Herausgegeben von: Prix dans la chaîne de valeur du cacao – causes et effets Pu

Herausgegeben von: Prix dans la chaîne de valeur du cacao – causes et effets Publié par Publié par : Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH Sièges de la société Bonn et Eschborn, Allemagne Dag-Hammarskjöld-Weg 1-5 D-65760 Eschborn T +49 61 96 79-0 F +49 61 96 79-1115 E info@giz.de I www.giz.de Désignation du programme : Programme Chaînes d’approvisionnement et standards durables Auteurs : Friedel Hütz-Adams (responsable), Antje Schneeweiß (Südwind e.V. – Institut für Ökonomie und Ökumene) Soutien : Sven Bergau Rédaction et mise en page : MediaCompany – Agentur für Kommunikation GmbH Crédits photos : Cultivatrice de cacao pendant la récolte au Cameroun, Afrique de l’Ouest © GIZ (Klaus Wohlmann) Cabosse avec chair et fèves de cacao dissoutes © Forum Nachhaltiger Kakao e.V. (Gaël Gelle) Renvois et liens : Les contenus de sites externes liés relèvent de la responsabilité des fournisseurs ou hébergeurs de ces sites. La GIZ se démarque expressément de tels contenus. Sur mandat du Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) Unité 121 – Agriculture, innovation et recherche agronomique Dr. Olaf Deutschbein, Dr. Karen Tscherning La GIZ est responsable du contenu de cette publication. Bonn, Janvier 2018 Prix dans la chaîne de valeur du cacao – causes et effets LISTE DES ABRÉVIATIONS APE Accord de Partenariat Economique BMZ  Ministère Fédéral de la Coopération Economique et du Développement BDSI  Fédération allemande de l’industrie de la confiserie FOB Free on Board CCC Conseil du Café-Cacao, Côte d’Ivoire CAF Coût, Assurance, Fret CMC Cocoa Marketing Company, Ghana CNUCED  Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement COCOBOD  Ghana Cocoa Board (Conseil ghanéen du Cacao) CRIG  Cocoa Research Institute of Ghana (Institut de Recherche du Ghana) FBS  Farmer Business School (Ecole d’Agronomie et de Commerce) GIZ  Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit ICCO Organisation Internationale du Cacao LBC  Licensed Buying Company (Société d’achat autorisée), Ghana PPPP Plateforme de Partenariat Public-Privé QCD  Quality Control Division (Division de Contrôle Qualité), Ghana SAN Réseau d’Agriculture durable UE Union Européenne Monnaies EUR Euro GBP Livre Sterling GHS Cedi Ghanéen NGN Naira Nigérian USD Dollar des Ètas-Unis XOF CFA Franc Ouest-Africain 3 SYNTHÈSE 4 1. INTRODUCTION 5 1.1 Pourquoi cette étude ? 5 2.  CHAÎNE DE VALEUR DU CACAO CONVENTIONNELLE ET CERTIFIÉE DURABLE 5 2.1 Où le cacao est-il produit et consommé ? 5 2.2 Structure du marché 6 2.3  Ventes en Allemagne : concentration et offres spéciales 8 2.4 Systèmes standards et cacao produit durablement 9 3.  COMMENT LE PRIX DU CACAO EST–IL DETERMINE ET QU’EST-CE QUI LE DEFINIT ? 10 3.1  Mécanismes de fixation des prix tout le long de la chaîne de valeur 11 3.2 Détermination des prix pour le cacao certifié 14 3.3 Droits de douane, accords commerciaux et taxes 15 3.4 Volatilité des prix et spéculations 16 4.  DES PRIX, DES REVENUS ET DES SALAIRES ÉQUITABLES 24 4.1  Que peuvent faire les organismes de normalisation ? 25 4.2  Avancement du calcul des revenus de subsistance 25 5. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS D’ACTION 26 6. BIBLIOGRAPHIE 29 TABLE DES MATIÈRES 4 Prix dans la chaîne de valeur du cacao – causes et effets SYNTHÈSE Les efforts de durabilité dans le secteur du cacao sont actuelle­ ment confrontés à des défis majeurs. Depuis septembre 2016, le prix du cacao a chuté massivement, passant d’un peu moins de 3.000 USD à environ 1.900 USD la tonne fin juin 2017, avec un impact direct sur les revenus des agriculteurs. La présente étude met en évidence l’existence du processus de concentration sur le marché du cacao parmi les négociants et les transformateurs de cacao ainsi que dans le commerce de détail des denrées alimentaires. Les trois plus grandes en­ treprises, Barry Callebaut, Cargill et Olam International, ont à elles seules la capacité de traiter les deux tiers de la récolte mondiale. Il n’existe pas de contrepoids adéquat du côté de l’offre de cacao. Selon les estimations, la majorité des cinq millions d’agriculteurs dans le monde n’est pas organisée, ce qui affaiblit considérablement leur situation dans la chaîne de valeur. En Afrique de l’Ouest, d’où proviennent environ 70 pour cent de la récolte mondiale de cacao, on estime que seulement 30 pour cent des agriculteurs sont organisés. On y observe également un manque d’associations nationales et internationales. En outre, certains indices donnent à penser que des inves­ tisseurs purement spéculatifs influencent le cours du cacao en Bourse. Sur ces deux aspects, au-delà des points soulignés dans la présente étude, des recherches plus détaillées sont néces­ saires