Revue Internationale des Sciences de Gestion ISSN: 2665-7473 Volume 4 : Numéro

Revue Internationale des Sciences de Gestion ISSN: 2665-7473 Volume 4 : Numéro 4 Revue ISG www.revue-isg.com Page 1264 Les facteurs incitatifs du choix de la Mourabaha au Maroc The factors that encourage the choice of Mourabaha in Morocco ROUCHDY Mohamed 2555 - 4871 - 0002 - 0000 : ID Identifiant ORC Doctorant à E.N.C.G.K Laboratoire de Recherche en Sciences de Gestion des Organisations Université IbnToufail Kénitra, Maroc mohamed.rouchdy@uit.ac.ma QAFAS Ahlam Professeur à E.N.C.G K Université IbnToufail Kénitra, Maroc Ahlam.qafas@gmail.com JERRY Mounir Professeur à F.E.G.K Université IbnToufail Kénitra, Maroc jemounir@yahoo.fr ROUCHDY Abderrazak Doctorant à F.L.S.H.Rabat Cedoc : Homme et Espace dans le Monde Méditerranéen Université Mohamed V Rabat, Maroc Date de soumission : 12/10/2021 Date d’acceptation : 15/11/2021 Pour citer cet article : ROUCHDY. M et al. (2021) «Les facteurs incitatifs du choix de la Mourabaha au Maroc», Revue Internationale des Sciences de Gestion « Volume 4 : Numéro 4» pp : 1264 - 1289 Revue Internationale des Sciences de Gestion ISSN: 2665-7473 Volume 4 : Numéro 4 Revue ISG www.revue-isg.com Page 1265 Résumé L’exercice effectif de la finance participative au Maroc n’a commencé qu’en 2017, après l’octroi de la banque centrale de l’agrément à certaines banques, ces dernières reposent principalement sur l’instrument de la Mourabaha qui a enregistré plus de 80⁒ de l’ensemble des transactions de la finance islamique au Maroc, la prévalence de ce produit et son évolution continue malgré la crise pandémique vécue au Maroc à l’égard des autres pays du monde, ne peut être expliqué que par le soif d’une catégorie des marocains à un produit alternatif de celui du crédit à intérêt de la banque conventionnelle. En dépit des résultats des études effectuées auparavant à ce propos qui montrent que le coût de la Mourabaha est plus cher que celui du crédit classique dans le secteur immobilier, plusieurs consommateurs marocains préfèrent le produit islamique, ce qui montre que les individus peuvent payer plus pour un produit qui respecte leur religion, leurs valeurs, leurs cultures et leurs émotions, tel que l’objectif de cet article est de conclure les principales motivations du choix de la Mourabaha. Mots clés: La Mourabaha, la banque participative, la finance, les incitations du choix, le comportement. Classification JEL : G510 Abstract The effective exercise of participatory finance in Morocco only started in 2017, after the central bank granted approval to some banks, these rely mainly on the instrument of Mourabaha which recorded more than 80⁒ of all Islamic finance transactions in Morocco, the prevalence of this product and its continuous evolution despite the pandemic crisis experienced in Morocco with regard to other countries of the world, can only be explained by the thirst for a category of Moroccans to an alternative product to that of the interest credit of the conventional bank. In spite of the results of the studies carried out previously in this regard which show that the cost of the Murabaha is more expensive than that of conventional credit in the real estate sector, many Moroccan consumers prefer the Islamic product, which shows that individuals can pay more for a product that respects their religion, their values, their cultures and their emotions, as the objective of this article is to conclude the main motivations for the choice of the Murabaha. Revue Internationale des Sciences de Gestion ISSN: 2665-7473 Volume 4 : Numéro 4 Revue ISG www.revue-isg.com Page 1266 Keywords: La Mourabaha, participatory banking, finance, incentives for choice, The behaviour. JEL Classification: G510 Revue Internationale des Sciences de Gestion ISSN: 2665-7473 Volume 4 : Numéro 4 Revue ISG www.revue-isg.com Page 1267 Introduction La finance islamique est une alternative complémentaire de la finance classique qui s’impose par l’obligation conjoncturelle édictée des crises successives qui ont marqué l’économie planétaire, son implantation pose la question de sa raison d’être, c’est-à-dire la volonté de savoir si son objectif est d’élargir de la gamme des produits financiers offerts dans ce domaine ou bien de "dynamiser la concurrence pour atteindre au plus large possible la couche sociale de la population" (Boulahrir, 2018) "Vu que cette finance se base sur le financement de l’économie, et non pas sur l’économie financière qui concerne la finance classique, vulnérable aux crises systémiques", (Mahboubi & Benyacoub, 2020), elle est considérée comme étant une branche de la finance de type éthique qui présente des nouveaux produits répondant aux aspirations des catégories des citoyens et des affairistes dont celle qui n’est pas satisfaite d’une raison ou d’une autre par les produits de la finance traditionnelle, les banques islamique n’ont vu le jour au Maroc qu’après la montée de