CINDY GERARD Black OPS – 4 Complice Membre de la DIA, B.J. Chase est contactée

CINDY GERARD Black OPS – 4 Complice Membre de la DIA, B.J. Chase est contactée pour une mission capitale : enquêter sur une faille dans le système de sécurité des États-Unis. D’après son patron, il semblerait en effet qu’il y ait un traître au sein de la NSA. Quand un membre éminent du gouvernement trouve la mort quelques jours plus tard, l’hypothèse d’un complot n’en est plus une. Aussi, pour comprendre ce qui se trame, B.J. va devoir infiltrer l’Agence de Sécurité Nationale en comptant sur l’aide d’une taupe… Cette dernière lui fait rencontrer le séduisant Raphaël Mendoza, membre des Black OPS. B.J. va alors devenir sa complice en se faisant passer pour sa fiancée… CINDY GERARD Saluée unanimement Par la critique, elle excelle dans le suspense sentimental. Avec sa série Black OPS, elle nous entraîne dans un monde où la romance côtoie le danger et une bonne dose d’action. Du même auteur aux Éditions J’ai lu BLACK OPS 1 – Impitoyable № 10203 2 – Captive №10424 3 – Poursuivie № 10505 CINDY GERARD BLACK OPS – 4 Complice Traduit de l’anglais (États-Unis) par Sylvie Del Cotto Titre original FEEL THE HEAT Éditeur original Pocket Star Books, a division of Simon & Schuster, Inc., New York © Cindy Gerard, 2009 Pour la traduction française © Éditions J’ai lu, 2014 Remerciements Les écrivains vivent dans la solitude. Nous passons nos journées seuls, plongés dans nos recherches, tapant furieusement sur nos claviers, perdus dans nos histoires et nos personnages. Nos contacts avec « le monde extérieur » sont souvent limités aux e-mails et au téléphone – en particulier quand la date limite de rendu approche et que nous pataugeons. Je souhaite remercier tous ces gens formidables qui répondent toujours présents, à l’autre bout du monde virtuel, car ils m’aident à rester reliée aux autres, concentrée et saine d’esprit. Je n’aurais pas pu écrire ce livre, plus particulièrement, sans ma sœur spirituelle, Susan Connell. Merci, ma chère amie, de ne jamais me faire faux bond et de me ramener à la surface chaque fois que je m’essouffle. « Je hais la guerre comme seul peut le faire un soldat qui l’a vécue, mais aussi et surtout pour avoir connu sa brutalité, sa futilité et sa stupidité. » Dwight D. Eisenhower 1 B.J. Chase portait son débardeur noir et son short kaki depuis trop longtemps pour le climat vénézuélien où la chaleur et le taux d’humidité se mesuraient souvent en termes de « convenable / insoutenable / dépêche-toi d’aller prendre une douche ». Impatiente, sur les nerfs, elle faisait tambouriner ses pouces sur le volant d’une Jeep Cherokee rouge rongée par la rouille qui datait du début des années 1990. Un filet de sueur lui dégoulina dans le dos. Le moment était mal choisi pour s’interroger sur l’efficacité de son déodorant. Elle allait enfin être récompensée pour ces dernières semaines de surveillance, tous ces rendez-vous secrets dans des contre- allées, et un travail de terrain rigoureux. Dès ce soir, l’affaire allait être bouclée dans cette ruelle sombre et encombrée d’ordures de Caracas. — Si toutefois Eduardo se présente comme prévu, se répéta B.J. dans un murmure. Ah, oui… et une fois qu’il serait là, elle devrait encore trouver le moyen de s’en sortir indemne. Quelque part dans le lointain, des chats sauvages en pleine bagarre poussèrent des cris si féroces qu’ils couvrirent le bruit du moteur au ralenti de la Jeep. Le siège conducteur couina et grinça lorsqu’elle se balança d’une fesse sur l’autre derrière le volant. Elle avait acheté la Jeep dans une vente de véhicules d’occasion dès son arrivée à Caracas en compagnie de trois autres agents de la DIA{1}. Le siège était en fin de course, et les ailes grignotées par la corrosion. Un petit malin avait dû un jour en avoir ras le bol du toit et avait entrepris de souder négligemment une barre au cadre. Des craquelures en forme de toile d’araignée rappelaient qu’une balle avait traversé le pare-brise du côté passager. Sous le capot criblé d’impacts de tirs, le moteur émettait des cognements aussi virulents qu’un témoin de Jéhovah devant une porte close, mais les mécaniciens de l’ambassade américaine l’avaient déclaré en bon état après l’avoir rapidement bricolé. Pas un véhicule de luxe, ça non. Ce n’était pas ce dont B.J. avait besoin. Elle devait surtout pouvoir rouler vite, sans craindre que sa Jeep ne lâche, et c’était bien ce qui l’attendait si jamais ce rendez-vous tournait au vinaigre et qu’elle devait prendre la poudre d’escampette. Elle regarda sa montre en fronçant les sourcils. Il était près de trois heures. Eduardo était en retard. — Mais où est-il, enfin ? marmonna-t-elle dans le minuscule