Corrigés des exercices de Macro monétaire et Financière Exercice 1 : éléments d

Corrigés des exercices de Macro monétaire et Financière Exercice 1 : éléments de réponses 1. Avec le développement du capitalisme, pourquoi la monnaie est indispensable ? Pourquoi toute monnaie est nécessairement fiduciaire ? Dans les micro-sociétés de l’époque (des siècles avant J.C), la monnaie n’avait aucune raison d’être parce que les gens se connaissaient et leurs attentes réciproques s’équilibraient. Ils savaient qu’ils pouvaient compter les uns sur les autres pour satisfaire leurs besoins. Les échanges se faisaient donc par un système de troc. Dans nos macro-sociétés, les attentes réciproques ne s’équilibrent pas (problème de double coïncidence des désirs), les individus doutent et un système de signaux est alors nécessaire. La monnaie en fait partie. La monnaie devient le garant de la réciprocité des relations sociales. Elle devient donc indispensable. Ainsi dans une économie capitaliste, c’est parce que les salaires sont payés en monnaie que celle-ci est l’intermédiaire des échanges et non l’inverse, ou si l’on préfère, la monnaie achète le travail au stade de la production, avant de pouvoir acheter les biens au stade de l’échange. Le développement du capitalisme nécessitait ainsi un système monétaire et bancaire garantissant les conditions d’une croissance auto-alimentée. Pourquoi toute monnaie est nécessairement fiduciaire ? Fiduciaire vient du latin fiducia qui signifie « confiance ». Aucune monnaie ne saurait exister sans être investie de la confiance de celui qui la détient. La valeur de la monnaie repose sur la confiance qu’ont les agents dans les instituions émettant cette monnaie. Le stade de la monnaie fiduciaire permit une forte réduction des coûts de transaction. Cette monnaie étant peu coûteuse, plus commode et infiniment divisible que la monnaie marchandise. Au stade suprême de la monnaie fiduciaire, une monnaie sans valeur intrinsèque commande l’intervention des autorités en vue d’en garantir la valeur. 2. Pourquoi la théorie de l’utilité marginale est-elle source d’interrogation lorsqu’elle est appliquée à la monnaie ? La monnaie et les biens sont susceptibles d’être soumis à l’analyse microéconomique mais la monnaie nécessite qu’on ait recours à l’histoire alors que les biens ne requièrent pas ce traitement. Certains économistes comme Menger ou Aftalion ont tenté d’assimiler monnaie et biens en appliquant la théorie de l’utilité marginale. Selon cette théorie, à mesure que l’on consomme un bien, la satisfaction tirée de sa consommation diminue (utilité marginale décroissante). Ce faisant, ils sont tombés dans un raisonnement purement circulaire, et ont vite été confrontés a un cercle vicieux que Denis résume ainsi : La monnaie est utile parce qu’elle circule et elle circule parce qu’elle est utile. Par ailleurs, on peut avancer que la monnaie permettant de se procurer tout bien que l’on désire, plus on en possède, plus on satisfait ses besoins. En ce sens, la monnaie ne peut être considérée comme un bien comme les autres. On peut donc utiliser la théorie de l’utilité marginale quand il s’agit de bien, mais dès qu’on essaie de mesurer l’utilité de la monnaie on tombe dans un cercle vicieux. 1 3. A quoi servent les réserves obligatoires des banques ? Comment la Banque centrale peut-elle utiliser l’instrument des réserves obligatoires ? Les réserves obligatoires constituent un montant de monnaie que les banques sont tenues de déposer auprès de la banque centrale. Ce montant de réserves obligatoires à constituer, peut être rémunéré ou non selon les pays. Il se calcule sur la base du montant des encours de dépôts des banques. Si par exemple une banque a 100 comme montant de dépôts et si le pourcentage de réserves est de 5%, alors les réserves obligatoires à déposer auprès de la banque centrale s'élèvent à 100*5%=5. Hormis les taux d’intérêt, la banque centrale peut également utiliser cet instrument de réserves obligatoires à des fins de politique monétaire. En effet, elle peut faire varier le taux de réserves obligatoires pour limiter ou accroître l’octroi de crédits, et donc la masse monétaire en circulation. Si par exemple elle veut lutter contre l’inflation, elle peut augmenter le taux de réserves obligatoires de manière à ce que les liquidités des banques s’en trouvent amoindries, ce qui entraînerait une limitation de l’offre de crédits des banques. A l’inverse, si l’objectif de la banque centrale est de stimuler l’économie, elle peut décider de baisser le taux de réserves obligatoires de manière à mettre plus de liquidités à la disposition des banques en vue d’octroi de crédits. 