Niveau : Prémière Matière: Histoire CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE THEME 1 : L

Niveau : Prémière Matière: Histoire CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE THEME 1 : LEÇON 1 : L’ESSOR DU CAPITALISME ET SES CONSEQUENCES Au cours d’un débat sur Africa 24 relatif à la crise économique mondiale, un des invités affirme : « les crises sont inhérentes à l’économie capitaliste. Elles sont un mal nécessaire parce qu’elles permettent l’innovation technologique. Comme toutes les autres crises depuis le XIXe siècle celle-ci passera. ». L’un des élèves de la classe, qui a suivi avec beaucoup d’intérêt l’émission, ne comprend rien à cette affirmation. Il vous l’expose et ensemble, vous menez des recherches pour identifier les fondements du capitalisme, expliquer son fonctionnement, et apprécier ses conséquences. INTRODUCTION A la fin du moyen - âge, on assiste à l’apparition d’un nouveau système économique en Europe : le capitalisme. Il provient du mot capital qui est l’ensemble des moyens financiers, matériels, et humains nécessaire à la création d’une entreprise. C’est une doctrine économique et sociale. Il prend son essor au XIXe siècle avec des conséquences qui vont bouleverser le monde. Quels sont les fondements du système capitaliste ? Comment fonctionne-t-il ? Et quelles en sont les conséquences ? I- LES FONDEMENTS ET L’EVOLUTION DU CAPITALISME I-1. Des fondements multiples Les bases du capitalisme sont la liberté, la concurrence, la recherche du profit et la propriété privée. ✓ SITUATION D’APPRENTISSAGE LE DEVELOPPEMENT DU CAPITALISME ET L’INDUSTRIALISATION DE L’EUROPE DU XVIIIe AU XIXe SIECLE • La liberté d’entreprise : c’est la liberté pour chacun de créer et de gérer des entreprises de son choix dans le respect de la législation en vigueur. • La libre concurrence : Elle désigne une sorte de confrontation stimulante légale d’entreprises exerçant dans le même domaine. Elle fait appel à la loi de l’offre et la demande. • La recherche du profit : le profit désigne le bénéfice. C’est la différence entre la valeur de la production qui est vendue, qui est échangée et le coût nécessaire à la création de la même production. Le profit est aussi l’excédent brut ou le gain. C’est donc ce bénéfice que recherche le capitaliste qui engage son argent dans une affaire. • La propriété privée Dans le système capitaliste, les moyens de productions sont privés. Ils appartiennent à une ou plusieurs personnes physiques ou morales (SA, SARL…). I-2. Du capitalisme mercantile au capitalisme industriel. Le capitalisme mercantile ou capitalisme marchand se développe en Europe à l’époque des temps modernes (1492 - 1792). Le cabotage puis les grandes découvertes du XVe au XVIIIe siècle jettent les bases de ce capitalisme. Les produits recherchés étaient les produits tropicaux, l’or et les esclaves noirs. Les principaux acteurs sont les Vénitiens, les Portugais, les Espagnols, les Hollandais, les Anglais et les Français financés par les souverains, les familles nobles etc. Les grandes places étaient Gènes, Venise, Liverpool, Nantes, Bordeaux. Avec l’avènement du machinisme, se développe le capitalisme industriel à partir du XVIIIe siècle. La naissance de l’industrie commande la recherche de gros capitaux. Alors les capitalistes ont recours aux banques et aux bourses. Et cela engendre une nouvelle forme de capitalisme : on parle alors de capitalisme financier. II- LE DEVELOPPEMENT ET LE FONCTIONNEMENT DU SYSTEME CAPITALISTE II-1. Les moyens d’action du capitalisme a) La monnaie C’est un moyen de paiement, un outil économique qui favorise les échanges. Il existe trois types de monnaie : - La monnaie métallique (les pièces de monnaie) ; elle s’est accrue au XIXe siècle grâce à l’exploitation des gisements d’or et d’argent d’Amérique et d’Australie. - La monnaie fiduciaire (les billets de banque) ; - La monnaie scripturale (sous forme de chèques). b) L’essor des banques et du crédit La banque est un établissement financier qui mobilise, gère et garantit la sécurité des fonds déposés par les clients. Elle octroie d’importants crédits qui contribuent au développement des entreprises. On distingue différents types de banques : - les banques d’émission : ce sont des banques qui émettent la monnaie. Exemple : la Banque d'Angleterre (1708). - Les banques d’affaires : Elles investissent à long et moyen terme des capitaux remboursables dans les grandes entreprises industrielles et commerciales. Exemple : la banque Rothschild (Angleterre) - Les banques de dépôt : elles mobilisent les fonds des petits épargnants et les prêtent à court terme. Exemple : le Crédit lyonnais en 1863, la Société Générale en 1864 c) Les sociétés anonymes La société anonyme ou société par actions est une entreprise dont le capital appartient à plusieurs personnes. Le capital qui a servi à la création de l’entreprise est divisé en part égale et est appelée action. Le détenteur d’une ou de