Faculté des Sciences Économiques et de Gestion Macroéconomie I Année universita

Faculté des Sciences Économiques et de Gestion Macroéconomie I Année universitaire 2010-2011 Licence Économie – Gestion Licence Mathématiques – Économie Licence 1 – Semestre 2 Chargé de cours : Éric Fries Guggenheim Chargés de Travaux Dirigés : Jean-Philippe Atzenhoffer, Éric Fries Guggenheim, Lionel Rischmann, Jacques Salvan - 1/10 - L1 – MACROÉCONOMIE I Contrôle terminal – 1ère session – mai 2011 Corrigé Durée totale de l’épreuve : 2 heures Documents autorisés : NÉANT Calculatrices réglementaires autorisées Dictionnaire bilingue pour les candidats étrangers nominativement autorisés Veuillez également noter ce message du Président de la commission disciplinaire de l’UdS « La découverte pendant l’épreuve de tout matériel de communication (téléphone portable ou autre), même éteint, entraînera sa saisie immédiate par les surveillants de l’épreuve. Des poursuites disciplinaires pourront être engagées à l’encontre de la personne concernée. Dans cette éventualité, le matériel saisi sera transmis au service des affaires juridiques pour être présenté à la section disciplinaire de l’université. Il faut compter environ 6 mois avant de pouvoir récupérer ce matériel ». Professeur Michel Storck Président de la section disciplinaire de l’Université de Strasbourg SUJET Question 1. (8 points) 1.1 Qu’est-ce qu’un modèle ? Un modèle est une maquette simplifiée représentant une partie ou un aspect du réel, construite en vue d’étudier, d’analyser ou de résoudre un problème particulier 1.2. Pourquoi les économistes en utilisent-ils ? En économie nous ne pouvons pas nous passer de modèles. L’économie est une science humaine et l’expérimentation en laboratoire ne peut se faire que pour résoudre un nombre très limité de problèmes ou de questions. C’est bien évidemment le cas en macroéconomie. Nous ne pouvons pas imposer à une société de suivre les conditions restrictives correspondant à nos hypothèses de départ, au simple mobile qu’il faut respecter les conditions d’analyse, notamment les conditions Ceteris Paribus, pour que l’expérience soit scientifiquement valable. Le monde économique et social est en perpétuelle évolution (Mutatis Mutandis). Nos modèles théoriques visent alors à construire ces conditons d’analyse et à - 2/10 - travailler Ceteris Paribus. Chaque modèle est alors construit en fonction d’un but particulier, d’un objectif précis. On peut donc critiquer le réalisme ou l’irréalisme des hypothèses posées qu’en référence au but poursuivi et aux objectifs fixés. [NB : La question posée était « Pourquoi les économistes utilisent-ils des modèles », c'est-à-dire pour quelle raison, et non pas : « Pour quoi faire, à quoi utilisent-ils des modèles. La réponse « les économistes utilisent des modèles pour étudier les conditions dans lesquels se fixe l’optimum économique » ou bien « pour lutter efficacement contre le chômage et l’inflation », etc. sont donc incorrectes.] 1.3. Cette année, en cours et en travaux dirigés de Macroéconomie 1, nous avons développé un très grand nombre de modèles. Quels sont selon vous les trois modèles les plus importants que nous ayons étudiés cette année ? Cette année, en cours et en travaux dirigés de Macroéconomie 1, c'est-à-dire au S2 de L1, nous avons étudié une très grande quantité de modèles, ce qui est absolument logique puisque telle est la méthode de travail en général en économie, et en particulier en macroéconomie. À mon sens les trois modèles les plus importants étudiés cette année sont : 1. Le modèle du flux circulaire de revenu 2. La comptabilité nationale qui englobe elle-même plusieurs modèles dont entre autre le Tableau Économique d’Ensemble (TEE), le Tableau d’Entrées-Sorties (TES) [englobant lui-même le Tableau des entrées Intermédiaires (TEI)], le Tableau des Opérations Financières (TOF) 3. Le modèle du multiplicateur, encore appelé modèle Keynésien à prix fixe d’équilibre entre offre et demande, ou encore modèle IS, ou encore appelé principe de la demande effective par Keynes lui-même. Mais tout un ensemble d’autre réponses étaient acceptables : le modèle de la fonction keynésienne de consommation, le modèle de la fonction de consommation avec effet de cliquet de Duesenberry, le modèle du Cycle de vie de Ando et Modigliani, le modèle du revenu permanent de Milton Friedman, le modèle de l’investissement opposant EMI et EMK de Christian Bordes. [NB : les réponses données par les étudiuant « à cheval L2 ou L3 et L1 du type : Modèle keynésien (sans préciser lequel), Modèle IS-LM, modèle Mundell-Fleming, modèle classique, modèle néoclassique qui n’ont pas été étudiés en Macroéconomie 1 (S2-L1) étaient donc hors-sujet et a priori rejetés] 1.4. Choisissez l’un quelconque de ces trois modèles et indiquez en ce qui le concerne quels en sont : a. les principaux objectifs, b. les intérêts et avantages, c. les limites les plus importantes À mon avis l’un des