Université Mohammed V-Souissi- Année universitaire 2008/2009 Le commerce interb
Université Mohammed V-Souissi- Année universitaire 2008/2009 Le commerce interbranche et intrabranche Master : Echanges Internationaux et Master : Echanges Internationaux et OMC OMC ] Plan 2 Introduction Générale. Section N°1 : Le commerce Intra-branche. I- La mesure par l’indicateur de GRUBEL et Lloyd. II- Réalité de commerce intra-branche. III- Les facteurs de l’échange intra–branche. Section N°2 : Les explications de l’échange Intra-branches. I- La théorie de la demande représentative de LINDER. II- La concurrence imparfaite et échange intra-branche. Section N°3 : Les critiques de l’Intra-branche et le commerce Interbranche. I- Les critiques adressés à l’approchez des flux par l’intra-branche. II- Les échanges intra-branches et échanges interbranches. Conclusion Générale. Bibliographie. 3 Introduction Générale Les théories traditionnelles mettent l’accent sur la spécialisation internationale, qui conduit une économie ouverte à exporter les biens pour lesquels elle dispose d’un avantage comparatif, et à importer exclusivement ceux pour lesquels elle est vouée à un désavantage comparatif ; Mais les théories du commerce international s’est récemment enrichie de formes nouvelles d’explication de l’échange, qui mettent en avant la 4 présence d’économies d’échelle, la différenciation du produit, la structure imparfaite des marchés… comme déterminants des flux simultanés d’échanges au sein des branches. Cependant, ces nouvelles analyses des flux d’échanges internationaux, en particulier les travaux empiriques sur les réseaux d’échanges bilatéraux (H. Linnemann (1966), D.L. Phan (1972)) nous ont toujours convaincu de l’existence d’un commerce international croisé où un pays est susceptible d’exporter à la fois les mêmes biens. L’intensification de ce commerce croisé dans les pays industriels est à l’origine de la vogue actuelle des travaux empiriques consacrés au commerce international intra- branche (tels que : F . wolter (1980), R.E. Caves (1981),…), aussi bien que des recherches destinées à lui conférer un support théorique (tels que : H.G. Grubel et P .J. Lloyd (1975), H.P . Gray (1973) et surtout P .R. Krugman (1979),…). Le commerce intra branche ou commerce croisé de biens similaires quant à leur condition de production mais néanmoins différenciés du point de vue de la demande se distingue du commerce interbranche pour lequel il y’a soit importation, soit exportation d’un produit, autrement dit Le commerce interbranche désigne les échanges commerciaux internationaux portant sur des produits issus de branches différentes ; Or, la plus grande part des échanges mondiaux de biens et de services est un commerce intra branche. En réalité, les échanges intrabranches et interbranches coexistent. Au niveau de cette présentation on essaiera de répondre aux questions suivantes : quels est l’indicateur de mesure du commerce intra-branche ? Quelles sont les explications du commerce intra-branche ? Quelles sont les critiques du commerce intra-branche ? Quelle est l’explication de la coexistence du commerce interbranche et du commerce intra-branche ? 5 Section N°1 : 6 Le commerce Intrabranche. Le commerce intra–branche est la partie des échanges internationaux de produits qui a lieu à l’intérieur d’une même branche de l’industrie ou des services. Bien que la définition de la branche soit arbitraire, on admet généralement que les produits d’une même branche ont des caractéristiques technologiques communes ou qu’ils satisfont le même type de besoins on distingue: Horizontal: échange de produits différenciés mais similaires. Vertical: échange de produits différents par leur qualité. Ce type d’échanges est donc difficilement explicable dans le cadre des théories classiques du libre échange de l’avantage comparatif, qui suppose que les pays se spécialisent dans des productions différentes (commerce interbranche) et que l’on échange selon une logique de complémentarité. Les nouvelles théories du commerce international (P . Krugman), en contestant le cadre d’analyse des théories classiques du commerce international, expliquent le développement du commerce intra_ branche par : 7 Le rôle des économies d’échelle (la taille du marché sur laquelle exerce une firme devient une variable décisive de sa compétitivité). Les stratégies de différenciation (chaque firme cherche à proposer un produit qui n’est pas identique à ceux de ses rivales, et à acquérir ainsi une sorte de monopole en raison de l’attachement des consommateurs un produit spécifique)1. I- La mesure par l’indicateur de Grubel et Lloyd L’échange croisé de produits proches (mais différenciés) entre un pays et le reste du monde est un phénomène qui traduit la recherche de diversité, donc concerne surtout les pays à hauts revenus où les besoins élémentaires sont satisfaits. Ce phénomène est qualifié d’échange intra–branche. Il s’oppose à l’échange interbranche fondé sur l’avantage comparatif et portant sur des biens