Rapport - n° 2011- 093` JUILLET 2011 Inspection générale de l’éducation nationa
Rapport - n° 2011- 093` JUILLET 2011 Inspection générale de l’éducation nationale _____ Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche _____ Mise en œuvre de la réforme de la formation des enseignants Note n° 3 – JUILLET 2011 Rapport à monsieur le ministre de l’Éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative Rapport à monsieur le ministre de L’enseignement supérieur et de la recherche MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE, DE LA JEUNESSSE ET DE LA VIE ASSOCIATIVE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE Inspection générale de l’éducation nationale ___________ Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche ___________ Mise en œuvre de la réforme de la formation des enseignants Rapport N°3 N° 2011-093 Juillet 2011 Marie MÉGARD Inspectrice générale de l’éducation nationale Jean-Pierre HÉDOIN Inspecteur général de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche S O M M A I R E La mise en œuvre de la réforme de la formation des enseignants..................1 Remarque liminaire................................................................................................................ 1 I. Dans le premier degré ..................................................................................1 Des bilans départementaux positifs et des aménagements nécessairement ajustés aux moyens et aux nouveaux stagiaires ........................................................................................ 1 II. Dans le second degré.................................................................................4 Soutenir l’émergence de la fonction de tuteur et du rôle formateur de l’établissement pour répondre aux besoins d’une nouveaux parcours de professionnalisation............................... 4 III. Les stages étudiants en écoles et en EPLE..............................................9 Les marges de progrès sont importantes mais bien comprises et les projets de master en alternance dans plusieurs académies apparaissent comme des pistes prometteuses pour l’élaboration de modalités de professionnalisation progressive efficaces et efficientes........ 9 Conclusion..........................................................................................................15 Une année de transition qui s’est déroulée de façon globalement satisfaisante et dont les enseignements sont mobilisés avec pragmatisme pour améliorer dès l’année prochaine le fonctionnement du nouveau régime de la formation............................................................ 15 1 La mise en œuvre de la réforme de la formation des enseignants Remarque liminaire Le suivi de la réforme de la formation des enseignants par les inspections générales, dans le cadre du programme de travail fixé par les ministres pour l’année 2010-2011, a déjà donné lieu à deux rapports d’étape au cours de l’année scolaire 2010-2011.1 A partir des observations faites en octobre et en mars dans les académies par les correspondants académiques des inspections générales2, ces rapports d’étape on pu décrire les conditions de mise en stage et de formation des professeurs stagiaires et proposer une première analyse sur le fonctionnement des stages étudiants d’observation et de pratique accompagnée ou en responsabilité. Certains projets d’adaptations du dispositif pour l’année scolaire 2011-2012 avaient déjà pu être décrits. Le présent rapport, élaboré à partir des observations et constats faits pour l’essentiel en mai et juin 2011 par les correspondants académiques des deux inspections générales complète le précédent bilan de mise en stage des professeurs du premier et du second degré, et présente une synthèse des projets d’évolution de ce dispositif dans les académies. Il dresse aussi un premier bilan du fonctionnement des deux catégories de stages étudiants et notamment des stages en responsabilité dont l’initialisation cette année s’est révélée à la fois complexe et prometteuse. I. Dans le premier degré Des bilans départementaux positifs et des aménagements nécessairement ajustés aux moyens et aux nouveaux stagiaires Dans le premier degré, même en l’absence de bilans d’ensemble formalisés, les inspecteurs d’académie et des IEN adjoints, souvent très investis dans la nouvelle organisation de la formation, témoignent d’une satisfaction d’ensemble sur le déroulement de l’année de stage et sur le comportement professionnel des stagiaires. Une situation particulièrement favorable en matière de ressources humaines disponibles à permis aux académies et aux départements d’explorer différents modes d’articulation entre travail dans les classes – le plus souvent en situation de remplacement 3– et pratiques d’accompagnement et de formation. Cette année de transition a également permis d’entamer un repositionnement des divers potentiels d’animation et de formation dont dispose le 1er degré et de dessiner au niveau académique les nouveaux contours d’une collaboration avec l’IUFM comme instance intégrée au tissu universitaire. 1 Note IGAENR-IGEN n° 2010-137 de novembre 2010 et rapport IGAENR-IGENN n° 2011-045 d’avril 2011. Désigné dans la présente note comme « rapport n°2 ». 2 Sur l’ensemble des académies pour les correspondants académiques de l’IGAENR et sur un échantillon d’une quinzaine d’académies pour les correspondants académiques de l’IGEN. 3 Rappelons qu’en 2010-2011 le nombre d’académies ou de départements qui avait fait le choix d’une affectation des professeurs des écoles dans une classe à l’année était très limité. 