pour étudier les tendances identifiées de manière plus approfondie. Les agriculteurs n’ont aucune influence sur les prix du marché mondial. La question de savoir si les agriculteurs disposent un revenu vital ne joue pas un rôle dans la détermi­ nation de ces prix. Le Baromètre du cacao 2015 est basé sur un revenu du cacao de 0,50 USD par habitant et par jour en Côte d’Ivoire et de 0,84 USD au Ghana – bien en deçà du seuil de pauvreté que la Banque mondiale définit à 1,90 USD par habitant et par jour. Les approches des organismes de normalisation ont peu de chance de changer cela. Les primes versées sont trop faibles pour avoir une influence significative sur les revenus des agri­ culteurs. Seul Fairtrade fixe un prix minimum de 2.000 USD la tonne. Toutes les normes prévoient des primes. Celles-ci varient d’environ 100 USD la tonne (89 EUR) (UTZ) à 200 USD la tonne (179 EUR) (Fairtrade). Toutefois, seul un certain pourcentage de cet argent est versé directement aux agriculteurs. Toutefois, l’effet des organismes de normalisation ne doit pas être considéré comme limité aux primes et – dans le cas du Fairtrade – au prix minimum. Fairtrade et UTZ conservent respectivement 73 pour cent et 57 pour cent des primes au niveau des coopératives cacaoyères, qu’elles inves­ tissent dans la formation agricole, le conseil aux agriculteurs et le développement organisationnel. Dans le même temps, il convient toutefois de noter que la diffusion généralisée du cacao certifié sur le marché allemand n’a qu’un impact limité sur les conditions de vie des agricul­ teurs et les conséquences environnementales de la culture du cacao. Les marges bénéficiaires des acteurs du secteur du cacao et du chocolat ne fournissent aucune information permet­ tant d’évaluer si le niveau des prix actuel des produits finis donne la possibilité d’améliorer les revenus des agriculteurs du secteur ou s’il est nécessaire d’augmenter les prix des produits finis. Pour faire avancer le débat sur la garantie de revenus qui assureront des moyens d’existence, il convient de recueillir beaucoup plus de données sur les revenus des agriculteurs, leur degré de diversification et leur structure de coûts. Ceci pourrait servir de base pour inclure les aspects relatifs aux droits de l’homme dans la tarification, facilitant ainsi la contribution du secteur à la mise en œuvre des Principes d’économie et des droits de l’homme des Nations Unies. Cette analyse donne également des indications sur l’orien­ tation de la coopération au développement. Les mesures proposées incluent d’appuyer des enquêtes pour étudier les effets des processus de concentration sur la concurrence dans le secteur et les impacts de la spéculation sur l’évolution des prix. En outre, il est nécessaire de collecter des données sur les effets des nouvelles méthodes culturales et de la diversification sur les revenus des agriculteurs, ainsi que sur le soutien à des méthodes de culture durables comme les systèmes agrofores­ tiers. Une autre recommandation concerne le fait de soutenir les agriculteurs à former des organisations pour leur permettre d’influencer les prix. 5 1 INTRODUCTION Figure 1  Production de cacao en milliers de tonnes 2010/11 11/12 12/13 13/14 14/15 15/16 (estimé) 16/17 (anticipé) Source : ICCO 2012, 2013, 2015, 2017, tableau 2 Côte d’Ivoire Ghana Cameroun Nigeria Indonésie Équateur Brésil Pérou 1000 500 1500 2000 0 1 INTRODUCTION 1.1 Pourquoi cette étude ? Quels mécanismes déterminent les prix du marché du cacao ? Comment ceux-ci affectent-ils la situation des cacaoculteurs ? Et quels sont les enjeux pour la durabilité dans le secteur du cacao, en particulier depuis la chute des prix du cacao en septembre 2016 ? La présente étude, commanditée par le Ministère Fédéral Allemand de la Coopération économique et du Dévelop­ pement (BMZ), traite de ces questions. L’objectif de cette étude était d’analyser le niveau des connaissances concernant l’évolution des prix du cacao et le fonctionnement de la détermination des prix tout le long de la chaîne de valeur du cacao. Il s’agissait notamment de déterminer quels facteurs sur le marché international du cacao ont une influence négative ou positive sur les prix à la production. En outre, il convient d’examiner quelle part du prix de détail est perçue par les agri­ culteurs. Sur cette base, l’objectif était de mettre en évidence des instruments et des approches d’ajustement le long de la chaîne de valeur ajoutée qui permettraient des prix équi­ tables et un revenu toujours plus élevé pour les producteurs. L’analyse de la situation des pays uploads/Finance/ 2018-14-prix-dans-la-chaine-de-valeur-du-cacao-causes-et-effets.pdf

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  • Publié le Jan 04, 2022
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