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LIVRE BLANC COMMENT RÉUSSIR SA LEVÉE DE FONDS ? 14/04/2016 www.dastudy.net 01 LEVER LE BON FONDS AU BON MOMENT 3 Il existe un certain nombre de fonds auxquels on peut faire appel lorsque l’on crée une start-up et ces fonds interviennent à des périodes différentes du cycle de vie de la création d’une entreprise. Lors de la phase de lancement, quand l’équipe est constituée, que l’idée est claire et précise mais qu’il manque des ressources financières pour apporter des précisions à l’offre, la compléter, la tester ou même créer un prototype, les créateurs de start-up ont besoin de faire des appels de fonds. Cette étape peut s’avérer compliquée puisque les investisseurs potentiels manquent d’informations pour se lancer dans un projet. Hormis les informations sur l’équipe entrepreneuriale et le projet, les informations dont ils disposent restent plus ou moins risquées. Il existe plusieurs sources de financement. La première est ce que l’on appelle la lovemoney. Il s’agit d’une levée de fonds réalisée auprès de ses proches. C’est souvent la première solution à laquelle on pense, et la plus simple à réunir. En effet, il est fréquent qu’une fois que les associés ont réuni leur capital, ils fassent appel à leur entourage avant de lever des fonds auprès de personnes neutres. Par ailleurs, les montants obtenus grâce à la lovemoney ne sont en général pas très élevés. Ils peuvent aller d’une centaine d’euros à quelques milliers au maximum. A partir du moment où un ami ou un membre de la famille prête de l’argent à l’entreprise, il en devient actionnaire. Cette solution est la plus simple au niveau des démarches mais malheureusement peut avoir tendance à compliquer les relations avec ses proches. Le fait de faire appel à cette démarche dans un premier temps permet de montrer aux investisseurs que le ou les créateurs ont fait l’effort d’aller chercher des fonds ailleurs avant de se présenter à eux. Ce qui est également bon à savoir pour le « proche investisseur » est qu’il pourra bénéficier de réductions fiscales en raison de cet apport en capital d’une PME. La réduction d’impôt pour les personnes investissant dans des entreprises non cotées en bourse pour les aider à se créer ou à se développer est de 18% de la somme versée. Une autre tendance qui s’est largement développée ces dernières années et qui est devenue une pratique courante dans les start-up est le recours au crowdfunding. La traduction française est « financement participatif ». Le principe est simple : un grand nombre de personnes investissent sur des projets présentés sur des plateformes de financement. Non seulement cette démarche permet d’obtenir un financement utile pour sa création mais il permet également de faire connaître son projet et de faire adhérer un maximum de personnes au concept que l’on est en train de développer. Il existe quatre types de crowdfunding : • Le don : une personne physique ou morale donne de l’argent sans rien attendre en retour de son investissement. Cette démarche est cependant rare dans le cas de la création d’entreprise, il s’agit plus d’une solution réservée pour le domaine associatif ou les projets très personnels. (Ex : Arizuka, Justgiving…). Il existe des plateformes de financements participatifs localisées à Bordeaux telles que HelloAsso. • Le financement sans contrepartie financière : en échange d’un montant versé pour un projet auquel on veut participer, l’investisseur reçoit un objet ou un service. La valeur de ces derniers varie en fonction du montant versé par l’investisseur. C’est le modèle de financement participatif le plus répandu (Ex : Kickstarter, Ulule etc.). • L’equity : le financement avec prise de participation : en échange d’un investissement dans l’entreprise, les personnes physiques ou morales prennent des participations dans l’entreprise. L’intérêt de la démarche pour l’investisseur est qu’il va pouvoir recevoir des retours sur son investissement en cas de bonne marche de l’entreprise. Ce modèle est en développement. De plus en plus de Lancement de l’activité 4 plateformesde financement participatif se créent dans ce sens (ex : investir99) et les plateformes déjà existantes font évoluer leur offre vers ce modèle (ex : Ulule entreprises). • Le prêt participatif : il s’agit de prêts entre particuliers, de micro crédits ou encore de prêts entre entreprises et particuliers. A Bordeaux, la CCI a choisi de développer sa propre plateforme de financement participatif : Bordeaux Gironde Funding. Cette plateforme met en relation les citoyens et les entreprises locales. Fidaquitaine a rédigé de nombreux articles sur ce sujet et a organisé la matinée du financement participatif en 2015 (#matinéefp). Vous retrouverez des informations précises sur notre site, mais aussi sur Slideshare et Youtube. Par