Dissertation Il est demandé au candidat : - de répondre à la question posée par
Dissertation Il est demandé au candidat : - de répondre à la question posée par le sujet ; - de construire une argumentation à partir d'une problématique qu'il devra élaborer ; - de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notamment celles figurant dans le dossier ; - de rédiger en utilisant le vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la question, en organisant le développement sous la forme d'un plan cohérent qui ménage l'équilibre des parties. Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation. Sujet : Comment expliquer la transformation des échanges internationaux ? Document 1 : Evolution du commerce mondial et du PIB mondial à prix courant Document 2 : Source : OMC, Rapport sur le commerce mondial 2013 Document 3 : Indice Grubel-Lloyd : Proportion des échanges intrabranches (ou intra- sectoriels) dans le total des échanges (la proportion est comprise entre 0 et 1) Source : Uwe Deichmann et Indermit Gill,Géographie économique de l’intégration régionale , Finances et Développement, Décembre 2008 Document 4 : Part des échanges intra-zone dans les échanges des grandes régions (en % des échanges de la région) Sujet : Comment expliquer la transformation des échanges internationaux ? Face à la critique portant sur les conditions de travail indignes chez ses sous-traitants FoxCon en Chine, Apple a annoncé en Décembre 2012 qu'il rapatriait une partie de sa production d'ordinateurs aux Etats-Unis. Cette décision ne concerne toutefois qu'une seule ligne de production. Les iPhone et les iPad, qui représentent les deux tiers de ses produits, resteront fabriqués en Chine. Les Etats-Unis importent donc des produits fabriqués à l’étranger, mais conçus aux Etats-Unis. Ce type d’échanges internationaux, c’est-à-dire d’échanges de biens et services entre deux pays, ne correspond absolument pas à l’analyse traditionnelle des échanges internationaux développée par les auteurs libéraux. Selon ce courant d’analyse, les échanges internationaux doivent porter sur des produits différents et se faire entre pays de développement différent. Or aujourd’hui on note un développement d’échanges intrabranches et interzones. Comment ont augmenté les échanges internationaux ? Quelles modifications ont-ils connu ? Pour quelles raisons ? Après avoir mis en évidence les transformations quantitatives, nous étudierons les modifications qualitatives des échanges internationaux. I. Une modification quantitative A. Constat Depuis le milieu des années 60, le commerce mondial a fortement augmenté. Entre 1967 et 1977, le commerce mondial a augmenté de 17.8% par an en moyenne, entre 1997 et 2010 de 7.8% par an en moyenne. En 40 ans, les échanges internationaux ont augmenté de 10.3% par an en moyenne (doc 1). B. Les déterminants Cette croissance s’explique par une réduction des coûts du transport et par l’analyse libérale qui devient dominante et qui considère que les échanges internationaux sont source de croissance. 1. Une réduction des coûts des échanges La première explication de l’augmentation des échanges est la réduction des coûts liés aux échanges internationaux. La révolution des containers a permis de réduire les coûts de transport entre pays. La réduction des droits de douane effectuée avec les différents rounds de l’OMC fait que la différence entre prix à la frontière et prix dans le pays est très faible 2. Les échanges internationaux sont censés assurés croissance et développement Si les taxes douanières ont globalement baissé, c’est parce que les théories libérales considérant que les échanges internationaux assuraient croissance et développement sont devenues dominantes. Les pays vont échanger car ils y gagnent. C’est ce que démontrent les auteurs libéraux. Smith montre que les pays ayant basé leur spécialisation sur des dotations factorielles complémentaires ont intérêt à laisser librement entrer les produits, car il bénéficie ainsi de biens de meilleure qualité à des prix plus réduits, ce qui améliore la satisfaction des consommateurs. Pour Ricardo, les pays se spécialisent dans la production où ils ont un avantage comparatif, c’est-à-dire là où la productivité est la plus forte, les facteurs de production sont alors utilisés dans les activités où la productivité est la plus élevée, la production augmente donc. HOS montrent qu’en dépit de l’immobilité internationale des facteurs de production, leur rémunération tendrait néanmoins à s’égaliser dans tous les pays sous l’influence du commerce international des marchandises. Le développement des échanges internationaux réduit les différences de rareté relative ; il rend moins abondant le facteur pléthorique, atténue la rareté relative du facteur rare, de ce fait le libre-échange tend à réduire les disparités, de pays à pays, des rémunérations des facteurs. Les nouvelles théories de la croissance semblent rendre le libre-échange plus