Management international Document généré le 14 sep. 2017 10:49 Management inter

Management international Document généré le 14 sep. 2017 10:49 Management international Approche Intégrée ou Partielle de l’Internationalisation des Firmes : Les Modèles Uppsala (1977 et 2009) face à l’Approche « International New Ventures » et aux Théories de la Firme Olivier Meier et Pierre-Xavier Meschi Paradigme éclectique, modèle Uppsala… Quoi de neuf pour analyser les décisions et modes d’investissement à l’international ? Volume 15, numéro 1, Automne 2010 URI : id.erudit.org/iderudit/045621ar DOI : 10.7202/045621ar Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) HEC Montréal and Université Paris Dauphine ISSN 1206-1697 (imprimé) 1918-9222 (numérique) Découvrir la revue Citer cet article Olivier Meier et Pierre-Xavier Meschi "Approche Intégrée ou Partielle de l’Internationalisation des Firmes : Les Modèles Uppsala (1977 et 2009) face à l’Approche « International New Ventures » et aux Théories de la Firme." Management international 151 (2010): 11–18. DOI : 10.7202/045621ar Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. [https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique- dutilisation/] Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. www.erudit.org Tous droits réservés © Management international / International Management / Gestión Internacional, 2010 Le Renouvellement de la Réflexion Théorique sur l’Internationalisation des Firmes La réflexion théorique sur l’internationalisation de la firme est née dans les années 1960. Celle-ci a été formalisée avec la volonté de mieux comprendre pourquoi et quand la firme doit faire le choix de s’internationaliser. Ces questions ont d’abord été soulevées par Stephen H. Hymer (1960). Celui-ci a défendu l’idée que la possession d’avantages spécifiques était la condition essentielle à l’internationali- sation de la firme. Pour Hymer, ces avantages spécifiques proviennent des actifs intangibles (image de marque, capa- cité d’innovation, maîtrise technologique, personnel quali- fié, capacité de financement, expérience managériale, …) qui eux-mêmes sont à relier à la taille de la firme. Dans le prolongement d’Hymer, Charles P. Kindleberger (1969) élargit ces questions en distinguant la condition nécessaire (cf. motivation) de la condition suffisante (cf. avantage spé- cifique) de l’internationalisation de la firme. La première condition porte sur l’intérêt de la firme à investir à l’étran- ger plutôt que de recourir à un investissement dans son pays d’origine. Une réponse satisfaisante à cette première Résumé La firme qui décide de se développer hors de son marché local est confrontée à plu- sieurs questions : Quel pays choisir ? Quel mode d’entrée faut-il utiliser ? Et à partir de quels critères, ces différents choix vont-t-il se faire ? Plusieurs théories de la firme se sont intéressées à ces questions et ont pro- posé un certain nombre de réponses. Ces théories de la firme ont cependant pour la plupart d’entre-elles une approche partielle du processus d’internationalisation et des critères de choix (du pays et du mode d’en- trée) associés. A notre connaissance, seul le modèle Uppsala a apporté une réponse conjointe à ces questions et a développé ainsi une véritable théorie du processus d’internationalisation de la firme. Dans cet article introductif, notre objectif est double : il s’agit tout d’abord de faire un état du modèle Uppsala dans ses deux ver- sions, initiale (1977) et amendée (2009). Ensuite, cet article vise à présenter les cri- tiques et les réponses apportées d’une part pour le choix du pays cible, par l’approche « international new ventures », et d’autre part pour le choix du mode d’entrée, par les théories de la firme. Mots clés : Modèle Uppsala, processus d’internationalisation, International New Ventures (INV), théories de la firme Abstract The firm expanding beyond its domestic market faces several issues: which coun- try to select? Which entry mode to imple- ment? And which criteria should be used for decisions regarding the target country and the entry mode? Many theories of the firm have addressed these issues and sug- gested a certain number of answers. These theories of the firm, however, have, for most of them, a partial approach to the internationalization process and to country and entry mode choice. To our knowledge, only the Uppsala model provides a joint answer to those issues and thus develops a real theory of the internationalization process. This introductory article has two objectives: first, it provides a state of the art of the Uppsala model (1977 and 2009). Second, it aims to present the questions and answers provided on one hand, by the “international new ventures” approach and on the other hand, by the theories of the firm. Keywords: Uppsala model, international- ization process, International New Ven- tures (INV), theories of the firm Resumen La firma que decide desarrollarse afuera de su mercado