Banquiers, négociants et manufacturiers parisiens du Directoire à l’Empire Loui

Banquiers, négociants et manufacturiers parisiens du Directoire à l’Empire Louis Bergeron Éditeur : Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales Année d'édition : 1999 Date de mise en ligne : 17 avril 2013 Collection : Les ré-impressions ISBN électronique : 9782713225529 http://books.openedition.org Édition imprimée ISBN : 9782713212857 Nombre de pages : 436 p. Ce document vous est offert par Institut de l'information scientifique et technique Référence électronique BERGERON, Louis. Banquiers, négociants et manufacturiers parisiens du Directoire à l’Empire. Nouvelle édition [en ligne]. Paris : Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 1999 (généré le 09 juillet 2016). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/editionsehess/195>. ISBN : 9782713225529. Ce document a été généré automatiquement le 9 juillet 2016. Il est issu d'une numérisation par reconnaissance optique de caractères. © Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 1999 Conditions d’utilisation : http://www.openedition.org/6540 À Paris, dans les premières années du XIXe siècle, l’association du centre du pouvoir politique et administratif et de celui de la vie financière, commerciale et, dans quelque mesure, industrielle était accomplie pour l’essentiel, donnant naissance à ce complexe de domination jacobino- capitaliste si particulier à notre pays, son orgueil pour les uns, son fléau pour les autres. Le visage de la métropole s’en est trouvé modelé d’une façon décisive : les quartiers s’étendant de la place des Victoires à la gare Saint-Lazare, du Sentier à la « City » parisienne constituent toujours le môle de résistance et le pôle d’attraction, où une société marchande et aristocratique à la fois a - de Louis XVI à Napoléon III - édifié ses bastions, et fini par donner au profit ses lettres de noblesse. « L. Bergeron apporte des éléments nouveaux au grand débat historique sur les incidences économiques de la Révolution et des guerres impériales. En fin de compte, cette thèse originale se consulte plus facilement qu’elle se lit, car elle apparaît comme une suite de monographies ou une série d’études de cas qui fournissent une somme impressionnante d’informations sur les aléas de l’industrialisation française. » François Jequier, Schweizerische Zeitscbrift fur Gescbicbte, 27 (3), 1977. Avec « Les Réimpressions » des titres du fonds des Éditions de l'EHESS, publiés des années 1950 aux années 1970 sous l'égide de la VIe Section de l'École Pratique des Hautes Études, sont à nouveau disponibles. En permettant d'accéder à l'intégralité du texte de l'édition originale - avec l'appareil scientifique complet - « Les Réimpressions » répondent aux besoins des bibliothèques universitaires et savantes, ainsi qu'à ceux des chercheurs et des lecteurs soucieux de disposer d'ouvrages de référence, devenus souvent des classiques. 1 SOMMAIRE Avant-propos Chapitre premier. Les gens d’affaires dans la ville et dans la société I. PARIS SOUS NAPOLÉON : LES CONTRASTES PHYSIQUES ET SOCIAUX II. LES GENS D’AFFAIRES SUR LES « GRILLES » DE LA FORTUNE ET DE LA NOTABILITÉ III. LES GENS D’AFFAIRES DANS LE PAYSAGE SOCIAL DE PARIS IV. A LA RECHERCHE D’UNE DÉFINITION DES GENS D’AFFAIRES Chapitre II. Le milieu des grandes affaires à Paris : étude des origines géographiques. L’immigration provinciale I. LA FRANCE DU MIDI ET DU SUD-EST II. DE NOUVEAUX VENUS : LES GENS DE L’EST III. LES APPORTS DE LA RÉGION PARISIENNE IV. TRANSFUGES DES BOURGEOISIES PORTUAIRES Chapitre III. Le milieu des grandes affaires à Paris : étude des origines géographiques. L’immigration étrangère I. LES SUISSES II. LES BELGES III. COMPOSANTES MINORITAIRES DANS L’IMMIGRATION Chapitre IV. Les banques publiques à Paris sous le Directoire I. LA CAISSE DE COMPTES COURANTS II. UN POINT DE COMPARAISON. L’ESCOMPTE SUR UNE GRANDE PLACE DE PROVINCE. LE CAS DE LA BANQUE DE ROUEN III. LA CAISSE D’ESCOMPTE DU COMMERCE IV. LE COMPTOIR COMMERCIAL V. LA BANQUE TERRITORIALE VI. LES ÉTABLISSEMENTS DE PRÊT SUR GAGES ANNEXE Chapitre V. La Banque de France I. LES ACTIONNAIRES DE LA BANQUE II. ACTIONS, ESCOMPTES ET PROFITS DE LA BANQUE III. LA BANQUE DE FRANCE, BANQUE DE PARISOU BANQUE DE LA FRANCE ? Chapitre VI. Les financiers et l’État : la fin d’une tradition I. BANQUIERS PARISIENS ET FINANCES PUBLIQUES II. LES FOURNITURES MILITAIRES III. LES SPÉCULATIONS SUR LES BIENS NATIONAUX Chapitre VII. Le négoce parisien et son rôle dans le commerce français et international I. LE COMMERCE DES TOILES DE COTON ET DES INDIENNES II. SPÉCULATIONS MARCHANDES AUTOUR DE LA LAINE Chapitre VIII. Paris « capitale du coton » sous le Premier Empire I. LES ENTREPRENEURS II. LES ENTREPRISES : EFFECTIFS ET LOCALISATIONS III. CAPITAUX, OUTILLAGE, MAIN-D’ŒUVRE IV. PROBLÈMES DE CONJONCTURE V. L’INDIENNAGE VI. INDUSTRIES TEXTILES ET CONSTRUCTION MÉCANIQUE 2 Chapitre IX. L’entreprise Oberkampf I. CARACTÈRES GÉNÉRAUX DE L’ENTREPRISE II. OBERKAMPF ET LE MARCHÉ DES TOILES DE COTON PRODUCTION