Audit Intégré :Définitions, comparaison et dimensions Introduction : La pratiqu
Audit Intégré :Définitions, comparaison et dimensions Introduction : La pratique de l’audit, d’abord dans le domaine financier et comptable, puis par extension, dans les autres fonctions de l’entreprise (audit opérationnel), a connu ces dernières années un développement considérable. Il s’est construit autour de l’audit une image de modernité et d’efficacité qui provient de trois principaux facteurs : la richesse du concept, l’exigence de compétences étendues des auditeurs, la rigueur de la méthode. L’audit est un métier et une fonction, désormais à part entière, dans un grand nombre d’entreprises et d’organisations de par le monde. C’est une profession organisée ; C’est un outil structuré, au service d’une direction générale ou d’un comité d’audit représentant les intérêts des actionnaires ; C’est une fonction de contrôle, au départ, qui s’oriente de plus en plus vers un rôle de généraliste et évolue désormais vers celui de consulting. Au même titre que d’autres professions ou fonctions voisines, souvent plus répandues ou mieux connues, telles que le contrôle de gestion, l’organisation, le conseil économique, etc., l’audit est un outil dont la vocation essentielle est d’améliorer l’efficacité dans l’entreprise, c'est-à-dire, d’une façon générale, atteindre les objectifs fixés. ENCGT Année 2002-2003 Audit Intégré :Définitions, comparaison et dimensions Historique de l’évolution de l’audit : L’objectif du travail de l’auditeur a pourtant évolué progressivement d’une recherche spécifique des fraudes dans les écritures comptables jusqu’à une appréciation globale de la fidélité des rapports émis par une agence économique et une analyse critique de la fiabilité des procédures et des structures de celle-ci. Pour illustrer cette évolution de l’audit, nous présentons ci-dessous un tableau récapitulatif qui fait ressortir les étapes les plus significatives (voir tableau). Les étapes identifiées dans ce tableau sont liées aux repères historiques suivantes : 1/ Jusqu’au 17ème siècle, les états, royaumes et églises étaient, sauf exception, les seules entités dont le patrimoine avait une masse méritoire d’un contrôle protecteur. 2/ Le contrôle de l’Etat se formalise par la création de la Cour des Comptes (1807). Les ordonnances et codes commerciaux cherchent à protéger les faillites frauduleuses au début de la période du capitalisme populaire. 3/ Les lois sur les sociétés par actions (actionnaires) cherchent à protéger les actionnaires contre la malhonnêteté des aventuriers capitalistes. 4/ Cette période connaît la publication des premiers textes sur les techniques de l’audit fin du 19ème siècle et début du 20ème siècle (Dicksée « auditing » 1895 ; Savigny « le contrôle des comptes » 1901). 5/ En 1941, les rapports d’audit, surtout externe, aux Etats-Unis commencent à faire mention des principes comptables généralement admis. La plupart des autres pays avancés renforcent les obligations de contrôle légal. 6/ The Foreign Corrupt Practices Act (USA) de 1978 impose des noms de contrôle interne pour lutter contre les actes illégaux. 7/ Le débat international sur la relation et la distinction entre audit et conseil est lancé depuis la fin des annèes 1980 et le début des années 1990. ENCGT Année 2002-2003 Audit Intégré :Définitions, comparaison et dimensions Synthèse de l’évolution de l’audit Période Prescripteur de l’audit Auditeurs Objectifs de l’audit 1) 2000 avant Christ à 1700 Rois, empereurs, églises et états Clercs ou écrivains Punir les voleurs pour les détournements de fonds. Protéger le patrimoine. 2) 1700 à 1850 Etats, tribunaux commerciaux et actionnaires Comptables Réprimer les fraudes et punir les fraudeurs. Protéger le patrimoine. 3) 1850 à 1900 Etats et actionnaires Professionnels de la comptabilité ou juristes Eviter les fraudes et attester la fiabilité du bilan. 4) 1900 à 1940 Etats et actionnaires Professionnels d’audit et de comptabilité Eviter les fraudes et les erreurs et attester la fiabilité des états financiers historiques. 5) 1940 à 1970 Etats, banques et actionnaires Professionnels d’audit et de comptabilité Attester la sincérité et la régularité des états financiers historiques. 6) 1970 à 1990 Etats, tiers et actionnaires Professionnels d’audit et de comptabilité et de conseil Attester la qualité du contrôle interne et le respect des normes comptables et normes d’audit. 