20 CHAPITRE 2 • COMMENT EXPLIQUER L’INSTABILITÉ DE LA CROISSANCE ? I. PRÉSENTAT
20 CHAPITRE 2 • COMMENT EXPLIQUER L’INSTABILITÉ DE LA CROISSANCE ? I. PRÉSENTATION DU CHAPITRE Ce deuxième chapitre s’interroge sur les raisons de l’instabilité de la croissance. Après avoir défini et observé la diversité des fluctuations, des cycles et des crises en s’appuyant sur des exemples historiques (Dossier 1. L’instabilité de la croissance : fluctuations, cycles et crises), on explique les principales causes de l’instabilité de la croissance et leurs limites (Dossier 2. Quelles sont les causes de l’instabilité de la croissance ?) puis les conséquences économiques et sociales des crises (Dossier 3. Quelles sont les conséquences de l’instabilité de la croissance ?). Ressources numériques liées au chapitre Vidéos • La crise de 1929 (TF1, 13H, 1979), p. 46 www.lienmini.fr/magnard-ses-004 • Comment une crise financière se propage à l’ensemble de l’économie (La Cité des sciences et de l’industrie), p. 52 www.lienmini.fr/magnard-ses-005 • Relancer l’économie à l’aide de la politique monétaire de la BCE. Interview de Jean-Marc Daniel (BFM Business, 2014), p. 63 www.lienmini.fr/magnard-ses-006 Schéma-bilan • Schéma de synthèse du chapitre, p. 66 CHAPITRE 2 Comment expliquer l’instabilité de la croissance ? Manuel p. 46 à 73 II. RÉPONSES AUX QUESTIONS Sensibilisation p. 46 Les questions 1, 3 et 5 portent sur la vidéo. 1. Avant la crise de 1929, les États-Unis connaissent une période de prospérité qui semble ne plus se terminer. 2. La forte hausse du cours des actions à New York est révé- latrice de cette euphorie qui s’est emparée des Américains, caractérisée par une croyance très forte dans le progrès et la hausse des cours boursiers. 3. La chute du cours des actions le jeudi 24 octobre s’ex- plique par le nombre impressionnant de titres présentés à la vente face à une demande très faible. Elle a aussi des raisons plus profondes et illustre l’éclatement d’une bulle spécula- tive lorsque le cours des valeurs mobilières est nettement supérieur aux profits futurs des sociétés cotées. Les inves- tisseurs sont paniqués et vendent leurs titres. Beaucoup se sont endettés pour acheter des titres et spéculer à la hausse sur le cours des titres (remboursement des emprunts grâce à la vente des titres à un prix plus élevé que le prix d’achat). Comme le cours des titres baissent, ils se retrouvent « à découvert » et doivent vendre leurs titres pour rembourser leurs emprunts. 4. Baisse en % du cours des actions de la fin de l’année 1929 au milieu de l’année 1932 = (200 – 31/200) x 100 = 84,5 %. 5. Les conséquences du krach boursier sont dramatiques : effondrement de la richesse des investisseurs, chute de la demande, chômage, extension de la crise aux autres pays par le commerce international. CHAPITRE 2 • COMMENT EXPLIQUER L’INSTABILITÉ DE LA CROISSANCE ? 21 Vidéo Suggestion de question supplémentaire sur la vidéo Faites une recherche sur Internet sur les consé- quences internationales de la crise de 1929 et expli- quez comment les pays sont sortis de cette crise internationale. Il faut insister sur le caractère international de la crise de 1929, sur la montée des protectionnismes, sur l’analyse keynésienne (expérience du New Deal de Roosevelt pour relancer la demande) et sur la Seconde Guerre mondiale qui permet l’augmentation des dépenses publiques par les dépenses militaires. Ressource numérique Vidéo • La crise de 1929 ✓ Saisir l’adresse du lien indiqué sur la page pour accéder librement à la vidéo. www.lienmini.fr/magnard-ses-004 Cette vidéo présente le déroulement du grand Krach de 1929 et les années d’euphorie qui ont précédé ce Krach. DOSSIER 1. L’instabilité de la croissance : fluctuations, cycles et crises p. 48-53 Le programme officiel L’observation des fluctuations économiques permettra de mettre l’accent sur la variabilité de la croissance et sur l’exis- tence de périodes de crises. NOTIONS DE TLE : • fluctuations économiques • crise écono- mique • désinflation ACQUIS DE 1RE : • inflation • chômage ➜ Mise en œuvre dans le manuel Il s’agit tout d’abord de bien différencier la croissance, phénomène de long terme, des fluctuations écono- miques, des crises et des cycles, et de préciser comment il est possible de repérer par des indicateurs ces fluctuations (A. Définir et repérer les fluctuations économiques). On montre ensuite que, depuis le xixe siècle, il est possible de distinguer plusieurs catégories de cycles (B. Depuis le xixe siècle, des cycles d’ampleurs différentes), avant d’ob- server les crises dont les caractéristiques peuvent varier dans le temps (C. Des crises récurrentes mais différentes). A. Définir et repérer les fluctuations économiques p. 48-49 Doc. 1 Définir les fluctuations économiques, les cycles et les crises 1. Une fluctuation est une hausse ou une baisse de l’activité économique. Il s’agit d’un cycle si ces fluctuations se repro- duisent à intervalles réguliers. 