NATIONALE ET COMMERCE INTERNATIONAL III. OBERKAMPF ET LE MARCHÉ DES INDIENNES LA VENTE EN FRANCE ET L’EXPORTATION IV. L’ENTREPRISE OBERKAMPF DANS LA CONJONCTURE NAPOLÉONIENNE Chapitre X. Banquiers et négociants parisiens dans l’économie française Le contrôle du grand commerce et ses risques I. LE MÉTIER DE BANQUIER ET SES MOYENS II. L’ATTACHEMENT AU PASSÉ : PARIS, L’ARMEMENT MARITIME ET LE COMMERCE COLONIAL III. L’ADAPTATION DU GRAND COMMERCE AUX TEMPS DE LA GUERRE ET DU BLOCUS Chapitre XI. Banquiers et négociants parisiens dans l’économie française Investissements industriels et placements fonciers I. LES BANQUES PARISIENNES ET L’INDUSTRIE II. QUELQUES INDICES SUR D’AUTRES SECTEURS III. L’ÉQUILIBRE DES INVESTISSEMENTS ET DES PLACEMENTS D’APRÈS QUELQUES EXEMPLES Bilan Bibliographie Index des noms de personnes et de raisons sociales Liste des tableaux Cartes 3 Avant-propos 1 Ce travail n’est pas, dans son fond, une thèse classique. Le lecteur, on l’en prévient dès l’abord, n’y trouvera pas, sur le sujet traité, une vue panoramique ou synthétique, une information exhaustive. Ce livre n’est pas une « somme » ; il ne se veut pas, même pour un temps, « définitif » ; il reste ouvert, jusque dans sa mise en forme. Mieux vaut donc en interpréter la venue au jour, avec toutes ses imperfections, comme une invitation à visiter un chantier sur lequel on s’attend à trouver des reconstitutions partielles, une organisation provisoire des résultats. 2 Ce n’est pas facilité ou anachronisme que d’user ici d’un vocabulaire qui évoque l’élaboration d’un savoir archéologique. A moins de deux siècles de distance, l’historien économiste en est réduit à interroger des ruines, à circonscrire des lacunes, quand il prétend retracer la naissance, en France, des formes modernes de l’économie capitaliste. Écrire l’histoire des affaires et des gens d’affaires, au moins dans notre pays et pour ce temps-là, suppose le goût de la conjecture, le recours à l’imagination, le risque accepté de l’extrapolation. Une telle situation n’est que le reflet, la conséquence d’attitudes propres aux grands capitalistes et à leurs familles. Certains ont écrit ou fait écrire leurs mémoires, dont la relecture périodique n’a jamais permis à quiconque de sortir du doute critique ou d’avancer dans la connaissance des affaires. D’autres, en très petit nombre, ont préservé et parfois déposé leurs archives anciennes ; c’est la meilleure hypothèse. Les cas les plus courants sont d’un autre ordre. Ou bien les archives d’entreprises ont été anéanties parce que les affaires, tournées par définition vers le profit à venir, n’engendrent pas spontanément le culte de leur propre passé. Ou bien les archives existent, mais leurs conservateurs actuels en refusent la communication, par une complexe réaction de défense. Défense du secret des affaires, même lorsqu’il n’y a pas de « squelette dans le placard ». Défense contre les chercheurs d’archives et les historiens, amateurs ou professionnels, parce que les gens d’affaires croient souvent qu’il n’est d’histoire que polémique, partiale ou politisée ; la contrepartie d’un tel raisonnement est qu’ils ne veulent recourir qu’à une histoire hagiographique et stipendiée. L’un de nos regrets majeurs est de n’avoir pu prendre connaissance ni des archives bancaires d’une des plus anciennes et des plus prestigieuses maison de la haute banque protestante à Paris, ni de celles d’une ou deux autres maisons : nous n’étions pas les premiers à y avoir échoué. Exemple, entre bien d’autres, de la difficulté qu’éprouve l’histoire en tant que science sociale à assurer ses prises sur la société contemporaine. 4 3 Aussi notre travail laisse-t-il son auteur bien peu satisfait. Il a fallu renoncer le plus souvent aux certitudes d’ordre statistique et, demeurant très en deçà des possibilités et des raffinements du quantitativisme, ramener sur les chemins de la narration descriptive une histoire qu’on eût souhaité hisser jusqu’à l’explication cohérente ou jusqu’à la théorie. Compte tenu du peu de sources disponibles, comment s’appuyer sur des valeurs absolues, à plus forte raison sur des pourcentages ? Massive, homogène, riche en informations, l’archive notariale était sans conteste la meilleure de nos sources. Malheureusement, c’est aussi la plus difficile à exploiter, du moins dans les conditions d’une recherche individuelle. La dispersion des actes, à travers les études et à travers le temps, même dans le cas d’une clientèle aussi restreinte que la nôtre, ne permet pas, dans un délai raisonnable, de s’informer également sur tous les individus, sur toutes les affaires. Les correspondances et comptabilités bancaires, marchandes ou manufacturières, infiniment précieuses en elles-mêmes, préforment la monographie, entraînent à la généralisation à uploads/Finance/ bergeron-les-milieux-d-x27-affaires-parisien-debut-19e.pdf

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  • Publié le Nov 18, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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