QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7069 JE
QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7069 JEUDI 5 NOVEMBRE 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Quand le “Printemps arabe” s’invite au SilaP .10 RENCONTRES LITTÉRAIRES LA CENTRALE SYNDICALE EXAMINE LA QUESTION AUJOURD’HUI Suppression de la retraite anticipée : Que dira l’UGTA ? Publicité Les doutes de Louisa Hanoune P .4 MESSAGE DU PRÉSIDENT SUR LA RÉVISION DE LA CONSTITUTION ET DES ORIENTATIONS ÉCONOMIQUES Zitari/Liberté Des citoyens ferment les sièges de la daïra et des APC d’Akbou et d’Ighram P .4 ILS DEMANDENT L’INTERVENTION DU WALI DE BÉJAÏA Kara, première recrue avant le mercatoP .19 JS KABYLIE P .3 Quel sort sera réservé aux 100 logements LSP ? P .4 LE PROJET DEVAIT ÊTRE LANCÉ À DERGANA, COMMUNE D’AÏN TAYA La Banque maghrébine d’investissement lancée fin 2015 DOTÉE D’UN CAPITAL DE 500 MILLIONS DE DOLLARS Le gouvernement fixe les nouvelles règles P .7 LICENCES D’IMPORTATION P .6 AF GESTION DE SONATRACH Le coup de gueule du ministre de l'Énergie P .2 DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À RABAT (MAROC) : MEZIANE RABHI D. R. D. R. Jeudi 5 novembre 2015 2 LIBERTE L’actualité en question GESTION DE SONATRACH Le coup de gueule du ministre de l’Énergie Tous les projets de Sonatrach sont en retard. Toutes les compagnies étrangères présentes en Algérie se plaignent de l’absence de réactivité du groupe pétrolier national. L a cote d’alerte est atteinte à So- natrach. En effet, le ministre de l’Énergie, Salah Khebri, contre toute attente, vient de tirer la sonnette d’alarme. “Tous les projets prévus par le plan de dé- veloppement de Sonatrach sont en retard. Malgré tous les efforts qui sont faits, toutes les compagnies pétrolières étrangères se plaignent de l’absence de réactivité de Sonatrach. Pour seulement un oui ou non, ils doivent attendre beaucoup de temps, voire plusieurs années. Un investissement dans un nouveau gisement qui entre en service en 2020-2025, la décision doit se prendre maintenant (donc cela demande des réponses rapides de la part des interlocuteurs Sonatrach des compagnies étrangères). Il s’agit de gisements en association. Qu’en est-il des gi- sements développés par Sonatrach seule. Les ob- jectifs de production contenus dans le plan de développement ne sont pas respectés. Ce qui em- pêche d’atteindre les objectifs de réalisations du secteur des hydrocarbures dont l’Algérie a tant besoin (en cette période de crise). Quand on n’at- teint pas les objectifs, quand les délais ne sont pas respectés, personne n’est responsable à So- natrach. Ceci est inacceptable”. Fait surprenant, le premier responsable du sec- teur dresse par la suite un tableau noir de la si- tuation : “La production d’hydrocarbures est en déclin. Elle l’est depuis 2009. Les prix du pétro- le (en baisse) sont un facteur exogène dont on ne peut maîtriser l’évolution. Au moment où on a besoin d’une augmentation de la production de Sonatrach pour compenser la baisse des re- cettes en devises du pays, la production de la compagnie pétrolière nationale n’est pas au ren- dez-vous. Elle est en déclin”. En des termes durs, voire menaçants, il aver- tit les managers de Sonatrach : “Le temps de l’impunité est terminée”, devant une salle re- groupant essentiellement des directeurs de So- natrach et des journalistes, étonnés par le ton du nouveau ministre de l’Énergie, lors de la cé- rémonie d’installation de nouveaux vice-pré- sidents de la compagnie pétrolière nationale, organisée hier au siège de la compagnie. Du ja- mais vu. À notre connaissance, aucun ministre de l’Énergie, à l’exception des affaires de cor- ruption, n’a haussé publiquement autant le ton, devant les hauts responsables de Sonatrach. Dans la foulée, le ministre de l’Énergie a sommé les vice-présidents et les directeurs de Sonatrach de respecter les engagements de la compagnie pétrolière nationale. “Vous serez dé- sormais comptables dans l’atteinte des objectifs du plan de développement à moyen terme de So- natrach. Les retards dans les projets ne sont plus tolérés. Vous en serez tenus responsables. Le ma- nagement de Sonatrach doit être comparable, ou au niveau des autres grandes compagnies pé- trolières dans le monde. Nous attendons que So- natrach révise ses méthodes de management. Le conseil d’administration doit assumer ses res- ponsabilités. Il doit jouer son rôle de contrôle”. Mais comment interpréter cette sortie inatten- due du nouveau ministre de l’Énergie ? En fait, elle traduit une situation beaucoup plus gra- ve. L’évolution du secteur des hydrocarbures est menacé et, partant, toute la rente. Alors que Sonatrach doit augmenter à court et moyen termes sa production d’hydrocarbures, elle vit depuis plusieurs années une hémorragie de ses compétences qui explique ses