nécessaire que jamais . La théorie de la croissance endogène montre que, plus l’accumulation du progrès technique et des connaissances est élevée, plus forte sera la croissance potentielle, le resserrement des liens économiques entre les pays accroît la propagation des techniques, réduit le risque de duplication d’activités de R-D et génère donc une croissance économique plus forte. Afin de réduire leurs coûts de production, les entreprises cherchent à bénéficier de rendements d’échelle qui nécessitent une augmentation des débouchés qui n’est réalisable que par le développement du libre-échange et l’instauration du marché mondial. On peut ainsi voir que la croissance du commerce mondial a été corrélée avec la croissance économique. Entre 1967 et 1977, le commerce mondial a augmenté de 17.8% en moyenne par an, le PIB de 12.4% ; entre 1967 et 1970, le ralentissement de la croissance du commerce mondial (10.3% par an en moyenne) se traduit par un ralentissement de la croissance économique ( 8% par an en moyenne entre 1967 et 2010) (doc 1) II. Et qualitative Les échanges se sont aussi modifiés de manière qualitative : on est passé d’échanges de produits différents entre pays différents à des échanges interbranches entre pays économiquement proches. A. Des produits différents 1. Constat Les échanges internationaux ont certes fortement augmenté, mais l’augmentation a été différente selon le type de biens échangés. Certes les produits industriels restent les produits les plus échangés en 2009 : ils représentent plus de la moitié du commerce international. Mais ,entre 1967 et 1977, ce sont les biens primaires (matières agricoles et minières) qui ont connu l’augmentation la plus rapide : les échanges de produits primaires ont augmenté de 19.4% par an en moyenne ; en revanche ceux des produits industriels de et de services ont augmenté de moins de 18% par an en moyenne. Entre 1997 et 2009, ce sont les échanges de produits industriels qui connaissent la diminution du taux de croissance annuel moyen la plus forte : il est divisé par plus de 2 . En revanche, la croissance des échanges agricoles et de services reste relativement plus forte : les échanges de de produits primaires augmentent de 11.3% par an en moyenne, celle des services de 8.9% % par an en moyenne . 2. Explications Deux facteurs de nature différente peuvent expliquer cette transformation des biens échangés. La première est l’augmentation du prix du pétrole et de certaines matières premières : le volume augmente certes, mais surtout la valeur des échanges. Cela explique donc la croissance importante des échanges de produits primaires. La croissance rapide des échanges de services s’explique, quant à elle, par la croissance économique connue dans les différents pays. En effet, la croissance économique se traduit par une augmentation de la production et de la consommation des services. La croissance économique génère une augmentation des revenus qui entraîne une augmentation et une transformation de la consommation des ménages. En effet, d’après les lois d’Engel, quand les revenus augmentent, les ménages augmentent la qualité de leurs consommations de produits assurant la survie (alimentation, logement), mais peu la quantité. En revanche, la consommation de services qui assurent la satisfaction de besoins secondaires augmente rapidement. B. Des échanges intrabranches Cette transformation des échanges de produits se double d’une nouvelle nature des échanges : on est passé d’échanges interbranches à des échanges intrabranches. 1. Des échanges interbranches … Traditionnellement, l’analyse libérale considérait que les échanges internationaux ne pouvaient s’effectuer qu’entre produits de nature différente : les échanges interbranches prédominaient. Ainsi, en 1962, 80% des échanges internationaux de l’Amérique du Nord, 75% de ceux de l’Europe de l’Ouest étaient des échanges intersectoriels ; pour les autres régions du monde, la part de ces échanges dans les échanges totaux était inférieure à 10% (doc 3) On reste ici dans l’analyse de Ricardo : les pays ne peuvent être efficaces dans toutes les productions. Ils abandonnent celles où ils sont relativement moins bons et se spécialisent. Ils exportent et importent alors des biens différents. 2. A des échanges intrabranches Or, depuis le début des années 60, la part des échanges interbranches a diminué au profit d’échanges intrabranches . De plus en plus de pays échangent des produits relevant de la même branche. Deux types d’échanges intrasectoriels peuvent alors être distingués a. Des échanges de biens de même nature La part des échanges intrabranches a ainsi fortement augmenté. Elle a été multipliée par plus de 2 pour l’Europe de l’Ouest (elle est passée de 25 % à 55% entre 62 et 2006) , par uploads/Finance/ correction-dissertation-bac-blanc-1.pdf
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- Publié le Aoû 28, 2021
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