local se confronta a varias preguntas: ¿Qué país escoger? ¿Qué modo de entrada se debe usar? Y ¿Partiendo de qué criterios debe efectuarse la decisión? Varias teorías de la firma se han interesado a estas preguntas y han propuesto algunas respuestas. Sin embargo, la mayoría de estas teorías de la firma tienen un enfoque parcial del proceso de internacionalización y de los criterios de decisión asociados (sobre el país de destinación y del modo de entrada). Según nuestro conocimiento, solo el modelo Uppsala a propuesto una respuesta conjunta a estas preguntas, de tal manera a haber desarrollado una verdadera teoría del proceso de internacionalización de la firma .En este artículo introductivo tenemos un interés doble: Primero se trata de efectuar un estado del modelo en su ver- sión inicial (1977) y actual (2009). Luego, este artículo se empeña en presentar las críticas y las respuestas dadas para la deci- sión del país de destino, para el estudio de las “international new ventures”, y para la decisión del modo de entrada, según las teorías de la firma. Palabras claves: Modelo Uppsala, proceso de internacionalización, International New Ventures (INV), teorías de la firma Approche Intégrée ou Partielle de l’Internationalisation des Firmes : Les Modèles Uppsala (1977 et 2009) face à l’Approche « International New Ventures » et aux Théories de la Firme* Olivier Meier Pierre-Xavier Meschi Université Paris-Est-IRG IAE Aix-en-Provence (Université Aix-Marseille) & SKEMA Business School * Les auteurs tiennent à remercier Ernesto Tapia-Moore pour ses remarques et suggestions sur les premières versions de cet article intro- ductif. 12 Management international / International Management / Gestión Internacional, 15 (1) condition est possible, lorsque les opportunités de croître sur le marché local deviennent difficiles (émergence d’un oligopole sur ce marché) ou impossibles (mise en place d’une législation antitrust défavorable aux firmes locales de grande taille). Les firmes peuvent alors se tourner vers les marchés étrangers, en vue de rechercher de nouveaux débouchés et l’apport de ressources complémentaires (ter- rain, infrastructure, personnel, matières premières, réseau de distribution…). Cependant, l’accès à un marché étranger peut parfois s’avérer compliqué, compte tenu des barrières à l’entrée. Une firme ne peut donc raisonnablement opter pour une stratégie d’internationalisation que si elle détient des avantages spécifiques qui lui permettent de couvrir les coûts générés par l’entrée sur le nouveau marché. Raymond Vernon approfondit en 1966 les motivations de la firme à s’internationaliser. Celui-ci rapproche le choix d’internatio- nalisation du cycle de vie du produit : une firme innovatrice s’internationalise, lorsque son produit se banalise sur son marché local. A côté de la recherche de nouveaux débou- chés, de l’apport de ressources complémentaires, de la ges- tion du cycle de vie du produit, Frederick T. Knickerbocker (1973) formalise une autre motivation associée au concept de « réaction oligopolistique ». Ce concept vise à expliquer pourquoi les firmes suivent leurs concurrents lorsqu’elles s’implantent à l’étranger. D’après Knickerbocker, le choix de s’internationaliser concerne en priorité des firmes oli- gopolistiques qui investissent dans différents pays pour contrer, tenir en échec ou devancer des firmes rivales. En effet, une menace majeure pour la stabilité d’un oligopole est que l’un des acteurs d’un tel système concurrentiel décide de conquérir unilatéralement un avantage compéti- tif, lui permettant de devancer durablement ses principaux concurrents. Cette réaction oligopolistique s’apparente à un comportement d’imitation des firmes. En s’internationali- sant, la firme qui agit en premier modifie à son avantage les règles du jeu. Ce comportement est ressenti comme une agression par les autres firmes de l’oligopole local, puisqu’il y a remise en cause de l’équilibre (local) des forces en présence. Les autres firmes locales vont dès lors chercher à annuler l’avantage de l’adversaire et rétablir leur propre part de marché en imitant son comportement. Il en découle une sorte de fuite en avant, où chacun s’internatio- nalise parce que le concurrent leader l’a fait, même si cela ne procure pas un avantage immédiat (sauf celui de prendre part au partage du marché). Cette réaction oligopolistique met par conséquent en avant la dimension défensive de l’internationalisation où la position sur le marché prime sur la recherche de rentabilité. En synthèse, la réflexion théo- rique sur l’internationalisation a initialement focalisé son attention sur l’arbitrage entre investissement sur le marché local et internationalisation en soulignant l’importance de la (grande) taille de la uploads/Finance/ ar 4 .pdf

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  • Publié le Aoû 09, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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