L’absence de clientèle, principal frein à la reprise La solidité des entreprise
L’absence de clientèle, principal frein à la reprise La solidité des entreprises mise à rude épreuve Les secteurs marchands sortent peu à peu de la torpeur Enquête : Les entreprises face à la crise en mai et juin 2020 Les six semaines de confinement général ont eu un impact négatif sur l’activité de plus de 77 % des entreprises. Parmi ces dernières, près de la moitié constatent une reprise d’activité en mai et juin. À l’inverse, plus du tiers des entreprises assistent à une poursuite de la dégradation. Parmi les entreprises dont le chiffre d’affaires réalisé en mai et juin est inférieur à la normale, 55 % notent l’insuffisance de la clientèle locale qui est selon les cas moins nombreuse ou moins dépensière. De plus, la moitié mettent en cause l’absence de la clientèle internationale qui résulte directement de la fermeture du trafic aérien, hors vols de continuité territoriale. Poursuite dégradation 37% Pas de changement 17% Légère reprise 40% Forte reprise 6% Évolution de l'activité en mai et juin 45% 64% 65% 72% 73% 76% 77% 88% 91% 99% Commerce alimentaire Autres secteurs primaires BTP Autres services Autres commerces Industrie Ensemble Restauration Perle Hôtellerie & s. touristiques Impact du confinement sur l'activité des entreprises Négatif Neutre Positif 55% 51% 24% 20% 16% 0% 25% 50% 75% Insuffisance de la clientèle privée locale Insuffisance de la clientèle internationale Insuffisance de la commande publique Difficultés liées au fret international Difficultés liées au transport inter-îles Principaux obstacles à la reprise (répondants avec un chiffre d'affaires inférieur à la normale) Note CEROM - Août 2020 31% 31% 37% 46% 48% 71% 0% 20% 40% 60% 80% Raccourcissement du paiement des fournisseurs Accumulation / perte de stocks Autres charges supplémentaires Charges supplémentaires liées aux mesures sanitaires Retards de paiement clients Perte de chiffre d'affaires Impact négatif sur la trésorerie Fortement Légèrement 44% des entreprises constatent une forte de dégradation de leur trésorerie par rapport à la situation habituelle. À la fin du mois de juin, un tiers des entreprises ne sont pas à jour pour le réglement d’échéances dont elles n’ont pas obtenu de report. Elles étaient 44 % à être dans ce cas à fin avril. Les retards de paiement des impôts et taxes, des cotisations sociales et des fournisseurs concernent une entreprise sur six 17% 24% 25% 29% 30% 31% 44% 54% 83% 93% 33% 41% 38% 43% 34% 37% 29% 30% 15% 5% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Commerce alimentaire Industrie Autres commerces Autres secteurs primaires Autres services BTP Ensemble Restauration Hôtellerie & s. touristiques Perle Impact du Covid-19 sur la trésorerie des entreprises en juin par rapport à la normale Fortement inférieure Légèrement inférieure Comparable Légèrement meilleure Bien meilleure La contraction du chiffre d’affaires a un impact négatif sur la trésorerie de 71 % des entreprises. Les tensions proviennent des retards de paiement de la clientèle pour une entreprise sur deux et d’un raccourcissement des facilités de règlement accordées par les fournisseurs pour une sur trois. 6% 8% 8% 10% 10% 16% 17% 17% 56% 70% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% Salaires Autres Assurances Loyers Échéances bancaires Cotisations sociales Impôts taxes Fournisseurs Aucun retard fin avril * Aucun retard Retards de paiement à la fin du mois de juin * Données issues de la première vague d'enquête menée par le CEROM début mai. Trésorerie non- impactée 27% Trésorerie fragilisée sans retard de paiement 44% Trésorerie fragilisée avec retards de paiement 29% Retards de paiement (hors reports autorisés) Note CEROM - Août 2020 Un soutien public nécessaire Afin d’atténuer les effets de la crise, les autorités publiques ont mis en place des mesures visant à protéger l’emploi et renforcer la trésorerie des entreprises. Mesures de soutien de l’emploi Mesures de soutien de la trésorerie Pendant la période de confinement, l’Indemnité de solidarité (réservée aux travailleurs indépendants) et le Revenu exceptionnel de solidarité (destiné aux salariés) ont été accordés à 39 % des entreprises. Réservés aux secteurs les plus impactés, les programmes DiESE et DESETI (pour les travailleurs indépendants) ont bénéficié aux deux tiers des entreprises de l’hôtellerie et des services touristiques. Les reports de paiement des impôts et taxes ont été sollicités par quatre entreprises sur dix et acceptés dans 71 % des cas. Pour le cotisations sociales, les demandes ont concerné une entreprise sur trois et 65 % des dossiers ont été validés. À la fin du mois de juin, le Prêt garanti par l’État a été demandé par une entreprise sur trois et accordé dans 60 % des cas. Plus de la moitié des grandes entreprises ont demandé ce financement. 