Chapitre VI) Les risques nés des opérations de commerce international La mondia

Chapitre VI) Les risques nés des opérations de commerce international La mondialisation de l’économie est devenue une réalité incontestée. Le processus est non encore achevé ; mais il porte les éléments d’une interdépendance sans précèdent des économies dont la transmission des fluctuations internationales (réelles ou monétaires) est la conséquence immédiate et qui est déjà de fait. Dans ce contexte, les avantages liés à l’internationalisation de l’entreprise font que celles-ci acceptent de gérer un ensemble de risques. Afin de limiter leur impact, elle se doit de mettre en place une véritable stratégie de gestion des risques couverts par des instruments adaptés. Section I) les différents risques liés au commerce international Afin d’étudier de façon approfondie les techniques de couverture, il semble indispensable d’identifier les risques associés à l’environnement international, de les définir et de les analyser selon leur différentes acceptions. 1) risque commercial c’est principalement l’incapacité financière temporaire ou définitive de l’acheteur à payer le montant de la transaction qu’il s’était engagé à régler dans les délais convenus . Ce peut également un litige portant sur la qualité des marchandises ou la non exécution d’une des clauses du contrat, que cette contestation soit fondée ou non. Les causes de défaillances peuvent être également liés à la conjoncture économique mais aussi à la mauvaise gestion et à l’absence d’une politique de préventions des risques. Il ressort, cependant, que la crise de trésorerie est donnée comme une première causes de défaillance, suivie de prés par la réduction des marges et de la rentabilité. L’entreprise exportatrice st donc face à un risque important puisqu’elle est exposée elle même à un risque de rupture de trésorerie par défaut de paiement de ses clients. Et compte tenu du poids du poste client dans le bilan de l’entreprise (en moyenne 30%) , le risque de non ^paiement est plus que jamais menaçant . Une panoplie de mesures peuvent couvrir le risque commercial a) L’assurance – crédit auprès de la SMAEX (société marocaine d’assurance à l’exportation) Elle a pour mission d’aider l’entreprise à bien sélectionner ses clients dans l’ouverture des relations d’affaires ; surveiller l’évolution de la situation financière des clients existant ; l’indemniser dans des proportions définies au contrat dans le cas d’insolvabilité présumée ou déclarée par le débiteur. b) l(‘externalisation de la gestion des risques l’affacturage ( ou factoring ) et le forfaitage (ou foraiting) sont les deux techniques financières qui permettent de transférer le risque de non paiement sur un établissement spécialisé , le plus souvent affilié à une banque ou groupe bancaire. - Le factoring est la solution d’externalisation la plus répandue car elle associe gestion , assurance, et financement des créances et prévention des impayés . - Le forfait age ou l’escompte sans recours est l’achat d’une créance échéant ultérieurement et matérialisant la livraison de marchandises ou de services . Le forfaiteur qui achète la créance renonce expressément à son droit de recours contre le détenteur initial de la créance (exportateur) . Le rachat se fait à prix fixe jusqu’à 100% de la valeur de la créance. c) Le risque documentaire irrévocable et confirmé : nous avons vu que cette technique élimine toute possibilité des risque commerciale du fait de l’engagement irrévocable des banques émettrice et notificatrice . 2) Le risque politique il s’agit d’un risque lié au pays de l’acheteur et qui résulte soit : - D’une décision unilatéral d’un gouvernement de suspendre tout transfert à destination d’un pays tiers, pour diverses raisons : rupture des relations diplomatiques, guerre, révolution, catastrophes naturelles ….etc. - De la détérioration des réserves de changes du pays débiteur compromettant ainsi sa capacité de transfert, d’où le risque de non transfert. Devant l’ampleur de la crise d’endettement des pays en développement, le risque pays devient une réalité omniprésente. Une panoplie des techniques de couverture et toutefois envisagée. L’assurance crédit à l’exportation offerte par la SMAEX (quotité garantie à 90% de la créance) Le forfaiting ; Le factoring : compte tenu de son importance le factoring mérite d’être traité à part et d’un manière très détallée. R333TURE DESQUES LIESOMMERCE ENATI COUVERTURE 3) le risque de change a) les caractéristiques d’un marché du change Les marchés des changes sont des marchés où s’échangent des devises. Les plus importants (New York, Londres, Francfort, Zurich, Paris..) fonctionnent 24 heures sur 24. La valeur d’une devise par rapport à une autre devise est appelée cours ou taux de change et