FORCES ET FAIBLESSES DE L’ECONOMIE ALLEMANDE I. Forces a. Industrie automobile
FORCES ET FAIBLESSES DE L’ECONOMIE ALLEMANDE I. Forces a. Industrie automobile + autres industries b. Economie ouverte, exportations c. Rôle majeur des PME d. Autres facteurs II. Faiblesses a. Déséquilibre entre export et consommation interne b. Crise de l’industrie automobile c. Précarisation de l’emploi III. Impact des différentes crises sur l’économie allemande Intro : L’Allemagne est un État d’Europe centrale, l’Allemagne est une république fédérale, dont la capitale est Berlin et la chancelière Angela Merkel. La langue officielle du pays y est l’allemand et la monnaie l’euro. Avec 83 millions d’habitants, l’Allemagne est le pays le plus peuplé de l’union européenne. Le PIB de l’Allemagne est de 3 357 milliards d’euros, ce qui fait d’elle la plus grande puissance économique d’Europe, ainsi que la quatrième mondiale derrière le Japon, La Chine et les USA. I) a) L’Allemagne est une grande puissance industrielle. En effet 1/3 de sa population travaille dans ce secteur. Le secteur de l’industrie automobile représente l’un des piliers de l’économie allemande avec un chiffre d'affaires de 436 milliards d'euros pour l'année 2019 et près de 820000 salariés. En effet, avec des marques comme Volkswagen, Audi, BMW, Porsche, Mercedes ou encore Opel, l’Allemagne est leader mondial et européen du secteur automobile : 4ème producteur mondial derrière la Chine, les Etats-Unis et le Japon et 1er producteur européen grâce à des infrastructures performantes, à des investissements importants en recherche et développement mais aussi grâce à l’image positive qu’a l’industrie automobile allemande auprès des consommateurs véhiculée notamment par une communication importante. Véritable fer de lance de l'innovation, elle participe fortement à la croissance et à la prospérité du pays. Elle contribue également dans une large mesure à la réussite d'autres secteurs auxquels elle est étroitement liée : chimie, électrotechnique, sidérurgie, métallurgie et textile. L’industrie électrotechnique est également très développée en Allemagne. En 2018 le secteur a observé un chiffre d’affaire de 191.5 milliards d’euros. L’industrie allemande de l’électronique et de la micro-technologie revêt une importance internationale puisque « l‘Allemagne fixe les normes mondiales de sécurité pour l’Internet Industriel des objets » selon Lars Nagel. Enfin, l’industrie chimique et pharmaceutique est e 3ème secteur industriel du pays avec un chiffre d’affaire de 203.5 milliards d’euros en 2018 grâce à des acteurs majeurs comme les laboratoires Bayer, Fresenius et Henkel ainsi les groupe BASF ( Badische Anilin- & Soda-Fabrik) et Linde. b) L’Allemagne est un pays industriel très ouvert à l’économie mondiale, avec un fort secteur travaillant à l’exportation. Ses principales cibles sont les partenaires de l’Union européenne (UE) suivis par les Etats-Unis et la République populaire de Chine. Dans les classements annuels de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), l’Allemagne compte régulièrement parmi les trois plus grands pays exportateurs dans le monde – derrière la Chine et les Etats-Unis. De plus, la part du commerce extérieur, c’est-à-dire la somme des importations et des exportations par rapport au produit intérieur brut (PIB), se situait à 88,0 % en 2019. L’Allemagne est ainsi l’économie la plus « ouverte » des pays composant le G7. Enfin, l’économie allemande est fortement intégrée dans l’économie mondiale, elle profite du libre- échange et de l’ouverture des marchés. Le « Global Competitiveness Index 2019 » du Forum économique mondial classe l’Allemagne au septième rang des pays les plus compétitifs dans une comparaison mesurant le taux de compétitivité de 141 économies nationales. c) Les petites et moyennes entreprises (PME) sont à la base de la réussite économique de l’Allemagne: plus de 99 % des entreprises allemandes sont en effet des PME. Elles produisent plus de la moitié de notre valeur ajoutée, créent près de 60 % des emplois. Les PME sont la principale force motrice en matière d’innovation et de technologie en Allemagne et jouissent également d’une très bonne réputation à l’étranger. Plus de 1 000 d’entre elles sont en effet ce que l’on appelle des « champions cachés », c’est-à-dire des sociétés qui, bien que de taille petite ou moyenne, sont des leaders mondiaux dans leur domaine, jouent un rôle majeur dans les exportations, dans la balance commerciale de leur pays et dans la création d’emplois. d) -Situation de plein emploi -Assainissement des finances publiques : Depuis 2012, l’Allemagne a conduit une gestion rigoureuse de ses dépenses publiques favorisée par la chute du taux de chômage. Cela lui a permis d’assainir sa dette publique qui est désormais de 68.3% du PIB en 2016 contre 89.2% pour la zone euro et 96% pour la France. II) a) L’Allemagne doit faire face à deux problèmes : d’un côté une économie boostée par l’export et de l’autre