considérés comme complémentaires par les consommateurs, rendant des services non comparables, comme par exemple le blé et les automobiles. L’indicateur le plus utilisé pour mesurer l’intensité de l’échange intra–branche d’un pays avec le reste du monde est l’indicateur de Grubel et Lioyd qui s’écrit : *100 Somme des valeurs absolues des soldes par branche Exportations totales + importations totales Avec Mi = importation du produit i Xi = exportation du produit i Lorsque l’intra–branche est intense dans une branche, la valeur des exportations est proche de celle des importations et le solde est voisin de zéro. Plus l’indicateur I est proche de 1. Et les échanges intra–branche sont élevés. A l’inverse, si, pour la plupart des branches, il y a peu de flux croisés, les soldes sont très différents de zéro et I est proche de zéro. L’intra–branche est alors faible et le pays a un commerce de complémentarité2. 1 Jean louis MUCCHELLI : Relations économiques internationales HACHETTE Supérieur ; 4éme édition 2005. 2 Jean louis MUCCHELLI : Relations économiques internationales 8 Ou I = 1- ) ( ) ( Mi Xi Mi Xi Mi Xi I Tableau 1 _ Coefficients d’intra–branche par pays 1961 1975 1980 1985 Etats-Unis 0,29 0,40 0,46 0,48 Canada 0,23 0,51 0,47 0,54 RFA 0,32 0,53 0,60 0,60 France 0,46 0,68 0,70 0,71 Italie 0,44 0,52 0,53 0,54 Royaume-Uni 0,30 0,65 0,71 0,71 Japon 0,20 0,20 0,22 0,19 Source : MUCHIELL J.L. et F.MAZEROLLE, « Commerce intra–branche et intra produit dans la spécialisation internationale de la France », Revue économique, vol. 39, n°6, 1988, novembre. pp. 1193-1217. Ce type d’échanges concernant surtout les pays développés, la plupart des études portent sur le groupe de l’OCDE. On constate que les nations européennes, en particulier la France et le Royaume-Uni, possèdent des indicateurs d’intensité d’intra-branche nettement supérieurs a ceux des Etats Unis et du Japon (tableau 1). De plus, le phénomène, qui s’est fortement développé entre 1960 et la fin des années 70, connaît une croissance moindre depuis. II- Réalité de commerce intra–branche. Il semblerait que les échanges manufacturiers intra–branche aient notablement progressé depuis la fin des années 80 dans de nombreux pays de l’OCDE (tableau 2). Cette progression a fait suite à une augmentation tendancie1le des échanges intra– branche de toutes les grandes économies de l’OCDE entre 1970 et 19903. Tableau 2. Échanges manufacturiers intra–branche en pourcentage des échanges manufacturiers totaux 1988- 91 1992- 95 1996- 2000 Variation HACHETTE Supérieur ; 4éme édition 2005. 3 Perspectives économiques de l’OCDE 2002. 9 Échanges intra-branche importants et croissants République tchèque .. 66.3 77.4 11.1 République slovaque .. 69.8 76.0 6.2 Mexique 62,5 74.4 73.4 10.9 Hongrie 54.9 64.3 72.1 17.2 Allemagne 67.1 72.0 72.0 5.0 États-Unis 63.5 65.3 68.5 5.0 Pologne 56.4 61.7 62.6 6.2 Portugal 52.4 56.3 61.3 8.9 Échanges intra-branche importants et stables France 75.9 77.6 77.5 1.6 Canada 73.5 74.7 76.2 2.7 Autriche 71.8 74.3 74.2 2.4 Royaume-Uni 70.1 73.1 73.7 3.6 Suisse 69.8 71.8 72.0 2.2 Belgique/Luxembourg 77.6 77.7 71.4 –6.2 Espagne 68.2 72.1 71.2 3.0 Pays-Bas 69,2 70.4 68.9 –0.3 Suède 64.2 64.6 66.6 2.4 Danemark 61,6 63.4 64,8 3.2 Italie 61.6 64.0 64.7 3.1 Irlande 58.6 57.2 54.6 –4.0 Finlande 53.8 53,2 53.9 0.1 Échanges intra–branche faibles et croissants Corée 41.4 50.6 57.5 16.1 Japon 37.6 40.8 47.6 10.0 Échanges intra–branche faibles et stables Nouvelle–Zélande 37.2 38.4 40.6 3.4 Turquie 36.7 36.2 40.0 3.3 Norvège 40.0 37.5 37.1 –2.9 Grèce 42.8 39.5 36.9 –5.9 Australie 28.6 29.8 29.8 1.2 10 Islande 19.0 19.1 20.1 1.1 Note : Les pays sont classés parmi les pays où les échanges intra–branche sont «élevés» ou «faibles» selon que la part de ces échanges est supérieure ou inférieure à 50 pour cent des échanges manufacturiers totaux en moyenne sur les périodes indiquées, et parmi ceux où tes échanges intra– branche sont «croissants» ou «stables» selon que ces échanges ont augmenté de plus ou de moins de 5 points de pourcentage entre la première et la dernière période, comme indiqué dans la dernière cotonne. Source : Calculs effectués par l’OCDE (voir encadré VI.1 pour plus de détails) sur la base des statistiques du commerce international de l’OCDE. Il semblerait que les échanges manufacturiers intra–branche aient notablement progressé depuis la fin des années 80 dans de nombreux pays de l’OCDE (tableau 2). Cette progression a fait suite à une augmentation tendancie1le des échanges intra– branche de toutes les grandes économies de l’OCDE entre 1970 et 1990. La réalité du commerce intra–branche capture différentes formes de commerce: le commerce horizontal de produits similaires de « variété » différenciée par exemple des voitures de même catégories et de même ordre de prix), le commerce uploads/Finance/ 53-bc-10-ad-5884-f.pdf
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- Publié le Aoû 15, 2021
- Catégorie Business / Finance
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