DISSERTATION Bac blanc n°1 : « La croissance est-elle soutenable ? » Sujet déba

DISSERTATION Bac blanc n°1 : « La croissance est-elle soutenable ? » Sujet débat-discussion : plan choisi pour ce corrigé : THESE / ANTITHESE / SYNTHESE Possibilité d’un plan de type NON/MAIS pour les élèves partisans de la « soutenabilité faible », ou d’un plan de type OUI / MAIS pour ceux qui pencheraient plutôt pour la « soutenabilité forte ». NB : - la dernière partie doit toujours être la plus proche de la thèse que l'on défend puisque disserter, dans le cadre d’un sujet débat-discussion, c’est démontrer une thèse - Si vous faites un plan en 3 parties, assurez-vous qu’il repose sur une véritable dialectique, ce qui s’avère assez compliqué sur ce sujet : il faut donc maîtriser… Dossier documentaire : ► Document 1 : arguments et exemples chiffrés pour le II) - Idée que la croissance du PIB (exemple de l’automobile ici) dégrade l’environnement. Plus un pays ou un ensemble de pays est riche, plus le parc automobile s’accroit et plus le volume des gaz à effet de serre rejetés est important. - « Effet rebond » : ce n’est pas parce que chaque voiture est plus ‘’propre’’ que la pollution globale va diminuer puisque le parc automobile s’étend (beaucoup plus de véhicules en circulation. Courbe de Kuznets appliquée aux rejets de CO2 non vérifiée - Lutter contre l‘effet de serre suppose donc la réduction massive de la consommation d’énergie fossile particulièrement polluante. → A relier au document 2. ► Document 2 : arguments et exemples chiffrés pour le II) - Hausse des températures depuis 20 ans : les écarts sont systématiquement positifs par rapport à la moyenne des 30 dernières années. - Les gaz à effet de serre (CO2, ozone, protoxyde d’azote…) sont des composants gazeux qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre contribuant à l'effet de serre. L'augmentation de leur concentration dans l'atmosphère terrestre est l'un des facteurs à l'origine du récent réchauffement climatique. - Aujourd’hui, au vu des profondes dégradations de l’environnement causées par l’activité économique, les partisans d’une écologie radicale prônent la « décroissance » ► Document 3 : arguments pour le I) - Des solutions existent pour réduire le gâchis énergétique (nombreux exemples dans le doc.) - Amélioration possible de l’efficacité dans l’utilisation des ressources énergétiques : réduction de l’intensité énergétique, en particulier de l’intensité carbone. - Idée que les innovations vont sauver la planète, ou du moins permettre de dépasser les limites écologiques actuelles de la croissance → c'est la ‘’’croissance verte’’. La croissance n’est pas le problème, mais la solution : elle engendre du PT qui apporte des solutions nouvelles : • Innovations dans les transports qui réduisent les impacts environnementaux des déplacements Voitures hybrides et électriques → moins de consommation de carburants, donc épuisement plus lent des ressources en hydrocarbures et pollution plus faible (courbe de Kuznets). Pots catalytiques → diminution des particules dans l'air • Innovations dans l’habitat : maisons mieux conçues (énergie solaire pour le chauffage, ventilation naturelle pour limiter le recours aux climatiseurs), mieux isolées (pour moins chauffer), nouvelles sources d'énergie : eau chaude solaire, géothermie, pompe à chaleur, etc. → réduire les besoins en énergie et améliorer le confort, donc vivre mieux tout en consommant moins. • Innovations dans l’éco-conception : recyclage prévu dès la fabrication, donc rentable, nouveaux matériaux biodégradables. → limiter la quantité de déchets. • Développement du recyclage qui peut limiter la déforestation et la consommation de matières premières • Nouvelles sources d’énergies pour remplacer les dérivés du pétrole et du gaz, ainsi que de l'uranium, dont les stocks s'épuisent. Des innovations rendent ces énergies de plus en plus performantes et accessibles en termes de coût au grand public. •Développement de la production d’électricité grâce aux énergies renouvelables. - En creux, courbe de Kuznets, réduction des émissions Idées sous-jacentes et compléments : - La prise de conscience des citoyens-consommateurs peut pousser les entreprises à produire de manière plus écologique et à rentabiliser de nouvelles activités - Dans la plupart des PDEM, développement d’écolabels qui signalent les entreprises et les produits protégeant l’environnement. - Autres exemples : ferroutage, covoiturage, pistes cyclables urbaines. ► Document 4 : arguments et exemples chiffrés pour les deux parties Pour le I) : - Malgré une forte croissance économique, la Chine, dont le PIB a augmenté de 10,4 % en 2010, a une épargne nette ajustée qui représente plus du tiers de son PIB : chaque année, elle accumule donc globalement plus de capitaux (physique, humain et naturel) qu'elle n'en détruit. Depuis 20 