est déterminée par confrontation d’une offre et ‘une demande Les intervenants sur le marché du change disposent de deux systèmes de télétraitement Reuter et Telerate Dow Jons appartenant à deux agences de presses. Les cambistes sont donc reliés à un réseau international et peuvent à tout moment connaître les cours des devises sur toutes les places. b) les différents opérateurs sur le marché des changes. les banques centrales : elles ont pour rôle de réguler le marché (stabilisation des changes) et d’exécuter les ordres de leur clientèle (les autres banque centrales et les organismes internationaux) les banques commerciales et d’affaires Elles interviennent par l’intermédiaire de spécialistes, les cambistes, que l’on classe en trois catégories : - les cambistes du comptant, qui pratiquent des opérations d’achat et de vente de devises pour le compte de la banque ou de sa clientèle. - les cambistes de dépôt, qui empruntent ou prêtent en devises à d’autres banques ou à des entreprises pour des durées qui varient d’un jour jusqu’à plusieurs années. - Les cambistes opérateurs – clientèle, qui sont des intermédiaires entre les deux premières catégories de cambistes et les agences bancaires ou la clientèle. Les entreprises commerciales ou industrielles Rares sont celles qui disposent de leur propres salle de marché et donc peuvent intervenir directement. L’essentiel des entreprises fait effectuer les transactions par leur agences bancaire qui transmet les ordres au siège et donc à la salle de la banque. Les courtiers sont des intermédiaires, rémunérés à la commission, qui centralisent les cotations et confrontent l’offre et la demande. Ils sont utilisés par les banques lorsqu’elles souhaitent ne pas dévoiler leurs positions, les courtiers ont un rôle informatif très important. c) les principes de cotation - la marge : elle représente l’écart entre le cours vendeur et le cours acheteur ; elle et exprimée le plus souvent en pourcentage : Marge (en %) = (cours vendeur – cours acheteur) / cours vendeurs Les cotations sont données à quatre chiffres après la virgule, le dernier chiffre S’appelle le point. Exemple : DEM/FRF 3,3545/64 Signifie que la banque est prête à acheter 1 DEM à 3,3545FRF et de vendre 1 DEM à 3,3564 On parle de la cotation au certain et à l’incertain. En effet, une cotation et dite à l’incertain indique le nombre d’unités de monnaies nationales nécessaires pour une unité de devise étrangère. USD 1 = 5,78FRF DEM1 = 3 ,34 FRF Cependant, certaines devises sont toujours cotées au certain. Cela signifie, par exemple, que les devises étrangères sont cotées à Londres de la façon suivante : GBP1= 7 ,89 FRF GBP1=2 ,36 DEM Une grande partie des transactions financière et commerciales s’établissent par la médiation du dollar américain. On parle de cours croisés. Exemple: USD /DEM = 1,60 ; USD /FRF = 5 ,40 Le taux de change DEM/FRF s’établit facilement ; DEM1 = 3,375 FRF d) le marché au comptant Appelé aussi marché spot, est le marché sur lequel des devises sont échangées entre banques. Il n’y a pas de transfert réel de devises entre le pays d’origine de la devise et le Maroc, celles-ci sont des dépôts en compte dans les livres de banques situées dans le pays de la devise traitée. Le marché est qualifié escomptant car les livraisons de devises se font dans les deux jours ouvrables. Une opération de change au comptant est un accord bilatéral d’échanger des devises X contre des devises Y , à un cours déterminé l’échange ayant lieu au plus tard 46 heures ouvrées par transfert d’un compte bancaire à un autre . e) le marché à terme Le marché à terme, est un marché où les devises s’échangent à un cours déterminé immédiatement, mais pour une livraison à une date future prédéterminée. Dés à présent , on peut observer que ce marché peut être utile pour un exportateur qui va recevoir des devises à une échéance donnée et qui souhaite dés maintenant figer son cours de change afin de se garantir le produit en monnaie nationale de son exportation . f) les contrats les contrat à terme résultent d’un accord entre une banque et une entreprise pour l’achat ou la vente à l’échéance de devises , à un taux fixé et à une échéance déterminée . g) la position de change la position de change est obtenu par la différence entre les créances en devises et les dettes en devises . Elle est calculée devise par devise. on parle de position fermée lorsque la différence entre les créances et les dettes est nulle c'est-à-dire Créances – dettes = 0 la position et dite ouverte si cette différence est différente de zéro ; dans uploads/Finance/ commerce-international-cours.pdf

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  • Publié le Jan 13, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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