1 UNIVERSITE CLERMONT AUVERGNE LICENCE – NIVEAU 1 AES-DROIT-ECONOMIE-GESTION-SP
1 UNIVERSITE CLERMONT AUVERGNE LICENCE – NIVEAU 1 AES-DROIT-ECONOMIE-GESTION-SPLS Introduction à l’économie Chapitre 2 : La richesse économique Episode 1 – La nature et la mesure de la richesse économique : la théorie de la valeur Enseignant : Sébastien Marchand, Maître de conférences en économie (sebastien.marchand@uca.fr) Présentation générale Objectifs du chapitre Ce chapitre est une analyse de la richesse économique. Il présente la façon dont est pensée et mesurée la richesse économique dans la science économique : Nature et mesure de la richesse économique : la théorie de la valeur (Episode 1) La mesure de la richesse économique par le PIB (Episode 2) La construction et la mesure du PIB par la Comptabilité Nationale (Episode 3) Les limites et extensions du PIB comme mesure de la richesse économique (Episode 4). Travaux Dirigés Les séances de TD n°3 (semaine du 12 octobre) et n°4 (semaine du 19 octobre) portent sur ce chapitre. Le dossier préparatoire n° 2 (distribué lors de la séance de TD n°1 et disponible en ligne (voir « Dossiers de TD ») à partir du 28 septembre) à faire à la maison et à remettre lors de la séance 2 (corrigée en séance 3) + le dossier préparatoire n° 3 (distribuée en TD lors de la séance 2 et disponible en ligne (voir « Dossiers de TD ») à partir du 05 octobre) à faire à la maison et à remettre lors de la séance 3 (corrigée en séance 4) portent sur ce chapitre. Le dossier de TD n°3 (distribué et travaillé lors de la séance 3) et le dossier de TD n°4 (distribué et travaillé lors de la séance 4) portent également sur ce chapitre. Ces dossiers seront disponibles en ligne dans la section « Dossiers de TD » dès que les séances de TD auront eu lieu. 2 Plan des 4 épisodes du chapitre II Episode 1 – La nature et la mesure de la richesse économique : la théorie de la valeur 1. La théorie objective de la valeur : les économistes classiques 2. La théorie subjective de la valeur : la révolution marginaliste ou les économistes néoclassiques 2.1. La nature de la richesse : l'utilité 2.2. La rareté et la valeur d'un bien 3. Une tentative de synthèse avec A. Marshall Episode 2 – Le PIB : la mesure de la richesse économique 1. Le PIB : une grandeur de la richesse aux multiples facettes 2. Le PIB : le diagramme de flux circulaire 3. Le PIB : définition Episode 3 – La Comptabilité Nationale : la fabrication du PIB 1. Présentation de la Comptabilité Nationale 1.1. Objectif 1.2. Historique 1.3. Normalisation internationale 2. Les concepts de la Comptabilité Nationale 2.1. Les catégories d’agents 2.2. Le Tableau Economique d’Ensemble (T.E.E) : les opérations sur biens et services, et de répartition 3. Le PIB dans la Comptabilité Nationale 3.1. L'optique du produit : l'origine de la richesse 3.2. L'optique des revenus : la répartition de la richesse 3.3. L'optique des emplois : l'utilisation de la richesse Episode 4 – Les alternatives au PIB pour mesurer la richesse 1. Les limites du PIB en tant qu’indicateur de richesse 2. Les alternatives et extensions 2.1. Les indicateurs monétaires 2.2. Les indicateurs non monétaires 2.3. Le bonheur et le bien-être économique : une tentative de synthèse 3 Episode 1 – La nature et la mesure de la richesse économique : la théorie de la valeur Eléments de définition : richesse versus valeur L'ensemble des biens et services dont disposent les êtres humains pour satisfaire leurs désirs/besoins forment la richesse économique. Cette dernière peut être mesurer de sorte qu’elle a une valeur, une mesure. Par exemple, le PIB mesure la richesse économique et se définit comme la somme des valeurs ajoutées calculées au prix de marché c'est-à-dire pour faire simple le supplément de biens et services nouveaux produits et vendus (nous reviendrons sur le PIB dans l’épisode 2). Autrement dit, le PIB est la valeur/la mesure de la richesse. Il y a donc un lien entre la richesse et la valeur : la première est l'objet et la seconde, sa mesure. Cela étant dit, le mot « valeur » a plusieurs sens/signification ou, autrement dit, il y a plusieurs mesures de la richesse. La théorie de la valeur a de pour objet de comprendre lequel ces sens permettent de révéler la nature de la richesse [par nature, il faut comprendre ici l’essence, c’est-à-dire la caractéristique fondamentale (par ex. la loi est l’essence du gouvernement, le jeu est l’essence du sport, etc.)]