QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7092 ME
QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7092 MERCREDI 2 DÉCEMBRE 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Supplément Économie LOI DE FINANCES 2016 Le gouver- nement taxe les ménages P .9 à 13 “L’exilé de Bougie”, Manuel Teixeira GomesP .19 TOURNAGE DU FILM “ZEUS” Ryad Kramdi Archives/Liberté ILS ONT BLOQUÉ LA ROUTE ENTRE ROUIBA ET ALGER PENDANT PLUSIEURS HEURES Les travailleurs de la SNVI en colère Newpress 120 exportateurs devant la justice P .7 INFRACTIONS AU CHANGE P .2 18 morts et 973 blessés en une semaine (Protection civile) P .28 ACCIDENTS DE LA ROUTE Les Verts dos au murP .23 CAN U23 : ALGÉRIE - MALI, AUJOURD’HUI À16H Entre gêne, reproches et paradoxes ! P .6 DÉPISTAGE DU SIDA LE PREMIER MINISTRE A ADRESSÉ UNE INSTRUCTION AUX MINISTRES ET AUX WALIS Une marge préférentielle de 25% au profit des produits nationaux P .4 IL LA TIENT POUR RESPONSABLE DES ÉVÉNEMENTS DE L’APN Amar Saâdani charge violemment Louisa Hanoune PRODUITS DE LARGE CONSOMMATION Les raisons de la flambée P .4 APS P .3 D. R. Mercredi 2 décembre 2015 2 LIBERTE L’actualité en question IL LA TIENT POUR RESPONSABLE DES ÉVÉNEMENTS DE L’APN Amar Saâdani charge violemment Louisa Hanoune “Louisa est tombée dans l’hystérie après le départ de son parrain. C’est lui qui l’envoie aujourd’hui”, accuse le SG du FLN, comme pour perpétuer sa diatribe contre le général Toufik, le chef du DRS déchu. C’ est un secrétaire général du Font de libération natio- nale très remonté qui s’est présenté, hier, en confé- rence de presse à l’issue de la réunion du bureau poli- tique de sa formation pour tirer sur tout ce qui bouge, ne ménageant ni l’opposition ni certains députés de l’Alliance présidentielle réfrac- taires aux consignes lors de l’adoption, lundi, de la loi de finances 2016. Mais celui qui en a pris le plus pour son grade dans ce réquisitoi- re, c’est, sans conteste, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, qu’Amar Saâdani a qualifiée, pince sans rire, de “poule qui ne pond pas”, provoquant l’hi- larité parmi les journalistes et les membres du bureau politique du FLN. Poussant davanta- ge son mépris à l’égard de la pasionaria du PT, M. Saâdani ne l’a, à aucun moment, appelée par son nom, préférant, à chaque fois, utiliser son prénom. Les événements qu’a connus l’As- semblée nationale, lundi, à l’occasion du vote de la loi de finances 2016, semble avoir pro- voqué l’ire des tenants du pouvoir et, par ri- cochet, du patron du FLN qui en exprime ain- si ce sentiment à travers son laïus. “Louisa est tombée dans l’hystérie après le départ de son parrain. Elle ne maîtrise plus ses nerfs et par- le de choses plus grandes qu’elle et son parti. C’est son parrain qui lui a créé son parti, qui l’a envoyée à Sant’Egidio, qui l’a placée à l’APN et qui l’envoie aujourd’hui”, accuse le SG du FLN, comme pour perpétuer sa diatribe contre le général Toufik, le chef du DRS déchu. “Où était-elle quand Boudiaf a été assassiné ? Où était-elle quand 4 000 cadres ont été injus- tement mis en prison ? Elle n’avait pas dit un mot. Que veut-elle ? Rencontrer le Président ? Pour quoi faire ? Elle est la personne qui a le plus rencontré le chef de l’État”, charge encore le patron du FLN. Comme pour corser l’addition de Louisa Hanoune, M. Saâdani estime que “le parrain est parti, mais l’État est resté”. Amar Saâdani est même allé jusqu’à im- puter à Louisa Hanou- ne la responsabilité de ce qui s’est passé à l’As- semblée nationale lun- di. “Tout ce qui s’est passé est de la responsa- bilité de Louisa. C’est elle qui a donné instruc- tion aux militants de son parti de passer à la casse et de recourir à la violence, alors qu’ils au- raient pu exercer nor- malement leur droit lors du vote”, accuse, catégo- rique, le patron du FLN, tout en proférant des menaces à peine voi- lées contre ceux qu’il considère comme “des fauteurs de troubles”. “Le FLN ne restera pas les bras croisés face à cette déstabilisation des ins- titutions”, martèle-t-il. Le patron du FLN a en- suite passé un savon aux partis de l’opposition représentés à l’APN, évoquant “une minorité qui n’a pas la capacité de faire passer ses pro- positions et qui recourt à la violence pour ex- primer ses opinions”. Pourtant, plus loin, il n’hé- site pas à se contredire en estimant que “ce qui s’est passé à l’APN lundi est déjà arrivé dans les plus grandes démocraties”, citant, tour à tour, les