4 Chapitre 1 : Aperçu théorique sur les risques bancaires SECTION 01 : NOTIONS
4 Chapitre 1 : Aperçu théorique sur les risques bancaires SECTION 01 : NOTIONS GENERALES ET LES DEFERENTES THEORIES EN ECONOMIE. 1-Les apports d’Adam Smith : Lien entre risque de crédit, monnaie en capital Adam Smith (5/06/1723-17/07/1790) est un philosophe et économiste Britannique, il reste dans l’histoire comme le père des sciences économiques modernes dont l’œuvre principale, la richesse des nations, les préoccupations d’Adam Smith sont centrées autour de la division du travail, sa théorie de la main invisible et les conditions qui peuvent assurer la croissance et l’accumulation du capital à long terme mais aussi autours des risques bancaires. 1-1 les conditions de la croissance : 1-1-1 le rôle de l’épargne dans l’accumulation du capital : Adam Smith introduit dans ces travaux la distinction entre le travail productif et non productif qui sont les concepts les plus critiquée dans l’histoire ou doctrine économique pour Adam Smith le taux d’investissement doit être plus élevée que possible. En conséquence Adam Smith fait la distinction entre l’activité qui sert au besoin des ménages, même si cela apparait (dépasser) le message de Smith est pourtant. Dans un pays pauvre en capital ; l’usage improductif de l’épargne affectée à la demande de bien de luxe constituer un frein au développement économique aussi grand que l’insuffisance d’épargne elle-même. Le message de Smith est que l’épargne doit être affecté à des équipements ; des secteurs techniques productif qui sont générateur de revenu. * Travail productif et non productif : L’augmentation de productivité de travail provient de l’apparition et de développement de la division du travail, l’accumulation initial du capital (appelé fond de subsistance par Smith) est préalable de la division du travail qu’est elle-même la source de l’augmentation de la productivité du travail. Deux circonstances qui déterminent la richesse des nations : -Division du travail. -la proportion du travail productif et non productif. * Le travail productif est celui qui ajoute de la valeur sur l’objet sur la quel il s’exerce, le travail se fixe sur un objet qui dure suffisamment de temps pour être échangé. 5 Chapitre 1 : Aperçu théorique sur les risques bancaires *Le travail non productif c’est un travail qui n’ajoute pas la valeur et qui ne fixe pas et donc il y a l’idée de tous ce qui est service. Par définition de capital comme préalable à son analyse. Smith pose que le capital est le fond de subsistance. Smith appelle donc le fond accumulé ou fond du capital l’ensemble de ce que les individus possèdent en argent ou en marchandises. A partir de ces fonds, chaque individu décide soit de les consommée et dans ce cas-là, il n’en tire aucun revenu ou soit de les utiliser comme capital dans la perceptive d’obtenir un revenu, un profit par cette utilisation. Le capital c’est uniquement la partie des fonds accumulés associés ou travail productif. Le travail productif payé par le capital est celui qui produit des marchandises et les ventes de ces marchandises permettent de reproduire la valeur de ce capital avec éventuellement un profit. Le travail productif fournit des services qui sont directement consommé, il est payé par les revenus mais il est non produit par ca valeur. Chez Smith, le capital est donc l’ensemble des avances nécessaires à la mise en œuvre du travail productif et ces avances comprennent aussi les salaires des travailleurs productifs. De manière similaire, au niveau de la notion la partie de produit annuel est issue de l’activité de travail productif et de la production des terres. Cette partie de produit annuel qui n’est pas amené à remplacer le capital va former des revenus sous forme de profit pour le capitaliste et des rentes pour le propriétaire foncier. Ces revenus peuvent différemment entretenir soit le travail productif, soit le travail non productif et comme ; c’est le travail productif qui produit la richesse, la quantité de ces revenus consacrées au travail productif conditionné l’augmentation de la richesse des nations. 1-1-2 Identité entre épargne et investissement : D’après Smith, la partie des revenus qui est non consommé immédiatement en travail non productif c’est-à-dire la partie des revenus qui va entretenir le travail non productif et l’épargne constitue un investissement. Autrement dit, Smith montre qu’il y a identité entre épargne et investissement ; il n’y a pas de thésaurisation de l’épargne comme de l’investissement. Donc Smith met en avant l’épargne 6 Chapitre 1 : Aperçu théorique sur les risques bancaires comme cause de l’accumulation du capital et en cela, il s’oppose à l’idée que la consommation ou la prodigalité sont le moteur de la prospérité. Dans l’optique de Smith, la dynamique de la croissance peut se développer de façon cumulative c’est donc de l’épargne que dépend la poursuite de l’accumulation du capital qui est la source du revenu ainsi de suite……… L’épargne dans cette optique ne constitue pas une réduction de la demande puisque l’épargne est fondamentalement de l’investissement qui est la condition même de la poursuite de l’accumulation du capital et donc la poursuite de l’augmentation de la richesse. Dans la mesure où c’est l’échange qui permet la division du travail, la limitation de l’étendu du marché induit du coup une limite à l’accumulation du capital ce qui conduit Smith à retirer les bienfaits qu’une nation peut retirer du commerce extérieur. 