la partie de la justice et du développement (PJD) au gouvernement, ainsi l’industrie financière participative n’a pris son agrément d’exercice au Maroc qu’en 2017, son produit "Al-mourabaha" était parmi les premiers produits commercialisés dans le marché financier marocain alors que la question qui se pose est de savoir les raisons motivant le choix de ce produits surtout dans le secteur immobilier malgré l’existence des formules de crédits immobiliers chez les banques classiques avec des couts tarifiés privilégiés, ce qui favorise l’hypothèse selon laquelle : le choix de l’instrument de financement "la Mourabaha" est due à la satisfaction éthique, psychologique, sociale et culturelle du marocain, qui a justifié à travers des études effectuées précédemment qu’il est prêt à payer plus pour un produit qui répond à ses valeurs, sa culture, ses émotions et sa perception, tout en respectant les prescriptions de la charia qui représente sa religion, d’où la nécessité de déceler en intégralité les facteurs qui incitent le choix du consommateur marocain de la Mourabaha, mais avant de traiter ce point, on va consacrer la première axe à la réalité de la finance islamique au Maroc, avant de présenter la Mourabaha et de diagnostiquer les principales différences entre la celle-ci et le crédit hypothécaire traditionnel en deuxième point. Ce travail a pour but de découvrir les principaux facteurs incitant le choix du consommateur marocain, via le choix de la Mourabaha, qui sera le premier pas vers la modélisation du comportement du consommateur après de le compléter par des études pertinentes sur le terrain Revue Internationale des Sciences de Gestion ISSN: 2665-7473 Volume 4 : Numéro 4 Revue ISG www.revue-isg.com Page 1268 afin de déterminer le coefficient de pondération de chaque facteur dans la fin de généraliser les résultats obtenus sur l’ensemble des choix du consommateur basé sur une forte connexion entre la théorie et la réalité, d’où quels sont les différentes incitations qui poussent le consommateur de choisir la Mourabaha ? Notre analyse répondant à cette problématique passe par trois axes, avant de traiter le vif de sujet en troisième axe qui nous permet de détecter les principales motivations du choix du consommateur, on va traiter successivement la finance islamique au Maroc et la Mourabaha entre la charia et l’application bancaire en première et en deuxième axes. 1. La finance islamique au Maroc : état des lieux, historique, origines et principes L’idée de l’adoption de la finance islamique au Maroc s’avère un peu tard par rapport à des autres pays, en vue des fondements religieux du royaume qui repose sur la chariaa, malgré que sa naissance de nature césarienne qui était lente, ses produits ont été accueilli au début par une catégorie des citoyens marocains qui leurs ont attendu avec impatience 1.1. Les principes de la finance islamique Malgré que "la pratique actuelle de la finance islamique diffère de celle pratiquée autrefois" (Balla & Abouzaid, 2021), celle-ci la finance islamique repose sur des principes économiques, éthiques, sociaux et religieux qui ont pour objectif de défendre la justice, l’équité et le respect de l’autre, parmi ses principes on peut citer : 1.1.1. Le partage des pertes et des profits Le principe de trois "P" est que les parties contractantes qui s’engagent dans un contrat partagent les pertes et les gains à titre équitable entre la partie qui détient le capital et l’autre possédant le facteur travail d’une manière empêchant toute exploitation d’une partie par l’autre; 1.1.2. L’interdiction de l’intérêt L’intérêt dans le dictionnaire musulman est appelé "Riba", qui n’est rien d’autre que : "une forme d’avantage dont bénéficie l’un des contractants lors d’un échange directe entre deux choses de la même nature", (Korbi, 2016), alors qu’en pratique, la finance islamique prohibe toute sorte d’intérêt quelle que soit la grandeur et la nature de la transaction soit de type variable ou fixe, reçu ou payé, tél que la charia considère que l’argent n’est qu’un moyen des transactions qui a remplacé le troc pour faciliter Revue Internationale des Sciences de Gestion ISSN: 2665-7473 Volume 4 : Numéro 4 Revue ISG www.revue-isg.com Page 1269 l’échange, et pas un facteur de production autonome qui peut générer une rémunération fixe ; 1.1.3. L’interdiction de la spéculation et de l’incertitude Les textes de la charia interdisent expressément les activités qui se basent sur la spéculation en vue de réaliser plus des bénéfices ou qui contiennent des éléments d’incertitude, ainsi le contrat islamique est un contrat ayant toutes les clauses sont précises, claires et compatible avec la charia, par exemple le gharar en tant uploads/Finance/ 817-article-text-2927-1-10-20211116.pdf

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  • Publié le Mar 31, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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