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A 3,20€ lundi 19 décembre 2022 le figaro - N° 24 362 - www.lefigaro.fr - France métropolitaine uniquement 3’:HIKKLA=]UXWUU:?b@c@l@t@a"; M 00108 - 1219 - F: 3,20 E AND : 3,90 € - BEL : 3,30 € - CH : 4,20 FS - CZ : 115 CZK - D : 3,80 € - ESP : 3,90 € - GR : 3,40 € - LUX : 3,30 € - MAR : 33 DH - MTQ/GLP : 3,90 € - PORT.CONT : 4,00 € - REU : 4,30 € - TUN : 10,00 TND ISSN 0182.5852 51 9 770182 585411 I l fallait un vainqueur et un vaincu. C’est la loi du sport. Au bout du suspense et des tirs au but, l’Argentine a donc triomphé. Après un match qui restera dans la légende, ce sont Leo Messi et ses amis qui ont accroché une troisième étoile sur le maillot de l’Albiceleste. Comme Diego Ma- radona à son époque, l’idole des stades a été dimanche à la hauteur de sa réputation. Il est plus que jamais la fierté de tout un peuple. Quant à son pays, plongé dans une intermi- nable crise économique, il peut savourer un moment de bonheur. Le football y est souvent plus qu’un sport. À l’approche de Noël, cette Coupe du monde est un magnifique cadeau ! Cette rencontre exceptionnelle avait bien mal commencé pour la France, vite menée au score. Et puis, à la 80e minute, Mbappé a frap- pé. Et une, et deux, et trois fois, pour réveiller des Bleus jusque-là absents, transparents, inexistants. Il a sonné la révolte pour un final renversant, exaltant, époustouflant. La France a perdu, et pourtant elle n’a pas à rougir. En vingt-cinq ans, elle a obtenu deux titres de championne du monde, disputé quatre finales de Mondial, sans oublier son sacre européen. Elle est devenue un temple du ballon rond, une grande nation de foot- Époustouflant ! ball. Si ses clubs n’occupent guère le haut de l’affiche sur la scène internationale, ils for- ment dès le plus jeune âge des joueurs qui comptent parmi les meilleurs. À l’heure des compétitions entre nations, certains d’entre eux décident de défendre les couleurs de leur pays d’origine, comme le Maroc, qui profite de leur talent. Les autres, français, enfilent la tunique du coq gaulois. Et cela donne Kylian Mbappé, Antoine Griez- mann, Hugo Lloris… Di- dier Deschamps, aussi, l’ancien capitaine des Bleus devenu un entraî- neur d’exception. L’un des seuls au monde à avoir gagné le trophée sur le terrain et comme sélectionneur. Chapeau, l’artiste ! En football, la France est désormais une école de l’excellence. Une fabrique de virtuoses qui n’a plus rien à envier au Brésil ou à l’Argenti- ne. En un temps où l’on déplore le déclasse- ment de notre pays dans le concert interna- tional, ce rayonnement redore un peu notre blason. Il faut le prendre pour ce qu’il est mais, à l’heure de la défaite, ne boudons pas ce succès. ■ Et Mbappé est arrivé. Et une, et deux, et trois... Réponses à la question de samedi : Didier Deschamps doit-il rester sélectionneur de l’équipe de France ? TOTAL DE VOTANTS : 112 411 Votez aujourd’hui sur lefigaro.fr Coupe du monde : la victoire des Argentins est-elle méritée ? OUI 80 % NON 20 % @ FIGARO OUI FIGARO NON LFI Confronté à des foudres en interne, Mélenchon se voit en « paratonnerre » PAGE 10 ASIE La vague Omicron déferle sur la Chine PAGE 11 édItOrIaL par Yves Thréard ythreard@lefigaro.fr L’EXCELLENCE FRANÇAISE DU MAÎTRE TAILLEUR 44 RUE FRANÇOIS IER, 75008 PARIS - WWW.SMALTO.COM FRANCK FIFE/AFP Au terme d’une finale extraordinaire, l’Argentine, menée par un Lionel Messi impérial, a été sacrée championne du monde pour la troisième fois de son histoire. PAGES 2 À 9 ET L’ÉDITORIAL Malgré le match phénoménal de Kylian Mbappé, auteur d’un triplé, l’équipe de France s’est inclinée, après une éprouvante séance de tirs au but. Elle aura montré durant toute la compétition une force collective impressionnante. Première édition La tristesse et le panache Dans la légende lundi 19 décembre 2022 le figaro A 2 l'événement sur Di Maria (1-0, 22e), convertie par Messi, ou un but en cinq passes conclu par Di Maria (2-0, 36e), les Français avaient la tête sous l’eau. Deschamps, en colère sur son banc, renvoyait à la douche Giroud et Dembélé dès la 39e minute pour faire en- trer Thuram et Kolo Muani. En face, les Argentins chantaient, la troisième étoile était déjà en passe d’être brodée sur les maillots et Di Maria sortait (64e), tout sourire, pour rejoindre un banc en transe. Avant que la rencontre ne bascule dans