2. On ne peut pas parler d’expansion car une situation d’ex- pansion se définit comme une hausse de l’activité écono- mique au niveau macroéconomique. 3. Une récession est un ralentissement de la croissance économique ou une baisse du PIB pendant deux semestres consécutifs. La situation économique est beaucoup moins dramatique qu’en présence d’une dépression, situation où la production chute fortement, le chômage s’accroît beaucoup, et, souvent, les prix baissent. 4. La crise peut désigner le moment de retournement du cycle ou la période de récession (de dépression) qui suit ce retournement. Doc. 2 Repérer les fluctuations à l’aide d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs 5. Un indicateur qualitatif est un indicateur basé sur des enquêtes d’opinion. Il n’a pas la même pertinence ni la même fiabilité qu’un indicateur quantitatif basé sur des comptes nationaux ou des données sectorielles. 6. Les indicateurs qualitatifs sont de bons indicateurs pour connaître le « climat des affaires » ou la confiance des ménages dans l’économie. Ils reflètent généralement bien la conjoncture. Leur délai d’obtention est très rapide. Les indi- cateurs quantitatifs sont plus pertinents car ils proviennent des données de la comptabilité nationale (pour les indica- teurs macroéconomiques) mais ils sont plus lents à obtenir que les indicateurs qualitatifs et susceptibles d’être révisés pendant trois ans. 7. La différence en juin 2014 entre le nombre de chômeurs en France métropolitaine, 2,8 millions au sens du BIT, et le nombre de personnes sans aucune activité selon Pôle emploi s’explique par le mode de production de ces deux indicateurs, l’enquête Emploi de l’INSEE pour le nombre de chômeurs au sens du BIT, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi et sans activité. Les réponses à l’enquête Emploi sont décla- ratives, les statistiques de Pôle emploi sont administratives. La définition du BIT est plus restrictive (il faut notamment chercher activement un emploi) que celle de Pôle emploi (il suffit d’être inscrit à Pôle emploi). Certains chômeurs découragés ne sont pas comptabilisés dans l’enquête Emploi de l’INSEE (bien qu’inscrits à Pôle emploi), d’autres ne déclarent pas à l’enquêteur qu’ils sont au chômage. Pour aller plus loin Pour poursuivre sur le thème du chômage, vous pouvez demander aux élèves de visionner cette vidéo, sur le site de « Dessine-moi l’éco », qui présente les différentes façons de mesurer le chômage : http://dessinemoileco.com/ comment-mesure-t-on-le-chomage/ Utiliser les outils du manuel numérique Comparer deux documents Pour aider les élèves à répondre à la question 7, on peut présenter en vis-à-vis le doc. 2 p. 338 (chapitre 12) : Les mesures du chômage. 22 CHAPITRE 2 • COMMENT EXPLIQUER L’INSTABILITÉ DE LA CROISSANCE ? Doc. 3 L’indicateur du climat des affaires en France 8. L’indicateur du climat des affaires a une certaine perti- nence car les entreprises connaissent leurs carnets de commande et l’état de leurs ventes. Il reflète donc bien la conjoncture. Mais il ne suffit pas pour l’analyser : il faut le compléter avec des indicateurs quantitatifs. 9. La conjoncture s’est dégradée d’avril 2012 à avril 2013. Elle connaît ensuite une amélioration jusqu’en septembre 2013, une stabilité jusqu’en juillet 2014, pour finir par se dégrader nettement en août 2014. Doc. 4 La conjoncture dans les pays avancés et en France en 2014 10. Indicateurs qualitatifs : l’indicateur du climat des affaires. Indicateurs quantitatifs macroéconomiques : exportations, PIB, pouvoir d’achat, taux de marge, investissements des entreprises. 11. L’activité du bâtiment crée des emplois, donc des revenus. Ce secteur traduit bien la conjoncture d’une économie. 12. La faiblesse de l’investissement des entreprises s’ex- plique par leur situation financière – taux de marge ou profit d’exploitation dégradé – et la demande atone. 13. Les autres facteurs de la faible croissance de l’économie sont : la demande extérieure peu dynamique (peu de crois- sance des exportations), la faible activité du bâtiment, la faible croissance du pouvoir d’achat des ménages, ce qui joue sur leur consommation. En plus de ces facteurs, notons des facteurs conjoncturels : moins de dépenses d’énergie car l’hiver a été doux, peu d’achats de voitures car les ménages ont bénéficié en 2013 de primes pour l’achat de voitures neuves. FAIRE LE POINT Dans quels cas, les économistes peuvent-ils affirmer que la conjoncture s’améliore ? Elle s’améliore pour les cas : 2 (car l’indicateur reflète bien la conjoncture), et 3. Dans les cas 1 (amélioration uniquement sectorielle), 4 et 5, elle ne s’améliore pas. B. Depuis uploads/Finance/ chap-2 2 .pdf
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- Publié le Jul 20, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
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