2 On peut toutefois observer que malgré une volonté explicite de pilotage académique, la diversité départementale des options et des constructions demeure dominante. Les notes des correspondants académiques prennent le plus souvent la forme d’une juxtaposition de bilans départementaux sans que les enseignements tirés d’un département soient nécessairement partagés par les autres départements de la même académie. Si les contraintes géographiques et de gestion constituent des arguments puissants pour préserver les spécificités départementales, l’organisation d’une année de stage d’un corps à recrutement académique (concours et jury académiques) ne peut durablement connaître trop de disparités en termes de conditions d’affectation ou de formation. En outre, le maintien de fonctionnements locaux entre inspection académique et antenne départementale de l’IUFM ne semble durablement adapté ni, à très court terme dans certains départements, aux effectifs concernés ni surtout aux formes de coopération qui se construisent en matière de formation entre les recteurs et les présidents d’université et qui relèvent incontestablement d’un pilotage académique. Au terme de leur année de stage, la part des professeurs des écoles invités à l’entretien prévu par l’arrêté du 12 mai 2010 à l’endroit de tout stagiaire pour lequel une titularisation est problématique n’est en moyenne que de 5 %. Après entretiens, en fonction des données disponibles, la proportion des renouvellements de stage serait de l’ordre de 3 %. Celle des « licenciés » serait de l’ordre de 2 % si l’on prend en compte l’ensemble des professeurs stagiaires, et de l’ordre de 1 % seulement si l’on ne considère que les professeurs stagiaires de la promotion 2010 et non les professeurs lauréats du concours 2009 qui étaient déjà en renouvellement de stage. Ainsi, le nombre de professeurs des écoles stagiaires non titularisés en fin d’année serait soit identique soit légèrement inférieur à celui des années antérieures. Et même si les comparaisons entre deux dispositifs différents sont délicates, il apparaît que la conjonction d’un exercice plus régulier (et le plus souvent à plein temps à partir du mois de novembre) et d’un accompagnement de proximité plus professionnalisant offre des conditions de stage plus exigeantes et plus discriminantes ; celles-ci induisent une affirmation plus rapide de l’adaptation au métier, conduisent plus spontanément à la démission en cours d’année des quelques stagiaires qui découvrent que le métier d’enseignant ne correspond pas à leurs aspirations mais apparaissent aussi moins favorables à un repositionnement positif des professeurs stagiaires en renouvellement de stage. Si on considère les aménagements de l’organisation de l’année de stage pour 2011-2012, le plus sensible concerne l’affectation des stagiaires. En effet, alors qu’en 2010-2011, la très grand majorité des académies ou des départements avait choisi, en suivant les recommandations de la circulaire du 25 février 2010, l’affectation des stagiaires dans les brigades de remplacement, avec seulement quatre académies ayant fait le choix de l’affectation sur un poste en école à l’année4, pour 2011-2012 une quinzaine des 25 académies ayant fait le choix de l’affectation en remplacement l’année précédente, optent pour l’affectation sur poste à l’année de façon globale ou dominante5. Ce choix, lié à la diminution des surnombres prévus et facilité par la diminution des stagiaires attendus pour lesquels il faut geler des supports au mouvement, a souvent suivi la circulaire du 31 mars 20116 mais a aussi parfois été anticipé par les académies au vu des inconvénients du système de l’affectation en 4 Les académies de Grenoble, Martinique, Nice et Paris conservent l’affectation sur poste fixe à l’année, dispositif qui leur est apparu satisfaisant et qui ne soulève plus de difficultés dans le dialogue social. 5 Il s’agit des académies d’Aix-Marseille, Besançon, Caen, Clermont-Ferrand, Créteil, Guyane, Lyon, Montpellier, Nancy-Metz, Nantes, Orléans-Tours, Poitiers, Rennes, Toulouse et Versailles. 6 La circulaire préconise que, dans toute la mesure du possible, les stagiaires soient affectés sur des postes complets devant les élèves selon une quotité correspondant à l’obligation réglementaire de service de leur corps. 3 remplacement pour la qualité de la formation des stagiaires. Sept académies souhaitent conserver pour un an le dispositif rodé en 2010-2011 soit avec un système mixte, modulé selon les départements (remplacement et poste à l’année),7 soit en améliorant l’organisation programmée des périodes où les stagiaires assurent la responsabilité de remplacements dans différents cycles.8 Les choix vis-à-vis des responsabilités confiées aux professeurs des écoles maitres formateurs (PEMF) constituent un autre domaine dans lequel les démarches académiques ou départementales apparaissent comme assez contrastées. Si la diminution d’environ 60 % des stagiaires attendus à la rentrée 2011 permet à plusieurs académies de limiter les fonctions de tuteur au seuls PEMF sans faire appel à des maitres d’accueil temporaires (MAT), de faire suivre un seul uploads/s3/ rapport-sur-la-formation-des-enseignants.pdf
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- Publié le Sep 09, 2021
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