Pour que l’entreprise exerce son activité, elle doit mobiliser des ressources (

Pour que l’entreprise exerce son activité, elle doit mobiliser des ressources (internes et externes) à court, moyen et long terme. Les décisions de financement affectant la structure financière modifient la valeur de l’entreprise et la structure financière qui en maximise la valeur. L’importance stratégique des petites et moyennes entreprises pour l’économie d’un pays, que ce soit en termes d’emploi, d’innovation ou de contribution aux exportations, nous amène à porter une attention particulière aux conditions dans lesquelles s’opère le financement (surtout par les crédits bancaires) de leur création, et de leur développement en Algérie. La spécificité de ces entreprises (taille, actionnariat, surface financière …) limite en effet à priori leur accès aux marchés financiers et les rend plus dépendantes du financement bancaire que les grandes entreprises. Le crédit est un service bancaire rendu par la banque à l’entreprise. Il comporte un risque de remboursement dit « crédit », dont la matérialisation grève le résultat des banques compromettant ainsi la continuité de leur activité. Section 1 : Les différents crédits bancaires accordés aux PME L’insuffisance des capitaux propres se manifeste lors de la réalisation des événements important dans la vie de l’entreprise tels que des projets d’investissement ou restructurations diverses. Le financement de ces opérations nécessite couramment un apport important de capitaux propres car d’une part les ressources d’autofinancement, si elles existent, ne leur permettent pas de faire face à leurs besoins financiers et d’autre part les associés sont incapables d’apporter les fonds nécessaires. L’appel à l’extérieur, tel que le secteur bancaire, le marché financier et à d’autres moyens de financement, pour une augmentation des fonds propres apparaît comme une fatalité à l’égard de l’insuffisance des sources internes de financement. Les crédits bancaires représentent un autre moyen de financement externe permettant d’atténuer les insuffisances des capitaux propres sur l’équilibre financier des entreprises. Cette section se consacre sur les différents crédits bancaires octroyés aux pme en Algérie que ce soit les crédits à court terme, les crédits à moyen et long terme mais également le crédit-bail. 1.1 : Les crédits à court terme Les crédits à court terme sont accordés aux entreprises pour satisfaire leurs besoins de cycle d’exploitation « payer leurs fournisseurs par exemple », nés des décalages entre les opérations de décaissement et d’encaissement réalisées par l’entreprise en vue de soutenir le déroulement normal de leurs activités. Ces facilités ont pour objet de financer les actifs circulants en contrepartie du fonds de roulement. Cette destination conditionne leur durée qui est généralement courte, du maximum une année renouvelable. De ce fait, le trésorier de l’entreprise joue un rôle primordial dans la mesure où il lui convient de prévoir les besoins de financement pour une durée relativement courte et de choisir le mode de financement le plus adéquat. Cette partie mettra le point sur les principaux crédits bancaires à court terme que le trésorier de la pme peut choisir tout en effectuant l’arbitrage selon les différents critères. 1.1.1 : Les crédits de trésorerie Pour ce type de crédit, le bénéficiaire peut disposer du crédit et l’utiliser comme il souhaite sans aucune justification à donner à la banque. Le banquier préoccupe donc avant tout de la solvabilité à court terme de son client. Il s’agit du découvert bancaire, de la facilité de caisse, crédit de compagne, le billet de trésorerie, le crédit spot etc.  Le découvert bancaire Par définition, le découvert bancaire est l’autorisation que donne le banquier à son client (entreprise) de rendre débiteur son compte courant à un plafond fixé à l’avance avec le chargé de la clientèle. Souvent il n’est pas accordé qu’en contrepartie du cautionnement des associés ou des dirigeants. Il est plus souvent utilisé pour compléter le financement normal du cycle d’exploitation en cas où le fonds de roulement ne suffit pas de couvrir la totalité des besoins en fonds de roulement. Sa durée maximale est limitée à une année mais toujours avec la possibilité de le renouveler selon les besoins de l’entreprise. En effet, le découvert est fortement risqué pour le banquier qui l’octroie dans la mesure où il s’agit d’un concours bancaire à court terme subjectif qui n’est pas adossé à aucune opération commerciale. Si le besoin de trésorerie est lié aux délais de paiement que l’entreprise consent à ses clients, la banque peut lui proposer de le financer sur présentation de ses lettres de change ou de ses factures.  