T.E.S. Fustel de Coulanges 2012/2013 Bac blanc n°1 du 17/10/2012 Éléments de co
T.E.S. Fustel de Coulanges 2012/2013 Bac blanc n°1 du 17/10/2012 Éléments de correction Sujet 1 Première partie : Mobilisation des connaissances 1. D’où viennent les gains de productivité ? (3 points) Pour avoir les 3 points : Définition des GP et donc de productivité /1 Faire le lien entre Progrès Technique (amélioration de l’efficacité par gain de temps dans la production) et GP /0,5 Montrer une des manières possibles d’avoir du Progrès Technique (au sens large) par : - accumulation de capital technologique immatériel (division du travail) - accumulation de capital technologique matériel (innovations de procédé) - accumulation de capital humain (niveau d’éducation) - accumulation de capital public qui joue sur les 3 premiers (infrastructures notamment) 1 des 4 suffit pour avoir le point et demi /1,5 2. Comment fonctionne un marché des quotas d’émission ? (3 points) Les pouvoirs publics, après avoir ciblé une émission nocive dont ils cherchent à réduire les émissions, en déterminent une quantité maximale globale (plafond d’émissions) pour une période donnée. Ils distribuent ensuite (gratuitement ou non) à chaque agent économique (souvent les entreprises des secteurs les plus polluants) un nombre donné de quotas d’émission qui représentent des permis ou droits à polluer qui seront ensuite échangeables librement sur un marché d’actifs comme les autres mais créé spécialement à cet effet. Les entreprises qui, pour une raison ou pour une autre, possèdent plus de droits à polluer que ce dont elles ont besoin pour produire, peuvent vendre leurs droits à d’autres entreprises, celles qui ont une pénurie de droits et doivent en acheter pour pouvoir continuer à produire. La rencontre permanente d’Offres et de Demandes de quotas d’émissions de CO2, par exemple, détermine au jour le jour le prix de la tonne de carbone émise. Si D<O, le prix de la tonne décroit, si D>O le prix de la tonne s’accroit, incitant davantage d’entreprises à mettre en œuvre des technologies permettant de produire en économisant leurs quotas d’émissions c’est-à-dire en polluant moins parce qu’acheter des quotas coûte cher et en vendre rapporte ! [Ce système est censé s’autoréguler et le prix serait le « vrai » prix de la pollution permettant d’envoyer les bons signaux aux entreprises afin de réduire les émissions. Pas exigible au barème] Les pouvoirs publics doivent donc régulièrement diminuer le volume globale de quotas mis sur le marché, installer ce marché et le surveiller afin d’éviter les manipulations de cours ou les fraudes. Nécessite intervention PP (fixer quota, les distribuer, contrôler) /1 O/Dàprixà+/- incitation à réduire les émissions (autorégulation) /1 Voc. : permis, droit à polluer, ex. du CO2 /1 Deuxième partie : Etude d’un document (4 points) Vous présenterez le document puis montrerez comment il met en évidence le lien complexe entre croissance et développement humain. Il s’agit d’un tableau statistique permettant de comparer les niveaux de vie moyen et l’indice de développement humain de 12 pays en 2005. Les données sont celles du PNUD (programme des Nations-Unies pour le développement, l’organisme qui calcule l’IDH). Ces 12 pays sont classés par ordre décroissant d’IDH ; 4 pays ont un IDH élevé, 4 ont un IDH moyen et 4 enfin ont un IDH faible. Le niveau de vie moyen est exprimé en milliards de $ annuel par habitant en parité de pouvoir d’achat ce qui permet de pouvoir comparer les niveaux de vie moyen de pays à monnaies distinctes en neutralisant les effets déformants de conversion, via le taux de change, avec le dollar. /1 On remarque que le classement selon l’IDH n’est pas le même que le classement selon le niveau de vie moyen. Mais les pays du haut du tableau (Islande, Japon, France, Etats-Unis), ceux qui ont à la fois le plus fort IDH (> à 0,950 sur 1) et le plus haut niveau de vie moyen (> à 30000 $PPA par habitant par an) se distinguent cependant bien des pays du bas du tableau (Sénégal, Côte-d’Ivoire, Mozambique, Sierra-Léone), ceux qui ont à la fois de faibles IDH et de faibles niveaux de vie moyen. On peut donc, en première analyse, conclure qu’il y a une corrélation positive entre croissance et développement humain, le PIB/hab. étant un indicateur de croissance et l’IDH de développement humain (ce dernier est la moyenne du RNB/hab., de l’espérance de vie et du niveau d’instruction moyen d’une population). On a bien une interaction positive entre croissance et développement humain : en général, plus un pays est riche, plus il est développé ; et plus un pays est développé, plus cela lui permet de conserver son avance en matière de niveau de vie moyen. /1,5 (0,5 point pour la définition de l’IDH, 1 pour la relation de corrélation positive) Maintenant, si l’on regarde plus en détail, on s’aperçoit, dans le haut comme le milieu du tableau que des pays avec un niveau de vie moyen moindre qu’un autre pays sont mieux classés selon l’IDH : par exemple, l’Islande avait le meilleur IDH en 2005 alors que son niveau de vie moyen est de 5000$ inférieur à celui des Etats-Unis, pays 2ème au rand du niveau de vie moyen mais seulement 12ème en 2005 pour l’IDH. C’est donc dire que l’Islande oriente davantage les fruits de sa croissance vers l’éducation et la santé pour tous que les Etats-Unis. On constate la même « inversion » au milieu du tableau entre, par exemple, l’Afrique du Sud et la Chine. Cette dernière a aussi un niveau de vie moyen inférieur de plus 5000$ par rapport à l’Afrique du Sud qui est pourtant 40 places derrière la Chine pour l’IDH. On doit donc nuancer l’inter-relation causale entre IDH et niveau-de vie moyen : si la richesse est nécessaire, elle n’est pas suffisante pour assurer le développement humain. Le degré d’inégalité, de pauvreté, que l’on peut observer dans les pays pauvres comme dans les pays riches, est souvent responsable d’un moindre développement humain que ne le laisse penser le niveau du PIB/hab. /1,5 Troisième partie : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points) Comment les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) peuvent-elles contribuer à la croissance économique d’un pays ? 1- Analyse du sujet - Notions à définir : NTIC, en s’inspirant de la note sur le numérique. Croissance économique comme augmentation sur une longue période de la production. - Mot stratégique : aucun. - Type de question : sujet de listing, avec un but d’explication de mécanisme (NTIC à Croissance). - Questionnement : par quels mécanismes les NTIC vont permettre d’augmenter la production ? ces mécanismes sont-ils directs ou indirects ? Passent-ils plutôt sous forme de croissance intensive (par gains de productivité) ou sous forme de croissance extensive (par augmentation des capacités de production) 2- Plan $En partie 3 de l’EC (mais pas en dissertation) on peut se contenter d’enchainer logiquement les § sans les insérer dans des parties 1. La production des NTIC fait augmenter la production (donc la croissance) §1 Les NTIC permettent d’augmenter la production parce qu’elles doivent être produites et sont utilisées comme capacités de production supplémentaires ce qui fait augmenter la production… (äFBCF=>äPIB) §2 … et l’emploi (création de nouveaux emplois du tertiaire en R&D (ingénieurs) et nouveaux métiers de l’informatique et du web) (äemploi=>äPIB) 2. Les NTIC génèrent des gains de productivité §3 NTIC = progrès technique à l’origine de äPGF (théorie croissance : importance du résidu puis th croissance endogène) §4 NTIC = ä productivité K (innovation de procédé, nouvelles machines plus performantes) et L (hausse qualifications requises et learning by doing = äKH) 3. Le partage des gains de productivité est source de croissance §5 Si gains liés aux NTIC => æ prix => äconsommation => croissance §6 Si gains liés aux NTIC => ä salaires réels => äconsommation => croissance §7 Si gains liés aux NTIC => ä profit => äinvestissement => croissance 3- Etude des documents et lien au deuxième plan Document 1 : Impératif de classer les pays selon chaque ligne. On constate une très forte corrélation positive entre trois ordres de phénomènes : - entre production de NTIC et croissance économique à §1 - entre emplois dans les NTIC et croissance économique à §2 - entre NTIC comme investissement et croissance économique à §1 Document 2 : Impératif d’essayer de coller du vocabulaire de cours sur ce document uniquement factuel : - comme on parle de NTIC, parler de capital technologique (matériel ou immatériel) - comme on parle de pouvoirs publics, parler d’infrastructures publiques - comme on parle de population éduquée, parler de capital humain =>Possible de relier ce document aux idées : §3, §4 Document 3 : Document très factuel. Impératif de considérer ce document comme un élément d’illustration pour des idées plus larges. Permet notamment d’avoir des exemples concrets de NTIC pour illustrer les différents mécanismes du chapitre. Permet également d’évoquer certains éléments de cours : - comme on parle de R&D, penser à parler de gains de productivité =>Possible de relier ce document aux idées §3, §4 =>Les § 5, 6, 7 sont exclusivement rédigés à partir des connaissances de uploads/Finance/ 2012-bb1-sujet1-corrige.pdf
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- Publié le Jan 13, 2021
- Catégorie Business / Finance
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