4. Quelles sont les principales différences entre une économie d’endettement et une économie de marché ? (origine des fonds, moyens de contrôle de la masse monétaire …) et quelles sont les limites de cette dichotomie ? Economie d’endettement Economie de marché Origine des fonds Refinancement auprès de la BC Réserves, fonds propres, dépôts collectés Moyens de contrôle de la masse monétaire Action directe sur le volume des crédits accordés Taus de réserves obligatoires Nature du processus de régulation Régulation directe par rationnement et encadrement des crédits. BC préteur en dernier ressort contraint La BC possède deux modes opératoires : *Agir sur le taux de Réserves obligatoires ( ) Si augmente  création monétaire baisse *A travers l’intervention de la BC sur le marché monétaire (open market) par exemple une ponction du surplus des liquidités permettant de limiter le pouvoir de création monétaire des banques. BC préteur en dernier ressort non contraint Diviseur de crédit Multiplicateur de crédit 2 En réalité cette dichotomie n’est que conceptuelle, les pays peuvent avoir l’un ou l’autre de mode de financement qui domine, car en pratique, les agents à besoin de financement n’ont jamais recours à l’un ou l’autre moyen de financement de manière exclusive. Exercice 2 : QCM 1. Faux : la BC n’est pas une banque commerciale (son objectif n’est pas de faire du profit) même s’il est vrai qu’elle émet les billets de banques. 2. Faux : les certificats de dépôts sont négociables sur le marché de capitaux à court terme (précisément le marché des titres de créances négociables), et non sur le marché primaire qui est un marché de capitaux à long terme. 3. Vrai : puisque cette augmentation va réduire l’offre de monnaie en circulation, ce qui va pénaliser l’activité économique. 4. Faux : une opération de prise en pension consiste pour une banque à acquérir des titres avec l’engagement de les revendre au vendeur initial à un prix et une date déterminés à l’avance. Le règlement se fait en monnaie banque centrale : le compte de la banque qui prend les titres en pension est débité, et celui de la banque qui met les titres en pension est crédité. En d’autres termes, c’est la banque déficitaire qui met les titres en pension et la banque excédentaire prend les titres en pension. 5. Vrai : voir question 3 exo 1 pour l’explication. Exercice 3 : Soit deux banques A et B accordant respectivement 1000 et 500 de crédits : 1. Présentez leurs bilans. Quelle est la valeur de la masse monétaire M et quelle en est la contrepartie ? Tout d’abord il faut expliquer le processus de création monétaire, dire que ce sont les crédits qui font les dépôts. Et aussi expliquer ce qu’on écrit en actif et au passif du bilan d’une banque. Bilans : Banque A Banque B C=1000 D= 1000 C=500 D=500 Masse monétaire= somme de pièces+billets+dépôts+ d’autres actifs financiers (ici on suppose que la seule monnaie est la monnaie bancaire, les dépôts)= Da+Db= 1000+500=1500. Contrepartie de la masse monétaire est la somme de créances dans cette économie, ici c’est égal à la somme de crédits Ca+Cb= 1500 3 Contrepartie de M = Créance sur X et sur Y = crédits accordés = 1500 2. Quelles sont les parts de marché des dépôts occupées par les banques A et B ? Pour calculer les parts de marché des dépôts la première chose qu’on doit faire c’est de calculer la somme des dépôts dans cette économie= 1500 Parts de marché des dépôts de la banque A= dépôts de la banque A/ dépôts totaux= 1000/1500= 2/3 Parts de marché des dépôts de la banque B= dépôts de la banque B/ dépôts totaux= 500/1500= 1/3 La banque A concentre 2/3 du marché des dépôts dans cette économie (une banque plus grande) alors que la banque B concentre seulement 1/3 du marché. Part de marché des dépôts occupés par A = 1000/1500 = 2/3 = 0.66 soit environs 66% Part de marché des dépôts occupés par B = 500/1500 = 1/3 = 0.33 soit environs 33% 3. Sachant que la banque A décide d’accorder un crédit supplémentaire de 300 et en supposant que les parts de marché des dépôts des deux banques restent les mêmes : Ecrivez les nouveaux bilans et expliquez les nécessités d’un refinancement de A par B Banque A Banque B C=1000 D= 1000 C=500 D=500 C’=300 D’=300 A accorde un crédit supplémentaire de 300. On suppose que les part de marché des dépôts des 2 banques restent les mêmes. Bque A A P Créance sur X Dépôt de X 1300 1200 Dette envers B 100 Bque B A P Créance sur Y Dépôt de Y 500 600 Créance sur uploads/Finance/ corriges-macro-monetaire-2.pdf

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  • Publié le Nov 02, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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