Analyse Financière comparative ENCG AGADIR 8 Introduction Générale Analyse Fina

Analyse Financière comparative ENCG AGADIR 8 Introduction Générale Analyse Financière comparative ENCG AGADIR 9 La modernisation du cadre juridique de l’activité bancaire au Maroc est aujourd’hui au coeur de l’actualité financière de notre pays, puisque deux importants projets relatifs respectivement à la Loi Bancaire et aux Statuts de Bank Al-Maghrib seront incessamment présentés au Parlement et devraient être approuvés assez rapidement, il convient de souligner que le processus qui leur est relatif a été entamé dès les années 80 et a concerné aussi bien les banques et les organismes financiers spécialisés que les méthodes d’intervention de la banque centrale et les conditions de financement de l’économie. Les réformes introduites progressivement à partir des années 80 visaient à faire évoluer le système financier dans son ensemble pour accompagner une économie de plus en plus ouverte et ont été conduites dans le cadre d’un vaste programme d’ajustement structurel soutenu par le Fonds monétaire international et la Banque Mondiale. Ce programme visait à résorber les graves déséquilibres internes et externes résultant de la politique expansionniste des années 70 à travers l’assainissement des finances publiques, la libéralisation économique, notamment des prix et du commerce extérieur et l’introduction de profondes réformes sectorielles. Les réformes entamées au début des années 80 visaient déjà à moderniser le système financier marocain dans son ensemble en s’attaquant progressivement à ces handicaps et à son archaïsme, en vue de lui permettre de mieux remplir sa fonction de mobilisation des ressources et d’adapter ses structures et ses modes de fonctionnement aux exigences de l’ouverture internationale. Il est vrai que la décennie écoulée a été marquée non seulement par l’apurement des comptes de banques publiques, mais aussi par le renforcement des actionnaires étrangers. Espagnols et surtout français. Qui, à l’arrivée, contrôlent la majorité du capital de leurs filiales locales : Société Générale Marocaine de Banques pour la SG, Banque Marocaine du Commerce et de l’Industrie (BMCI) pour PNB Paris- Bas et Crédit du Maroc pour le Crédit Lyonnais. Autres évolutions significatives : la maîtrise des risques, le développement plus soutenu de métiers rémunérés non pas par des taux d’intérêt mais plutôt par des commissions … Analyse Financière comparative ENCG AGADIR 10 Vu l’importance de ces évolutions et leurs influences sur le contexte économique marocain, le système bancaire et particulièrement la BMCE, et dans le cadre de mon stage de fin d’études, j’ai jugé important de situer la BMCE par rapport à ces principaux concurrents. C’est ainsi que lors de ma mission du dit stage je tenterai de répondre à la problématique suivante : D’une part quelle est la position de la BMCE en terme de taille, de rentabilité d’exploitation et de rentabilité boursière par rapport aux autres banques objet de la présente étude ? Et d’autre part quelle est la productivité des agences BMCE et de ses collaborateurs et quel est le degré de maîtrise de ses risques, notamment en terme de qualité de son portefeuille engagements ? Pour se faire le présent rapport s’articule en deux parties, la première partie sera consacrée à une présentation du secteur bancaire marocain, puis celle de l’entreprise d’accueil, la Banque Marocaine du Commerce Extérieur. Ensuite, j’ai jugé judicieux de m’arrêter sur des aspects conceptuels comme la communication financière bancaire, la comptabilité générale bancaire la comptabilité analytique bancaire et le contrôle de gestion bancaire. La deuxième partie portera principalement sur un comparatif entre la BMCE et ses principaux concurrents à savoir : la BCM, la BMCI, et la SGMB notamment en terme des principaux composants du bilan et hors bilan, d’analyse de la rentabilité à la fois par la méthode des soldes intermédiaires de gestion et par la méthode des ratios, et la rentabilité boursière. Analyse Financière comparative ENCG AGADIR 11 Première partie : « Le système bancaire au Maroc : réglementation et maîtrise du risque » Analyse Financière comparative ENCG AGADIR 12 Introduction Avant de procéder à mon analyse, la passage est obligatoire par une présentation de la BMCE, de son secteur d’activité, ainsi que les différentes règles comptables d’organisation et de publication des comptes à savoir la communication financière, la comptabilité générale bancaire, la comptabilité analytique bancaire, et le contrôle de gestion bancaire. Section 1 : Secteur bancaire marocain 1. Le système bancaire marocain (Annexe I) Le système bancaire marocain est composé, à fin décembre 2002, de 18 banques, dont des banques commerciales, des banques de développement, Mediafinance et le FEC. En effet, ces banques offrent une large gamme de produits et services relativement sophistiqués. Le taux de bancarisation reste encore faible avec seulement 17% à 20% de la population qui