Objet d’étude : Construction de l’information Séquence 2 : Peut-on vivre sans s

Objet d’étude : Construction de l’information Séquence 2 : Peut-on vivre sans s ’ informer ? Présentation de la séquence (tiré des IO) : La liberté de la presse est un droit fondamental reconnu dans toutes les toutes démocraties. Sans elle, il n’y a pas de confrontation des opinions et il ne peut exister de véritable liberté de pensée. Pour construire un jugement personnel et intervenir dans la vie publique, il faut pouvoir accéder à de multiples informations. Il ne paraît donc pas possible de vivre pleinement sans s’informer. Pourtant, s’informer c’est aussi se laisser influencer par des médias qui privilégient l’émotion et la rapidité. La pluralité de l’information est relative : les médias traitent tous les mêmes sujets au même moment et ne donnent qu’une vision très partielle du monde, que ce soit dans le choix comme dans la forme des sujets traités. Guidés par la recherche du spectaculaire, les médias mettent l’accent sur les images violentes, les catastrophes ou les événements dramatiques qui donnent une image négative du monde. Décider de vivre en citoyen responsable suppose donc de s’informer et d’apprendre à relativiser une information lue ou entendue. Capacités :  S’interroger sur le contexte de production d’une information, identifier les sources.  Rédiger un article de presse en tenant compte des contraintes d’un genre journalistique. Introduction : Jamais les médias n'ont été aussi variés qu'aujourd'hui, les internautes aussi nombreux et les communications aussi performantes, si bien que l'on peut, à tout moment et en tout lieu, être informé de la marche du monde... Est-ce un progrès ou bien existe-t-il des risques de dérive ? Les avis divergent... Séance 1 ( Dominante lecture ) : Droits et devoirs des journalistes A) Activité de lancement : répondez à la question suivante en une dizaine de lignes : Que signifie pour vous « s’informer » par les médias ? Réponses des élèves (tous interrogés) B) Droits et devoirs du journaliste Document 1 : Charte d’éthique professionnelle des journalistes (SNJ, 1918/38/2011) Il s’agit ici de la dernière version de la Charte de déontologie, fondatrice de la profession, adoptée par le Comité national en mars 2011, pour le 93e anniversaire du SNJ3. --- Construction de l’information Peut-on vivre sans s’informer ? 1 Le droit du public à une information de qualité, complète, libre, indépendante et pluraliste, rappelé dans la Déclaration des droits de l’homme1 et la Constitution française2, guide le journaliste dans l’exercice de sa mission. Cette responsabilité vis-à-vis du citoyen prime sur toute autre. Ces principes et les règles éthiques ci-après engagent chaque journaliste, quelles que soient sa fonction, sa responsabilité au sein de la chaîne éditoriale et la forme de presse dans laquelle il exerce. Cependant, la responsabilité du journaliste ne peut être confondue avec celle de l’éditeur, ni dispenser ce dernier de ses propres obligations. Le journalisme consiste à rechercher, vérifier, situer dans son contexte, hiérarchiser, mettre en forme, commenter et publier une information de qualité ; il ne peut se confondre avec la communication. Son exercice demande du temps et des moyens, quel que soit le support. Il ne peut y avoir de respect des règles déontologiques sans mise en œuvre des conditions d’exercice qu’elles nécessitent. La notion d’urgence dans la diffusion d’une information ou d’exclusivité ne doit pas l’emporter sur le sérieux de l’enquête et la vérification des sources. […] Le journaliste ne peut être contraint à accomplir un acte ou exprimer une opinion contraire à sa conviction ou sa conscience professionnelle, ni aux principes et règles de cette charte. Le journaliste accomplit tous les actes de sa profession (enquête, investigations, prise d’images et de sons, etc…) librement, a accès à toutes les sources d’information concernant les faits qui conditionnent la vie publique et voit la protection du secret de ses sources garantie. C’est dans ces conditions qu’un journaliste digne de ce nom : • Prend la responsabilité de toutes ses productions professionnelles, mêmes anonymes ; • Respecte la dignité des personnes et la présomption d’innocence ; • Tient l’esprit critique, la véracité, l’exactitude, l’intégrité, l’équité, l’impartialité, pour les piliers de l’action journalistique ; tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, l’altération des documents, la déformation des faits, le détournement d’images, le mensonge, la manipulation, la censure et l’autocensure, la non vérification des faits, pour les plus graves dérives professionnelles ; […] • Défend la liberté d’expression, d’opinion, de l’information, du commentaire et de la critique ; Construction de l’information Peut-on vivre sans s’informer ? 