La facilité de caisse La facilité de caisse est une avance en compte de quelques jours à l’entreprise qui est en attente des encaissements futurs. Autrement dit, qu’il s’agit d’avance de très courte période (30 jours maximum) ouverte à une entreprise pour des échéances difficiles, résultant du décalage entre les entrées et les sorties de fonds. Elle est adoptée pour financer les périodes les plus critiques du besoin en fonds de roulement. Une fois le plafond est fixé et le crédit mobilisé, l’entreprise doit payer les agios (intérêts débiteurs) sur les sommes qui lui ont été avancées et ce, sur la durée d’avance. Le crédit Spot Le crédit spot est un crédit pouvant aller de 10 à 90 jours qui permet de réaliser des opérations spécifiques comme le préfinancement d’un marché important ou la constitution d’un stock d’opportunité. Du fait de la concurrence entre les banques sur le marché des entreprises, il n’est pas seulement accordé aux grandes entreprises mais aussi aux PME relativement importantes. Selon son besoin de trésorerie, l’entreprise qui souhaite obtenir ce type de crédit, souscrit un billet à ordre de son banquier par lequel elle s’engage à rembourser celui-ci à une échéance fixée à l’avance. Lorsque l’entreprise mobilise cet effet, la banque crédit le compte courant du montant de l’effet escompté puis le débite à une échéance en prélevant également les intérêts et commissions dus, Le crédit de campagne Le crédit de campagne est un crédit destiné aux entreprises ayant les déficits en trésorerie résultant d’une forte saisonnalité de leurs activités et qui nécessitent des décaissements élevés en attendant la réalisation progressive des ventes. Il s’agit par exemple des commerces en station balnéaire ou des sports d’hiver, des métiers de la construction ou encore d’activité comme la vente des jouets, l’agro-alimentaire, les activités agricoles, brasserie, le tourisme où les périodes de vente sont très concentrées. La durée de ce crédit dépend de la campagne (généralement de 6 à 9 mois) et le plan de remboursement doit être adapté au cycle de l’activité de l’entreprise.  Le crédit relais Le crédit relais est une forme de découvert, lié à une opération ponctuelle hors exploitation (par exemple ; la vente d’un terrain, la cession d’actif, émission obligataire, augmentation du capital.), qui permet à une entreprise d’anticiper une rentrée de fonds dans un délai déterminé et pour un montant précis31. Il s’agit donc, d’une avance destinée à financer exceptionnellement les immobilisations dans l’attente d’une rentrée certaine et prochaine. 1.1.2 : Les crédits de mobilisation des créances commerciales Les plus souvent sont l’escompte commercial, l’affacturage et la mobilisation Daily. Elles permettent à une entreprise de recevoir en avance le règlement de ventes, réalisées mais pas encore encaissées sans remettre en cause les délais de paiement que l’entreprise ait accordés. Ces financements ne sont légalement possibles que si les clients sont des entreprises ou des administrations. On parle alors de « financement du poste client » ou « mobilisation du poste client ». L’escompte commercial L’escompte est un mode de financement par lequel, le banquier avance à une entreprise une certaine somme contre une remise des créances commerciales représentées par des effets de commerce dont l’entreprise est propriétaire avant leurs échéances. Le recouvrement de la créance se fait par l’encaissement de l’effet à l’échéance auprès du débiteur de l’entreprise. L’escompte n’est en effet qu’une forme de crédit et non un achat réel des créances du fait que l’entreprise cédante reste responsable de son remboursement et au cas le créancier ne règle pas à la date prévue, le banquier débitera immédiatement le compte bancaire de l’entreprise du montant de crédit initialement accordé. Les effets éligibles à cette opération doivent être à échéance de 90 jours maximum et la durée de ligne de l’escompte est d’une année avec la possibilité de renouvèlement selon les besoins exprimés par l’entreprise.  L’affacturage « le factoring » Consiste en l’achat ferme (sans recours) par un établissement spécialisé appelé « factor » qui peut être la banque, des créances détenues par une entreprise (vendeur). Le factor règle d’avance le montant des créances dont l’entreprise demeure propriétaire et se charge de suivi de l’encaissement des créances auprès du débiteur initial. Cette technique s’avère intéressante, puisqu’elle permet au vendeur d’éviter le suivi de ses impayés, et des délais de paiement. Les risques d’insolvabilité des débiteurs et de non- paiement à l’échéance sont donc transférés à la société de factoring qui reçoit une quittance subrogative lui transmettant tous les droits que l’entreprise détienne sur ses clients Mobilisation des créances nées à l’export La MCNE est une opération par laquelle une entreprise rend liquide les créances qu’elle détienne sur sa clientèle établie à l’étranger. Elle est uploads/Finance/ credits-bancaires.pdf

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  • Publié le Aoû 21, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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