ENCG EL JADIDA GESTION DE PORTEFEUILLE Évaluation d'action IL s’agit de l'estim

ENCG EL JADIDA GESTION DE PORTEFEUILLE Évaluation d'action IL s’agit de l'estimation, à partir de critères qui se veulent objectifs, de la valeur de marché potentielle d'une action.Évaluer la valeur d'une action se pose dans des termes très différents suivant que l'on s'intéresse à un portefeuille financier ou au contrôle d'une entreprise. o Valeur financière d'une action D'un point de vue financier, l'achat ou la vente d'une action est un cas particulier d'arbitrage entre un capital (le prix de l'action au moment de la vente) et la valeur estimée d'un revenu financier (la perception future de dividendes). Cet arbitrage se fait en fonction de la valeur estimée de l'action, qui est donc calculée en fonction de l'actualisation qui incluse une prime de risque :  Des dividendes futurs attendus,  et d'une valeur finale à la revente, En première approximation, quand le prix de l'action est supérieur à sa valeur estimée, il est logique de la vendre; et quand le prix est plus faible que sa valeur estimée, il est logique d'en acheter. En réalité, les décisions ne sont évidemment pas aussi simples: l'estimation des dividendes futurs est frappée d'incertitude, de même que la valeur finale à la revente, et le taux d'actualisation retenu est arbitraire. De plus, il intervient une part de spéculation dans le choix de vendre ou non une action. Valeur économique et spéculation Les dividendes correspondent à un revenu réel, qui traduit une réalité économique: la production de l'entreprise et sa bonne performance par rapport au marché. Le risque que prend l'actionnaire est directement lié au risque économique supporté par l'entreprise. Pour gagner le plus d'argent possible, de ce point de vue, l'actionnaire doit identifier les actions dont le rendement (rapport dividende/cours) est le plus élevé possible. Spéculer sur la valeur finale à la revente, en revanche, n'a pas de contrepartie économique réelle. On peut gagner (ou perdre) beaucoup d'argent sur la spéculation, mais un bénéfice spéculatif ne fait que transférer cet argent entre joueurs en bourse : c'est un jeu à somme nulle, et quel que soit le cours auquel se fera finalement la vente d'une action, la richesse globale de l'économie sera inchangée. En théorie, si tous les acteurs boursiers disposaient de la même information, et si personne n'était tenté par la spéculation, la valeur finale à la revente n'interviendrait pas dans le calcul: l'estimation de la valeur de l'action serait simplement l'actualisation des dividendes futurs, calculée dans l'hypothèse où on garde l'action en permanence. En réalité, quand une action est haussière, ce ne sont pas nécessairement les dividendes futurs qui sont révisés à la hausse, mais la valeur finale à la revente, que l'on imagine continuant à la hausse parce que c'est ce qui est constaté comme tendance. Par rapport à la valeur objective de l'action (actualisation de tous les dividendes futurs), la prise en compte de la spéculation conduit ainsi à un effet évidemment pervers: quand l'action dépasse sa valeur objective, on surestime la valeur de l'action en hausse, parce que l'on pense qu'un peu plus tard, d'autres la surestimeront encore plus; on s'éloigne de la valeur objective, parce que l'on pense que d'autres s'en éloigneront encore plus. Mais ce jeu risqué est à somme nulle, chaque retournement de tendance venant sanctionner les derniers à y avoir cru. Évaluation financière En première approximation, la valeur économique d'une action correspond à la somme actualisée des dividendes qu'elle est susceptible de rapporter. Le problème de l'investisseur est d'évaluer quels peuvent être les dividendes futurs. Une première indication sera la santé économique de l'entreprise visée ainsi que sa position concurrentielle les perspectives commerciales peuvent se maintenir même si les conditions du marché varient: en période de vaches maigres, les entreprises dont la marge opérationnelle était trop faible disparaissent du marché, alors que celles dont la marge est élevée résistent bien mieux. L'entreprise peut avoir la possibilité de distribuer plus ou moins de son bénéfice en fonction de son endettement: en cas d’investissement le résultat sera consacré en priorité au remboursement des dettes , ce qui (en principe) augmentera les dividendes futurs. Dans ce cas, les actionnaires ont un but objectif, qui est un équilibre entre la rentabilité immédiate et la croissance future; des divergences peuvent éventuellement se manifester sur le taux d'actualisation, qui reflète les arbitrages entre la croissance à long terme et le profit immédiat à court terme. Enfin, dans le cas d'une société majoritairement contrôlée par une société holding, la politique en matière de dividendes sera gouvernée essentiellement par les intérêts économiques de celle-ci: les arbitrages peuvent être faits en