1 MANGER BIEN, JETER MOINS WWW.ENVIRONNEMENT.BRUSSELS MANGER BIEN, JETER MOINS
1 MANGER BIEN, JETER MOINS WWW.ENVIRONNEMENT.BRUSSELS MANGER BIEN, JETER MOINS MANGER BIEN, JETER MOINS 2 SOMMAIRE Intro 3 Gaspi : quoi, qui, pourquoi, combien ? 4 Limiter le gaspillage, c’est … 6 Préparer nos achats ? En voilà une bonne idée… 9 L’achat des aliments : le moment d’alléger notre pression sur l’environnement. 10 Au retour des achats : bien ranger les courses pour mieux gérer les réserves. 14 Frigo guide 15 La préparation : un moment crucial pour un repas convivial. 19 Pendant les repas, être bien chez soi 22 Bien repus sans rebuts… 23 A l’extérieur 26 Notre pouvoir comme maillon dans la chaîne 27 Les effets de la chasse au gaspi 29 Outils existants à votre disposition 30 ATTENTION La sécurité alimentaire reste une priorité : Pas question de manger un aliment suspect sous prétexte d’éviter un déchet ! 3 MANGER BIEN, JETER MOINS OUI AU PLAISIR SANS GASPI Se nourrir : un besoin primaire mais aussi un plaisir ! Le plaisir de manger sain et équilibré, de savourer des aliments goûteux et de saison, de redécouvrir les savoir-faire culinaires… Mais un plaisir qui a un revers : le gaspillage alimentaire ! Chez les ménages bruxellois, le gaspillage alimentaire représente plus de 12% du poids de la poubelle blanche : la moitié représente des ali- ments entamés mais non terminés, un quart est constitué de restes de repas et un quart des aliments jetés sans même avoir été entamés. Ce gaspillage est pourtant un enjeu concret, directement lié à la consommation, aux déchets et au changement climatique. Les impacts négatifs du gaspillage alimentaire sont réels : pour les ménages, les collectivités, l’environnement et l’économie. Cette brochure nous invite à réduire le gaspillage : économies et plaisir à la clef ! Elle répond à de nombreuses questions, propose trucs et astuces et encourage à l’action : nous, consommateurs, nous avons le pouvoir de réduire ce gaspillage ! Que ce soit avant, pendant ou après nos achats, la préparation et la consommation des repas, chez nous ou à l’extérieur. Réduire le gaspillage alimentaire, c’est le défi que Bruxelles Environnement a lancé en participant au projet européen GreenCook. Au menu : des actions dans les cantines de collectivités, les écoles, les grandes surfaces, des actions de sensibilisation du grand public, comme cette brochure. MANGER BIEN, JETER MOINS 4 GASPI : QUOI, QUI, POURQUOI, COMBIEN ? Dans le monde, environ 1/3 de la nourriture destinée à la consommation humaine est perdue ou gaspillée, ce qui représente 1,3 million de tonnes par an. Dans les pays en développement, jusqu’à 60 % des récoltes sont perdues principalement en amont de la transformation : lors de la production, aux champs, pendant le transport et le stockage. Dans les pays industrialisés, le gaspillage alimentaire survient essentiellement en aval de la chaine de production, soit davantage au niveau de la consommation. Là, le gaspillage concerne plus directement la grande distribution, la restauration et les consommateurs particuliers que nous sommes. Au cours des dernières décennies en Europe, les quantités de nourriture disponibles dans les magasins et restaurants ont considérablement augmenté. Mais la part de l’alimentation dans nos dépenses a diminué. Avec un effet immédiat : notre relation à la nour- riture s’est modifiée. Sans y faire attention, nous nous sommes mis à jeter des aliments. La moindre valeur accordée à nos aliments constitue une des principales raisons du gaspillage dans les pays industrialisés. A cela s’ajoutent bien sûr d’autres explications : • la modification des structures et de l’organisation familiales ; • le changement des rythmes de vie ; • une mauvaise interprétation des dates de consommation ; • les comportements d’achats compulsifs ; • la gestion inadéquate des quantités tant à l’achat qu’à la préparation ; • la perte des savoirs quant à la réutilisation des restes, etc. Certaines caractéristiques des marchés et d’autres pratiques commerciales semblent aussi influencer le gaspillage : • les promotions ; • les offres non adaptées en quantité ou en qualité ; • le souhait de disposer de produits visuellement «parfaits» ou de calibre standard, etc. Gaspillage alimentaire : se produit quand de la nourriture destinée à la consommation humaine n’est pas utilisée à cette fin. 5 MANGER BIEN, JETER MOINS GASPILLAGE ET PERTES ALIMENTAIRES : DEPUIS LES CHAMPS ET OCÉANS JUSQU’À LA FOURCHETTE MANGER BIEN, JETER MOINS 6 UNE NÉCESSITÉ ENVIRONNEMENTALE : Le gaspillage alimentaire a des impacts importants sur notre planète. Avant d’arriver dans nos frigos ou assiettes, les aliments sont produits, transportés, emballés, stockés... T out cela nécessite diverses matières premières : énergie, eau, fertilisants. • L’alimentation