QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7259 ME
QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7259 MERCREDI 15 JUIN 2016 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Publicité PÉTITION D’“EL KHABAR” Cri des hommes libres pour défendre l’Algérie des libertés P .8 AUGMENTATION DES PRIX DE L’ÉLECTRICITÉ ET RECOURS À L’ENDETTEMENT EXTÉRIEUR Le droit sera- t-il rendu ? P .4 VERDICT AUJOURD’HUI DE L’AFFAIRE EL KHABAR Zitari/Liberté La feuille de route de Bouterfa LA DÉCISION POURRAIT FAIRE L’OBJET D’UN CHANGEMENT Les retraites anticipée et sans condition d’âge maintenues pour les métiers pénibles Face à la crise, les remèdes inopérants du gouvernement P .2 PROMOTION LOCALE DES INVESTISSEMENTS, DÉVALUATION DU DINAR, BANCARISATION, EMPRUNT OBLIGATAIRE, BUREAUX DE CHANGE AF AF AF P .3 P .6 FORMA MATION 37 RUE LARB AF F AF AF Mercredi 15 juin 2016 2 LIBERTE L’actualité en question PROMOTION LOCALE DES INVESTISSEMENTS, DÉVALUATION DU DINAR, BANCARISATION, EMPRUNT OBLIGATAIRE, BUREAUX DE CHANGE Face à la crise, les remèdes inopérants du gouvernement Ces cinq idées ou actions de redressement lancées par le gouvernement pour surmonter la crise ont déjà montré leurs limites et constituent autant d’illusions et de ratés. L a première action menée par le gouvernement Sellal IV fut de ré- unir les walis à Alger, durant l’été 2015, pour leur confier une nou- velle mission, celle de piloter le dé- veloppement économique du pays. Selon le discours du Premier ministre, pronon- cé lors de ce conclave, les walis seraient éva- lués sur “les créations d’activités et d’emplois, l’implantation d’investissements et d’entre- prises et l’évolution de l’attractivité écono- mique des territoires dont vous avez la respon- sabilité”. Dans la même démarche, la relation de l’ad- ministration locale avec l’entrepreneur ne devait plus “se limiter à une prestation admi- nistrative de délivrance d’autorisations ou d’agréments. Il s’agit de mettre en place des dis- positifs d’accompagnement continu en amont et en aval où le wali serait un véritable VRP de sa wilaya en allant démarcher les potentiels in- vestisseurs et en faisant la promotion des atouts de ses communes et daïras”. Une année après, c’est au ministre de l’Inté- rieur de fustiger “l’esprit de la rente chez les col- lectivités locales qui se contentent d’attendre les transferts financiers de l’État”. Exit les walis vendeurs des potentialités et créateurs des ri- chesses économiques. Ainsi, tenter de substi- tuer les walis aux entrepreneurs et les collec- tivités locales aux entreprises économiques est la première illusion du gouvernement. La deuxième illusion est la tentative de mas- quer par des écritures comptables les déficits budgétaires bien réels. Moins d’une année après le début du recul des prix du pétrole sur les marchés, les déficits budgétaires ont com- mencé à faire leur apparition. Les réserves de change, censées soutenir la va- leur du dinar algérien, ont diminué. Face au recul de leur niveau de stock, trois thérapies potentielles existent : la diminution de la masse monétaire en circulation, l’endette- ment extérieur et la dévaluation du dinar. Le gouvernement a opté pour la troisième so- lution, un lifting pouvant donner au FMI et à la BM l’illusion de comptes macroécono- miques équilibrés mais qui met à rude épreu- ve le pouvoir d’achat du citoyen, consomma- teur et opérateur économique. En optant pour un discours populiste présentant la det- te extérieure comme un tabou et en refusant de moderniser le système financier et bancai- re, le gouvernement s’est retrouvé pris au piè- ge par sa propre logique. Conscient qu’il ne pouvait plus continuer indéfiniment à dépré- cier le dinar, le gouvernement a lancé son plan de bancarisation. C’est sa troisième action illu- soire. Un appel aux détenteurs de l’argent hors circuit officiel à injecter leurs avoirs dans le sys- tème bancaire formel moyennant une taxation de 7% sans aucune interpellation sur l’origi- ne de l’argent est lancé. À travers cette démarche, le gouvernement Sel- lal cherchait à atteindre un double objectif : ab- sorber une partie des surliquidités et mobili- ser de l’argent pour financer des dépenses pu- bliques et économiques. Une action qui s’avé- rera être un véritable fiasco pour au moins deux raisons. La première est qu’à cause de l’ar- chaïsme de notre système financier, le négo- ce avec l’argent sale n’est pas une contrainte pour son détenteur. Mieux, il garantit de conséquents profits loin du regard du fisc. La seconde est qu’il est inconcevable pour les dé- tenteurs de cet argent de payer une taxe qu’ils ont toute la latitude d’éviter juste en