’esprit du lieu et lui a attribué les 10 000 euros du prix. Isabelle Giovacchini va ainsi pouvoir finaliser ce projet commencé en 2020, qui a déjà reçu de nombreuses aides : une bourse de recherche à l’étranger par l’Institut français, une résidence à la Villa Médicis en 2020 et 2021, les amis du National Museum of Woman in the Arts de Washington et le Centre photographique d’Île-de-France, où elle prépare une exposition pour 2024. « Grâce à ce prix, je vais pouvoir passer l’année qui vient à mettre en œuvre tout ce travail-là, mais aussi en forme et en espace. » L’esprit du lieu est une enquête artistique sur l’histoire du lac de Nemi, où l’empereur Caligula rendait un culte à Diane sur deux navires de 60 mètres de long, coulés puis retrouvés au XVIe siècle, enfin sortis des eaux sous l’impulsion mégalomane de Mussolini, qui fit assécher le lac. Créé en 2020 par Sauveur Boukris en hommage à son frère Michel disparu prématurément il y a dix-sept ans, le prix a été remis en 2020 à Daniel Horowitz et en 2021 à Capucine Vever et Anne-Sophie Turion ex-aequo. Prévu sur une durée de vingt ans, il sera remis jusqu’en 2040. STÉPHANIE PIODA fondationdesartistes.fr ➡ Catherine Francblin, rédactrice en chef d’Artpress de 1975 à 1992, présidente de l’AICA France de 1997 à 2003, également passée par le musée d’Art moderne de Paris, le CNAP et la fondation Ricard, où elle a animé de 1999 à 2008 les « Entretiens sur l’art », a été élue le 15 février correspondante de la section sculpture de l’Académie des beaux-arts. ➡ Pierre Duval (né en 2000) est le lauréat de la 7e édition du prix Paris 1 Panthéon- Sorbonne pour l’art contemporain, décerné le 18 février au Bastille Design Center. Il bénéficiera d’une exposition personnelle à la Sorbonne Artgallery du 17 au 28 avril. Le coup de cœur des alumni et de la fondation Paris 1 est allé à Félix Taburet et le prix du public à Théo Bérard. ➡ Le photographe américain Julian Wasser, connu pour son portrait de Marcel Duchamp jouant aux échecs avec l’écrivaine Eve Babitz, est décédé le 8 février à l’âge de 89 ans. Son travail documentait depuis le début des années 1960 les grandes figures d’Hollywood et de la contre-culture californienne. ➡ Repoussée de deux mois en raison de retards de construction, l’inauguration du musée d’Art et de Photographie de Bangalore a eu uploads/s3/ qda-2023-02-20.pdf

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