ESAG NDE Lomé --------------------- Florent SONG-NABA Courriel : florent_songna
ESAG NDE Lomé --------------------- Florent SONG-NABA Courriel : florent_songnaba@yahoo.fr Maître de Conférences agrégé en Gestion Janvier 2020 Entrepreneuriat (Élaboration du business plan) 2 Plan du cours Chapitre 1. Principes de base de la création d’entreprise 1. Les défis à relever pour créer 2. Quelques conseils psychologiques aux créateurs 3. Quelques conseils pratiques aux créateurs Chapitre 2. Les étapes de la création 1. La génération de l’idée 2. L’analyse et le test de l’idée 3. La décision de création 1. L’acquisition des ressources 2. Les formalités de création des entreprises Chapitre 3. Le plan d’affaires en tant qu’outil de planification 1. Plan d’affaires et planification 2. Avantages du PA 3. Les nouvelles approches de plans d’affaires 4. Plan d’affaires et concepts voisins Chapitre 4. L’élaboration du plan d’affaires 1. Les enjeux de l’élaboration détaillée du projet 2. Les différentes études à réaliser 3. L’élaboration des comptes prévisionnels 4. Canevas de présentation de projet au FAPE Chapitre 5. Recherche de financement : les critères du banquier 1. Généralités sur le financement bancaire de la création d’entreprise 2. Les critères du banquier Chapitre 6. La reprise d’entreprise 1. Les avantages de la reprise d’entreprise 2. Les mauvaises surprises de la reprise 3. Les compétences du candidat à la reprise Bibliographie BRIDGE Simon et al. (2003), Understanding enterprise, entrepreneurship and small business, London, Palgrave, Macmillan Business, 520 p. FAYOLLES Alain (2004), Introduction à l’entrepreneuriat, Paris, Dunod, 128 p. HERNANDEZ Emile-Michel (1999), Le processus entrepreneurial, Paris, l’Harmattan, 255 p. PAPIN Robert (2011), Stratégie pour la création d’entreprise, 11e Edition, Paris, DUNOD, 710 p. Sites Internet www.airepme.org, site de l’Association Internationale de Recherche en Entrepreneuriat et PME (pour ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances théoriques); www.entrepreneuriat.com, site de L'Académie de l’Entrepreneuriat (également pour ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances théoriques); www.robertpapin.com (site de l’auteur Robert Papin, cité ci-dessus). 3 Présentation du cours 1. Objectif du cours Avec la fin de l’embauche systématique à la fonction publique et l’incapacité du secteur privé à répondre à l’immensité des besoins en termes d’emplois, l’entrepreneuriat est de nos jours fortement encouragé et promu. En même temps qu’il fournit quelques clés pour comprendre le processus entrepreneurial, ce cours donne aux étudiants les rudiments nécessaires à la rédaction d’un business plan, outil par excellence de réflexion sur les contours de la future entreprise. 2. Approche pédagogique L’approche pédagogique se veut active et participative. La présence des étudiants aux séances est donc fortement recommandée. Les supports se veulent complémentaires au cours et ne sauraient remplacer la présence effective de l’étudiant. 3. Evaluation des connaissances L’évaluation consistera en un travail de groupe portant sur l’élaboration d’un plan d’affaires. 4 Chapitre 1. Principes de base de la création d’entreprise Pour réussir en entrepreneuriat, il faut d’abord se connaître. C’est la meilleure arme dont un créateur puisse disposer pour surmonter les obstacles qu’il va rencontrer et pour choisir les créneaux qui lui permettront de satisfaire au mieux ses aspirations tout en tirant le maximum de ses atouts. Quant à ses faiblesses…les connaître, c’est déjà les réduire de 50% ! Malheureusement, bien peu de créateurs et de dirigeants font sur eux-mêmes un effort de réflexion suffisant avant de créer leur affaire. Or, un tel effort joue un rôle considérable dans la réussite future car il permet aux intéressés de ne pas se laisser bercer par le faux espoir que les évènements viendront d’eux-mêmes satisfaire leurs motivations, minimiser leurs faiblesses et tirer le meilleur parti de leurs atouts. L’expérience montre que les choses se passent rarement ainsi et beaucoup s’aperçoivent trop tard que la création ne correspondait pas à leurs véritables aspirations. Or, si la création d’entreprise ne correspond pas à vos aspirations, vous serez perpétuellement insatisfaits. Et si vous n’avez pas les qualités nécessaires pour surmonter les difficultés, ces difficultés prendront à vos yeux des proportions démesurées. 1. LES DÉFIS À RELEVER POUR CRÉER 1.1. La solitude Le créateur est d’abord un être seul, généralement incompris de tous ceux qui l’entourent. Sa réussite est souvent conditionnée par le caractère novateur de ses idées, or ce caractère novateur éveille presque toujours le scepticisme de ceux dont il a besoin pour réussir : ses futurs clients, ses fournisseurs, ses financiers, mais aussi son entourage, et notamment ceux qui, dans cet entourage, pourraient être sollicités pour participer au capital de l’entreprise ou pour lui prêter de l’argent. Le créateur se sentira également très seul lorsqu’il lui faudra prendre des décisions qui conditionnent la survie de son affaire et parfois même la sécurité matérielle de ses proches. Cette solitude risque de s’accroître avec le temps, car il prendra l’habitude de décider de tout et de garder pour lui toutes les informations. Ainsi, il pourrait bien se retrouver entourer de simple exécutants avec lesquels il ne pourra partager ni ses joies ni ses soucis. 