1 Circulation sanguine Circulation sanguine I. Anatomie et histologie de l’appa

1 Circulation sanguine Circulation sanguine I. Anatomie et histologie de l’appareil circulatoire Fig. 1 Infection du sang © freshidea - stock.adobe.com La fonction circulatoire, assurée par deux éléments indissociables, le cœur et les vaisseaux sanguins, est capitale car elle permet la distribution à toutes les cellules de l’organisme de l’oxygène et des subs- tances assimilées au niveau de l’intestin. Si la circulation sanguine s’arrête, la mort survient par asphyxie des cellules. Par ailleurs, l’encéphale ne supporte pas la moindre interruption dans son irrigation. Fig. 2 Le système de circulation du sang © Adobe Stock A. Le cœur C’est un muscle strié autonome vital. Il est constitué de trois tuniques : – – une extérieure : le péricarde ; – – une intérieure : l’endocarde, qui délimite les cavi- tés cardiaques ; – – le tissu musculaire contractile : le myocarde. Le muscle cardiaque est le moteur de la circulation sanguine, grâce à ses contractions régulières. 1. Les cavités cardiaques Le cœur est un muscle creux, séparé en deux parties indépendantes, qui ne communiquent pas entre elles : – – le cœur gauche propulse le sang riche en oxygène dans l’ensemble de l’organisme, par convention représenté en rouge ; – – le cœur droit propulse le sang chargé de dioxyde de carbone, par convention représenté en bleu, dans les poumons pour qu’il s’y décharge de ce gaz toxique. Chaque partie présente deux cavités : une oreillette (en haut) et un ventricule (en bas). L’oreillette récupère le sang provenant des veines ; les ventricules, très contractiles, propulsent avec force le sang dans les artères allant jusqu’aux organes. Chaque oreillette est en communication avec le ventricule du même côté par des valvules (mitrale à gauche et tricuspide à droite). Système de circulation du sang 2 artère pulmonaire aorte veines pulmonaires valve aortique valve mitrale valve tricuspide veine cave supérieure valve sigmoïde pulmonaire veine cave inférieure A = O.D. = oreillette droite B = V.D. = ventricule droit C = O.G. = oreillette gauche D = V.G. = ventricule gauche O.D. V.D. O.G. V.G. Fig. 3 Le cœur © Mélissa Riffard 2. L’irrigation du cœur Le cœur est irrigué par de nombreux vaisseaux : – – quatre veines pulmonaires « arrivent » à l’oreillette gauche ; – – l’artère aorte « part » du ventricule gauche et va irriguer l’ensemble de l’organisme ; – – deux veines caves (supérieure et inférieure) « arrivent » à l’oreillette droite ; – – le tronc pulmonaire, qui se divise en deux artères pulmonaires, « part » du ventricule droit et se dirige vers les poumons. Les vaisseaux partant des ventricules sont aussi munis de valvules appelées valvules sigmoïdes. Les valvules permettent de diriger le sang dans une seule direction en empêchant un retour vers l’arrière (reflux sanguin). Au moment de l’auscultation, le médecin entend les deux bruits de fermeture des valvules, qui permettent d’évaluer l’état de leur fonctionnement, et donc la santé du cœur. Le cœur est irrigué par des vaisseaux coronaires : les deux artères coronaires amènent le sang hématosé au tissu cardiaque, les veines coronaires drainent le sang non hématosé. 3. Le rythme cardiaque Le rythme cardiaque chez un adulte est en moyenne de 70 battements par minute (chiffre qui varie selon l’âge, les individus et l’effort physique). Il peut être modifié par le système nerveux végétatif selon les besoins de l’organisme. 3 Circulation sanguine Exemple : au cours d’un exercice physique, les muscles ont besoin de beaucoup d’O2 et de nutri- ments qui fournissent l’énergie et permettent l’activité du muscle. Puisque c’est le sang qui transporte ces éléments, il faut qu’une plus grande quantité de sang arrive aux muscles. Pour cela, il faut accélérer la vitesse de passage du sang dans les vaisseaux sanguins. La vitesse du sang dans les vaisseaux est déterminée par les contractions de la pompe cœur. Ainsi, lors d’un effort physique, les contractions du cœur sont plus fortes et plus rapides. 4. Histologie du cœur Le cœur est composé de cardiomyocytes, qui sont des cellules de forme cylindrique présentant des bifurca- tions à leurs extrémités, possédant un noyau central et de nombreuses mitochondries. On peut remarquer la présence de stries scalariformes qui sont des dispo- sitifs de jonction particuliers permettant l’adhérence des cellules myocardiques à l’ensemble du cœur. Le tissu cardionecteur est composé de nœuds et de faisceaux : – – le nœud auriculaire, responsable du rythme sinusal ; – – le nœud auriculo-ventriculaire ; – – le faisceau de His ; – – le réseau de Purkinje. Cardiomyocytes Les cardiomyocytes ont également une fonc- tion endocrine : ils sécrètent le peptide natriurétique de type A et B. L’endocarde comporte un endothélium en continuité avec les gros vaisseaux, c’est un épithélium pavimen- teux simple. Le myocarde est plus épais au niveau des ventricules (plus de pression) et est organisé en travées. L’épicarde tapisse l’extérieur du cœur et est constitué du péricarde séreux (constitué lui-même d’un feuillet viscéral et pariétal) et d’un péricarde fibreux. Il est constitué d’un mésothélium (épithélium pavimenteux simple). B. Les vaisseaux sanguins Le sang circule dans l’organisme à l’intérieur de vaisseaux sanguins qui forment un système vasculaire en série. Il existe différents types de vaisseaux représentés sur le schéma suivant. Fig. 4 Le système vasculaire © Skill and You L’appareil vasculaire sanguin regroupe le système artériel, le système capillaire et le système veineux. 