USA, la Pologne, la Russie. Mais, à l’éviden- ce, ces événements sont restés en travers de la gorge de l’orateur qui reproche à l’opposition de “faire croire aux gens que le pays est au bord du gouffre”. Ce qui, selon lui, n’est pas le cas. “Cette loi a été adoptée et le pays va bien. La loi de finances est au service du citoyen. Elle inter- vient, certes, dans une période assez difficile. Mais elle n’a pas touché aux prix du pain et du lait, aux postes d’emploi”, se défend-il à ce su- jet. Le SG du FLN se tourne, ensuite, vers la Co- ordination pour les libertés et la transition dé- mocratique (CLTD), la chargeant à son tour en la traitant d’“opposition stérile”. “Qu’est-ce qu’ils représentent ? Le peuple n’a encore rien compris de ce qu’ils veulent. On a parlé de l’É- tat civil, ils se sont bouché les oreilles. Qu’ils rem- plissent les salles”, dit-il comme pour leur lan- cer un défi, lui qui promet de “grands rassem- blements à travers le territoire national” dans le cadre de l’initiative du FLN. Les piques du secrétaire général du FLN n’ont pas épargné ses alliés dans le gouvernement. “Le FLN tient le gouvernail”, lâche-t-il, donnant l’im- pression de confondre la majorité parlemen- taire et l’État algérien. HAMID SAÏDANI ORGANISATION DE LA CONFÉRENCE DE L’OPPOSITION DITE “MAZAFRAN 2” La date et le lieu arrêtés aujourd’hui L’ Instance de concerta- tion et de suivi de l’op- position (Icso), qui re- groupe la Coordination pour les libertés et la transition dé- mocratique (CLTD), le Pôle des forces du changement (PFC) et plusieurs autres par- tis et personnalités politiques nationales, s’est donné ren- dez-vous pour aujourd’hui, au siège du mouvement pour la construction nationale (MCN), pour arrêter la date et le lieu de la grande conféren- ce de l’opposition dite “Maza- fran 2”. La réunion, qui devait être technique, abordera, ac- tualité oblige, les évolutions intervenues sur la scène poli- tique nationale. À tout le moins, le conclave s’intéresse- ra à l’événement qui a eu pour théâtre l’Assemblée po- pulaire nationale (APN), à savoir le vote du projet de loi de finances 2016 dans une cohue généralisée. Un vote que l’opposition parlemen- taire a boycotté, après avoir tenté de l’empêcher. Sans nul doute que la position de l’Ic- so par rapport au projet de loi en question s’alignera sur cel- le déjà exprimée, séparément, par la CLTD et le PFC. Ces deux regroupements de l’op- position ont eu déjà à qualifier le texte de porteur de risques sur la société. Mais, plus fon- damentalement, l’Icso se pré- occupera plus de réaffirmer son engagement inébranlable en faveur de la transition dé- mocratique, perspective que l’opposition, solidaire dans l’action, s’est donnée depuis la conférence de Mazafran 1, le 10 juin 1994. Cependant, quoique généreuse, la plate- forme qui a été adoptée à l’occasion nécessite, de l’avis de nombre de membres de l’Icso, une mise à jour, au re- gard notamment des change- ments intervenus au double plan politique et économique. Si le temps a fini par confor- ter l’opposition qui, bien avant avril 2014, avait soulevé la question de la capacité du président Bouteflika à assu- mer ses charges présiden- tielles, il lui reste à choisir les bons leviers politiques, en termes d’actions, s’entend, pour contraindre le pouvoir à négocier une transition démo- cratique pour une sortie de crise. C’est, en effet, à l’établis- sement d’un rapport de force qui permettra des solutions négociées que l’opposition s’attellerait, même si la tâche pouvait s’avérer ardue. Les tenants de la décision poli- tique, pour ne pas dire le pouvoir, qui souvent s’expri- ment par la bouche du secré- taire général du FLN, Amar Saâdani, ne veulent, de leur côté, rien concéder. Pour eux, le pouvoir est légitime et la question de son dépassement n’a pas lieu d’être évoquée. C’est ce que Saâdani n’a de cesse de répéter, poussant même l’inélégance jusqu’à proposer à l’opposition d’in- tégrer son Initiative politique pour soutenir le programme du chef de l’État. La réponse de l’opposition à cette propo- sition est connue. L’Icso pour- rait saisir l’opportunité du conclave d’aujourd’hui pour la renouveler. L’Icso pour- rait éventuellement aussi se positionner par rapport à l’ini- tiave du groupe des 19, deve- nu le groupe des uploads/Finance/ 6-7092-de44f7e3-pdf.pdf
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- Publié le Fev 05, 2022
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