ans, sa surface forestière a augmenté de plus d’un quart et son empreinte écologique est à peine supérieure à 2 hag / hab. - A part l’Arabie Saoudite, tous les pays figurant dans le tableau ont une épargne nette ajustée positive, même les États - Unis - Les émissions de dioxyde de carbone par habitant ont tendance à se réduire dans les PDEM (courbe de Kuznets), grâce à des innovations dont les PED en forte croissance vont également bénéficier (transferts de technologies) - Entre 1990 et 2008, la surface forestière ne diminue pas mais s’accroit dans la plupart des pays Pour le II) : - Tous les pays dont le niveau de vie augmente connaissent un accroissement leur empreinte écologique. Ainsi, avec une empreinte de 5 hag/hab., la France est en situation de dette écologique : les besoins y ont 2,5 fois plus élevés que la capacité de la nature à y répondre en se régénérant. Les français sont donc contraints d’emprunter du capital naturel aux autres pays du monde pour satisfaire leurs besoins. Si le mode de vie américain devait se généraliser à l’ensemble de la terre, il faudrait plus de 4 planètes comme la nôtre pour répondre aux besoins humains. Si l’empreinte des PED semble pour l’instant plus réduite, elle dépasse déjà la biocapacité mondiale et va augmenter. La croissance économique actuelle prélève une trop grande quantité de ressources naturelles renouvelables par rapport à ce que la planète est capable de fournir. Les dernières données publiées par le Global Footprint Network dans son édition 2011 annoncent pour l’année 2008 une biocapacité totale de 12 milliards d’hag, soit en moyenne 1,8 hag par personne, pour une empreinte écologique totale de 18,2 milliards d’hag, soit en moyenne 2,7 hag par personne. Il faudrait donc 1,52 planète pour répondre aux besoins de l’humanité en ressources naturelles renouvelables. Depuis 1970 l’empreinte écologique mondiale dépasse la capacité biologique de la planète à se régénérer. - De nombreux PED sacrifient leur surface forestière sur l’autel de la croissance : ainsi, le Brésil a vu sa couverture en forêt diminuer d’environ 9% depuis 1990. Or, la forêt amazonienne joue un rôle essentiel, à l’échelle mondiale, dans l’absorption du CO2 et la fabrication de l’oxygène (photosynthèse) - L’Arabie Saoudite, pays pétrolier, détruit plus chaque année de capital physique, humain et naturel, qu’elle n’en accumule et constitue, avec les États-Unis, un des plus gros émetteurs de CO2. - Si les chocs pétroliers ont contraint à des économies d’énergie, une fois le choc « digéré », les efforts perdent de leur intensité et de leur efficacité - Les données sur l’empreinte écologique et les émissions de CO2 doivent être pondérées par le nombre d’habitants de chaque pays : or, si les PDEM voient leur intensité carbone diminuer, leur population et leur PIB continuent d’augmenter ; donc, globalement, leurs émissions augmentent (effet rebond) ; parallèlement, certains PED (Chine, Inde, Brésil…) s’industrialisent à grande vitesse et voient leur niveau de vie progresser fortement : ils émettent de plus en plus de CO2 et leur empreinte écologique s’accroit. Lien avec le doc. 1 : si chaque voiture fabriquée aujourd’hui pollue moins, le nombre de véhicules en circulation continue de croitre, contribuant à accroître le niveau global de pollution. - Les données chinoises sont pour le moins étonnantes quand on connaît les profonds dégâts écologiques que provoque la croissance de ce pays. Ces données sont-elles fiables ? INTRODUCTION Elle doit remplir quatre fonctions : présentation de l’actualité et de l’intérêt du sujet (contextualisation du sujet), cadrage du sujet et définition des termes-clés, justification de la problématique et enfin annonce de la problématique et du plan. ► Actualité, intérêt et enjeux du sujet : Vous devrez restituer le contexte dans lequel se pose la question soulevée par le sujet, en vous appuyant sur des faits historiques ou d’actualité économique, sociale, politique, dont les enjeux correspondent à ceux posés par le sujet. ► La délimitation du sujet : il s’agit de définir le cadre spatio-temporel, ainsi que les termes-clés du sujet au moment le plus ad équat. ► L’annonce et la justification de la problématique : il s’agit, à la fois, d’énoncer la/les question(s) à laquelle/auxquelles le devoir va répondre l’objectif et de justifier ce questionnement ainsi que la démarche que vous allez suivre pour y répondre (énoncer l’idée-clé, la thèse que vous allez défendre). ► L’annonce du plan : annoncer les grandes parties du plan (les deux parties au minimum, trois au maximum). - Amorce : actualité et intérêt du sujet : La croissance économique uploads/Finance/ croissance-et-soutenabilite-dissert-bac-blanc-corrige.pdf

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  • Publié le Dec 02, 2021
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