continuant d’agir dans l’informel. Face à l’échec de la ban- carisation de l’argent de l’informel, le gouver- nement lancera, en avril, un emprunt obliga- taire dans une démarche qui semble répondre aux soucis des détenteurs d’argent informel non convaincus par la formule de la bancari- sation. Ainsi, la formule de l’emprunt obliga- taire lancée et toujours en cours, tout en maintenant la condition de non-interpellation sur l’origine de l’argent et de par la nature même de cet outil de financement, prévoit une rémunération d’au moins 5% de l’argent dé- posé au lieu d’une taxation de 7%. Malgré cela, l’opération trébuche pour ne pas dire qu’elle se déroule dans une opacité ja- mais constatée dans les annales de la finance. Notre emprunt obligataire est le seul qui n’est pas lancé avec un objectif chiffré, soit la somme à récolter, arrêtée à l’avance ! C’est la quatrième illusion. Enfin, le cinquième raté. Il a trait aux bureaux de change. Afin de limi- ter l’action du marché informel des devises sur le cours officiel du dinar et, partant, sur le pou- voir d’achat des ménages, il y a presque un mois, le gouvernement a autorisé de nouveau l’ouverture de bureaux de change pouvant acheter et vendre les devises. Malheureusement, depuis, aucun nouveau bureau de change n’a vu le jour et il semble bien qu’aucun Algérien détenteur de devises ne consentirait à se présenter dans un bureau de change pour y laisser ses euros ou ses dol- lars contre des dinars. En parallèle, la dégrin- golade du dinar au square Port-Saïd continue. MOURAD KEZZAR Publicité Archives Liberté LE BRENT A CHUTÉ HIER À 49,68 DOLLARS Pétrole : les cours poursuivent leur baisse L es cours du pétrole poursuivaient leur baisse hier en cours d'échanges européens lestés par une atmosphère générale d'aver- sion au risque sur les marchés à l'approche de la décision de politique monétaire de la Réser- ve fédérale américaine (Fed) et du référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 49,68 dol- lars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en déclin de 67 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électro- niques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” (WTI) pour livraison en juillet lâchait 75 cents à 48,13 dollars. Selon des analystes d'Energy Aspects, les données économiques pauvres provenant de nombreuses parties du monde, la prochai- ne réunion de la Fed (qui s'achève aujourd’hui) et les incertitudes autour du Brexit (une sor- tie éventuelle du Royaume-Uni de l'UE), pèsent toutes sur le moral des investisseurs. En outre, les cours du brut étaient également lestés par la reprise des activités de forage aux États-Unis, qui s'est confirmée la semaine dernière pour la seconde semaine consécutive avec une nouvelle augmentation du nombre de puits en activité. Des inquiétudes du côté de la demande revenaient également tarauder les in- vestisseurs, après notamment des chiffres mi- tigés sur l'économie chinoise. Ainsi, “les prix ont chuté d'un bon 6% par rapport à leurs plus hauts niveaux en huit mois, atteints jeudi dernier (dans le cas du Brent)”, soulignaient les analystes de Commerzbank, imputant également ce déclin non pas à des nouvelles fraîches sur le front pétrolier, mais à un changement plus général de sentiment sur les marchés mondiaux. Or, “les prix du pétrole ne peuvent ignorer cette humeur négative du marché, d'autant plus que la ma- jorité des investisseurs financiers spéculatifs continuent à parier sur la hausse des cours”, se- lon Commerzbank. AF Le gouvernement n’a pas réussi à drainer l’argent de l’informel. Mercredi 15 juin 2016 3 LIBERTE L’actualité en question AUGMENTATION DES PRIX DE L’ÉLECTRICITÉ ET RECOURS À L’ENDETTEMENT EXTÉRIEUR La feuille de route de Bouterfa Les décideurs ont-ils fini par se rendre à l’évidence que les solutions qu’il avait tant défendues pouvaient être la bonne parade aux grandes difficultés que rencontre Sonelgaz ? P romu ministre de l’É- nergie, l’ex-P-DG du groupe public Sonel- gaz, Noureddine Bouterfa, n’a pas changé de position quant à la solution qu’il juge iné- luctable pour sauver la compagnie nationale d’électricité et du gaz et lui permettre de mener à bon port ses projets. Augmenter les tarifs de l’électricité et du gaz et faire appel à des emprunts financiers étrangers se- ront, selon toute vraisemblance, deux des axes de travail sur les- quels se penchera le nouveau loca- taire du palais du Val d’Hydra. Il les a, en effet, réitérés pour uploads/Finance/ 6-7259-759a2bbd-pdf.pdf
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- Publié le Jan 14, 2022
- Catégorie Business / Finance
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