1.2. L’insécurité La perte d’un contrat, le refus d’un découvert bancaire, l’arrivée brutale d’un nouveau concurrent, l’accident de santé…sont autant d’évènements qui peuvent du jour au lendemain faire échouer une entreprise et remettre en cause des années d’efforts. Certains se consoleront en se disant que cette insécurité est le prix à payer pour développer une affaire, la vendre dans quelques années et réaliser ainsi une solide plus-value en capital. Mais la découverte d’un filon attire toujours des milliers de chercheurs d’or et seuls quelques-uns survivront. 1.3. La méfiance Les futurs patrons sont condamnés à la patience et à la modestie car le grand public, les fournisseurs, les clients et l’administration ne traitent avec respect que les puissants, c’est-à-dire ceux qui ont atteint la notoriété par la taille, les relations ou l’argent. Le créateur doit accepter une telle situation et considérer que sa jeunesse et sa fougue constituent autant d’obstacles dans ses relations avec ceux qui l’entourent, les fonctionnaires ou les banquiers notamment qui répliqueront à l’agressivité par un respect rigoureux d’une réglementation capable de paralyser totalement les plus dynamiques. 5 1.3. Le sacrifice familial Le créateur ne travaille pas 12 heures par jours mais 24 heures sur 24. Il vit avec son entreprise, s’endort avec elle, rêve d’elle, se lève en pleine nuit pour noter ses idées, ne prend pas de vacances et n’a pas le temps de profiter de son argent (quand il commence enfin à en gagner). En somme, l’entreprise devient un véritable rival pour la famille de l’entrepreneur. 1.4. Le sacrifice financier Entreprendre suppose la mise en œuvre coordonnée d’un ensemble de ressources financières, techniques et humaines. Toutefois, certains théoriciens de l'entrepreneur mettent en avant la détention de moyens financiers comme la condition principale dans l'acte d'entreprendre. Le crédit serait l'élément objectif qui, associé à l'élément subjectif (l'entrepreneur) permet d'entreprendre et d'innover. Pour Schumpeter par exemple, le capital financier n’est rien autre que le levier qui permet à l’entrepreneur de soumettre à sa domination les biens concrets dont il a besoin pour entreprendre. Pour lui, le premier besoin de l’entrepreneur est un besoin de crédit. Avant d’avoir besoin de biens quelconques, il a besoin de pouvoir d’achat. Il est donc rare qu’un entrepreneur, quel que soit sa taille, se lance sans argent. Dans le cas des PME, les promoteurs commencent avec un petit capital issu de leur épargne personnelle ou provenant de l’aide de leurs parents et amis. Créées dans l’enthousiasme, ces entreprises démarrent sans vrai budget, s’en remettant à la bonne fortune de leur fondateur pour franchir les étapes difficiles. 1.5. Exemple de parcours d’un fonctionnaire reconverti aux affaires (Le Pays du 08 Mai 2011) "Il n’y a pas de sot métier, il n’y a que des sottes gens." Ceci est une réalité démontrée par Serge Roland Zongo. Après son baccalauréat en 1998, celui qui est connu sous le sobriquet de "Le linguiste" a opté pour la Fonction publique mais n’y fera pas carrière. Il a réalisé un rêve qu’il a longtemps caressé : devenir boucher. Un cas rarissime qui force la curiosité et l’admiration. Nous avons rencontré ce jeune homme de 28 ans le 18 avril dernier au secteur 23 de Ouagadougou. "Le Pays" : Vous avez préféré la boucherie à la Fonction publique. Quelles ont été vos motivations ? Serge Roland Zongo, boucher, spécialiste de "pourré" (estomac en mooré) A défaut du mieux, il faut se contenter de ce que l’on a. C’est dans ce sens qu’après mon bac, j’ai passé le concours de la Fonction publique, notamment l’Enseignement de base où j’ai été retenu. Mais quelque temps après, j’y ai renoncé parce que mon rêve le plus profond était de devenir commerçant. Je n’aimais pas rester entre les quatre murs pour travailler à l’image de mes parents qui évoluent dans le secteur informel en terre ivoirienne. Quand j’étais très jeune, aux côtés de mes parents, des fonctionnaires dont des cadres de l’administration venaient leur emprunter de l’argent. Alors, je me suis demandé à quoi servait la fonction publique ? Un jour, je me suis dit qu’il fallait que je démissionne de ma fonction pour entreprendre d’autres initiatives et parmi tant d’autres, c’est la boucherie que j’ai choisie. Pourquoi une démission au lieu d’une disponibilité ? Etiez-vous sûr de réussir ce métier uploads/Finance/ cours-plan-d-x27-affaires 1 .pdf
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- Publié le Jan 12, 2022
- Catégorie Business / Finance
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