. La valeur (donc la mesure) d’un bien a trois sens : la valeur dite naturelle ou productive, la valeur marchande et la valeur d'usage. La première renvoie aux coûts de production d'un bien, la seconde à son prix de vente et la troisième à la valeur donnée pour son utilisation par le consommateur. Exemple : un téléphone portable coûte 100 euros à produire (valeur productive), et vendu 150 euros (valeur marchande) et un consommateur X est prêt à dépenser 200 euros pour ce téléphone (valeur d’usage). Dans cet exemple, les trois valeurs sont différentes mais elles peuvent être égales bien entendu. NB : cet épisode a un niveau de difficulté assez élevé. La théorie de la valeur est un débat théorique entre les économistes dont la connaissance n’est pas forcément requise pour être un bon économiste (d’ailleurs pour certains économistes, cette théorie n’a aucun intérêt). Néanmoins, le but ici est de vous faire découvrir cette théorie qui est au cœur de la séparation entre les économistes classiques et néo-classiques au milieu du 19èsme siècle (voir l’épisode 3 du chapitre 1 sur l’histoire de la pensée économique). Cette séparation est cruciale dans la science économique car elle a conditionné l’évolution de cette science au 20ème siècle. NB : Besoin d’une autre explication … pour vous aider, n’hésitez pas à lire ce document qui présente la théorie de la valeur. 1. La théorie objective de la valeur : les économistes classiques Présentation Les économistes ont pour habitude de dater la naissance de leur science au livre d'Adam Smith (1723-1790 ; ci-contre) publié en 1776 dont l'objet était la richesse. En d'autres termes, la science économique moderne prend ses racines dans le débat sur la richesse et plus principalement sur la nature de celle-ci puisque le livre d'Adam Smith s'intitule Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations. 4 L'objectif d'Adam Smith et des économistes qui se structurent dans la jeune économie politique du 19ème siècle (dont David Ricardo (1772-1823)) est de comprendre la richesse (et son pendant la rareté relative des ressources face aux besoins des êtres humains puisque celle-ci est repoussée grâce à la richesse) des moyens/ressources par rapport aux besoins des hommes. La solution d'Adam Smith (les causes de la richesse en d'autres termes) réside dans la division du travail (spécialisation) qui accroit la productivité de celui-ci et par conséquent accroît la quantité produite et donc la richesse. Dans ce tableau, la division du travail implique la spécialisation et le recours à l'échange (cf. principe n°5 vu dans l’épisode 2 chapitre 1) qui est encadré par le marché (cf. principe n°6 vu dans l’épisode 2 du chapitre 1). L'économie de marché est donc l'organisation qui permet de réduire l'écart entre les moyens/ressources et les besoins (la rareté) et donc d'accroitre la richesse puisqu'elle permet la division du travail (NB : c’est la présence du marché qui pousse les individus à se spécialiser car ils savent qu’ils pourront satisfaire leurs besoins non satisfaits par leur propre production grâce à l’échange marchand ; le marché est un facilitateur dans la résolution du problème économique, c’est- à-dire accroître la richesse). Cette présentation synthétique de la réponse d'Adam Smith aux causes de la richesse des nations permet d'entrevoir la nature de la richesse. Si la division du travail cause la richesse, le travail lui-même en est la nature, l’essence. Il s'agit de la théorie dite de la valeur-travail. Avant de la comprendre, il convient de replacer l'analyse d'Adam Smith dans son contexte. En effet, depuis Aristote (384 – 322 av JC.), de nombreux penseurs se sont intéressés au thème de la richesse et ont fait du travail sa nature : le penseur arabe Ibn Kaldoun (1332-1406), le français Antoine de Montchrestien (1575- 1621), les philosophes anglais du 17ème siècle comme William Petty (1623-1687) et John Locke (1632-1704) et les premiers économistes libéraux comme Richard Cantillon (1680-1734). Tous partagent l'idée suivante : l'irréductibilité de la richesse à la valeur d'échange (au prix de marché) ce qui veut dire qu’il faut rechercher la nature de la richesse en dehors du marché et donc en dehors de la sphère marchande – l’essence, la nature d’un bien ce n’est pas son prix mais le travail de l’être humain qu’il renferme. Explications Revenons-en au rôle du travail. Chez Smith, donc, la richesse née dans le travail grâce à la division de celui-ci. Plus concrètement, la richesse réside dans la quantité de travail incorporée dans chaque bien (Ricardo rajoutera uploads/Finance/ chapitre-2-episode-1.pdf
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- Publié le Nov 19, 2021
- Catégorie Business / Finance
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