4 1. Le système artériel Les artères partent des ventricules et transportent le sang vers les organes (poumons, encéphale, viscères, etc.) et les membres. Chaque artère est le plus souvent accompagnée de la veine correspondante et d’un nerf, le tout formant le paquet vasculo-nerveux. Les artères sont des tubes cylindriques béants, dont le diamètre dépend du débit sanguin, formés de trois tuniques concentriques : – – une tunique interne, ou intima, faite d’endothélium ; – – une tunique moyenne, comportant des fibres musculaires lisses et un tissu conjonctif très élastique ; – – une tunique externe ou adventice, tissu conjonc- tif fibreux parcouru par des vaisseaux et des fibres sympathiques. Contrairement aux veines, relativement super- ficielles, les artères sont plus profondes, et leur diamètre peut varier sous l’effet des influx orthosym- pathiques (vasoconstriction) et parasympathiques (vasodilatation). Deux troncs artériels partent du cœur : l’artère pulmo- naire et l’aorte. Fig. 5 Le système artériel © LadyofHats Artère cérébrale antérieure Artère cérébrale moyenne (ou sylvienne) Artère cérébrale postérieure Tronc basilaire Artère carotide externe Artère carotide interne Artères vertébrales Artères carotides communes Veines pulmonaires Cœur Artères intercostales Artères gastriques droite et gauche Tronc cœliaque Artère splénique Artère hépatique commune Artère mésentérique supérieure Artère rénale Artère mésentérique inférieure Artère testiculaire Artère iliaque commune Artère iliaque interne Artère iliaque externe Artère fémorale circonflexe Branches perforantes Artère fémorale profonde Artère fémorale Artère poplitée Artère métatarsale dorsale Artères digitales dorsales Arcade artérielle dorsale Arcade artérielle plantaire Artère tibiale antérieure Artère tibiale postérieure Artère péronière Artère descendante du genou Artères géniculées supérieures Artères géniculées inférieures Branche descendante de l'artère fémorale circonflexe Artère subclaviaire Crosse aortique Artère axillaire Artère thoracique interne Artère brachiale Artère profonde du bras Artère récurrente radiale Artère épigastrique supérieure Aorte descendante Artère épigastrique inférieure Artères interosseuses Artère radiale Artère ulnaire Arcade carpienne palmaire Artère carpienne dorsale Arcades palmaires : superficielle et profonde Artère digitale 5 Circulation sanguine a. L’artère pulmonaire L’artère pulmonaire, issue du ventricule droit, se divise rapidement en deux branches qui gagnent chacun des poumons : l’artère pulmonaire droite et l’artère pulmonaire gauche. Ce tronc artériel conduit le sang vicié, riche en gaz carbonique, vers les poumons où il sera oxygéné. b. L’aorte L’aorte, ou tronc artériel aortique, issue du ventricule gauche, peut se diviser en quatre parties : – – l’aorte ascendante d’où partent les artères coro- naires qui irriguent le cœur ; – – la crosse aortique ; – – l’aorte descendante, comportant l’aorte thoracique et l’aorte abdominale, se terminant au niveau de la vertèbre lombaire, où elle se partage en deux artères iliaques primitives ; – – l’artère mésentérique inférieure (vers le côlon). Les bifurcations terminales de l’aorte et les artères iliaques irriguent les organes du bassin, les organes génitaux externes, le rectum, l’anus et les muscles fessiers d’une part (artères iliaques internes), les membres inférieurs d’autre part (artères iliaques externes). Fig. 6 Aorte © Skill and You 2. Le système capillaire Le système capillaire, microscopique, est situé entre les artérioles et les veinules. Les réseaux capillaires sont les organes d’échange de l’appareil circula- toire ; les gaz respiratoires et les nutriments diffusent librement à travers leurs parois, et de cette façon, les capillaires assurent aux plus petites cellules l’apport des substances indispensables à leur vie. On estime la longueur du système capillaire à environ 100 000 km, en mettant bout à bout tous les capillaires. À la sortie des capillaires, les veinules puis les veines ramènent le sang aux oreillettes. On trouve des capillaires continus, des capillaires fenestrés et des capillaires discontinus. 6 3. Le système veineux Les veines ont une structure comparable à celle des artères, mais elles sont plus flasques par réduction ou absence de la tunique moyenne. Lorsqu’il faut lutter uploads/S4/ 02-circulation-sanguine.pdf

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  • Publié le Jan 18, 2021
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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