10% 18% 64% 25% 27% 70% Perle Restauration Hôtellerie & s. touristiques Demandes de DiESE/DESETI par secteur Acceptée En attente de validation Refusée 9% 27% 43% 21% 43% 53% 0 à 4 salariés 5 à 49 salariés 50 salariés et plus Demandes de de PGE par taille d'effectif Acceptée En attente de validation Refusée Ces différents mécanismes ont été positivement perçus par plus de la moitié des entreprises connaissant des difficultés de trésorerie. Néanmoins, une sur cinq fait état de leur inadéquation par rapport à sa situation. RAPPEL DES DISPOSITIFS PUBLICS Aides à l’emploi RES : Revenu exceptionnel de solidarité IS : Indemnité de solidarité DiESE : Dispositif Exceptionnel de Sécurisation de l'Emploi DESETI : Dispositif Exceptionnel de Sauvegarde de l’Emploi des Travailleurs Indépendants Aides aux entreprises FSE : Fonds de solidarité de l’État PGE : Prêt Garantis par l'État PRE : Prêt à la Relance d'Entreprise Oui, tout à fait 25% Oui, plutôt 31% Non, pas vraiment 26% Non, pas du tout 18% Les entreprises dont la trésorie est fragilisée pensent-elles avoir eu des financements suffisants? 5% 13% 20% 22% 28% 28% 39% 7% 8% 18% 33% 34% 35% 39% 43% PRE (Sofidep) CSE DiESE/DESETI PGE Report de paiement des cotisations sociales FSE Report de paiement de et taxes IS / RES Demandes d'accès aux dispositifs publics Acceptée En attente de validation Refusée Note CEROM - Août 2020 Directeur de la Publication : Claude PERIOU - Rédaction : IEOM Editeur : IEOM - Achevé d'imprimer : août 2020 ISSN 2114-0456 Une reprise qui peine à dissiper les incertitudes MÉTHODOLOGIE L’enquête a été réalisée sous forme d’un questionnaire en ligne adressé par mail à une base de 2 400 entreprises de toutes tailles, issues de différents secteurs d’activité, hors administrations et affiliés. La collecte s’est déroulée entre le 1er et le 20 juillet 2020. Le taux de réponse final s’est élevé à 39 %, soit 924 entreprises répondantes. Les secteurs ont été distingués comme suit : secteur primaire non perlicole (agriculture, pêche, élevage, aquaculture), perle (perliculture et commerce de perles), BTP, industries (agro-alimentaire et autre industrie), commerce alimentaire, autres commerces hors perle (inclut les activités de commerce et réparation automobile), hôtellerie et services touristiques (agences de voyages, loisirs touristiques, transport touristique), restauration, autres services (y compris transport non touristique). La multiplication des facteurs de reprise (déconfinement, ouverture des vols inter-îles, puis internationaux…) a conduit certains entrepreneurs à réviser leurs prévisions de chiffre d’affaires plus favorablement par rapport au début du mois de mai 2020. Il devrait même retrouver son niveau normal, voir le dépasser pour près 20 % des entreprises contre 14 % lors de la première enquête. Néanmoins, le bilan sur l’année pourrait s’avérer lourd pour 30 % des entreprises qui redoutent une perte de plus de la moitié de leur chiffre d’affaires. Les plus pessimistes sont particulièrement concentrées dans les secteurs de l’hôtellerie et des services touristiques ainsi que dans la filière perle. < 6 mois 6% 6- 12 mois 25% 1-2 ans 24% > 2 ans 13% Cessation d'activité redoutée 7% Déjà équivalent ou supérieur 25% Prévision de retour à la normale de l'activité À moyen terme, les perspectives restent sombres. Seul un tiers des entreprises envisagent de retrouver une activité normale avant la fin de l’année civile. Un délai supérieur à deux ans, soit après le troisième trimestre 2022, est attendu par 13 % des entreprises. 13% 11% 16% 15% 20% 79% 87% 25% 39% 34% 38% 40% 46% 53% 19% 7% 34% 32% 26% 27% 13% 9% 12% 31% 16% 23% 20% 26% 18% 15% Commerce alimentaire Industrie Autres services Autres commerces BTP Secteur primaire hors perliculture Restauration Hôtellerie & s. touristiques Perle Estimation du chiffre d'affaires 2020 baisse > 50 % baisse 20- 50 % baisse < 20% stabilité hausse 3% 11% 47% 39% 4% 16% 49% 30% Estimation du chiffre d'affaires 2020 hausse stabilité baisse < 50% baisse > 50% Début juillet Début mai* * Données issues de la première vague d'enquête menée par le CEROM. uploads/Finance/ cerom-note-enquete-covid19-enquete-2-vf-vuoem-fd.pdf
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- Publié le Oct 27, 2022
- Catégorie Business / Finance
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