représente 1/3 de l’impact sur l’environnement et de 20 à 30% des émissions de CO2. • Plus on se rapproche du bout de la chaîne d’acheminement des aliments, plus le gaspillage alimentaire a un impact environnemental important. D’où l’utilité d’agir en consommateur averti. DES ÉCONOMIES EN VUE : GARE AUX PORTEFEUILLES ! • La collecte et le traitement des déchets représentent un coût élevé pour la collectivité. • La perte financière liée au gaspillage alimentaire en Belgique est évaluée à 1,4 milliard d’euros par an. Selon la FEVIA (Fédération de l’Industrie alimentaire), le poids total de la consommation alimentaire belge s’élèverait à 9 millions de tonnes par an et représenterait 21.200.000.000 d’euros. Le gaspillage atteindrait 660.000 tonnes d’aliments par an. CONSOMMATEURS, NOUS AVONS UN ÉNORME POUVOIR! SUR TOUTE LA CHAINE Faire changer les modes de fonctionnement tout au long de la chaîne alimentaire est possible en adoptant de nouvelles pratiques de consommation. Par exemple : diminuer notre consommation de viande entraînera une réduction du gaspillage lié à sa production (voir P 11) ; choisir des poissons labellisés MSC (voir P 11) permettra de réduire les pertes engendrées par la pêche industrielle… Nous avons un véritable pouvoir à exercer en ce sens, avec un impact réel et concret. LIMITER LE GASPILLAGE, C’EST : UN ENJEU SOCIAL ET ÉTHIQUE : • Près d’un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde. • Rien qu’en Belgique, 100.000 personnes dépendent directement de l’aide alimentaire pour leur subsistance. • En 2010, près de 20.000 personnes ont eu recours à la Banque alimentaire Bruxelles- Brabant. 7 MANGER BIEN, JETER MOINS A LA MAISON En passant à l’action, nous pouvons réduire notre gaspillage alimentaire. Une expérience pilote menée avec des familles bruxelloises a permis de chiffrer cette réduction à 70% ! De quoi faire de sérieuses économies, préserver les ressources et réduire les quantités de déchets envoyés à l’incinérateur. A L’EXTÉRIEUR Du côté des cantines d’entreprises, des initiatives ont montré qu’en gérant mieux le service et en sensibilisant la clientèle au gaspillage alimentaire, il était possible de réduire celui-ci de 40%. QUE REPRÉSENTE LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE À BRUXELLES ? MANGER BIEN, JETER MOINS 8 ACCEPTER, RÉALISER, AGIR… GASPILLER ? MOI, JAMAIS ! C’est ce qu’indiquent les sondages : rares sont les personnes qui admettent gaspiller. Pourtant d’après les analyses de poubelles, même ceux qui pensent être vigilants sont concernés par le gaspillage. Jamais vu d’aliments périmés squatter le frigo ? Il nous arrive à tous de gaspiller, même sans le vouloir ou sans en avoir l’impression. En cause : des quantités inadaptées, une mauvaise conservation des aliments, une mauvaise gestion des restes alimentaires, etc. PRENDRE CONSCIENCE DE L’AMPLEUR DU GASPILLAGE ET DE SON COÛT. Une astuce simple pour s’en rendre compte : mesurer son gaspi en notant le prix de chaque aliment jeté à la poubelle. A la fin du mois, on additionne tous les montants… Prêts à faire le test? Le total étonnera à coup sûr ! COMMENT ÉVITER LE GASPI ? En tant que consommateurs, pas toujours facile de bien planifier nos achats ni de savoir comment s’y prendre pour réduire ce gaspillage. Voici quelques pistes pour évaluer nos façons de faire et nous encourager à adapter nos comportements, voire à changer durablement nos habitudes. 9 MANGER BIEN, JETER MOINS PRÉPARER NOS ACHATS? EN VOILÀ UNE BONNE IDÉE… A part la liste de courses, quels moyens utiliser pour gérer nos provisions de façon optimale et mieux faire nos emplettes ? Bien connaître nos réserves, sauver ce qui peut l’être et l’intégrer dans nos menus. Le but de cette « préparation », c’est d’acheter uniquement ce dont nous avons besoin et d’en retirer un maximum. Toujours vérifier les réserves disponibles au domicile. Vérifier le congélateur, le frigo, ouvrir les armoires et en détailler le contenu. Repérer ce qui est sur le point de se dégrader, comme les fruits et légumes bien mûrs, le pain moins frais et les produits proches de leur date de consommation. Prévoir de les manger au plus vite, recourir à quelques trucs et astuces pour leur redonner vie… C’est autant qu’il faudra acheter en moins ! Pour éviter de gaspiller, intégrer ces provisions dans une liste de menus hebdomadaires. Pourquoi ne pas prévoir dans cette liste un repas composé des restes des autres jours ? Sur base des menus de la semaine, rédiger la liste des courses en fonction des aliments disponibles et estimer les quantités en fonction des besoins. 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- Publié le Sep 28, 2022
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
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