une autre dimension. u Puis la magie du sport a opéré Vous avez beau avoir vu des centai- nes de matchs de football, imaginé des Baptiste Desprez £@Batdesprez Envoyé spécial à Doha QUE LE FOOTBALL est beau quand il vous offre un match de légende, avec un scéna- rio de folie et des acteurs exceptionnels comme Lionel Messi et Kylian Mbappé ! Pour un moment à jamais gravé dans nos mémoires. Dimanche soir, à Lusail, pour la première Coupe du monde disputée dans un pays arabe, la terre entière a assis- té à un combat homérique entre une Ar- gentine qui mérite sa troisième étoile après les titres de 1978 et 1986, avec un Messi gigantesque pour le seul trophée qui manquait à son palmarès, et une équipe de France catastrophique puis admirable de courage, portée par un Mbappé auteur d’un triplé légendaire. Joueurs, sélection- neurs, suiveurs et spectateurs, tout le monde sera passé par toutes les émotions. La joie, la colère, l’angoisse, avant de connaître la délivrance pour les nouveaux champions du monde et la déception ulti- me des vaincus, conscients d’être passés tout près d’un doublé historique. Mais que le sport est fabuleux quand il accouche d’un tel spectacle ! Grandiose. Inoubliable. u Les Français ont vécu un cauchemar… Comment imaginer un tel scénario en fi- nale de Coupe du monde ? Que ce soit à Doha, Paris, Marseille ou Buenos Aires, tous les plans imaginés ont été balayés d’un revers de main. C’est pour ces rai- sons que l’on aime le football et le sport. Entre les imprécisions multiples, les er- reurs techniques nombreuses, les duels perdus et une sensation que l’Albiceleste en voulait trois fois plus que les tenants du titre, la différence fut colossale lors d’un premier acte à sens unique et des Bleus à côté de leur finale. Ils étaient pourtant prévenus du vacarme des 50 000 suppor- teurs survoltés, d’une formation acquise à la cause de Lionel Messi dans la quête de la troisième étoile, et d’une agressivité ar- gentine de tous les instants, mais person- ne ne reconnaissait cette équipe de Fran- ce peureuse, timide et surtout malaxée de tous les côtés pendant 65 minutes de jeu. Avec un penalty ultra généreux après une faute que l’on cherche encore de Dembélé Malgré un triplé de Mbappé, l’Argentine de Messi a été sacrée championne du monde en venant à bout des Bleus aux tirs au but. sent dans les duels, dans l’état d’esprit, dans la combativité. On l’a vu aller au charbon devant Messi (33e), on l’a vu prendre des risques maîtrisés sur les relances. L’un des grands gagnants de cette Coupe du monde dans les rangs tricolores. Surtout que le Bavarois a encore haussé le ton en fin de christophe remise et Baptiste Desprez £@CRemise77 @Batdesprez Envoyés spéciaux à lusail 6 Hugo Lloris Impuissant sur le penalty de Messi, abandonné par son bloc défensif sur le but de Di Maria, le re- cordman de sélections en équipe de France (145 sélections) a sorti le grand jeu face à Messi, en fin de temps régle- mentaire (90e + 7) et lors de la prolonga- tion (108e). Fusillé sur le troisième but argentin (109e), il n’a arrêté aucun tir argentin lors de la séance de tirs au but. 3 Jules Koundé Le Barcelonais a pris cher jusqu’à la sortie d’Angel Di Maria (64e), après avoir dansé le tango à plusieurs reprises. C’était (beaucoup) moins compliqué pour lui par la suite. Rem- placé par Axel Disasi (non noté). 3 Raphaël Varane Il a respiré la sérénité et l’assu- rance depuis son retour de bles- sure contre le Danemark. Ce n’était pas le cas à Lusail dimanche soir… Timide, comme le reste de ses coéquipiers pen- dant longtemps, et remplacé en fin de prolongation par Ibrahima Konaté (non noté). 7 Dayot Upamecano L’un des rares Français à avoir toujours répondu pré- place (71e) à… Eduardo Camavinga (6), qui a fait du bien pour pousser le ballon, avec sa qualité technique et son énergie. 4 Aurélien Tchouaméni Quand on parle d’impact et de combat, on s’attend à trouver le Madrilène dans les premiers de la clas- match, avec ce sauvetage incroya- ble de la 105e minute. 4 Théo Hernandez Le Milanais n’a pas été le plus en difficulté dans cette rencontre, même durant la pério- de où les Argentins dominaient de la tête et des épaules. Il uploads/Finance/ le-figaro-2022-12-19 1 .pdf

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  • Publié le Sep 20, 2021
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