Place de la Maison Carrée. 30031 Nîmes cedex 1. Téléphone : 04 66 76 35 70. Fax

Place de la Maison Carrée. 30031 Nîmes cedex 1. Téléphone : 04 66 76 35 70. Fax : 04 66 76 35 85 E-mail : info@carreartmusee.com Musée d’art contemporain de Nîmes MARKUS RAETZ Carré d'Art - Musée d'art contemporain de Nîmes Exposition du 1er février au 7 mai 2006 Commissaire de l’exposition : Françoise Cohen Sommaire Avant-Propos Présentation de l'exposition Publications Biographie, expositions personnelles et collectives Liste des œuvres exposées Documents iconographiques Informations pratiques Expositions à venir Contact presse : Delphine Verrières - Carré d'Art Tél : 04 66 76 35 77 - Fax : 04 66 76 35 85 - E-mail : communication@carreartmusee.com Direction de la Communication de la Ville de Nîmes - Communication des musées Jean-Luc Nito - Tél : 04 66 76 71 77 - E-mail : jean-luc.nito@ville-nimes.fr DOSSIER DE PRESSE Figure, dans la collection de Carré d'Art, une œuvre de Markus Raetz qui est emblématique de son travail, et de la vision que chacun peut avoir de l'espace et du temps, tremplins vers les dimensions ultimes. Quelques lames métalliques suspendues oscillent au gré des courants d'air et composent deux visages, sans cesse se mouvant, entre la tragédie et la comédie des masques du théâtre grec. Au hasard est confiée la morphologie de chacun de ces portraits traversés de vie, et si pleins de sens, celui de l'évolution des âges (de l'âge…) jusqu'à être une nouvelle illustration de l'énigme posée par le Sphinx à laquelle les Oedipes d'aujourd'hui auraient sans doute bien du mal à répondre… Ces transformations sont une constante de l'œuvre de Markus Raetz. C'est en cela qu'elle est fascinante. L'artiste nous apparaît comme un authentique démiurge, et le mot de créateur (presque avec une majuscule !…) lui convient sans conteste. Ces " Métamorphoses " (auxquelles nous offrons la majuscule en référence à Publius Ovidius Naso) nous conduisent sur les chemins à la fois larges et escarpés de la réflexion sur l'évolution (au sens darwinien du terme) que cette œuvre polymorphe engendre. Elle est étonnamment vivante et d'éternelle actualité. En cela, rien d'étonnant. Pour deux raisons. L'artiste fut, dans une vie antérieure, pédagogue. Et l'on sait que cette forme d'art prépare à tout. Et, surtout, il est intensément méditerranéen. Ses fréquents et réguliers séjours sur les rivages de la civilisation lui ont offert les plus vastes horizons tout comme ils lui ont ouvert toutes grandes les arcanes des mythes fondateurs. Carré d'Art, au cœur du forum de la Rome française se réjouit d'accueillir l'œuvre de Markus Raetz qui ne pourrait trouver plus naturelle terre d'élection et d'attention. Jean-Paul Fournier Daniel J. Valade Maire de Nîmes Adjoint au Maire de Nîmes Président de Nîmes-Métropole Délégué à la Culture Conseiller Général du Gard Président de Carré d'Art MAIRIE DE NÎMES PLACE DE L’HÔTEL DE VILLE 30033 NÎMES CEDEX 9 - TÉL. : 04.66.76.70.01 - www.nimes.fr PRESENTATION DE L’EXPOSITION Exposition réalisée en collaboration avec Farideh Cadot, Paris. Depuis le milieu des années 60, Markus Raetz, originaire de Berne où il réside encore, a développé une œuvre remarquable, centrée sur la question de la perception et du langage, en écho à certains de ses écrivains favoris : Robert Walser, Raymond Roussel... ou Lawrence Sterne (Tristram Shandy). Son intérêt pour l’anamorphose a fait naître des dispositifs qui, pour être pleinement appréhendés, mettent le spectateur en mouvement. D’une forme à l’autre, de l’hésitation à l’évidence, du fragment au tout, Markus Raetz est fasciné comme Marcel Duchamp par le passage d’une dimension à l’autre, de la 2 e à la 3 e, de la 3 e à la 4 e dimension… et par ses implications tant sexuelles que métaphysiques. Son utilisation des mots, de matériaux naturels tels que les brindilles, feuilles d’arbre, métal, carton, et la légèreté revendiquée de l’œuvre rappelle que ce travail est contemporain de l’art conceptuel et du Land Art. Son univers poétique est nourri des séjours renouvelés chaque année au sein du paysage méditerranéen, illustrés par les nombreuses aquarelles peintes en écho au paysage maritime de Ramatuelle qu’il fréquente depuis 1967. L’exposition, rétrospective, réunira 196 œuvres en provenance de l’atelier, et de collections publiques et privées dans une mise en espace originale. Elle se développe selon les thèmes de la figure humaine, perception et paysage, les mots, les anamorphoses, les mobiles. En 1971, Markus Raetz voyage en Espagne et au Maroc. En 1975-1976, il effectue de longs séjours en Italie, Tunisie et Egypte. Loin de l’atelier, le dessin est alors son mode de recherche et de création primordial, presque exclusif si on excepte les petites sculptures de pierre polie et les