2 • Proscrit tout moyen déloyal et vénal pour obtenir une information. Dans le cas où sa sécurité, celle de ses sources ou la gravité des faits l’obligent à taire sa qualité de journaliste, il prévient sa hiérarchie et en donne dès que possible explication au public ; • Ne touche pas d’argent dans un service public, une institution ou une entreprise privée où sa qualité de journaliste, ses influences, ses relations seraient susceptibles d’être exploitées ; • N’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée ; […] • Garde le secret professionnel et protège les sources de ses informations ; • Ne confond pas son rôle avec celui du policier ou du juge. ----- 1Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (article XI) : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi. » 2Constitution de la France (article 34) : « La loi fixe les règles concernant les droits civiques et les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l’exercice des libertés publiques ; la liberté, le pluralisme et l’indépendance des médias. » 3Déclaration des devoirs et des droits des journalistes (Munich, 1971) : le SNJ, qui fut à l’initiative de la création de la Fédération Internationale des Journalistes, en 1926 à Paris, est également l’un des inspirateurs de cette Déclaration qui réunit l’ensemble des syndicats de journalistes au niveau européen. Questions : 1. Pourquoi, selon vous, une charte d’éthique professionnelle des journalistes existe-telle ? Besoin de règlementer le métier de journalistes pour éviter/empêcher les abus de certains mais surtout afin de protéger les journalistes car leur métier est difficile, parfois très dangereux. 2. Sur quelles bases repose cette charte ? DDHC, Constitution de la France, DDDJ de Munich, c’est-à-dire des textes universels ou reconnus d’un point de vue étatique (France, Europe). 3. Sans rentrer dans les détails, exprimez à l’aide d’un mot ou groupe de mots les qualités dont doivent faire preuve les journalistes. Justifiez. Intégrité, sérieux, respectueux des autres, discrétion, défenseur de la liberté d’expression. Construction de l’information Peut-on vivre sans s’informer ? 3 C) Les dangers du journalisme Document 2 : Affiche de Reporters sans frontières Questions : 1. Présentez ce document. Affiche de l’ONG Reporters sans frontières qui défend l’intérêt des journalistes. On y voit une inscription « informer tue » ainsi qu’un commentaire venant illustrer cette information. 2. Sur quel modèle le document est-il conçu ? Un paquet de cigarettes. 3. Quel effet produit-il selon vous ? Ironique car si le tabac effectivement est un danger pour la santé et engendre de nombreux morts, « l’information » est comparée à un paquet de cigarettes car vouloir informer l’opinion publique vous met également en danger de mort. L’ironie se situe au niveau de l’information, considérée comme vitale pour les populations et qui est présentée comme source de mort. Il ne faudrait donc pas consommer d’information ! Choquant par l’information qu’il révèle et le moyen de faire passer le message. 4. A quels dangers fait référence ce document. En connaissez- vous d’autres ? La mort (850 en 15 ans, 46 depuis 2011) mais aussi la blessure, l’incarcération (161 dont 30 rien qu’en Chine en 2011) ou l’enlèvement (Florence Aubenas (5 janvier 2005 - 12 juin 2005)Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier (29 décembre 2009 - 29 juin 2011 )) Construction de l’information Peut-on vivre sans s’informer ? 4 TE : Rédigé pour la première fois en 1972, révisé en 1994 puis en 1999, le texte de la Déclaration des devoirs et droits réunit un ensemble de règles et de directives que les journalistes s'imposent spontanément à eux-mêmes, ainsi qu'un ensemble de droits qui leur permettent de s'acquitter de leur tâche de façon indépendante et conformément aux critères de qualité requis par la profession. Pourtant, certains de ces droits sont bafoués. Malgré un recul du nombre de journalistes assassinés, l'ONG Reporters Sans Frontières dresse un constat préoccupant avec une hausse des enlèvements en 2010. Surtout, Cinquante-sept journalistes ont été tués dans le monde en 2010. Si temps, illustration de la séance : http://www.rsf.org/webdoc/au_coeur_de_la_censure/#/preambule Séance 2 ( Dominante lecture ) : S ’ informer aujourd ’ hui : les nouveaux médias A) Les médias du XXI e siècle Document 1 : Qu’est-ce que les médias ? Construction de l’information Peut-on vivre sans s’informer ? 5 Questions : LECTURE GLOBALE : 1. Quel moyen d'information chaque document illustre-t-il ? 1. Télévision 2. Radio 3. uploads/S4/ peut-on-vivre-sans-sinformer-prof.pdf

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  • Publié le Dec 11, 2021
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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