1 -1-3 La banque, une préoccupation ancienne dans la pensé économique : L’époque de Smith coïncide avec l’avènement de la banque moderne, émettrice de papier de monnaie. Dans son ouvrage «An Inquiryinto the nature and causes of the weath of nations» de 1776. Smith appréhendé les banques comme des acteurs économique doit la fonction consiste à faciliter ou à lubrifier les transactions et la circulation monétaire. Leur rôle en matière de financement des investissements à long terme et de collecte d’épargne sont ignorés. Dans son analyse, on note que les instruments bancaires (billets, certificats, compte de dépôts) permettent d’améliorer les bien- être de la société dans la mesure où ils se substituent aux espaces métalliques ; sans toutefois en augmenter le montant. Ces instruments permettent d’économiser les coûts suscités par la manipulation de la monnaie métallique. Autrement dit, les banques offrent aux commerçants la possibilité de détenir des «encaisses de transaction» pour faire face aux décalages entre leurs dépenses et leurs recettes non plus sous forme métallique coûteuse et risquée, mais sous forme fiduciaire et scripturale. Ce faisant, elles transforment le capital improductif (oisif) des commerçants sous forme métallique en capital productif qui générera une valeur ajouté pour le commerçant et son pays. 7 Chapitre 1 : Aperçu théorique sur les risques bancaires Ceci dit, Smith insiste sur le fait qu’à travers l’escompte d’effet et les découverts, les banques ne doivent procurer aux commerçants qu’une encaisse de transaction ou de trésorerie à court terme, et non du capital qui sert à faire des investissements à long terme. Smith va pour la première fois faire allusion ou rôle des banques dans la réduction des asymétries d’information et le monitoring. En effet, selon lui, il existe deux types d’emprunteurs s’adressant aux banques. Les prudents et les spéculateurs (ou faiseurs de projets).Tandis que les premiers n’empruntent (essentiellement grâce à l’escompte d’effets) qu’à CT pour disposer d’une encaisse de transaction ; les seconds émettent et empruntent des lettres de change fictive dans le but de financier des projets risquées lorsqu’une banque fait crédit aux spéculateurs. Elle encourt le risque de faire faillite du fait de la conjugaison de deux facteurs : d’une part, l’insolvabilité des emprunteurs-spéculateurs et d’une autre part, l’incapacité d’honorer les demandes de reconversion en métal faites par les détenteurs du papier-monnaie émise par la banque. C’est pour quoi, Smith recommande aux banques de discriminer leurs emprunteurs. Pour garantir la bonne qualité de ces derniers, elles peuvent, par exemple, leurs demander des garanties ou des remboursements fréquents et régulières. Ceci dit, Smith admet la difficulté de distinguer la véritable nature des emprunteurs et de différencier entre les effets de commerce «réels» et «fictifs». Aussi, il conclut à la nécessité d’une règlementation bancaire, puisque le fait de financier les spéculateurs peut déboucher sur une crise financière dont le résultat est la fois la faillite des banques et la destruction du capital productif. Situation qui pénalise la croissance économique et le bien-être collectif, parmi les garde-fous que Smith préconise pour éviter cette situation, l’interdiction de mise en circulation de petites coupures bancaires afin d’éviter les effets de diffusion et de contagion. 2-Les apports de thomas Tooke : Cycles économiques cycles de crédit et instabilité bancaires Thomas Tooke (1774-1858), économiste Anglais, il est l’un des principaux représentants de la bankingschool qui, rappelons-le, rassemblait les partisans d’une totale liberté accordée aux banques quant à l’émission de leurs billets, et qui s’opposait à l’époque à la currencyschool, défendue par David Ricardo qui militait en faveur d’une réglementation de l’émission monétaire. 8 Chapitre 1 : Aperçu théorique sur les risques bancaires 2-1 : Monnaie et crédit : Il est généralement admet que l’école de la banque et Tooke en particulier ont une conception large des instruments monétaires, ils prennent en considération l’ensemble des formes uploads/Finance/ chapitre-1-apercu-theoriques-sur-les-risques-bancaires.pdf
Documents similaires





-
46
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 16, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 0.1725MB