7) À partir de 1990 Etats, tiers et actionnaires Professionnels d’audit et du conseil Attester l’image fidèle des comptes et la qualité du contrôle interne dans le respect des normes. Protection contre la fraude internationale. ENCGT Année 2002-2003 Audit Intégré :Définitions, comparaison et dimensions Essais de définition de « l’audit » : Le mot « audit » du latin audire, qui veut dire « écouter », est entré dans le langage courant et spécialement au niveau du management. Cependant, ce terme est victime d’un souci excessif d’originalité qui conduit chaque auteur à donner une définition personnelle à ce terme. Selon Germond et Bonnault, 1987 : « L’audit se définit comme étant l’examen technique rigoureux et constructif auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la qualité et la fiabilité de l’information financière présentée par une entreprise au regard de l’obligation qui lui est faite de donner en toutes circonstances, dans la respect des règles de droit et des principes comptables en vigueur, une image fidèle de son patrimoine, de sa situation financière et de ses résultats ». Selon l’A.A.A (Association Américaine de Comptabilité) : « L’audit est le processus qui consiste à réunir et à évaluer de manière objective et systématique les preuves relatives aux assertions visant les faits et les évènements économiques de manière à garantir la correspondance entre les assertions et les critères admis à communiquer le résultat de ces investigations aux utilisateurs intéressés ». Selon J. Raffegeau : « L’audit est défini comme un ensemble de techniques d’informations et d’évaluation mises en œuvre au sein d’une démarche cohérente par un professionnel afin de porter un jugement par référence à des normes et formuler une opinion sur une procédure ou les modalités de réalisation d’une opération ». Selon J. Casta : « L’audit est défini en général comme étant l’examen d’une information par un professionnel indépendant utilisant une méthodologie spécifique d’investigation mise en œuvre par référence à des normes de travail dans le but d’émettre une opinion sur cette information ». ENCGT Année 2002-2003 Audit Intégré :Définitions, comparaison et dimensions Selon M. Gervais : « L’audit est l’activité qui applique, en toute indépendance, des procédures et des normes d’examen en vue d’évaluer l’adéquation et le fonctionnement de toute ou partie des actions dans une organisation par référence à des normes ». Typologie de l’audit : Pour pouvoir donner une typologie de l’audit, nous essayerons de préciser les critères qui peuvent être retenus pour classer les différents types de l’audit. 1/ Classement selon le statut de l’auditeur : Audit légal et Audit contractuel : 1.1 Audit légal ou commissariat aux comptes : L’audit légal, qui est le commissariat aux comptes, est rendu obligatoire au Maroc par le dahir du 11 août 1922. Les missions d’un commissaire aux comptes peuvent se résumer comme suit : Certification proprement dite : les commissaires aux comptes certifient que les comptes annuels sont réguliers, et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulée ainsi que la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice ; Contrôle de légalité : les commissaires aux comptes signalent à l’assemblée générale les irrégularités et inexactitudes relevées par eux au cours de leur mission ainsi que les infractions dont ils ont eu connaissance ; A côté de ces misions permanentes, les commissaires aux comptes accomplissent d’autres missions (augmentation du capital …). ENCGT Année 2002-2003 Audit Intégré :Définitions, comparaison et dimensions 1.2 Audit contractuel : La révision légale des comptes n’est obligatoire que pour certaines entreprises, or, toute entreprise a la faculté si elle le veut de s’adresser à un professionnel indépendant pour que celui-ci révise ses comptes ou audite sa situation. On parle donc d’audit contractuel. 2/ Classement selon la nature de l’audit : Audit interne et Audit externe : 2.1 Audit interne : L’audit interne est maintenant une fonction d’assistance au management. Issue du contrôle comptable et financier, la fonction audit interne recouvre de nos jours une conception beaucoup plus large et plus riche, répondant aux exigences croissantes de la gestion de plus en plus complexe des entreprises. Donc, selon l’I.I.A (The Institute of Internal Auditors) : « l’audit interne est à l’intérieur d’une entreprise (ou d’un organisme), une activité indépendante d’appréciation du contrôle des opérations ; il est au service de l’entreprise. C’est, dans ce domaine, un contrôle qui a pour fonction d’estimer et d’évaluer l’efficacité des autres contrôles ». Son objectif est d’assister les membres de l’entreprise dans l’exercice efficace de leurs responsabilités. Dans ce but, l’audit interne fournit des analyses, des appréciations, des recommandations, des avis et des informations concernant les activités examinées. 2.2 Audit externe : Il se définit selon C. Herbert comme étant « une fonction indépendante de l’entreprise dont l’objectif est d’examiner une opinion motivée sur la régularité et la sincérité des comptes annuels, son rapport de certification est généralement destiné aux tiers. L’auditeur externe émet parfois des rapports à l’attention de la direction sur la qualité du contrôle interne de l’entreprise car celui-ci, quand uploads/Finance/ audit-integre-expose.pdf
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- Publié le Mar 21, 2021
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