Histoire de la pensée économique Deux examens : - Epreuve de connaissances lund
Histoire de la pensée économique Deux examens : - Epreuve de connaissances lundi 3 mars - Epreuve de dissertation le 14 avril QCM toutes les deux semaines Introduction : - A quoi sert la pensée économique à des juristes ? Exemple du chômage : À partir des années 2000, les politiques macroéconomiques keynésiennes de lutte contre le chômage sont complètement abandonnées : Pour Keynes, lutter contre le chômage se fait en accroissant le revenu des ménages pour pouvoir d'avantage consommer. Les politiques macroéconomiques Keynésiennes sont abandonnées au profit des politiques structurelles, qui ont pour but de modifier les conditions du marché du travail. Hollande : "Pour lutter contre chômage, il faut encourager la politique de l'offre" Ce n'est pas seulement une opposition entre deux personnes, ce sont les politiques de la demande (Pour faire baisser le chômage, il faut de la demande donc augmenter le revenu des ménages) et de l'offre (des économistes néo-classiques, l'histoire du libéralisme de Jean-Baptiste Say avec la loi de « l'offre crée la demande »). Jusqu'aux nouveaux classiques du XX°sc, on privilégie l'offre en facilitant les conditions de production des entreprises et donc baisser le coût de travail, donc baisser les salaires. Aujourd'hui, nous sommes dans le cadre d'une politique structurelle. Les Politiques modernes qui visent à flexibiliser le travail sont en réalité fondées sur analyse en terme d'offre et de demande d'emploi. Les décisions d'aujourd'hui doivent être analysées en fonction des idées, on doit avoir une vision endogène (fait réel de la réflexion économique) et une vision rétrospective de la pensée économique . L'Histoire de la Pensée économique va impliquer les débats autour de la discipline économique. L'économie peut être vue comme un comportement individuel de gestion de ressources, une relation sociale (comme le don), mais aussi une science sociale (étude même des éléments de l'économie). Rappel : La définition antique de l'économie, c'est la gestion du foyer opposée à la définition moderne, celle de l'économie politique, apparue au XVII°sc. Elle lie la morale et le pragmatisme politique des décisions qui doivent être prises. Il existe toutes sortes de clivages : - L'économie sociale (justice), l'économie pure (théorie de la valeur d'échange) et l'économie appliquée (l'organisation de la production) - Les économistes tenant de l'économie positive (comment elle est sur le marché et peut être très proche du terrain) et ceux de l'économie normative (développement des modèles ou idéaux types (comme Weber) qui vont servir de chaîne, de compréhension du monde, par exemple, la CPP. C'est l''économie comme elle devrait l'être). - L'économie réelle (il existe réellement une valeur des biens, on s'intéresse à la valeur réelle des choses, "la monnaie n'est qu'un voile" (Adams)) et l'économie monétaire (La monnaie est l'élément fondamental, in- éliminable, de la représentation d'une économie marchande, ce sont les pré-classiques, Marx, Keynes et les hétérodoxes). - La microéconomie (l'ensemble économique est une somme de comportements individuels, on s'intéresse à l'enrichissement individuel) et la macroéconomie (les mercantilistes s'intéressent à l'enrichissement de la nation, on s'intéresse à l'allocation des ressources fondée sur l'équilibre global de Keynes). Ce sont des visions différentes, ils s'intéressent à des objets différents, proposent des politiques économiques différentes. Ce clivage est défini à partir du XX°sc. I) L'émergence de la Pensée économique dans l'antiquité Au V° et VI°sc av JC, on observe une croissance de l'économie marchande, de plus en plus d'échanges entre cités, de débats autour de l'organisation de la cité : Cette extension progressive mène à un passage d'une économie naturelle et domestique (la production, la répartition et la distribution des richesses sont organisées collectivement dans une petite communauté) à une économie marchande (les producteurs produisent pour vendre sur le marché, non plus pour soi et pour sa communauté). Athènes, qui domine la méditerranée, se développe en atelier du petit monde. Cette évolution sociale participe à de nouvelles couches sociales, de nouvelles fonctions (marchands, commerçants, financiers), qui vont accumuler de l'argent et modifier les rapports, et à moindre échelle, on a des marchands qui émergent et deviennent une sorte d'élite, une plèbe de chômeurs dans les villes, des paysans chassés de leur terre par concentration des biens, et enfin, on a un dumping entre esclaves et travailleurs libres. On a une crise sociale et politique, ainsi que morale et intellectuelle. C'est dans ce contexte, que le débat politique et économique s'organise entre Platon et Aristote : - Platon : Le salut des âmes doit passer par la communauté des biens, il propose une