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j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j J ·~.,l.f ., b RÉSIDENCE GÉNÉRALE DE L~ RÉPUBLIQUE PRANÇAISE AU MAROC" ARCHIVES MAROCAINES PUBLICATION DE LA DJRECTION GÉNÉRALE DES AFFAIRES INDIGÈNES (SECTION SOCIOLOGIQUE) M. E. MICHAUX-BELLAIRE Faites au Cours Préparatoire du ServiCe des Affaires Indigènes 1927 CONSEIJ.LER DES AJ'FAUIES INDIGÈNES . CUEJl' DE LA SECTION SOCIOJ,O(HQUB PAR i -- VOLUME XXVII CONFÉRE'NCES PARI S LIBRAIRIE ANCIENNE· HONORÉ CHAMPION 5, QUAI MALAQUAIS (VIc) .' • f " ".... , . '. .)" • • • t' " '\ ,. ,. .... • " ARCHIVES MAROCAINES *" J., ,. " VOLUM:B x'x VII 4" l'. • .. .. .. , • ... 1 • • .. .. '\ : RÉSIDENœ OéNéRALE DE LA RéPUBUQUf! FRANÇAISE AU MAROC ARCHIVES 'MAROCAINES PUBLICA'l'JON Da LA DIRlC,fION '8&N:&BALB DIS AFFAIRKS INDIGiNIS (sBCTIeN SOClOLOGIOOB) ....... . 'f'OL UME XXViI .... CON FÉR'E'N 0ES Paites .. GoIn,....... dllSenk:e dit A"'" In'I"" • tif PAa M. E. MICHAUX - BELLAIRE ·te, COIf.IULLD DB. A~ IlfDrbb_ , . CUD DB LA SIICTION SOCI8LOGJQUB " • • PARIS LIBRAIRIE'·ANcIENNE HONORÉ CHAMPION ~, QUAI MALAQUAIS (v~) 1927 PRÉFACE Les quelques conférences réunies .dans ce volume. n'étaient pas destinées à Mre publiées ensemble. Malgré la diversité des matières, certains faits historiques qui servent de base à la plupart des sujets traités, reviennent à plusieurs reprises et il en résulte quelques répé- titions inévitables. D'autre part, le tTavaü de synthèse nécessaire pour poUlJOir exposer sous une forme restreinte des questions qui auraient pu autoriser de longs développements et qu'une analyse répartie sur un grand nombre tfannées pouvait seule permettre, li. forcément établi entre ~ conférences une sorte tfenchatnement ; sans avoir cherché à tirer des conséquences historiques ou sociolo- giques de cet enchaînemeni fortuit,' la déduction s'est pour ainsi dire faite toute seule et l'on peut arriver à cette CGnclri8ion qa'ici. comme .~ un peu partout, le dogme a surtout servi à satisfaire,bien ~ ambi- tiom et bien des appétits et que la plupart des tradition. ,oi-disant religieuses, ou bien sont antérieures à l'Islam, ou n'en sont que des conséquences bien lointaines. Derrière ce que l'on est convenu d'appeler le Mysticisme musul- man se cache un sens pratique des plus avertis et des plus vulgaires, que l'Islam n'a certainement pas créé et qu'il n'a m~me pas r.éussi JI PRÉFACE • à tempérer ni à remplacer par un idéal quelconque: il le dissimule à peine et la simplicité de Stn théisme au lieu de purifier les croyances locales, semble au contraire s'2tre lui m2me alourdi et compliqué de toutes lelUs superstitions. La jaçon dont l'Islam a été imposé aux Berbères du Maroc n'était d'ailleurs pas jaite pour idéaliser leurs smtiments et les réjorma- teurs Berbères qui sous prétexte de purifier les mœurs et d'établir l'orthodoxie ont jondé successivement des dynasties, n'ont pas hésiti à employer les procédés les' plus barbares et les plus sauvages, où l'idéal musulman qui lelU servait de prétexte n'avait vraiment rien à Jaire. On poit entre autres les Almohades, les disciples de l'Imam Impeccable, comme ils appelaient Mohammed Ibn Tournart, non seulement massacrer plus de trente mille Almohades, sous prétextt' qu'ils étaient oouteùx, mais mtltre en vente des jemmes musulmanes, ce qui constitue au point de vue religieu:t un crime peut-2tre encort' plus épouvantable. Mes conférences étaient terminées, lorsque M. Lévi-Provençal, le savant Directeur de l'Institut des Hautes-~tudes Marocaines à Rabat, a bien voulu me confier les bonnes pages de sa traduction d~ «Documents Inédits d'Histoire Almohade: Lettres d'Ibn Tumart et de 'Abd Al-Mumin, Extraits du Kitab AI-Ansab et Mémoires d'AI-Baidak. Il On trouvera dans ce remarquable document dont l~ .texte est à la Bibliothèque de l'Escorial, des renseignements précis et très inltructifs sur la manière dont l'Imam Impeccable et ses partisans comprenaient les réjormes religieuses et le parti qu'il,ç savaient en tirer. Ce ne sont que trahisons, -perfidies, massacres, émasculations, ventes de femmes et d'enjants, brej toutes les atrocités sous prilexte d'orthodoxie, en réalité pour autoriser ies confiscations et le piUage : ce régime semble d'ailleurs toujours avoir été employé au Maroc pour parvenir au pouvoir et pour le conserver. De no.