une consommation intérieure morose qui voit le déclin de grands réseaux de distribution. Par exemple, la mise en vente du réseau de magasins Kaufhof, filiale du groupe Métro (100 magasins en centre-ville). Et que dire du dépôt de bilan de la chaine de droguerie Schekler (7 000 magasins en Allemagne). Consommation en baisse, recherche du petit prix, manque de modernité, c’est un peu les 3 raisons qui ont vu l’effondrement de cette institution. Pour relancer la consommation, un effort sur les salaires est demandé par les syndicats allemands qui avaient accepté l’austérité pendant des années mais considèrent aujourd’hui qu’avec un taux de chômage bas et une demande extérieure en hausse, la revendication est légitime. Le gouvernement s’est prononcé pour une hausse sensible par l’intermédiaire de son ministre du travail conscient de la nécessité de redonner du pouvoir d’achat aux salariés. Reste aussi que l’Allemagne a aussi un problème démographique lié au vieillissement de sa population qui pèsera lourd et à court terme –moins de 10 ans- sur la croissance économique. Quel commerce pour demain ? Déjà en retard sur le E-commerce qu’ils n’ont pas suffisamment développé dans le non alimentaire, les distributeurs allemands devront faire preuve de créativité pour satisfaire au quotidien les consommateurs de demain. b) L’industrie automobile allemande est entrée depuis le début de l’année dans une zone de turbulences. Dans la mesure où 77 % de la production automobile allemande est destinée à l’exportation, le secteur automobile est l’une des premières victimes de la contraction du commerce mondial, liée au climat de guerre commerciale entretenu par la Chine et les États-Unis. À cette baisse de la demande internationale s’ajoutent les nouvelles contraintes technologiques liées à la prise en compte de l’impératif climatique au niveau européen. Depuis le 1er janvier 2020, les constructeurs automobiles sont contraints de respecter une limite moyenne d'émissions de CO2 de 95 grammes par kilomètre sur leurs ventes de véhicules neufs. Cette nouvelle règle oblige l’industrie automobile à investir dans la mise en place de nouveaux modèles électriques, en renonçant progressivement aux moteurs à combustion. Un impératif de transformation invoqué par les constructeurs pour justifier les plans de licenciement intervenus dans le secteur ces derniers mois, et ce alors que l’Institut Frauenhofer estime à 130 000 le nombre de postes supprimés dans l’industrie automobile en Allemagne d’ici 2030. Au moment même où l’industrie automobile européenne est sommée d’investir massivement dans sa transformation, elle fait face, en Allemagne, à une crise de confiance sans précédent. La mise en évidence en 2015 de manipulations opérées par Volkswagen pour réduire le taux d’émission de gaz toxiques de ses véhicules (le fameux Dieselgate) a coûté au premier constructeur automobile mondial plusieurs milliards d’euros. Le scandale, qui touche désormais les trois principaux constructeurs automobiles, Volkswagen, Daimler et BMW, contre lesquels plusieurs procédures judiciaires sont engagées, a largement ébranlé le consensus qui régnait jusqu’alors en Allemagne pour soutenir l’industrie automobile. En Allemagne se développe désormais une nouvelle forme d’"Autobashing" : plusieurs villes comme Hambourg, Berlin ou Stuttgart ont choisi d’interdire la circulation des véhicules diesel dans leur centre et les nouvelles générations renoncent de plus en plus à l’auto. Comme le montre un rapport de l’Institut Montaigne sur l’avenir de l’automobile, la part de jeunes Allemands disposant d’un permis de conduire se situe en dessous des taux français et californiens. c) Plus de 7 millions de personnes occupent des « mini - jobs ». Initiés par l’ex-chancelier SCHRODER, ces contrats sont à temps partiel puisqu’ils sont de 50 heures par mois au maximum et ils sont rémunérés au salaire horaire minimum de 8.84 euros. Alors que l’employeur règle une cotisation forfaitaire variable selon le type d’emploi (31.3% en majorité), le salarié ne « paye » pas de cotisations sociales donc le mini-job ne lui donne ni droit à la retraite ni droit au chômage. Symboles de la flexibilité du modèle allemand, les mini - jobs ont été créés pour lutter contre le travail au noir et favoriser le retour à l’emploi des personnes les plus vulnérables sur le marché du travail : les mères de famille et les chômeurs de longue durée. Mais, les mini – jobs sont aussi devenus le symbole de la précarisation de l’emploi car ils n’ouvrent pas aux droits sociaux (retraite, chômage) et aux droits portant sur les congés payés ou les arrêts maladie qui sont souvent méconnus par les personnes détenteurs de ce type de contrat de travail. Les mini - jobs sont des emplois occupés majoritairement par des femmes uploads/Finance/ texte-recherches.pdf
Documents similaires








-
35
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Aoû 20, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 0.2344MB