cité idéale où le sommet serait formé par des philosophes. Pour que la cité soit idéale, Les hommes et les citoyens doivent être libérés des contraintes pénibles pour qu'ils puissent réfléchir. On doit aboutir à une mise en communauté absolue des biens, interdire l'usage d'argent, tout échange marchand et considérer que tout appartient à tous. Du coup, les espaces sont libérés de propriété privée, on accède alors à la cité idéale. - Aristote : On ne peut pas tout attendre du monde des idées, il va falloir travailler à la réalisation du Bonheur sur Terre. Il se positionne en faveur de la propriété privée, on adoucit donc les conflits. A) Économie et chrém atistique chez Aristote (384 – 322 av. JC) Aristote oppose les notions d'économie et chrématistique : Dans la politique, l'Homme est par nature un animal politique, l'Homme est social et destiné à vivre en communauté naturelle, l’économie est l'administration du foyer, finalement l'économie appartient à la politique, comme la famille à la cité. L'intérêt de la Famille (Famulus, ensemble de personnes dirigés par chef de famille qui possède des esclaves, c'est la famille athénienne, propriété foncière) rejoint celui de la cité. La chrématistique, c'est la recherche du profit, l'art d'acquérir des richesses. Deux notions de chrématistiques sont opposées chez Aristote : - Naturelle, branche de l'économique, on s'inscrit dans la nécessité pour approvisionner les biens pour la famille. Cela procure la vie heureuse. C'est la prise de possession directe, la pêche, la chasse et la guerre, ou l'utilisation du travail des esclaves (agriculture). - Commerciale, les métèques, le louage de travail, c'est l'accumulation des richesses. L'échange marchand n'est pas digne du citoyen. B) La monnaie et ses fonctions La monnaie est un étalon de la valeur, un instrument d'accumulation et instrument des échanges. Dans le petit commerce, elle n'est pas instrument d’accumulation, puisqu'elle n'est pas acceptable, elle serait la destruction de la cité. M : Marchandise, A : argent. M > A > M' De la même façon, le prêt à intérêt doit être condamné : A > A' > A''. En ce qui concerne l'achat et la vente de force de travail, le salariat est condamnable, mais l'esclavage est naturel. Pour Aristote, il faut laisser aux métèques (étrangers non citoyens) le salariat. II) La scolastique médiévale, une économie aristotélicienne ? Avec la chute de l'empire romain d'Occident du V° au X°sc, on est en recul de l'échange marchand : Les peuples sont des nomades qui n'ont pas le besoin de commercer, mais ils sont dans un esprit communautaire. On est dans une phase de reconstitution, avec des modèles féodaux, avec le même fonctionnement que la famille athénienne mais en plus grande échelle qui a un seigneur puis des paysans qui travaillent pour lui. C'est une période assez noire de l'antiquité (V-X ap JC), on régresse, il n'y a pas de PE. L'économie est embryonnaire. Au même moment, l’Église chrétienne ne s'intéresse pas à cela. A partir du XI°sc, on observe une croissance économique avec son apogée au milieu du XIII°sc : Dans cette renaissance médiévale, on revient à des pratiques agricoles qui cherchent l'amélioration du rendement, avec les friches, l'assolement triennal, les rendements agricoles s'améliorent. La production artisanale se redéploie. Au même moment, on a une croissance démographique, entre 1000 et 1300, on passe de 40 à 70 millions de personnes, avec de nouvelles villes, comme Venise, Florence, Bruges.. On a une forme intermédiaire d'organisation qui se développe entre les villages et les villes, ce sont les Bourgs, qui vont devenir les nouveaux sièges de l'administration, de la justice et du commerce, avec les premiers marchés et foires. Le commerce de Gros à longue distance (Commerce maritime, Foires au sein des bourgs) se développe, et des foires se développent au sein des bourgs. On observe la Monétarisation de la société dès le XIII°sc, avec des prêts aux artisans et aux agriculteurs. La limite de la croissance est atteinte au XIV°sc, à cause de la peste noire, avec 30 à 40% de morts en Europe, C'est l'effondrement économique européen. Entre le XI° et le XIII°sc, la question économique est saisie par les juristes de Droit Romain, par les juristes théologiens, et par les scolastiques canoniques (juristes de Droit canon) qui ne sont pas d'accords : Le prêt à intérêt est licite pour les Juristes de Droit Romain, et les Scolastiques canoniques vont s'y opposer. À cela s'ajoutent les scolastiques théologiens. Ils vont s'engager dans l'entreprise de la construction d'un Savoir, une conciliation entre Foi et Raison. On revient aux fondement aristotéliciens, quinze siècles après lui, car ses écrits ont uploads/Finance/ 12-histoire-de-la-pensee-economique-pdf 1 .pdf
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- Publié le Sep 17, 2022
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