micro caché au centre de sa croix celtique qui reposait entre ses seins. — Garde ton calme, murmura brusquement la voix de Maynard dans son oreillette. Comme Hogan et Collins, Maynard voyait d’un mauvais œil le fait qu’elle mène la danse. Ces hommes étaient plus âgés, plus expérimentés, et sa formation militaire ne les impressionnait manifestement pas, pas plus que son parcours scolaire et sa responsabilité dans cette opération secrète qu’elle organisait pour le compte de la DIA depuis le début. Elle avait débuté à Washington DC près de six mois plus tôt. Eh non, les gars n’appréciaient pas qu’on lui ait confié le rôle de chef d’équipe. Peu importe. Elle n’avait pas besoin de leur approbation ni de leur admiration. Ils n’étaient là que pour faire leur boulot, c’est-à-dire assurer ses arrières. Et malgré le message grossier transmis par les deux boules de cuivre qui étaient mystérieusement apparues sur son bureau le lendemain du jour où son supérieur hiérarchique, Dale Sherwood, lui avait confié les rênes de la mission, elle savait qu’ils seraient à la hauteur de leurs attributions. Elle temporisa son impatience, puis s’efforça de respirer plus posément. Si seulement elle avait du chocolat. Ça l’aidait toujours à se calmer mais avec cette chaleur, il était impensable de garder du chocolat dans sa poche. Tout comme respirer avec fluidité. À mesure que le temps passait, son agitation allait grandissant. Eduardo avait pris soin de déterminer l’heure et le lieu. Et d’exiger qu’elle vienne seule. Et puis quoi encore ? Les trois autres agents spéciaux de la DIA étaient non seulement tapis dans l’obscurité, mais ils étaient armés de M-4 pourvus de lunettes nocturnes pour plus de sûreté. Cependant, elle avait suivi les instructions d’Eduardo et, une fois garée, elle avait fait clignoter trois fois ses phares avant de les éteindre. Désormais, elle patientait dans le noir étouffant de l’allée truffée de nids-de-poule, la sueur ruisselant entre ses omoplates et ses seins et trempant son haut alors que son cœur battait deux fois plus vite que la normale. Elle avait besoin de croire qu’il allait venir. Les hommes comme lui – des parasites sans conscience ni scrupules – étaient prêts à vendre leur mère pour une somme nettement inférieure aux vingt mille dollars qu’elle lui avait déjà remis contre un renseignement partiel. Pour rien au monde Eduardo ne passerait à côté de l’autre moitié de ses quarante mille, qu’elle lui remettrait ce soir contre le reste de l’information qu’il avait promis de révéler. Pourtant, en scrutant l’obscurité qui l’entourait, elle ne discernait rien de plus que des ombres. La ruelle était étroite et sinueuse, flanquée d’une rangée interminable de bâtiments en pisé et briques de trois ou quatre niveaux. Certains, se dit-elle, devaient héberger des sociétés et d’autres des logements. Les façades étaient plongées dans le noir à l’exception d’un unique point lumineux. Une faible lumière brûlait à une fenêtre du premier étage, à plusieurs mètres devant elle. C’était la seule zone éclairée, en plus des jauges d’un vert pâle du tableau de bord de sa Jeep. Elle souleva ses cheveux humides et essuya la transpiration qui trempait sa nuque. Sa chevelure ne faisait pas bon ménage avec l’humidité. Malgré le chouchou qui la retenait en queue-de-cheval, quelques boucles épaisses encadrant son visage s’en étaient échappées. — Lève la tête, résonna la voix de Hogan dans son oreillette. Il y a du mouvement, à douze heures pour toi. Tous ses sens furent aussitôt aux aguets. Le spectacle allait commencer. Ils allaient enfin obtenir ce qu’ils étaient venus chercher. Au mois de mai, des dossiers numériques compromettants avaient été retrouvés en Colombie, reliant le président vénézuélien Hugo Chavez aux FARC{2} – le groupe rebelle communiste déterminé à évincer le gouvernement colombien proche des États-Unis. Cette mine d’or – trouvée dans l’ordinateur portable d’un leader de la guérilla mort au cours d’un raid militaire – n’était au bout du compte que la partie émergée de l’iceberg. B.J. était aussitôt passée à l’action, débusquant des contacts, réduisant la liste des informateurs pour n’en garder qu’un, et aboutir au rendez-vous de ce soir avec un certain Eduardo. Il était censé fournir suffisamment d’informations supplémentaires pour donner aux États-Unis les moyens d’augmenter la pression qu’ils exerçaient sur le V enezuela. Le but était de mettre un terme au soutien que le gouvernement de Chavez apportait aux FARC uploads/Finance/ complice.pdf

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  • Publié le Aoû 21, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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