plusieurs actions est appelé actionnaire. A la fin de l’année, chaque actionnaire reçoit une part du bénéfice appelé dividende, qui est proportionnel à la valeur de ses actions. Pour accroître son capital, la société peut solliciter des emprunts appelés obligations auprès du public. Les acheteurs de ces obligations sont des obligataires. Ils reçoivent un bénéfice fixe quel que soit la situation de l’entreprise. Ces actions et obligations sont appelés titres boursiers. d) La bourse des valeurs C’est un marché financier où on vend et achète des marchandises, des actions et des obligations. Les prix de ces titres sont fixés selon la loi de l’offre et de la demande. Exemple : les Bourses des valeurs de Londres, de Tokyo, de New York (à Wall Street). II-2. Le fonctionnement du système capitaliste a) La concentration des entreprises La forte concurrence pousse les entreprises à la concentration. On distingue les concentrations suivantes : ▪ La concentration horizontale désigne l’entente entre les industries d’un même secteur d’activité. On parle aussi de cartels (exemple : regroupement des entreprises minières). Cela a pour avantage de stabiliser le marché et de maintenir des prix rémunérateurs. ▪ la concentration verticale se rapporte à la fusion d’entreprises qui ont des activités complémentaires. Ce sont les Trusts qui se fixent pour objectifs d’éliminer la concurrence est de s’assurer un monopole de la production jusqu’à la commercialisation en passant par la transformation. Le plus célèbre fut la Standard Oil de Rockefeller qui contrôlait tout le marché du pétrole. ▪ La concentration géographique est le regroupement des usines ou des entreprises à proximité des sources d’énergie ou de matières premières. Exemple : les pays noirs en Angleterre … b) L’amélioration des moyens de production. La rationalisation du travail, fondée sur l’élimination de tout ce qui peut réduire ou bloquer la productivité, marque le début de la croissance intensive. En 1903, l’ingénieur américain Taylor, partant de l’observation du travail de l’ouvrier, définit une nouvelle organisation qui consiste en la division du travail en plusieurs tâches complémentaires. C’est la taylorisation ou le travail à la chaîne qui est appliquée dans les industries alimentaires de Chicago, puis dans l’industrie automobile. D’autres méthodes telles que la standardisation (système permettant de fabriquer des articles identiques en grandes séries et donc, de réduire les prix de revient) et plus tard la robotisation sont utilisées dans les entreprises industrielles. Activité d’application N°1 Indique par une croix si l’affirmation est vraie ou fausse Affirmations Vrai Faux 1 Les moyens de production appartiennent à l’Etat dans le capitalisme 2 Le capitalisme est né en Afrique 3 Le profit désigne le bénéfice 4 Le capitalisme industriel se met en place au XVIIIe siècle 5 La bourse des valeurs est un marché financier 6 L’obligataire dispose de la moitié de l’action 7 Le billet de banque est une monnaie scripturale III- LES CONSEQUENCES DU CAPITALISME III-1 La division de la société en deux classes Le capitalisme favorise l’émergence de deux classes sociales opposées : - La bourgeoisie est composée des riches propriétaires, détenteur de capitaux ou patrons d’entreprises. Ils sont minoritaires et vivent dans le confort en exploitant les plus faibles. - Le prolétariat : Ce sont des ouvriers, la classe sociale des pauvres. Ils sont les plus nombreux et sont exploités par les riches. Ils ne reçoivent rien des bénéfices de la croissance. La classe ouvrière connaît des conditions de travail et de vie extrêmement difficiles (faiblesse des salaires ; longues heures de travail entre 15 et 16 heures ; logements à la fois surpeuplés et insalubres ; nourriture médiocre ; nombreuses maladies ; alcoolisme…). III-2. Les conséquences politiques Le capitalisme, avec les inégalités sociales qu’il crée, a suscité la naissance du socialisme (Doctrine qui cherche à supprimer les inégalités sociales). Cette idée lancée par l’anglais Robert Owen, les français Pierre Joseph Proudhon et Saint Simon a pris de l’ampleur avec Karl Marx. Ils font une critique sévère du capitalisme et souhaitent le remplacer par le socialisme (doctrine économique et politique qui préconise la disparition de la propriété privée des moyens de production et l’appropriation de ceux-ci par la collectivité). A l’appel de Karl MARX « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous », les prolétaires engagent la lutte au sein des syndicats. Grâce à leurs luttes, les ouvriers obtiennent des résultats satisfaisants : réduction des heures de travail à 8h par jour ; augmentation de leur salaire ; reconnaissance du droit d’association et de grève ; obtention de congés uploads/Finance/ 1ere-h1-lessor-du-capitalisme-et-ses-cons-quences 1 .pdf

  • 12
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Mar 19, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.4903MB