modèles les plus importants et sans aucun doute le modèle le plus « massif » étudié en Macroéconomie 1 (S2-L1) en 2010-2011 est celui de la comptabilité nationale. a. les principaux objectifs La comptabilité nationale vise à donner des éléments chiffrés permettant de mener des analyses statistiques et économétriques sur les variables les plus significatives et notamment les grands agrégats construits et mis en avant par les économistes théoriciens, en fait les macro-économistes : Inflation, chômage, production et répartition de la richesse, consommation, investissement, commerce et relations extérieures, etc. Il s’agit de fournir aux macro-économistes les moyens de tester leurs hypothèse et leurs théories. b. les intérêts et avantages, L’intérêt principal de la comptabilité nationale réside dans son caractère chiffré, mais également dans le fait que tous les agrégats de la comptabilité nationale sont très précisément définis dans le cadre de définitions codifiées et encadrées par des nomenclatures. - 3/10 - L’un des grands avantages de la comptabilité nationale c’est le fait qu’étant encadrée par des accords internationaux pris dans le cadre de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique - l’OCDE compte 34 pays membres à travers le monde, de l’Amérique du Nord et du Sud à l’Europe, en passant par la région Asie-Pacifique), et de l’Union Européenne (27 pays), elle permet de réaliser des comparaisons européennes et mondiales dans les meilleures conditions possibles. Un autre avantage réside dans le cadre qu’elle peut fournir à l’analyse macroéconomique et aux prises de décisions en matière de politique économique au niveau national et international. c. les limites les plus importantes L’un des gros inconvénients de la comptabilité nationale tient à son coût. Il n’est pas possible de faire tous les ans le travail systématique de recensement des données de base permettant d’élaborer une série de comptes observés en niveau. On doit donc se contenter de faire des analyses systématiques et détaillées lors de ce que l’on appelle les années de base. On se contentera de faire des évaluations quand aux évolutions relatives des agrégats, que l’on multipliera par les valeurs en niveau de l’année de base, pour élaborer les comptes des années entre les années de base. Cette façon de procéder est bien plus économique et reste satisfaisante sur des périodes courtes, car elle fait l’hypothèse d’une certaine stabilité des structures économiques. Or cette stabilité est bien évidemment fausse à moyen et surtout long terme. Les valeurs des agrégats publiées sont donc de moins en moins bonne qualité au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’année de base. On doit donc périodiquement refaire l’évaluation en niveau tous les 5 à 6 ans. Cela veut dire que tous les 5 à 6 ans on change d’année de base. À cette occasion on en profite pour intégrer de nouveaux concepts et/ou de nouvelles définitions, ce qui fait que les comparaisons des chiffres entre période ressortissant d’années de base différentes sont assez peu satisfaisantes. Cela étant à l’occasion de chaque changement de base l’es institut nationaux de Statistiques en charge de l’élaboration des comptes nationaux, en France l’INSEE, recalculent sur plusieurs années en arrière, les principaux agrégats en fonction des nouvelle nomenclatures et définitions. Dans la comptabilité nationale française, la base actuelle est la base 2000 entrée en vigueur en 2005, qui est la nouvelle base du SEC 1995 (Système Européen de Comptes), actuellement en usage. Cette base devrait changer très bientôt. En fait le nouveau changement de base est annoncé pour 2011. Autre limite, la qualité des chiffres obtenus n’est pas toujours excellente. La comptabilité nationale n’est pas une comptabilité vraie et procède par enquêtes, évaluations, interpolation, y compris lorsqu’elle utilise des données comptables au départ. Or la qualité des enquêtes dépend beaucoup de la qualité de la réponse aux enquêtes. Pour les ménages le taux de réponses n’est que de l’ordre de 85% pour les entreprises, de 75 à 80% pour les ménages, et encore il n’est que de 65% en région parisienne, et encore la qualité des réponses laisse à désirer. La qualité de la comptabilité nationale dépend donc en partie du niveau de développement d’un pays, en raison de son coût, et du niveau de civisme et de responsabilité de ses habitants pour ce qui est de la qualité des réponses. - 4/10 - Question 2. (4 points) Henri Culmann († 1993), Ancien Conseiller d’État, Inspecteur général honoraire des finances et professeur conventionné à la Faculté des Sciences Économiques de Strasbourg, enseignait à la fin des années 60, début des années 1970, que la Comptabilité Nationale uploads/Finance/ 2010-2011-eg-l1-s2-ct1-macroeconomie-correction.pdf

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  • Publié le Apv 19, 2021
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