actuels pro- blèmes de gouvernance. Elle souffre du manque de spécialistes expérimentés dans des métiers au cœur de ses activités : l’explo- ration-production en raison de la fuite de ses cadres vers les compagnies étrangères, et des départs à la retraite sans préparation de la re- lève ainsi que de l’absence de taille critique de managers compétents pour une compagnie qui affiche son ambition d’être parmi les premières compagnies dans le monde. Mais n’oublions pas que les origines de la si- tuation ne sont pas uniquement internes à So- natrach. Les scandales de corruption qui ont affecté son système décisionnel, l’insuffisance de l’environnement juridique qui encadre le secteur, ainsi qu’un climat des affaires contrai- gnant, sont autant de handicaps. Pour preu- ve, plusieurs grandes compagnies étrangères de services ne veulent pas travailler en Algé- rie en raison de la bureaucratie, a confié un res- ponsable amont de Sonatrach. Ce qui n’est pas sans conséquences sur l’avancement des pro- jets de développement des nouveaux gisements de pétrole et de gaz sur lesquels table l’Algérie pour augmenter sa production d’hydrocarbures. K. REMOUCHE Publicité F.1964 ILS ONT ÉTÉ NOMMÉS SUR PROPOSITION DU P-DG AVALISÉE PAR LE MINISTRE Les nouveaux vice-présidents de Sonatrach n Désignés par le président de la République sur proposition du P-DG de Sonatrach avalisée par le ministre de l’Énergie, selon Amine Mazouzi, les nouveaux vice-présidents de Sonatrach sont des responsables qui affichent une longue expérience dans le secteur des hydrocarbures : Salah Meknouche est le vice-président amont (ancien directeur dans cette division à Sonatrach), Akli Remini, vice-président aval (ex-P-DG de Naftal et Naftec, directeur des participations à Sonatrach), Omar Maliou, vice-président chargé de la commercialisation (ancien directeur dans cette division), Arbi Bey Slimane, vice-président transport par canalisations (ex-P-DG de l’Enac). K. R. L’ Union générale des travailleurs al- gériens (UGTA) tient aujourd’hui son premier conclave élargi, après l’organisation de son dernier congrès. Le conclave sera consa- cré à l’examen des résultats de la der- nière tripartite, à l’avant-projet du code du travail, à la retraite an- ticipée et à des questions organiques notamment celles ayant trait au “ré- duction” du nombre de fédérations et à l’application de l’article 9 du rè- glement intérieur concernant le cu- mul de fonctions. Si l’avant-projet du code du travail reste le dossier le plus lourd que l’or- ganisation d’Abdelmadjid Sidi-Saïd aura à négocier, celui relatif à la re- traite anticipée se présente comme le plus problématique. Le dossier est diversement apprécié au sein des structures de la Centrale syndicale et divise, en sus, cette dernière et le gouvernement. La CNR fait pression pour assainir le régime de retraite pour réduire le bénéfice de la retraite à la condition de l’âge légal. Le gou- vernement est d’avis aussi à aller vers cela, conscient notamment des diffi- cultés de trésorerie de la caisse. D’un autre côté, les travailleurs dé- sirent toujours jouir de la retraite an- ticipée comme un acquis incom- pressible. Les deux sujets sensibles, récem- ment, évoqués par le ministre du Travail et le Premier ministre qui ont pressé l’UGTA à organiser cette ré- union pour donner son avis avant la prochaine tripartite. L’on se rappel- le que M. Sellal avait affirmé lors de la tripartite de Biskra qu’il y a lieu de réfléchir pour revoir le système de retraite anticipée qui a mis en diffi- culté la Caisse nationale de retraites. Cette déclaration n’a pas été suivie par une réponse explicite de l’UG- TA par crainte de raviver des ten- sions dans sa base dont une partie est toujours hostile à la suppression de la retraite anticipée. Cette réunion sera une occasion pour Sidi-Saïd de jauger les réactions des syndica- listes avant de se prononcer. Certains cadres syndicaux sont favorables à la révision du système de retraite, mais graduellement. Il serait question de revoir seulement la retraite proportionnelle pour di- minuer le grand déficit de la CNR alors que le gouvernement veut car- rément l’abrogation de l’ordonnan- ce 97/13 régissant la retraire pro- portionnelle et la retraite sans condi- tions d’âge. Autre point d’achoppe- ment, le nouveau code du travail que la base syndicale a rejeté, arguant qu’avec ce texte l’État va inaugurer une ère de régression sociale avec ses dispositions favorisant la précarité, les licenciements abusifs, le manque de contrôle, l’absence de syndi- cats… etc. Jusqu’à présent, bien qu’il ait été sou- mis à la discussion uploads/Finance/ 6-7069-eff80ae0-pdf.pdf
Documents similaires









-
28
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 28, 2022
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 2.9032MB