ailleurs, il est toujours possible de participer à des concours afin de récolter des fonds. En effet, les concours vont permettre aux start- up non seulement de récolter de nouvelles ressources financières mais aussi de s’entraîner à présenter le projet que ce soit à l’écrit sous la forme de business plan ou à l’oral sous la forme de pitch. Les concours sont aussi un moyen de tester son projet auprès du grand public. Lors de ces concours il est d’autant plus intéressant de mettre en avant l’atout de son business qui permettra de faire la différence : par exemple le caractère très novateur du produit ou une équipe composée uniquement de femmes. Il y a des concours qui s’adressent à tous types d’entreprises comme le Concours national de la création d’entreprise. Cependant, la plupart des concours s’adressent à des segments plus resserrés. En voici quelques exemples : • Concours initiatives 2016 organisé par la CCI de Bordeaux : à destination des entreprises appartenant à des clubs. • 101 projets : financement de 101 projets portés par des entrepreneurs de moins de 25 ans. • Trophées de l’entrepreneuriat au féminin : concours pour mettre en avant la création d’entreprises par les femmes. • Concours national de la création d’entreprises agroalimentaires. • Prix de l’innovation universal biotech (secteur de la santé). • Concours foodcreativ (secteur agroalimentaire). • Concours creative start-up (secteur de l’image et de la création numérique). De plus, un nouveau type de concours voit le jour : le « Business pitch contest ». C’est un modèle qui vient des USA qui consiste à pitcher son projet devant un jury à l’image des concours télévisés dans le domaine de la chanson. Le jury en sélectionne un qui remportera alors une certaine somme. Mais cela ne s’arrête pas là puisqu’en plus du gain financier, la start- up aura la chance de montrer son projet lors d’émissions télévisées. Ce type de concours s’est également adapté aux nouvelles technologies et à la tendance générale du partage puisqu’il existe des concours pour les entrepreneurs qui consistent à présenter leur projet sous la forme d’une vidéo qui sera diffusée en ligne afin que les gens du monde entier puissent aller voter pour leur projet favori. Les concours permettent, comme le crowdfunding, de rassurer les autres leviers de financement. Ensuite, les porteurs de projet de start- up peuvent faire appel, lors de la phase de création ou au début de leur développement, à des aides publiques. Le premier type d’aide est le prêt d’honneur. Il s’agit d’un prêt à taux zéro qui ne demande ni garanties ni cautions et qui est remboursable en 4 ou 5 ans. Ce prêt est généralement accordé par le Réseau entreprendre ou l’association Initiative France. Une autre aide relevant du domaine public vient de Pôle emploi. Il s’agit d’indemnités chômage qui sont versées sur la durée des droits restants et qui permettent ainsi de toucher s’assurer des revenus pendant une période de démarrage. Par ailleurs, certains organismes publics mettent en place des subventions pour les créateurs d’entreprise. Certaines de ces subventions sont régionales alors que d’autres sont nationales. D’abord, BPIFrance a mis en place une aide à 5 la création d’entreprise innovante qui permet d’obtenir une bourse qui peut aller jusqu’à 45000 euros pour aider les start-up à financer le développement de leur innovation. Certaines aides de la BPI sont propres à la région Ile-de-France (fonds régional d’innovation). La chambre de commerce et d’industrie ainsi que la chambre des métiers et de l’artisanat proposent également des aides aux créateurs. Le programme NACRE propose ainsi un prêt à taux zéro d’une valeur pouvant aller de 1000 à 10000 euros. Cette aide s’étend au-delà du financier puisque le créateur bénéficie d’un accompagnement personnalisé. Certaines CCI mettent également en place des fonds pour aider les jeunes créateurs d’entreprise ou les femmes qui se lancent dans l’aventure entrepreneuriale. La chambre des métiers, pour sa part propose également des solutions de micro-crédit, de prêt d’honneur ou encore de garanties bancaires. La chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) organise également des concours à destination de publics spécifiques : pour les jeunes et pour les artisans. Ils ont également un rôle d’accompagnateurs. Lors de la phase de développement, le projet est plus mature, l’offre a été présentée à différents interlocuteurs et testée auprès d’eux. Cependant, les start-up doivent poursuivre leur périple propre à la conquête de levées de fonds afin de uploads/Finance/ comment-reussir-sa-levee-de-fonds-www-dastudy-net.pdf

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  • Publié le Dec 14, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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