ç jours enoorè on a pu voir il n'y a pas longtemps les .procédés em- l>RÉFACE III ployés pat Raisouli et par Abdelkerim ; on ne peut faire autrement que d' ~tre frappé par cette particularité que la première construc- tion que fait édifier un prétendant, n'est pas une maison pour y habiter, mais une solide prison, le plus souvent souterraine où il fait fixer des chaînes et des calcan8. En un mot, c'est par la terreur que certaines tribus berbères ont établi leur autorité sur d'autres, en les détruisant partielltnfent pour leur prendre leurs biens et réduire leurs femmes et leurs«r'fanls en esclavage. L'orthodoxie musulmane a pu ~tre l~' prét~e invoqué depuis l'arrivée de l'Islam au Maroc pour autoriSér ces brigandages, mais ce n'est pas elle qui a dohné aux mœuts berbères leur sauvagerie et leur cruauté : tout ce que l'on peut dire, c'est que cette ortAodoxit.. n'a pas modifié leurs mœurs, pas plus que leurs institutions, leurs coutumes ni meme leurs superstitions, ni un grand nombre de leurs rites. Aprb avoir résumé dans les confirentts qui suivent le r81e de l'Islam dans forganisme marocain, son développement suteessif. son action dans la vie sociale du ·pays, je me suis trouVé an1ené ~. voir au-delà de ta période musulmane de fhistoire du Maroc et Il apercevoir le pays lui-metne dégagé en partie du brouillard que les théories musulmanu cherchefl à interposer entre les populations et nous. San. doute il he faut pas nier l'influence que l'Islam a pu, après tant de siècles, aDOir sur la mentalité marocaine, mais il ne faudrait pas semble-t-il non plus e:tagérer cette influence et vouloir la retrou- ver dans toutes les manifestations de la vie du pays. ~ . Au moment ob lu nations lltUSulmanes les plu, éclàirées, chez • > " .. IV PRÉFACE lesquelles l'Islam avait trouvé les souvenirs de civilisations assez avancées, ont une tendance à se dégager des entraves apportées à leur développement par une interprétation trop étroite du dogme ou plus exactement par une déformation permettant de satisfaire surtout certains intérets particuliers, il peut Mre inutile que cette déforma- tion puisse etre un obstacle, à des réformes exigées par l'intéret public. Le respect de la France pour la religion musulmane ne doit pas etre exploité contre elle, en transformant en question religieuse tout ce qui porte atteinte aux anciens errements, profitables sans doute à quelques-uns, mais ruineux pour le pays dans son ensemble. C'est ce qui m'a engagé à publier ces conférences, en souhaitant que notre contact direct avec les populations marocaines devienne de plus en plus intime, de façon à réduire les obstacles religieux qui peuvent nous séparer, à leurs justes proportions. E. M. B. 1923 LES CONFRÉRIES RELIGIEUSES AU MAROC 1 Lorsqu'on a bien voulu me demander de vous entretenir des Confréries marocaines, j'ai accepté d'enthousiasme parce qu'il s'agit là d'une question qui m'intéresse tout particulièrement depuis bien des années. D'autre part, en reprenant le sujet, en l'examinant avec plus de soin, j'ai été presque effiayé de son ampleur et de sa diversité ; je me suis rendu compte également, une fois de plus, de tout ce qui me manquait pour pouvoir vous apporter une étude com- piète; heureusement il s'agit moins de vous présenter un travail déjà fait que de vous demander votre concours pour le faire et de vous exposer simplement le résultat de mes recher- ches, dlll1s l'espoir de faciliter un peu les vôtres. Il faudrait que nous pussions ~ver, par une collaboration méthodique, il réaliser une œuvre comme celle qui a été accom- pUe pour l'Algéde"paf le commandant Rinn, par Depont et Coppolani.parléaolonel Trummelet èt par d'autres; pour le 1 2 CONFÉRENCES Soudan, par M. le Capitaine interprète Marty. Cela n'est pas un travail de quelques semaines; mais si chacun étudie avec soin sa région, le groupe~ent de toutes ces études particulières per- mettra de constituer un travail d'ensemble du plus grand intérêt et d'une très grande utilité pour la politique indigène. Je me garderai de me lancer dans une étude de la mystique mu- suImane, je risquerais de m'y égarer avec vous sans grand pro- fit. Des maItrea autorisés ont fait cette étude avec l'autorité et la science nécessaires; sans rappeler tous les remarquables tra- vaux qui traitent de l'essence même de toutes les religions et de toutes les philosophies, je vous citerai seulement l'ouvrage le plus récen~ qui est également le plus exact et que M. Louis Massignon' a fait paraltre cette année sous le nom trop modeste de «Essai sur les origines du lexique technique de la mystique musulmane li. M. Massignon n'est certainement pas un inconnu pour vous. n y a bientôt vingt ans, j'avais le plaisir de le rece- voir à EI-Qçar, à son passage pour aller à Fès, lorsqu'il préparait son ouvrage sur le Maroc d'après Léon l'Africain. Tous nous avons uploads/Finance/ archives-marocaines-vol-27.pdf

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  • Publié le Apv 08, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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