fonction du besoin de financement de la holding, y compris si cela conduit à une politique contraire au développement à long terme de la société sous contrôle. Valeur d'un dividende futur Si une société annonce que pendant quelques années, les dividendes seront réduits pour financer un investissement qui permettra de tripler le revenu futur dans une dizaine d'année, la valeur résultante de l'action sera très variable suivant que l'on prend un taux d'actualisation faible (vision à long terme) ou fort (vision de rentabilité immédiate). Pour fixer les idées, supposons qu'une société qui faisait régulièrement des dividendes de 20, annonce à la suite d'un investissement des bénéfices futurs de 5, 10, 15, 20, 23, 26, 28, et enfin un plateau constant de 30 par an (augmentant de 50% son dividende actuel) à partir de la huitième année. Toutes choses égales par ailleurs (et si l'annonce des bénéfices futurs est prise pour argent comptant) la valeur de l'action dans cette perspective dépend très fortement du taux d'actualisation retenu.  Pour un taux d'actualisation de 3% (gestion à l'horizon de 30 ans), la valeur passée de l'action était de 666.66, et l'espérance des dividendes annoncés la fait passer à 866.51, soit une augmentation de 30%. Une telle annonce est intéressante pour une gestion qui vise le long terme.  Pour un taux d'actualisation de 7.5% (gestion à l'horizon de ~ 12 ans), la valeur passée de l'action était de 266.67, et l'espérance des dividendes futurs la fait passer à 274.69, ce qui n'est pas un changement significatif (variation de moins de 3%).  Pour un taux d'actualisation de 20% (gestion de l'ordre de quatre ans), la valeur de l'action passe de 80 à 18.02, soit une perte sévère à 23% de sa valeur initiale. On comprend dans cet exemple que lorsqu'une variation importante du régime des dividendes est attendue, l'action tend à changer de mains: le même échéancier des dividendes futurs n'attirera pas les mêmes investisseurs, en fonction du taux d'actualisation qu'ils privilégient. Types de gestion Gestion en père de famille Pour un gestionnaire d'un portefeuille « en bon père de famille », l'espérance des dividendes futurs est le principal critère, et il est surtout apprécié en fonction des dividendes passés, de leur stabilité et de leur régularité. Les actions du portefeuille (et les actions candidates à l'achat) sont simplement classées en fonction de leur rendement, c'est à dire leur valeur (espérance des dividendes futurs) sur leurs prix (cotation constatée). Les actions achetées de manière préférentielles sont donc celles qui donnent des dividendes relativement élevés, tout en ayant un cours relativement faible. La logique de base de cette gestion est de vendre les actions à faible rendement pour acheter celles qui prétendent un rendement élevé. La quantité d'actions vendue doit être ajustée de manière à ce que les liquidités dégagées par la vente des actions vendues couvrent juste celles nécessaires à l'achat des actions visées. En effet, l'argent liquide disponible correspond à une perte de rendement du portefeuille, il est souhaitable ni de disposer de liquidité (pour que le capital travaille sous forme d'action), ni d'être en dette (pour ne pas avoir à payer d'intérêt sur une trésorerie négative). D'autre part, cette quantité de mouvement d'action doit être relativement faible, pour minimiser les frais de courtage. Cette forme de gestion est relativement simple, parce qu'elle ne tient compte que des informations historiques sur les dividendes et les fondamentaux des sociétés. En contrepartie, elle n'est pas très performante. Elle peut quand même prétendre à une meilleure rentabilité que celle des marchés purement financiers (typiquement, de l'ordre de 10% quand ces marchés sont à 4%), parce qu'elle bénéficie statistiquement de la prime de risque que perçoivent normalement les investissements en actions sur les produits financiers. Cependant, cette prime de risque n'est accessible que si le prix de l'action n'est pas trop spéculatif. Quand la bourse devient trop chère, suite à une bulle spéculative il peut devenir intéressant d'arbitrer en faveur d'achats sur le marché des obligations Gestion d'un analyste] La gestion d'un portefeuille réalisée par un analyste prend en compte l'actualité des informations économiques sur l'entreprise concernée et le marché sur lequel elle se place. Quand l'actualité justifie de remettre à jour l'estimation des dividendes futurs, la valeur estimée de l'action (actualisation des dividendes futurs) peut varier bien avant que son prix (cotation du marché) ne bouge. Si cette valeur économique augmente sans que le prix n'ait encore varié, sa rentabilité augmente d'autant: l'analyste qui détecte cette hausse uploads/Finance/ actions-methodes-devaluation-10-10.pdf

  • 17
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Mai 05, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.3390MB