est bancarisée. Les banques marocaines emploient près de 26.000 personnes dont 27% cadres, 50% gradés et 23% employés. Leur total bilan (y compris les ex-OFS) représente près de 96% du PIB. Le financement de l’économie par les banques a enregistré une hausse de 3,5%, passant de 207 milliards de dirhams en 2001 pour atteindre 214,3 milliards en 2002. Durant ces deux dernières décennies, le système bancaire a connu de profonds changements, marqués par l’application du programme d’ajustement structurel et le lancement des grandes réformes bancaires et financières ayant abouti en 1991 à la levée de l’encadrement de crédit, la libéralisation des taux d’intérêt, le décloisonnement des structures et la promulgation de la nouvelle loi bancaire en juillet 1993. La fin de l’année 2003 s’annonce décisive en matière de réforme bancaire et financière. C’est ainsi qu’une nouvelle loi bancaire est attendue très prochainement en plus d’une révision des statuts de la Banque Centrale vers plus d’autonomie de cette dernière en matière de politique monétaire et de contrôle. Le secteur bancaire se caractérise par une forte concentration puisque seulement les trois premières banques contrôlent plus de 50 % du total de la situation comptable cumulée des 18 banques qui composent le secteur bancaire « national ». Analyse Financière comparative ENCG AGADIR 13 La politique de rapprochement et de consolidation touchant le secteur bancaire, une des principales tendances actuelles du comportement dans ce secteur, a pour objectif d’accroître la part du marché, de réaliser des économies d’échelle et d’apporter aux clients des services innovants à forte valeur ajoutée. C’est dans cette logique qu’a eu lieu, entre autres, l’absorption de l’ABN-AMRO par la BMCI et le rachat de l’agence BBVA par la WAFABANK et assez récemment le rapprochement BCM –Wafa. L’organisation du Crédit Populaire du Maroc (CPM) selon une approche régionale vient d’être renforcée par la réforme de l’année 2000 (dahir du 17 octobre 2000). En effet, la prédominance de la région dans la politique de la banque vient d’être affirmée, que ce soit par l’extension de la mission du CPM, qui englobe désormais la dimension régionale par la contribution à l’utilisation de l’épargne au même endroit de sa collecte, ou par l’affirmation de l’autonomie des Banques Populaires Régionales et la modernisation de leurs organes de gestion. Concernant ce dernier point, les nouvelles dispositions de la réforme confèrent aux BPR la qualité de banque universelle, intervenant dans les différents métiers pour répondre de manière adéquate à leur marché régional respectif. De même et du fait de leur représentation paritaire avec la Banque Centrale Populaire (BCP) au sein du Comité Directeur, ces banques sont appelées à s’impliquer pleinement dans la vie du groupe. En effet, le Comité Directeur – instance suprême du CPM – qui assure, d’une part la tutelle sur l’ensemble des organismes de l’institution et qui définit et contrôle, d’autre part, les orientations stratégiques du groupe, sera composé de 10 membres dont 5 provenant des conseils de surveillance des BPR et 5 autres parmi les administrateurs de la CP. La dimension régionale de la réforme apparaît également dans la décentralisation de plusieurs services dont les directions du personnel ou encore du marketing, ainsi que dans l’ouverture du capital de la BCP – devenue société anonyme à capital fixe – aux BPR et au secteur privé. 2. Projet de la nouvelle loi bancaire : 2004, une année de réformes pour le secteur financier. Dans le cadre de la poursuite du processus de modernisation du cadre légal régissant le secteur financier national, Analyse Financière comparative ENCG AGADIR 14 plusieurs projets de lois ont été adoptés par le Parlement en tant que textes accompagnant la Loi de finances 2004. Ces textes touchent aussi bien la sphère bancaire et boursière, l’activité de micro- crédit ainsi que l’assurance à l’exportation. En fait le secteur bancaire marocain connaîtra prochainement des mutations sur le plan réglementaire. L’objectif étant de sécuriser davantage le système bancaire afin de permettre aux banques nationales de s’aligner sur les standards internationaux en matière de réglementation prudentielle. Dans ce contexte un projet de loi bancaire sera soumis au parlement lors de session du printemps. Sous réserve d’éventuels amendements avant sa promulgation, ce nouveau texte serait caractérisé par les innovations suivantes : ‡ ‡ Renforcement du rôle de Bank Al Maghrib en matière de contrôle et de suivi. En effet la banque centrale sera investie de nouvelles prérogatives en matière d’actionnariat et de prise de contrôle des établissements bancaires, de délivrance dés agréments aux nouveaux établissements de crédits à la uploads/Finance/ analyse-financiere-comparative-a-bank-al-maghrib.pdf

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  • Publié le Oct 05, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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