intailles réalisées dans ces années. L’exposition portera un éclairage tout particulier sur l’importance des œuvres sur papier : dessins, aquarelles et gravures qui, parallèlement aux carnets remplis tout au long des années 70, sont le laboratoire d’une œuvre qui se développe dans la continuité. Les sculptures, des assemblages légers aux fontes récentes ou aux mobiles, mettent en évidence un univers instable, fluide qui ne cesse de se recomposer. Parcours de l’exposition Le parcours de l’exposition mêle toutes techniques : volume, dessin, peintures, gravures. Le travail de Markus Raetz est de ceux qui transcendent l’échelle et peuvent impliquer tantôt une vision éloignée, tantôt l’observation la plus scrupuleuse. Comme le catalogue, la sélection des œuvres dans l’exposition souligne la continuité de l’œuvre. Figure La première salle est organisée autour de quatre œuvres emblématiques de cette recherche. Les Kopfmodelle où se croisent deux profils découpés liés par des bandes plastiques amorcent dès 1966 la réflexion sur le rendu du volume, présent encore récemment dans les sculptures comme Moulin sans tête ou Moulage. Cette recherche est perceptible également dans le fort contraste des valeurs de Szenen II (1984), scènes énigmatiques réalisées par impression sur papier journal et rappelant un exercice de perception de la « gestalt ». Eva, 1970, est la toute première des sculptures réalisées à partir d’éléments végétaux. Deux branches figurent les hanches d’une femme, la troisième en Y forme le pubis. La Frise de Naples, 1979-80 reprend en une ligne de signes tous les motifs qui se sont élaborés au cours des années 70 et réapparaîtront régulièrement dans le travail : visages, profils, silhouettes, motifs du motard ou du danseur, en métal, matière végétale, plastique, papier… Les années 70, dans les nouveaux mediums que sont la photographie, la vidéo, les textes, ont vu naître chez de nombreux artistes un véritable travail d’indexation, de recherche sur les éléments … / … premiers qui peuvent faire œuvre d’art. Ce travail à partir de l’élémentaire est une pratique constante de Markus Raetz qui décompose les mots ou les parties du corps, comme dans les Mimi, 1979 (silhouette assemblée à partir de madriers de bois) ou dans les dessins Hier oder dort, 1996, qui étudient les formes des lettres de ces deux mots superposés selon tous les axes possibles de vision. Dès 1970, Netzhautänzer décline sur une grande toile libre les positions successives d’un petit bonhomme dansant, schématiquement constitué de 7 éléments. Ce travail de combinatoire donne lieu à de longues suites de dessins ou de polaroids et à l’apparition de projets parallèles. Ainsi à côté des silhouettes réelles de Mimi, les dessins de l’Amour, 1980, illustrant le texte de André Breton et Paul Eluard, questionnent au plus juste le moment où de quelques coups de pinceau naît une silhouette. Markus Raetz s’est beaucoup intéressé au motif du buste de femme dans un médaillon, détail d’un tableau de Delvaux L’Aurore, 1937 (Miroir, 1986, édition 2003). Dans le tableau, le torse est décalé dans l’ovale du médaillon et il semble impossible de détecter la source du reflet. L’une de ses principales quêtes est de questionner cette origine et de susciter la naissance de la forme à partir du désordre des éléments épars (Dryade, 1985-1988). Les branches de Zweige (1984-1987) dessinent sur le mur des torses de jeunes filles. Dans Köpfe, les feuilles d’eucalyptus forment des têtes. Comme dans le dessin, le trait est suggéré autant par la matière que par les espaces. La pesanteur déjà mise à mal par la légèreté du matériau utilisé, est sans cesse contestée par le retournement du sens des têtes ou des corps. Les contours qui délimitent alternativement l’une ou l’autre forme, repoussent sans cesse les limites corporelles de la figuration et annoncent la fluidité des anamorphoses à partir de 1982. Perception et regard Au delà de la traduction formelle de ce que l’on voit et du travail sur le relief, très tôt, Markus Raetz s’intéresse à ce qui structure notre perception. Si dans les années d’Amsterdam, plusieurs pièces, installations ou dessins, prennent la forme d’expériences conceptuelles sur l’enregistrement grâce aux nouveaux moyens que sont la caméra vidéo et le magnétophone à cassette, il n’en poursuit pas moins simultanément une figuration poétique sur les mêmes questions. Le cône de vision est un véritable cône qui sort de l’œil (Eye Cone, 1986-1989, Doppelkonus, 1986-1988). Il a un rapport évident avec la Pointe à l’œil de Giacometti, la cruauté en moins. Il rappelle le faisceau lumineux de la projection filmique tout autant que les schémas des manuels de perspective du uploads/s3/ raetz-dossier-de-presse.pdf

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