Mémoire sur la musique des Chinois , tant anciens que modernes, par M. Amiot,..

Mémoire sur la musique des Chinois , tant anciens que modernes, par M. Amiot,... avec des notes, des observations et une [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Amiot, Joseph (1718-1793). Mémoire sur la musique des Chinois , tant anciens que modernes, par M. Amiot,... avec des notes, des observations et une table des matières, par M. l'abbé Roussier,... faisant partie du tome VI des "Mémoires concernant les Chinois". 1779. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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AMÏOT, Millionnaire à Pékin. DISCOURS PRÉLIMINAIRE. JLJ E premier de mes foins, en arrivant à la Chine , fut cl'etudier la langue & les moeurs de ceux qui l'habitent,'afin de pouvoir leur annoncer, avec quelque efpérance de fuccàs y les vérités de notre fainte Religion. Sachant que de tous les moyens qu'on peut employer pour s'en faire écouter, les .Sciences & les Arts font les plus efficaces, fur-tout dans la ' " . " A .% DELA M...U S ! Q U E Capitale & à la Cour, où je me rendis par ordre de mes Supé- rieurs ; je crus que je ne devois négliger aucune des avances que je pouvois avoir dans plufîeurs parties des Mathématiques, dans celles fur-tout qui font le plus au goût des Chinois. Je favois paffablement la Mufique, je jouois de la flûte traveriiere & du clavecin ; j'employai tous ces petits talens pour me faire accueillir. Dans les différentes occaflons que j'eus d'en faire ufage pendant les premières années de mon féjour à Péking , je n'oubliai rien pour tâcher de convaincre ceux qui m'écou™ toient, que notre Mufique l'emportoit de beaucoup fur celle dit Pays. Au furplus, c'étaient des perfonnes inftruites ? en état de comparer &de juger, des perfonnes du premier rang qui^hono rant les Millionnaires François de leur bienveillance, venoient fouvent dans leur rnaifon pour s'entretenir avec eux de quel- ques objets concernant les fciences ou les arts cultivés en Chine» Les Sauvages 9 les Cydopes (a) , les plus belles fonates , les airs de flûte les plus mélodieux & les plus brillans du Recueil' de Blavet , rien de tout cela ne faifoit impreffion fur les Chi- nois. Je ne voyois fur leurs phyfionomies qu'un air froid & diftrait qui m'annonçoit que je ne les avois rien moins qu'émus*, Je leur demandai un jour comment ils trouvoient notre Mufique 9. & les priai de me dire naturellement ce qu'ils en penfoient,. Ils me répondirent le plus poliment qu'il leur fut poffîble 5, que Nos airs n'étant point faits pour leurs oreilles tni leurs oreilles (a) Pièces de 'clavecin & de Èara&ere du célèbre Rameau. Avertiffement. Les notes de ce Difcours Préliminaire font de M. ÏÂbbé Rouflier. Dans le corps de l'Ouvrage, celles qui font mar- quées par des chiffres font du P. Amiot 3 fous leurs mêmes numé- ros s & celles qui font mar* quées par des aftérifques , font des portions du texte 3 rejet- tées en notes pour plus de préci- lion dans le difcours.Enfin, toutes, celles qui font marquées par des- lettres , ont été ajoutées par M» l'Abbé Rouflier, DES CHINOIS. •$ 'pour nos airs, iln étoitpasfurprenant qu'ils nen fendffent pas les beautés 9 comme ils fentoient celles des leurs. Les airs de notre Mujique , ajouta un Do&eur, du nombre de ceux qu'on appelle Han-lin, & qui etoit pour lors de fer'vice auprès de Sa Majefté, les airs de notre Mujique pajfent de Foreille jùf qu'au coeur} & du coeurjufqu'à l'ame. Nous lesfentons , nous les comprenons : ceux que vous vene^ de jouer ne font pas furnous cet effet* Les airs de notre ancienne Mujique eto'ient bien autre ckofe encore, il fuffifoit de les entendre pour être ravi. Tous nos Livres enfont un éloge des plus pompeux ; mais ils nous appren- nent en même tems que nous avons beaucoup perdu de Vexceb* lente méthode qu employaient nos Anciens pour opérer deJî mer* veilleux effets , &c. De femblables difcours, répétés plus d'une fois, & par plus d'une perfonne , me firent naître l'envie de connoître la Mufîque Chinoife , & de m'infixuire à fond, fi je le pouvoir, de "toutes les règles qui €n conftituent la théorie. Le P. Gaubiî, qui étoit très-verfé dans plufieurs parties de la Littérature des Chinois, m'excita à mettre la main à l'oeuvre 5 s'engageant à me fournir tous les fecours qui dépendroient de lui. Je deman- dai à quelques Lettrés de ma connoifTance un catalogue des Livres dans lefquels je pourrois puifer les connoiffances que je ¥oulois acquérir. J'en parcourus quelques-uns, à l'aide de mon Maître de Langue j mais comme ce Maître } tout habile Lettré qu'il étoit, n'avoit aucune teinture de Mufique , il fe trouvoit encore plus embarraffé que moi quand il etoit queftion de calcul ou de quelques termes de l'art, & de certaines expref- •fions confacrées, qui ne font connues que de ceux qui font verfés dans la Mufique. Les difficultés que je rencontrpis, pour ainfi dire , à chaque pas, m'auroient infailliblement rebuté, fi je ne m'etois apper- çu, qu'à l'occafion de la Mufique, je pouvois me former une A ii 4 D'E LA MUSIQUE idée de la plupart des fciences que les Chinois cultivent, Si' m'inftruire fur-tout de leur ancienne manière de pratiquer les cérémonies religieufes & civiles ,, fur lefquelles ils ont appuyé îa plus grande partie du vafte édifice de leur gouvernement. le continuai donc à lire & à méditer fur ce que je lifois. Je ne fus pas long-tems fans m'appercevoir & fans être convaincu que de tem's. immémorial, la Mufique avoit été cultivée eiï Chine , & qu'elle avoit fait l'un des principaux objets de l'at- tention des- Magiftrats & des Souverains ; qu'érigée en fcience dès les commencemens mêmes de la Monarchie, elle avoiê joui, chez lés anciens Chinois, du double avantage de pouvoir charmer les coeurs par les différentes impreffîons dont elle les affecloit, & faire en même tems les délices de l'efprit par l'évi- dence des démonstrations, exactement déduites de principes qui pofent- fur Tinconteftabie vérité» Il ne me fuffifoit point d'être convaincu de tout cela \ il me falloit quelque chofe de plus. J'aurois fouhaité que parmi les anciens Sages, qui avoient pris la Mufique pour le fujet de leurs méditations les plus profondes ,...& en. avoient fait Fobjet de leurs plus férieufes occupations, il s!en fût trouvé quelques* uns qui euffent parlé clairement dans leurs écrits du principe fur lequel ils fondoient toute la théorie d'une fcience qu'ils regardent comme ta fcience univerfelie , comme la Science des fciences ; en un mot, comme celle au moyen de laquelle on peut expliquer toutes les autres fciences, à laquelle fe rapportent toutes les autres fciences, & de laquelle, comme d'une fource des plus fécondes, découlent toutes les autres fciences. J'aurois voulu- trouver des règles détaillées, & une méthode pour faire l'application de ces règles. Il ne uploads/S4/ memoire-sur-la-musique-des-chniois-m-amiot.pdf

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  • Publié le Mai 14, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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